Les Runes Naines


Les runes sont essen­tiel­le­ment uti­li­sées par les nains pour créer des armes et des armures extra­or­di­nai­re­ment effi­caces. Il arrive cepen­dant qu’on les retrouve sur les éten­dards, les amu­lettes, les anneaux et même sur cer­tains articles ves­ti­men­taires. Elles pro­tègent par­fois les tré­sors et les tombes, voire les mines, for­tins et autres colo­nies naines.

Même si les Nains réfutent le terme de « magie » concer­nant leurs runes, c’est bien de la mana qui leur donne des pou­voirs, mais il s’agit de la Mana Fixe pré­sente dans les pierres pré­cieuses et les com­po­sants spé­ciaux. Cer­tains y voient une sorte de cana­li­sa­tion de la puis­sance d’Aulë vers ses Nains chéris, mais pour explo­rer cette voie, il fau­drait qu’un For­ge­ron des Runes accepte d’échanger sur le sujet avec un étran­ger, ce qui ne se pro­duit jamais. 

Cette forme de magie s’avère extra­or­di­nai­re­ment stable et sûre. Fon­ciè­re­ment non-magiques, les nains ont appris à l’utiliser d’une manière qu’aucune autre race n’a pu réin­ven­ter. Les runes les ont admi­ra­ble­ment servis à tra­vers l’histoire et leur ont permis de créer les armes et les arte­facts capables de com­pen­ser les capa­ci­tés magiques de leurs nom­breux enne­mis. La per­ma­nence des runes riva­lise avec les plus grands accom­plis­se­ments de la magie et les plus puis­santes créa­tions de la sor­cel­le­rie.

Les Runes Maitresses

Les Runes Mai­tresses sont les chefs-d’œuvre des Sei­gneurs des Runes, les plus expé­ri­men­tés des for­ge­rons des runes. La connais­sance des chants, des for­mules et des ingré­dients sont réser­vés aux cercles les plus fermés.

Alors que graver une Rune Naine demande des jours de tra­vail, ins­crire une Rune Mai­tresse demande des semaines. Les Runes Mai­tresses ne peuvent être ins­crites qu’en uti­li­sant une Enclume Runique. Le for­ge­ron des runes doit aussi obli­ga­toi­re­ment ajou­ter des ingré­dients extrê­me­ment rares, comme du sang de dragon ou de l’eau pro­ve­nant d’un lac par­ti­cu­lier de mon­tagne. L’obtention de ces ingré­dients peut faire l’objet de plu­sieurs années de quête.

Les Enclumes Runiques

L’existence même des Enclumes Runiques est consi­déré comme un des sujets les plus secrets parmi les Nains. Il en existe une par peuple Nain. Ne pou­vant être aisé­ment dépla­cées, notam­ment en cas de crise, cer­taines sont aujourd’hui per­dues au fond des ruines des antiques for­te­resses Naines écrou­lées, d’autres dis­si­mu­lées au cœur des cités per­dues. Les sept Enclumes ances­trales sont loca­li­sées à :

  1. Nogrod (cité dévas­tée & aban­don­née), demeure d’origine du peuple de Dwalin, les Barbes de Feu.
  2. Bele­gost (cité dévas­tée & aban­don­née), demeure d’origine du peuple de Thrar, les Larges Poutres.
  3. Khazad-dûm (cité aban­don­née), le grand domaine décou­vert par Dúrin, demeure des Longues Barbes.
  4. Gamil-nâla (cité dévas­tée) sous le Mont Bun­du­shar, demeure d’origine du peuple de Thelor, les Poings d’Acier.
  5. Kibil-tarag (??) demeure d’origine du peuple de Bávor, les Barbes Dures.
  6. Nar­gu­braz (??) demeure d’origine du peuple de Druin, les Boucles Noires, située dans le Royaume Nain de Ruu­riik.
  7. Baraz-lagil (??) demeure d’origine du peuple de Barin, les Pieds de Pierre, située dans le Royaume Nain de Ruu­riik.

Comme on peut le consta­ter, la situa­tion est dif­fi­cile à l’Ouest de la Terre du Milieu. On peut com­prendre que la reprise de la cité de Khazad-dûm soit une prio­rité, et que la connais­sance de l’état des cités per­dues puisse inté­res­ser plus d’un notable Nain.

