Les souvenirs de Fennas Drunin

Note : Ce scé­na­rio se joue le temps de l’arrêt de la cara­vane à proxi­mité de Fennas Drunin. Les aven­tu­riers ont tout au plus une après midi et une soirée pour en apprendre plus sur le dra­ma­tique passé du vil­lage, avant de repar­tir le len­de­main en direc­tion des Monts Bru­meux.

Tout le long du scé­na­rio, un groupe de 6 à 8 bri­gands, hommes de main d’Ervath (voir « Tra­que­nard à Thar­bad »), suivra les per­son­nages en tout temps, ten­dant embus­cades et embûches par­tout sur leur pas­sage. A vous d’imaginer, selon les cir­cons­tances, com­ment les per­son­nages se feront couper l’herbe sous le pied. Bien sur, n’y allez pas trop fort, juste assez pour ébran­ler « ten­dre­ment » le groupe. Ils peuvent par exemple atta­quer les aven­tu­riers lors du retour du vil­lage (la tra­ver­sée de la rivière Mithei­thiel). Cette « pour­suite diluée » ser­vira à mettre une ten­sion qui, tout le long du scé­na­rio elle aussi, pous­sera les per­son­nages à pous­ser plus loin leur recherche de ren­sei­gne­ments sur Fennas Drunin.

Première halte à Fennas Drunin

Le maître de cara­vane Klavig, après avoir consulté Sil­ma­rien et les aven­tu­riers, fait arrê­ter la cara­vane sur les berges de la Mithei­thiel, juste en face de Fennas Drunin. Les pre­miers ordres sont donnés, cha­riots placés en cercle, déta­cher les ani­maux et les faire boire, s’assurer de la bonne forme de tous les occu­pants de la cara­vane.

Les aven­tu­riers peuvent s’occuper de ces tâches, où bien mettre une barque à la rivière pour se rendre à Fennas Drunin. Comme Klavig le fera jus­te­ment remar­quer aux aven­tu­riers, il est inutile de consom­mer tout de suite les vivres séchées si on peut ache­ter de la nour­ri­ture toute fraiche. Les temps seront durs lors de la tra­ver­sée des Monts Bru­meux.

Les per­son­nages ont tout avan­tage d’aller à Fennas Drunin, car ceux-ci béné­fi­cie­ront d’une chambre payée par Klavig à l’auberge du vil­lage.

La tra­ver­sée est bien entendu sans his­toires, et l’accueil à la ville est plus que gla­cial, alors que d’habitude les fer­miers sont très ami­caux, ce qui est assez sur­pre­nant. Est assez faci­le­ment repé­rable l’auberge (aux murs légè­re­ment rous­sis), une forge qui est froide depuis assez long­temps, et un grand bâti­ment au nord, un peu à l’écart du vil­lage mais à l’intérieur des enceintes. Inutile de dire que les pro­vi­sions seront acquises de haute lutte, à un tarif un peu pro­hi­bi­tif.

Autour du 23 Ninui 3A 1408 (23 janvier)

Cette petite ville a subi il y a une dizaine d’années un siège par­ti­cu­liè­re­ment violent, et les traces de ce siège sont encore bien visibles, et les vil­la­geois s’en sou­viennent comme s’il s’agissait d’hier. Ils n’apprécient pas beau­coup se remé­mo­rer ces jours tra­giques (des secrets bien cachés, des per­sonnes prêtes à tout pour que le passé reste enterré), et encore plus d’en parler avec de com­plets étran­gers. Ils semblent en effet ne pas appré­cier la pré­sence d’éventuels fau­teurs de trouble dans leur com­mu­nauté et sont visi­ble­ment irri­tés quand ceux-ci les ques­tionnent à propos du passé. Ils parlent à demi mots de l’archiviste vivant dans un vieux bâti­ment à l’extrémité nord du vil­lage, qui serait capable de les ren­sei­gner.

Une soirée à l’auberge

Quelques vil­la­geois, comme à l’habitude, dis­cutent tran­quille­ment d’affaires et d’autres autour de leur chope et aucu­ne­ment les per­son­nages sont invi­tés à échan­ger avec eux, ce qui les fera peut-être monter à leur chambre tôt. Que ceux-ci soient dans la salle publique, dans un dor­toir ou dans une chambre privée, les per­son­nages enten­dront vers la fin de la soirée un homme qui, ayant trop bu, cri ses mal­heurs. Il s’agit de Fel­karn, l’Archiviste.

L’aubergiste deman­dera un accom­pa­gna­teur pour le pauvre homme car il désire que celui-ci quitte son éta­blis­se­ment le plus promp­te­ment pos­sible. C’est cer­tai­ne­ment aux per­son­nages que revien­dra cette tâche, per­sonne d’autre ne se pro­po­sera… ce qui mène les per­son­nages, accom­pa­gnés d’un Fel­karn imbibé de bois­son à la Remise aux sou­ve­nirs.

