Introduction

Uchro­nia est un jeu de rôle situé dans les années 1890, mélan­geant his­toire, aven­ture, mys­tère et science fic­tion, dans la plus pure tra­di­tion de la vague steam­punk et de ses glo­rieux pré­cur­seurs, Jules Verne et Her­bert George Wells. Les joueurs y incarnent de simples (mais héroïques) mor­tels jetés dans d’incroyables aven­tures au cours des­quelles ils devront déjouer les com­plots les plus sinistres, sur­mon­ter les situa­tions les plus périlleuses, affron­ter les menaces les plus effrayantes : savants fous, machines infer­nales, phé­no­mènes étranges et pou­voirs mys­té­rieux…

Halte ! En dire plus revien­drait à déflo­rer le thème du jeu, qui repose sur un cer­tain nombre de Grands Secrets des­ti­nés à être décou­verts pro­gres­si­ve­ment par les héros de l’histoire. Pour le moment, sachez seule­ment que l’univers d’Uchronia vous réserve bien des sur­prises : pré­pa­rez-vous à entrer dans un monde où tout est pos­sible et où rien n’est ce qu’il semble être…

Termes de Jeu

Cer­tains termes de jeu uti­li­sés dans les règles d’Uchronia dif­fèrent de ceux cou­ram­ment employés dans le jargon clas­sique des rôlistes ; ainsi, on ne par­lera pas ici de scé­na­rio, mais plutôt d’épisode. Nous avons choisi d’adopter une ter­mi­no­lo­gie par­ti­cu­lière afin de confé­rer au jeu une tona­lité plus théâ­trale et d’accentuer son atmo­sphère rétro et feuille­to­nesque.

Chro­ni­queur : Maître de jeu. Dans Uchro­nia, il est à la fois arbitre, nar­ra­teur, met­teur en scène et grand ordon­na­teur du cours de l’Histoire.

Épi­sode : Scé­na­rio. Un épi­sode cor­res­pond géné­ra­le­ment à deux séances de jeu d’une durée rai­son­nable (quatre ou cinq heures) ou à une très longue séance (éven­tuel­le­ment ponc­tuée par une petite pause).

Feuille­ton : Série d’épisodes liés entre eux et met­tant en scène les mêmes héros, bref ce que l’on appelle plus com­mu­né­ment une « cam­pagne » ou une « chro­nique » .

Héros ou Héroïne : Per­son­nage-joueur. Le terme « héros » indique à la fois le statut de per­son­nage prin­ci­pal et le genre de com­por­te­ment encou­ragé par le thème et le style du jeu.

Pro­ta­go­niste : Per­son­nage-non-joueur, contrôlé par le Chro­ni­queur. Sui­vant son impor­tance et le rôle qu’il joue dans l’histoire, un Pro­ta­go­niste pourra être Secon­daire ou Prin­ci­pal.

Saison : Suite d’épisodes (géné­ra­le­ment de trois à six) dont l’action est rap­pro­chée dans le temps ou liée par une thé­ma­tique com­mune. L’intermède qui sépare les dif­fé­rentes sai­sons d’un feuille­ton permet aux per­son­nages d’évoluer et de pro­gres­ser.

Scène : Un épi­sode est divisé en dif­fé­rentes scènes, de lon­gueur variable. Il s’agit d’une unité de mesure plus nar­ra­tive que tem­po­relle qui peut, sui­vant les cas, cor­res­pondre à quelques minutes d’action éche­ve­lée ou à plu­sieurs heures de patientes inves­ti­ga­tions.

Bref Aperçu du Monde en 1890

En Europe, la vie est mar­quée par le triomphe de la Révo­lu­tion Indus­trielle : peu à peu, un nouvel ordre du monde s’est imposé, marqué par le déclin de la vieille aris­to­cra­tie et par l’ascension de la bour­geoi­sie. La pre­mière puis­sance mon­diale est la Grande Bre­tagne, ou plus exac­te­ment l’empire bri­tan­nique, sur lequel « le soleil ne se couche jamais » : les pos­ses­sions colo­niales de la Cou­ronne s’étendent des Indes au Canada, en pas­sant par l’Australie, l’Égypte et le Soudan. Londres est consi­dé­rée comme la capi­tale du monde civi­lisé et l’influence inter­na­tio­nale bri­tan­nique est à son apogée. La reine Vic­to­ria, sur le trône depuis soixante ans, incarne pour ses sujets l’éternelle et glo­rieuse Albion.