L’origine des Runes Naines

L’alphabet ori­gi­nal, le Cer­thas Daeron, est conçu par l’elfe Daeron de Doriath, ménes­trel du roi Thin­gol, à une date incer­taine avant la fon­da­tion de Mene­groth. Des­tiné à graver des noms ou de brefs textes sur le bois ou la pierre, il est peu usité par les Sindar, mais les Nains de Nogrod et Bele­gost l’adoptent rapi­de­ment, « [tenant] Daeron en plus grande estime que ne fai­saient les Sindar, son propre peuple ». Grâce à eux, les Cirth fran­chissent les Mon­tagnes Bleues et sont, au fil du temps, repris par divers peuples qui les adaptent à leurs besoins ; parmi eux, les ancêtres des habi­tants de Dale et des Rohir­rim — d’où les « runes rami­fiées » qui appa­raissent sur le sol de pierre du châ­teau de Medu­seld, en Rohan.

Le retour des Noldor en Terre du Milieu voit l’arrivée des Teng­war, alpha­bet conçu par Fëanor en sui­vant des règles pho­né­tiques rigou­reuses. Cela incite Daeron à amé­lio­rer son propre alpha­bet, intro­dui­sant des règles sys­té­ma­tiques pour la déri­va­tion de nou­veaux carac­tères. Cette nou­velle ver­sion des Cirth est appe­lée Anger­thas Daeron. Cepen­dant, les Elfes dédaignent presque tous les Cirth au profit des Teng­war.

Au Second Âge, les der­niers Elfes à employer l’alphabet de Daeron sont les Noldor d’Eregion. C’est à tra­vers leurs rap­ports com­mer­ciaux avec ces der­niers que les Nains de la Moria découvrent les Cirth et les adoptent. Ils pro­cèdent à leur tour à des modi­fi­ca­tions qui font perdre à l’Angerthas le carac­tère sys­té­ma­tique que lui a apporté Daeron ; cette variante, appe­lée Anger­thas Moria, est celle employée sur la tombe de Balin. Elle connaît quelques ajus­te­ments après l’abandon de la Moria par les Nains et leur ins­tal­la­tion sous la Mon­tagne Soli­taire, pro­dui­sant une der­nière variante, l’Angerthas Erebor, uti­li­sée par les rédac­teurs du Livre de Mazar­bul.

Les premiers Forgerons des Runes

Tous les Nains des­cendent des Sept Pères, les sei­gneurs ori­gi­nels façon­nés de la terre par le Vala Aulë. Aulë coucha les sept pères des Nains sous les mon­tagnes, deux par deux, et il donna une com­pagne à chacun d’entre eux, mais Dúrin repo­sait seul. Après l’éveil des Quendi, Aulë réveilla les Nains. Chacun des pères est à l’origine d’un des sept Peuples de Nains.

À son réveil, chacun des pères trouva dans sa caverne une enclume extra­or­di­naire, de taille impo­sante, et ils savaient qu’elles étaient des enclumes runiques, les seules per­met­tant de créer les plus grands objets de pou­voir des Nains. La décou­verte de l’écriture runique popu­la­ri­sée par les Elfes leur révéla le secret final : les runes pou­vaient être gra­vées sur les armes et les armures, et les plus puis­santes d’entre elles, les Runes Mai­tresses, ne pour­raient être for­gées que sur une des 7 enclumes runiques.

D’une manière géné­rale, les nains consi­dèrent que la magie et les sor­ti­lèges ne peuvent guère inté­res­ser que les races infé­rieures, les elfes et les humains par exemple. Les runes sont une toute autre affaire : elles font partie inté­grante de l’histoire et de l’héritage nains et sont indis­so­cia­ble­ment liées aux arts antiques de la forge et du métal. Pour un nain, asso­cier les runes à la « magie » ou à la « sor­cel­le­rie » revient à insul­ter une des plus antiques tra­di­tions de la race.

Les for­ge­rons des runes sont les seuls nains capables de créer les runes. Dans la société naine, tous les for­ge­rons des runes sont esti­més et hono­rés pour leur sagesse et leurs com­pé­tences supé­rieures. Les légendes naines relatent aussi sou­vent les hauts faits des for­ge­rons des runes que ceux des rois et des héros de naguère.