La remise aux Souvenirs de l’Archiviste

Dans cet éta­bliss­se­ment, tout le siège et ce qui l’entoure est pré­sent. Si l’on se réfère aux dif­fée­rentes sources pré­sentes dans l’établissement, tout a com­mencé par une simple his­toire de jalou­sie. Le vieil archi­viste de Fennas Drunin, Fel­karn dit le Ren­fro­gné en sait quelque chose, et peut être même plus que tous les autres vil­la­geois. Il est assez trapu, cor­pu­lent, et d’une taille rela­ti­ve­ment petite pour un humain (1m45 envi­ron) qu’on le pren­drait presque pour un nain (sauf sa taille). Son carac­tère le fait éton­nam­ment res­sem­bler à un nain (un tem­pé­ra­ment colé­rique). Peut être s’est il tassé avec les ans ?

Le vieil archi­viste (qui approche main­te­nant des 90 ans) est en effet la per­sonne la plus indi­quée pour se ren­sei­gner sur le passé de la ville. Il règne en maître absolu sur ses pos­ses­sions (des objets qui se rap­portent au siège et à l’histoire du vil­lage, de vieux par­che­mins) ou encore » Sa remise aux Sou­ve­nirs, son Maga­sin des Jours Passés « . Quand à sa maison per­son­nelle, il faut mon­trer patte blanche pour se voir invi­ter à y ren­trer.

Il emploie deux jeunes appren­tis dans sa demeure, et à part Olin et Tal­veth, nul ne peut tou­cher aux pré­cieux par­che­mins sans encou­rir la colère redou­table du maître des lieux ! Et pour cause, car ses deux jeunes appren­tis sont ses fils, âgés main­te­nant d’une tren­taine d’années.

Quand à leur mère, elle est morte depuis bien long­temps. Sa tombe se trouve d’ailleurs pas très loin de la demeure de l’Archiviste. Elle a éga­le­ment for­te­ment impres­sionné les vil­la­geois, et tous s’en sou­viennent. Sa pro­bité et sa joyeuse humeur était pro­ver­biale. Fel­karn fleu­rit sa tombe chaque semaine, et bien impru­dent serait celui qui vien­drait le déran­ger à ce moment là !

Fel­karn le Ren­fro­gné sera dif­fi­cile à convaincre, mais si les aven­tu­riers s’y prennent adroi­te­ment (en pro­po­sant for­tune, une anti­quité rare ou la pro­messe de retrou­ver le sinistre Ober­gon), il est pos­sible que Fel­karn se fasse un plai­sir d’éclairer leur lan­terne (il en connaît sur le sujet bien plus que ce qui est décrit dans ses par­che­mins). Par contre, si celui-ci revient de l’auberge racom­pa­gné des per­son­nages, sa méfiance tom­bera, il se fera un devoir de pré­sen­ter les faits avec une pas­sion émou­vante aux per­son­nages.

Et s’il leur deman­dait d’aller cher­cher quelque chose pour lui, par exemple un beau talis­man ouvragé chez Dahir­mon ou chez Faltur le len­de­main ? Il pour­rait aussi leur confier quelque chose à donner Dahir­mon ou Faltur. Et comme il est d’un natu­rel très méfiant, il les ferait suivre dis­crè­te­ment par Olin, ce qui pour­rait donner lieu à des qui­pro­quois, d’autant plus qu’Olin n’est pas par­ti­cu­liè­re­ment dis­cret dans sa « chasse ». Ou Olin peut ren­con­trer « mal­en­con­treu­se­ment » d’autres pis­teurs, les hommes d’Ervath. C’est à vous, maître du jeu d’en déduire ce qui pour­rait se passer !

Une fois qu’il est en confiance, il montre ses tré­sors (avec amples com­men­taires et anec­dotes savou­reuses), il leur pré­sente entre autre le texte sui­vant :

Alamis était une jeune fille d’une beauté rare­ment égalée. La belle orphe­line était pro­mise à Cale­mil le for­ge­ron et celui-ci la pro­té­geait et la ché­ris­sait par tous les moyens. Pour­tant, leur bon­heur ne fut jamais com­plet car Ober­gon, un puis­sant et riche fer­mier, fit en ces temps tout son pos­sible pour avoir la main de la belle.

Un des ser­vi­teurs d’Obergon était aussi amou­reux d’Alamis et empê­cha plu­sieurs fois que la belle soit enle­vée contre son gré. La troi­sième fois, il ne dut son salut que d’extrême jus­tesse, en fuyant son maître cour­roucé. Il alerta les vil­la­geois des menées d’Obergon, se pré­pa­rant au pire.