Les prin­ci­paux rivaux de la Grande Bre­tagne sont la France et l’Allemagne. En France, la Troi­sième Répu­blique triomphe, Paris brille par une vie cultu­relle et artis­tique intense mais de nom­breux scan­dales finan­ciers et poli­tiques ne vont pas tarder à secouer la vie natio­nale. L’Allemagne, de son côté, est encore une jeune nation, ses dif­fé­rentes pro­vinces n’ayant été uni­fiées qu’en 1870 : en 1890, l’artisan de cette uni­fi­ca­tion, le célèbre chan­ce­lier Bis­marck, vient d’ailleurs d’être écarté du pou­voir par l’empereur Guillaume II, lui-même entré en fonc­tion deux ans plus tôt. La guerre franco-alle­mande de 1870 est encore pré­sente dans toutes les mémoires et les rela­tions entre la France et l’Allemagne demeurent un des prin­ci­paux axes de ten­sion en Europe.

Quant au vieil empire austro-hon­grois des Habs­bourg, sa puis­sance n’a cessé de décli­ner depuis les années 1860, même s’il domine tou­jours une grande partie de l’Europe cen­trale. Vienne reste un des prin­ci­paux centres intel­lec­tuels du conti­nent, for­mant avec Londres et Paris le trio des grandes capi­tales euro­péennes. Signe des temps, la déca­dence de l’empire austro-hon­grois coïn­cide avec celle de son éter­nel ennemi l’empire otto­man, dont le ter­ri­toire n’a cessé de se réduire depuis la guerre de Crimée (1854), au profit des nations euro­péennes, Grande Bre­tagne, France et Russie en tête. La Russie, jus­te­ment, connaît sous le règne du tsar Alexandre III une période de pro­fondes trans­for­ma­tions et d’agitation inté­rieure : c’est l’époque des atten­tats nihi­listes, de la police secrète et des pogroms contre les Juifs.

La majeure partie de l’Afrique est sous la domi­na­tion des Euro­péens, les­quels se livrent en toute bonne conscience au pillage orga­nisé des res­sources natu­relles et à l’exploitation sys­té­ma­tique des popu­la­tions indi­gènes : aux colo­nies pro­pre­ment dites s’ajoutent divers pro­tec­to­rats et autres domi­nions qui forment de véri­tables sphères d’influence recon­nues par la diplo­ma­tie inter­na­tio­nale de l’époque. L’expansionnisme colo­nial des grandes puis­sances euro­péennes s’exerce éga­le­ment en Orient, notam­ment en Chine où le com­merce massif de l’opium, favo­risé par les Occi­den­taux, accé­lère le déclin de l’empire, déchiré par des riva­li­tés inté­rieures. Quant au Japon, il émerge d’une période de moder­ni­sa­tion et d’industrialisation intense et ne cache pas ses ambi­tions d’expansion mili­taire en Asie.

Une autre future grande puis­sance est éga­le­ment en train de naître : les États Unis d’Amérique qui connaissent une expan­sion éco­no­mique sans pré­cé­dent. C’est aussi à cette époque que l’impérialisme amé­ri­cain com­mence à s’exercer avec force en Amé­rique cen­trale, mais aussi dans les Antilles et à Cuba. A l’intérieur des terres, cette époque est mar­quée par l’essor démo­gra­phique et indus­triel. New York, avec plus de trois mil­lions d’habitants, consti­tue déjà une gigan­tesque métro­pole cos­mo­po­lite, avec ses bas-fonds, ses beaux quar­tiers et sa statue de la Liberté, sym­bole d’espoir pour des cen­taines de mil­liers d’immigrants fuyant les rigueurs du Vieux Monde.


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