Les pierres levées

Mise en place

Ce scé­na­rio mise sur le déchi­re­ment poten­tiel de la cara­vane lorsque tous rêvent de gloire et de richesse, tandis que les per­son­nages ne sont nul­le­ment affec­tés par ces visions. Plus le temps avan­cera, plus les per­son­nages sen­ti­ront les per­sonnes les de leur entou­rage s’écarter du chemin de la réa­lité…

Sur les contreforts des Monts Brumeux

Les per­son­nages, arri­vant sur les abords des monts Bru­meux, ver­ront au cou­cher du soleil, cinq grandes ombres se pro­je­ter sur leur cam­pe­ment. Au sommet d’une col­line avoi­si­nante figure la haute sta­ture de cinq immenses pierres levées.

À la noir­ceur tom­bante, les per­son­nages fouillant les lieux revien­dront bre­douilles, mais au levé du jour, ils auront quelques heures à dis­pen­ser avant le départ de la cara­vane pour exa­mi­ner de fond en combe les lieux.

Lors de l’exploration du len­de­main (de toute façon, la cara­vane passe à deux pas de l’endroit, ce qui pousse quelque peu les per­son­nages à y jeter un oeil), les per­son­nages trou­ve­ront sur les lieux une petite construc­tion entou­rée des pierres levées, dont l’entrée est ense­ve­lie sous la neige, il sera par contre facile de la déga­ger. A l’intérieur, on se croi­rait dans un châ­teau de glace, l’humidité ambiante ayant gelée sur les murs de pierre gros­sière.

Dans le fond de la salle, un tom­beau dont la dalle qui le cou­vrait est ren­ver­sée et fis­su­rée. Si les per­son­nages jettent un coup d’œil, ils trou­ve­ront un corps à demi conservé et des­sé­ché. Ses doigts sont pour la plu­part cassée et pour un très bon obser­va­teur, il sera évident que le tom­beau à été pillé voilà de cela quelques temps. Sur les murs, on peut voir à quelques endroit, au tra­vers de la glace, des fresques repré­sen­tant des com­bats épiques et la gloire du défunt.

Si les per­son­nages déglacent les murs (ce qui n’est pas une tâche rapide ni évi­dente), la der­nière image est celle d’un homme immense, cou­vert de richesses et entouré d’épaisses fumées, des formes cor­rom­pues sont pliées à ses genoux. La repré­sen­ta­tion est de toute évi­dence celle de l’homme embaumé ayant conclu, avant sa mort, un pacte noir.

Historique

Ce tertre funèbre est celui d’un sei­gneur qui tomba sous la domi­na­tion du Roi Sor­cier à son arri­vée en Angmar, depuis bien des années il gît dans son tom­beau, rare­ment dérangé par les voya­geurs car les pierres levées mettent ceux-ci en garde les pas­sants contre la nature du lieu. Par contre, l’hiver, les sym­boles sont cou­verts de neige et glacés, ce qui les rend qua­si­ment invi­sibles …

Les parures du corps ont étés pillées par Ober­gon (voir : Les Sou­ve­nirs de Fennas Drunin) depuis envi­ron un ans. Ce voleur de tombe est main­te­nant tour­menté par l’âme en peine du défunt qui ne peut aspi­rer au repos tant que ses pos­ses­sions ne sont pas épar­pillés au gré des che­mins ou encore détruites.

Dans la suite du scé­na­rio, les per­son­nages ren­con­tre­ront Ober­gon, qui se fera passer pour Brahir, le sei­gneur immor­tel. Mettre à jour la cause de son déran­ge­ment ne sera pas vrai­ment une mince affaire, de plus que l’esprit sèmera confu­sion chez les cara­va­niers durant son pas­sage …

Obergon, serviteur de l’Esprit du tertre

Celui-ci revient tou­jours en son point de départ (le tertre funé­raire), au moins une fois par quinze jours, il y est guidé contre sa volonté, il ne pense qu’à retour­ner en ces lieux, sans tou­te­fois réa­li­ser pour­quoi.

Lorsqu’il verra, tou­jours allant vers le tertre, la cara­vane de huit cha­riots pro­gres­ser len­te­ment dans les neige, pen­dant quelques ins­tants, ses idées rede­vien­dront claires et il chan­gera de des­ti­na­tion, Ober­gon désire main­te­nant, après un long exil, rega­gner la civi­li­sa­tion. Il ira donc vers les cha­riots, des­cen­dant à flanc de mon­tagnes. Rendu devant le pre­mier cha­riot, les che­vaux com­men­ce­ront à hennir, sen­tant l’esprit du tertre rat­ta­ché au pauvre homme main­te­nant à portée de vue.

Les conduc­teurs de la cara­vane cal­me­ront tant bien que mal les che­vaux, tandis qu’ils com­mandent aux per­son­nages de s’occuper de cet homme. Il est habillé de lam­beaux qui n’offrent aucunes pro­tec­tions contre le froid, c’est impen­sable qu’il soit encore en vie. Sur sa tête, une lourde cou­ronne de fer, par­tout il arbore fiè­re­ment des bra­ce­lets, col­liers, pen­den­tifs, chaî­nettes et bagues. Si on lui demande son nom, après un moment il répon­dra « Brahir, Brahir le Sei­gneur Immor­tel ».

Les événement par la suite

Le reste du scé­na­rio s’effectue sur une ligne du temps, plus la pré­sence de l’homme est sou­te­nue long­temps, plus l’esprit de Brahir cor­rom­pra les cara­va­niers jusqu’à ce qu’il arrive à ces fins, retour­ner au tertre.