Mai­tri­sée par quelques familles qui peuvent tracer leur lignage jusqu’à l’époque des Sept Pères, la Caste des For­ge­rons des Runes est une des plus anciennes orga­ni­sa­tions naines. Forger les Runes est avant tout un héri­tage : la plu­part des maîtres n’enseignent leur art qu’aux jeunes nains de leur parenté qu’ils jugent dignes de cet appren­tis­sage. Une famille célèbre tou­jours avec éclat la pre­mière rune ins­crite par l’apprenti d’un grand maître – ou se désole quand il s’avère qu’il n’a pas les talents néces­saires pour suivre les traces de ses ancêtres.

Un for­ge­ron des runes qui ne peut trou­ver d’apprenti dans sa propre famille emporte le plus sou­vent son savoir dans la tombe. Cepen­dant, il arrive par­fois qu’un maître accepte pour apprenti un jeune arti­san ou un for­ge­ron si brillant que cela com­pense sa nais­sance exté­rieure aux vieilles familles, à la for­te­resse ou à la colo­nie. Cela n’empêche pas le nombre de for­ge­rons des runes de se réduire siècle après siècle, et cer­tains craignent que ce savoir finisse par se perdre.

Les for­ge­rons des runes couchent rare­ment par écrit le moindre frag­ment de leur savoir. Ils estiment, en effet, qu’il doit être acquis par l’exemple et non par la lec­ture. Quand ils écrivent quelque chose qui concerne leur art, ils uti­lisent un code, dis­si­mulent leurs propos der­rière une énigme ou les déguisent par toutes sortes de moyens sub­tils, voire une rune. Seul celui qui détient la clé et sait où cher­cher peut espé­rer déchif­frer le mes­sage.

En dehors des contrées de l’Est Loin­tain (dont on ne sait que peu de choses), rares sont ceux qui détiennent la moindre connais­sance sur les runes et plus rares encore sont ceux qui les ins­crivent. Les for­ge­rons des runes pro­tègent féro­ce­ment leurs secrets et n’en ont jamais trans­mis aucun de plein gré à une autre race. Les auto­pro­cla­més « maîtres des runes » humains ne sont qu’un reflet bien misé­rable des for­ge­rons des runes et les nains ne les portent pas dans leur cœur. 

La forge et l’enclume

Le fer son­nait contre le fer, et les voûtes et les parois sculp­tées de la caverne ren­voyaient un puis­sant écho. Un nain trapu façon­nait une tête de hache. Le rou­geoie­ment des char­bons de la forge se reflé­tait sur son torse mus­cu­leux lui­sant de sueur. Les coups égaux et régu­liers tom­baient avec une faci­lité qui tra­his­sait une par­faite maî­trise. L’enclume elle-même n’était pas un simple bloc de métal brut comme on pou­vait en trou­ver dans chaque forge de vil­lage du pays des hommes. Ses mou­lures et ses orne­ments étaient aussi recher­chés que ceux d’une cui­rasse naine. Le fracas régu­lier du métal lais­sait entendre un autre son. Sur les colonnes natu­relles et les sta­lac­tites se réver­bé­rait le chant mono­tone du for­ge­ron des runes. Le tra­vail du nain était sur­veillé. Sur les hautes cor­niches, les visages de pierre de ses ancêtres le regar­daient. Il lui sem­blait que leurs voix se joi­gnaient à la sienne pour enton­ner ces mots que les Sept Pères avaient eux-mêmes pro­non­cés il y a des mil­liers d’années, des mots qui s’étaient trans­mis de for­ge­rons des runes à appren­tis, des mots insen­sibles aux siècles.

Il y avait encore beau­coup à faire avant que l’arme rune soit prête. Mais les semaines de tra­vail pas­se­raient, les grandes runes rece­vraient les hom­mages qui leur étaient dû et leur pou­voir se mani­fes­te­rait en son temps. Le Roi Sous-la-Mon­tagne d’Erebor, Dáin II, aurait alors une arme capable de riva­li­ser avec celles des plus grands.

Le tra­vail d’un for­ge­ron des runes n’est ni rapide ni facile. Avant de pou­voir ins­crire une rune, il doit d’abord façon­ner l’objet sup­port. La plu­part d’entre eux ne se risquent jamais à graver une rune sur un objet qui n’a pas été créé spé­cia­le­ment à cet effet. La réa­li­sa­tion de l’objet demande à elle seule de longues semaines de tra­vail dans la forge et sur l’enclume. Dans bien des cas, c’est l’apprenti du for­ge­ron des runes qui accom­plit une bonne partie des tâches les plus phy­siques, mais l’inscription de la rune est tou­jours entiè­re­ment réa­li­sée par son maître. Ins­crire une rune, ce n’est pas seule­ment graver un sym­bole avec l’outil appro­prié. Par la médi­ta­tion et les antiques Chants des Runes, le for­ge­ron des runes doit atteindre l’état spi­ri­tuel qui lui per­met­tra de cana­li­ser et de concen­trer l’énergie magique dans la rune. Ce trans­fert est men­ta­le­ment épui­sant et le for­ge­ron des runes, déjà fati­gué par le tra­vail phy­sique du façon­nage de l’objet, peut mettre des jours à s’en remettre.

L’outil le plus impor­tant du for­ge­ron des runes est son enclume. À la dif­fé­rence des enclumes habi­tuelles, celle-ci est ornée de runes rares et mer­veilleuses qui foca­lisent l’énergie magique de la terre, l’énergie qui sera cana­li­sée dans la rune en cours d’inscription. Elle doit être, pense-t-on, aussi grande que pos­sible, de même que ses runes. Même quand il sculpte une rune dans du bois ou sur une porte de pierre, le for­ge­ron des runes doit rester en contact avec son enclume pour que les qua­li­tés mys­tiques de la rune se mani­festent. Pour un jeune nain, la créa­tion de son enclume est la grande œuvre qui mar­quera son pas­sage du statut d’apprenti à celui de for­ge­ron des runes. Il n’utilisera désor­mais plus aucune autre enclume et aucun for­ge­ron des runes n’utilisera celle d’un confrère, sauf s’il accepte de faire suf­fi­sam­ment confiance à un Nain de pas­sage.

Apprentissage

La plu­part des for­ge­rons des runes passent leur vie dans les for­te­resses des mon­tagnes. Ils consacrent leurs jours à forger les armes et les arte­facts qui sou­tien­dront l’effort de guerre nain contre ses enne­mis. Ils voyagent très rare­ment, mais il leur arrive de quit­ter leur for­te­resse pour partir à la recherche des ingré­dients spé­ciaux néces­saires à la créa­tion d’une arme par­ti­cu­liè­re­ment puis­sante. On peut aussi les ren­con­trer au cœur d’une armée en mou­ve­ment pour laquelle ils conti­nuent de forger des armes et armures.

Un Rune dis­si­mu­lée dans une boucle de cein­ture

Il existe pour­tant une caté­go­rie de for­ge­rons des runes qui voyagent plus faci­le­ment. On les appelle des expa­triés, ils sont ceux dont les for­te­resses d’origine ont été détruites ou conquises à tra­vers les siècles et qui ont dû s’installer sur les terres des hommes. Les Sei­gneurs des Runes rechignent cepen­dant à mettre les grandes Enclumes à la dis­po­si­tion de ces nains qui vivent parmi les humains et ces « iti­né­rants » doivent se mon­trer encore plus per­sua­sifs que leurs confrères autoch­tones. Néan­moins, un For­ge­ron des Runes sera tou­jours enclin à prêter son enclume à un confrère le visi­tant.

Les for­ge­rons des runes expa­triés pré­fèrent vivre au sein des colo­nies naines et plus par­ti­cu­liè­re­ment parmi celles des grandes villes humaines. Dans ce der­nier cas, ils ont ten­dance à se mon­trer très dis­crets sur leur véri­table voca­tion qu’ils n’ont donc guère l’occasion de pra­ti­quer : ils passent pour de simples armu­riers, joailliers ou autres. Cer­tains voyagent de ville en ville à la recherche d’un expa­trié nain suf­fi­sam­ment riche pour deve­nir leur mécène. La quête d’une arme runique peut même les trans­for­mer en authen­tiques aven­tu­riers. Rares sont les humains qui connaissent la dif­fé­rence entre un for­ge­ron nain et un for­ge­ron des runes et la dif­fé­rence de statut que cela implique dans la société naine. Les terres humaines sont une place bien ingrate pour les for­ge­rons des runes.