Tout le long de la pro­gres­sion du temps, la ten­sion entre les cara­va­niers aug­men­tera, à savoir quand par­ti­ront les pre­miers pour retour­ner au tertre. Il se peut qu’il y ait des escar­mouches entre cer­tains, sur­tout envers les per­son­nages si ceux-ci se montrent agres­sifs et désa­gréable dans leurs actions.

Tout le long du scé­na­rio, l’idée de retour au tertre funé­raire s’accentuera parmi ceux qu’à choisi l’Esprit…

Jour 1
Dans la nuit, quelques per­sonnes font un étrange rêve, ils revoient les pierre levées en plein jour, d’énormes richesses les entou­rant. Ils n’en disent mot à per­sonne pen­dant la jour­née.
Jour 2
Pen­dant le jour, quelques per­sonnes posent des ques­tions aux per­son­nages sur les pierres levées, qu’ont-ils vus à l’intérieur … ?
Jour 3
Encore un rêve col­lec­tif, cette fois de presque tout le cam­pe­ment, celui-ci est encore plus pro­met­teur que le pre­mier, toutes les per­sonnes qui y rêvent sont cou­vert de parures, richesses et règnent sur une cité aux nom­breuses tours…
Jour 4
Le rêve s’amplifie encore, il est dans les têtes de chacun, peu importe le moment de leur som­meil (car cer­tains de veille la nuit dorment le jour). Un regrou­pe­ment de per­sonnes qui pro­pose de retour­ner au tertre se forme.
Jour 5
Quelques per­sonnes com­mencent à parler ouver­te­ment de reve­nir sur leurs pas, la ten­sion monte entre les membres de la cara­vane. Quelques-uns parlent en mal des per­son­nages entre eux.
Jour 6
Un groupe peu nom­breux se détache de la cara­vane pour conti­nuer, cette fois à une cen­taine de mètres plus en arrière. Les per­son­nages sont exclus, la plu­part de ceux qui com­pose la troupe étant jaloux de ces der­niers car ils sont les seuls à avoir explo­rer l’intérieur du tertre.
Jour 7
Les per­sonnes du grou­pe­ment parlent ouver­te­ment contre les per­son­nages, ceux-ci sont consi­dé­rés par la plu­part comme étant des traîtres qui ne dévoilent pas les secrets du tertre par pur égoïsme, pour avoir les richesses que pour eux.
Jour 8
A ce moment, si les per­son­nages n’ont rien fait, la cara­vane se divise. Les hommes des cha­riots qui se sont déta­chés de la cara­vane deviennent peu à peu zombi, dis­tants et absents. Peu à peu, ils rebrous­se­ront chemin pour retour­ner aux pierres levées. Le der­nier cha­riot à partir sera celui d’Obergon, dans la même jour­née.

Si les per­son­nages ainsi que près de la moitié des cara­va­niers ne sont que peu affec­tés par tous ces faux espoirs, c’est que l’esprit de Brahir est rusé et sait com­ment tirer partit des déchi­re­ments d’un groupe. Alors en mon­tant un petit groupe contre le retour au tertre, il lui sera plus facile d’en créer un dési­rant y aller.

Le groupe ne revien­dra pas non plus, par le simple fait que quelques autres ne les suivent pas, ils croi­ront alors avoir les richesses de leurs rêves à eux seuls, sans savoir qu’ils se donnent tous en ser­vi­tude…

Que faire ?

Il faudra que les per­son­nages com­prennent vite la source du pro­blème, Brahir est un esprit et non le nou­veau venu à l’intérieur de la cara­vane. Une pos­si­bi­lité aussi de décou­vrir que Brahir est en fait Ober­gon existe, il pos­sède l’autre moitié du tableau d’Alamis (voir Les sou­ve­nirs de Fennas Drunin). Ober­gon n’est en fait que la marion­nette de l’esprit du tertre. La seule solu­tion d’arrêter ce fléau est de sépa­rer les richesses pro­ve­nant du tom­beau, aus­si­tôt cela fait, la situa­tion se cal­mera peu à peu car l’esprit divisé ne pourra plus agir.

Ober­gon, plus les jours avan­ce­ront, sera vu par les hommes du déta­che­ment comme étant le chef de leur troupe et celui qui les conduira à la gloire. Plus tard encore, celui-ci sera per­pé­tuel­le­ment chéri et sur­veillé par ses sui­vants. Cette ado­ra­tion ne pren­dra fin que si l’existence de l’Esprit du tertre est dis­si­pée.

Tuer Ober­gon peut régler le pro­blème dans la mesure où ses richesses ne sont plus trans­por­tées dans la cara­vane ou encore por­tées par un de ses membres. Le pro­blème sera réglé que lorsque les richesses sont dis­per­sées, et dans l’impossibilité de les ras­sem­bler à nou­veau.

Der­niè­re­ment, Ober­gon ne peut se sépa­rer de ses richesses de son propre gré, il est tota­le­ment dépen­dant et contrôlé par l’esprit du tertre qui a cor­rompu son âme au plus au point. Il se battra comme un démon si l’on tente de lui sou­ti­rer que ce soit la moindre bague, car l’esprit veux garder son « por­teur mobile » le plus long­temps pos­sible.

Une fois débar­rassé de ses richesses, si les per­son­nages y par­viennent, Ober­gon repren­dra une nou­velle forme d’âme, sans tou­te­fois oublier sa condi­tion passée, il pourra agir de plus en plus libre­ment, sans l’influence de l’esprit qui contrô­lait autre­fois ses gestes et pen­sées. Tou­te­fois, il risque de faire des rechutes com­pro­met­tantes pour sa vie, et une nuit, il dis­pa­raî­tra, en direc­tion du tertre ou il se don­nera la mort sur un bûcher. 


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