Apprenti Forgeron des Runes

Le For­ge­ron des Runes com­mence géné­ra­le­ment sa car­rière comme apprenti dans sa propre famille. Le Maître For­ge­ron des Runes de plus haut rang de sa for­te­resse ou de sa colo­nie doit, au préa­lable, l’avoir jugé digne d’intégrer la Caste. L’élu apprend alors les mys­tères de base de sa pro­fes­sion auprès d’un For­ge­ron des Runes expé­ri­menté et peut com­men­cer à ins­crire ses pre­mières runes, les plus simples. Cet appren­tis­sage dure géné­ra­le­ment un mini­mum de cinq à dix ans. Cer­tains appren­tis res­tent en fait auprès de leur maître jusqu’à son décès et n’assument leur titre, rang et nom de famille qu’après sa mort. La vie d’un Apprenti For­ge­ron des Runes est faite de labeur et de sueur. Géné­ra­le­ment, tout le tra­vail d’entretien de la forge lui revient, de même que le gros œuvre, son maître se réser­vant les tâches les plus expertes. Cer­tains Appren­tis (par­ti­cu­liè­re­ment dans les colo­nies expa­triées en terres humaines) se lassent de cet « escla­vage » avant la fin de leur for­ma­tion et quittent leur maître pour deve­nir arti­san.

Forgeron des Runes

Un For­ge­ron des Runes est un nain qui sait ins­crire les runes secrètes de ses ancêtres sur des armes ou d’autres objets. Ce savoir n’est presque jamais couché par écrit mais trans­mit ora­le­ment de maître à appren­tis. La plu­part des For­ge­rons des Runes sont plus que cen­te­naires. Le For­ge­ron des Runes qui pro­gresse dans sa car­rière accu­mule tou­jours plus de com­pé­tences et reçoit un res­pect accru de ses com­pa­triotes. Il se doit d’apprendre de nou­velles Runes par le biais de ses recherches et de ses études. Dans les terres humaines, les For­ge­rons des Runes ne sont pas aussi res­pec­tés que dans leur propre com­mu­nauté puisque les humains sont rare­ment capables de faire la dif­fé­rence entre un For­ge­ron des Runes et un simple maré­chal-fer­rant.

Maître Forgeron des Runes

Le Maître For­ge­ron des Runes est un For­ge­ron des Runes confirmé dont le rang reflète ses com­pé­tences et ses connais­sances supé­rieures. Ils sont les pro­fes­seurs et les gar­diens des connais­sances runiques. Très peu de nains atteignent ce statut, et parmi ceux qui y par­viennent, beau­coup res­tent au sein de leur for­te­resse, trans­met­tant leur savoir aux jeunes et talen­tueux nains de leur famille. D’autres Maîtres des Runes consacrent des années de leur vie à la recherche de secrets anciens, explo­rant le monde pour décou­vrir de vieilles armes et des arte­facts oubliés, espé­rant ainsi retrou­ver les Runes oubliées des fabu­leux maîtres d’antan.

Seigneur des Runes

Joyau excep­tion­nel pour une Rune Mai­tresse

C’est le plus haut rang qu’un For­ge­ron des Runes puisse atteindre. Les Sei­gneurs des Runes sont géné­ra­le­ment vieux de plu­sieurs siècles. Ils sont tenus en grande estime par la popu­la­tion de leur tribu. Les Sei­gneurs des Runes sont les plus grands For­ge­rons des Runes. Un can­di­dat à ce titre ne peut être promu qu’à la mort d’un autre Sei­gneur des Runes, si bien que cette place est très enviée et dis­pu­tée. Parmi les nains, les Sei­gneurs des Runes comptent parmi les membres de la société les plus esti­més. Quelques Sei­gneurs des Runes se retirent du monde, s’isolant pour apprendre les plus grands secrets de leur « Art » et recher­cher et créer de nou­velles Runes, deve­nant alors de véri­tables légendes.

Fabrication

Les Runes naines sont des pierres pré­cieuses gravée de runes et enchâs­sées dans une arme ou une armure.

Il est pos­sible d’enchâsser trois Runes sur une arme, et trois Runes sur une armure.

Elles fonc­tionnent une fois par jour et se rechargent au zénith lunaire (minuit). Cer­taines Runes sont tou­te­fois décrites comme « per­ma­nentes » et peuvent soit four­nir un effet constant soit être acti­vées plu­sieurs fois par jour.

Trouver les ingrédients

Pour obte­nir un objet runique, comme les Nains appellent un objet por­tant une Rune Naine, il faut un objet fabri­qué par le For­ge­ron, une pierre pré­cieuse de valeur, et des maté­riaux pré­cieux pour fabri­quer la châsse.

Durant ce pro­ces­sus, le For­ge­ron aura besoin de son enclume et d’outils spé­ci­fiques.

Pour cer­taines Runes, et pour toutes les Runes Mai­tresses, le For­ge­ron doit trou­ver des ingré­dients spé­ciaux. Comme ils devront être uti­li­sés à des moments précis, indi­qués dans la for­mule trans­mise par son Maitre, il serait avisé de les pré­pa­rer à l’avance. Le For­ge­ron peut partir à l’aventure pour trou­ver des ingré­dients ou de nou­velles for­mules, ou envoyer des mer­ce­naires cher­cher ce dont il a besoin. Patients, les For­ge­rons des Runes peuvent consa­crer plu­sieurs années à ce genre de quête.

Fabriquer l’objet

Le For­ge­ron des Runes essaie tou­jours de forger l’arme ou l’armure sur laquelle il sou­haite inté­grer une châsse. Cette étape est accom­plie en réus­sis­sant une manœuvre Moyenne (+0) « d’Artisanat (Fac­teur d’Armes) » ou « d’Artisanat (Fac­teur d’Armures) ».

Une arme ou armure de Qua­lité (voir l’annexe « Maté­riaux Spé­ciaux & Magiques ») confère un bonus à l’intégration de la châsse.

Il est pos­sible d’intégrer une châsse sur d’autres type d’objets, tels qu’une robe, une cein­ture, la porte d’une cita­delle ou un coffre-fort. Dans ce cas, uti­li­ser l’artisanant appro­prié.

Si le For­ge­ron doit inté­grer une châsse sur un objet qu’il n’a pas fabri­qué, il encourt de lourds malus. 

Il n’est pas pos­sible d’intégrer une châsse à un objet enchanté par de la magie « clas­sique », les deux concepts entrant en conflit absolu.

Cer­taines Runes sont plus appro­priées pour cer­tains types d’objets ou d’utilisation (rune offen­sive sur une arme, rune défen­sive pour pro­té­ger un endroit) et cela est pré­cisé dans la des­crip­tion de la rune.

Intégrer la châsse

Une Rune peut par­fois être dif­fi­cile à trou­ver…

A la fin du pro­ces­sus de fabri­ca­tion, le For­ge­ron des Runes va fixer sur l’objet fabri­qué une petite pièce métal­lique qu’il aura fabri­quée dans les métaux les plus pré­cieux, et qui va rece­voir la pierre pré­cieuse gravée. La châsse doit être adap­tée à son sup­port et à la gemme qu’elle est censée rece­voir.

Cette étape est accom­plie en effec­tuant un jet « d’Artisanat (Orfèvre) » pre­nant en compte les modi­fi­ca­teurs. La table ci-des­sous permet d’obtenir le résul­tat.

Dis­si­mu­ler la Rune : Les Nains sont un peuple secret, et il peut arri­ver que le For­ge­ron sou­haite que la pré­sence de la Rune ne soit pas notable au pre­mier abord. Dans ce cas, la châsse peut être conçue pour res­sem­bler à un orne­ment clas­sique, et seul un per­son­nage pos­sé­dant le Talent d’Uti­li­sa­tion des Runes Naines (G) pourra la détec­ter. Néan­moins, une Rune Naine irra­die la magie.

Durée de la phase : 2 jours par classe de la Rune.

Table – Modi­fi­ca­teurs – Inté­gra­tion de la châsse

Des­crip­tion Modi­fi­ca­teur
Objet non arme ou armure –10
Uti­li­ser sa propre enclume +10
Uti­li­ser une Enclume Runique +20
Béné­fi­cier d’un apprenti +10
Objet de Qua­lité +10
Objet non fabri­qué par le FdR –40
Rune dis­si­mu­lée –20
Par tranche de 100 po de valeur des maté­riaux de la châsse +1

Table – Résul­tats – Inté­gra­tion de la châsse

Score Résul­tat
– de 70 Raté. Maté­riaux de la châsse perdus. Objet inuti­li­sable.
71 à 100 Raté. Maté­riaux de la châsse perdus. Objet réuti­li­sables
101 à 120 Réussi
121 à 140 Réussi. Bonus de +10 à l’étape enchâs­ser la rune.
141 + Réussi. Bonus de +20 à l’étape enchâs­ser la rune.

Graver la rune

Ins­crire une rune, ce n’est pas seule­ment graver un sym­bole avec l’outil appro­prié. Par la médi­ta­tion et les antiques Chants des Runes, le For­ge­ron des Runes doit atteindre l’état spi­ri­tuel qui lui per­met­tra de cana­li­ser et de concen­trer l’énergie magique dans la rune. Ce trans­fert est men­ta­le­ment épui­sant et le For­ge­ron des Runes, déjà fati­gué par le tra­vail phy­sique du façon­nage de l’objet, peut mettre des jours à s’en remettre.

Avant d’envisager de graver une Rune sur une pierre pré­cieuse, le per­son­nage devra se pro­cu­rer un jeu d’outils très spé­ci­fiques, incluant un stylet spé­cial, une loupe et un tré­pied pour tenir la gemme. Ces outils sont extrê­me­ment par­ti­cu­liers, et ne peuvent être trou­vés que dans les grandes cita­delles Naines, pour un coût de 100 à 200 po. Le stylet repré­sente la quasi-tota­lité du mon­tant, et peut être uti­lisé pour graver plu­sieurs cen­taines de Runes.

L’endroit où est effec­tué la gra­vure est impor­tant pour la réus­site cette étape. Si le lieu est connecté for­te­ment à la pierre ori­gi­nelle (sous-sol d’une cita­delle Naine), ou si c’est un endroit « sacré » pour les Nains, ou si c’est un lieu per­ma­nent consa­cré à cet usage, le For­ge­ron des Runes sen­tira une connexion bien supé­rieure avec son art et le résul­tat sera bien meilleur.

Cette étape est accom­plie en effec­tuant un jet de « Gra­vure de Rune Naine » pre­nant en compte les modi­fi­ca­teurs. La table ci-des­sous permet d’obtenir le résul­tat. Seuls ceux pos­sé­dant le Talent du « Chant des Runes » peuvent tenter une gra­vure en ayant des chances d’obtenir un succès.

Durée de la phase : 1 jour par classe de la Rune.

Table – Valeur mini­male de la pierre pré­cieuse

Classe de la Rune Valeur de la pierre pré­cieuse
Rune de Classe I 100 po
Rune de Classe II 500 po
Rune de Classe III 1 000 po
Rune de Classe IV 5 000 po
Rune Mai­tresse 10 000+ po

Table – Modi­fi­ca­teurs – Gra­vure de la Rune

Des­crip­tion Modi­fi­ca­teur
Ins­crire une Rune de Classe I
Ins­crire une Rune de Classe II –10
Ins­crire une Rune de Classe III –20
Ins­crire une Rune de Classe IV –30
Ins­crire une Rune Mai­tresse –50
Uti­li­ser sa propre enclume +10
Uti­li­ser une Enclume Runique +20
Uti­li­ser des outils de Qua­lité +10
Lieu de fabri­ca­tion spé­ci­fique +20
Par par­ti­ci­pant au-delà du pre­mier au Chant des Runes +10
Objet de base de Qua­lité +10
Objet non fabri­qué par le FdR –40
Par tranche de 100 po de valeur de la pierre pré­cieuse +5

Table – Résul­tats – Gra­vure de la Rune

Score Résul­tat
– de 70 Raté.
Maté­riaux de la châsse perdus.
Objet inuti­li­sable.
71 à 100 Raté.
Maté­riaux de la châsse perdus.
Objet réuti­li­sable.
101 à 120 Réussi
121 à 140 Réussi.
Bonus de +10 à l’étape enchâs­ser la rune.
141 + Réussi.
Bonus de +20 à l’étape enchâs­ser la rune.

Enchâsser la gemme gravée

Une fois l’objet fabri­qué, la châsse posée, la pierre pré­cieuse gravée, il ne reste plus qu’à pro­cé­der à l’étape finale, celle qui va scel­ler la gemme à l’objet et lui confé­rer ses pou­voirs magiques.

Sertir une rune, ce n’est pas seule­ment la poser dans sa châsse. Par la médi­ta­tion et le pou­voir quasi sacré des antiques Chants des Runes, le For­ge­ron des Runes doit atteindre l’état spi­ri­tuel qui lui per­met­tra de scel­ler le lien entre la rune et l’objet, et de fixer la mana dans la rune. Ce trans­fert est men­ta­le­ment épui­sant et le For­ge­ron des Runes peut mettre des jours à s’en remettre.

C’est aussi à cette étape que sont le plus sou­vent uti­li­sés les ingré­dients spé­ciaux indi­qués dans la for­mule de la Rune : trem­per la châsse dans le sang d’une créa­ture, insé­rer une par­celle d’un maté­riau éso­té­rique, etc.

Cette étape finale est accom­plie en effec­tuant un jet « d’Artisanat (Orfèvre) » pre­nant en compte les modi­fi­ca­teurs. La table ci-des­sous permet d’obtenir le résul­tat. Seuls ceux pos­sé­dant le Talent du « Chant des Runes » peuvent tenter un enchâs­se­ment en ayant des chances d’obtenir un succès.

Durée de la phase : 1 heure par classe de la Rune.

Table – Modi­fi­ca­teurs – Enchâs­se­ment de la Rune

Des­crip­tion Modi­fi­ca­teur
Enchâs­ser une Rune de Classe I
Enchâs­ser une Rune de Classe II –10
Enchâs­ser une Rune de Classe III –20
Enchâs­ser une Rune de Classe IV –30
Enchâs­ser une Rune Mai­tresse –50
Uti­li­ser sa propre enclume +10
Uti­li­ser une Enclume Runique +20
Uti­li­ser des outils de Qua­lité +10
Lieu de fabri­ca­tion spé­ci­fique +20
Par par­ti­ci­pant au-delà du pre­mier au Chant des Runes +10
Objet de base de Qua­lité +10
Objet non fabri­qué par le FdR –40
Par tranche de 100 po de valeur de la pierre pré­cieuse +5
Bonus éven­tuel à l’étape de gra­vure à repor­ter Variable

Table – Résul­tats – Enchâs­se­ment de la Rune

Score Résul­tat
– de 70 Raté.
Maté­riaux de la châsse perdus.
Pierre pré­cieuse inuti­li­sable en tant que Rune Naine.
Objet inuti­li­sable.
71 à 100 Raté.
Maté­riaux de la châsse perdus.
Pierre pré­cieuse inuti­li­sable en tant que Rune Naine.
Objet réuti­li­sable.
101 + Réussi

Lire la rune

Pour iden­ti­fier, recon­naitre, puis lire une rune et connaitre ses pou­voirs, il faut pos­sé­der un Talent spé­ci­fique : Uti­li­sa­tion des Runes Naines (G).

Activer la rune

Il est bon de pré­voir l’emplacement de la Rune

Pour acti­ver une rune, il faut pos­sé­der un Talent spé­ci­fique : Uti­li­sa­tion des Runes Naines (G).

L’activation d’une rune est une Action gra­tuite.

Une rune non per­ma­nente devient inac­tive pour la jour­née après son acti­va­tion, son pou­voir est rafrai­chi à minuit chaque jour. Les runes per­ma­nentes peuvent être acti­vées autant de fois que sou­haité, ou fonc­tion­ner en per­ma­nence si leur effet est constant.

Les runes qui four­nissent des effets constants n’ont pas besoin d’être acti­vées, mais elles requièrent néan­moins l’acquisition du Talent.

Coûts de fabrication

Le For­ge­ron des Runes doit avoir accès à son enclume per­son­nelle, voire à une Enclume Runique. Il est pré­fé­rable qu’il soit dans un endroit consa­cré. Il doit aussi pos­sé­der un jeu d’outils spé­ciaux, et béné­fi­cie de l’apport d’apprentis, voire d’autres For­ge­rons pour se joindre à ses Chants Runiques.

Recherche de nouvelles Runes

Les Sei­gneurs des Runes peuvent recher­cher et créer de nou­velles Runes. C’est un pro­ces­sus long et com­plexe, qui peut deman­der plu­sieurs années. Le Sei­gneur des Runes peut choi­sir d’emporter le secret d’une rune dans la tombe, ou la révé­ler à ses appren­tis.

Les Runes créées peuvent deve­nir fameuses et porter le nom de leur créa­teur.

Copy­right Mando © 2016 — ICE — Warham­mer — Pom­page & ins­pi­ra­tion, illus­tra­tions des runes : Le Verrah Rubi­con De Verena.


Fichiers


Pour les fichiers .markdown, préférer un clic droit et sélectionner
« Enregistrer le lien sous... »