Et le pire arriva. Frus­tré de ne pas avoir eu la main de la belle, Ober­gon décida que per­sonne ne l’aurait. En consé­quence, il mena, en com­pa­gnie de quelques mer­ce­naires, pen­dant plus de deux semaines l’assaut du vil­lage. L’affrontement tour­nait à l’avantage d’Obergon, malgré la vaillance des vil­la­geois, jusqu’à l’arrivée des hommes de Dahir­mon, qui bri­sèrent dans un puis­sant assaut le siège tuant du même coup Ober­gon et la plu­part de ses mer­ce­naires. Cale­mil quant à lui fut décoré pour sa pré­voyance, il avait, pour les vil­la­geois, forgé maintes épées ce qui permis à ces der­niers de ne pas cèder au menées d’Obergon.

Après la bataille, Cale­mil retrouva sa pro­mise égor­gée par Ilsen­dul et jamais ne s’en remit. Encore aujourd’hui il ère dans ses sou­ve­nirs à la recherche de sa moitié à jamais perdue. Pour­quoi ce meurtre ? Nul ne le sait. 

Le vieil archi­viste leur mon­trera cer­tains de ses tré­sors : quelques poèmes épiques, des rap­ports de bataille, notes et jour­naux de bord , un tableau à moitié déchiré d’une femme aux traits par­faits est aussi sus­pendu au mur (Ober­gon pos­sède l’autre moitié), et autres choses encore. Si les per­son­nages ques­tionnent qui figure sur le tableau, c’est Alamis, la femme qui, qui contre son gré, sema la dis­corde entre les vil­lages voi­sins.

Les vil­la­geois n’ont pas cou­tume de se rendre très sou­vent chez l’archiviste, qui est aussi gué­ris­seur à ses heures per­dues (il a plus de clien­tèle pour les soins que pour les sou­ve­nirs, ce qu’il déplore), mis à part Cale­mil, un homme au visage abattu et d’impressionnante sta­ture, le dos légè­re­ment courbé qui vit à chaque jour la perte de sa pro­mise et qui croit fer­me­ment que celle-ci attend quelque chose de sa part. S’il y a des bles­sés dans la cara­vane (voir scé­na­rio « La Tra­ver­sée des Monts Bru­meux »), les aven­tu­riers auront cer­tai­ne­ment besoin de ses ser­vices.

Le vieux forgeron

For­ge­ron de métier, la forge de Cale­mil main­te­nant est froide. C’est lui qui a pris le pre­mier les armes pour avoir la main d’Alamis, puis il ali­menta la haine des vil­la­geois de Fennas Drunin et les pré­para à défendre la fille de tous, Alamis la belle orphe­line. Il est main­te­nant âgé de 55 ans, et il cherche à se repen­tir de ses actes irré­flé­chis qui entraî­nèrent la perte de cette femme et causa de grands dégâts à la ville. Et l’archiviste a tou­jours été là pour lui rap­pe­ler ses actes irré­flé­chis !

Chaque jour il se rend chez l’Archiviste, regar­dant la moitié du tableau de sa pro­mise. Si les per­son­nages l’abordent, il se mettra dans une colère noire face à ceux qui le dérangent dans ses pen­sées puis il se cal­mera peu à peu tout en s’excusant de son mau­vais carac­tère. Il sera par la suite d’une grande cha­rité envers les per­son­nages si ceux-ci com­pa­tissent avec lui.

Aujourd’hui il ne pense qu’à retrou­ver l’autre moitié du tableau et par le même fait l’assassin d’Alamis, mais il tient ce ren­sei­gne­ment plus que secret, car il sait où se trouve les deux sans tou­te­fois agir (il n’a jamais cru à la culpa­bi­lité d’Ilsendul, car il sait à peu près tout sur les faits véri­tables).

Un problème de communication

Si les per­son­nages se montrent inté­res­sés par cette his­toire, ils pour­ront bien sur en deman­der plus à Cale­mil ou à l’Archiviste sur les causes entou­rant le siège et les per­sonnes impli­quées. Il leur sera répondu sim­ple­ment qu’Alamis était d’une telle beauté que ses inten­dants fai­saient la queue, puis éclata une guerre froide qui dégé­néra jusqu’à englo­ber les fermes et vil­lages voi­sins. Il nom­mera aussi avec une répu­gnance visible les noms des trois autres per­sonnes qui se bat­tirent pour la main de la belle ou encore pour retrou­ver la paix dans les alen­tours, Ober­gon, Ilsen­dul et Dahir­mon.

Dans le reste du vil­lage, toutes per­sonnes seront indif­fé­rentes ou encore offus­qués si les per­son­nages osent les ques­tion­ner. Les per­son­nages par contre pour­ront, après de maints efforts, sou­ti­rer quelques mots, la ferme d’Obergon est au nord.

La ferme d’Obergon

Celle-ci est plus ou moins bien entre­te­nue depuis que son der­nier maître est mort, et elle se situe à quelques kilo­mètres au nord du vil­lage. Elle est entou­rée de vastes champs. La ferme est tou­jours habi­tée. Un vieux ser­vi­teur d’Obergon y vit encore avec sa femme, ses quatre enfants et ses trois petits enfants. Durant l’été ils cultivent les champs de leur ancien maître et se suf­fisent en ven­dant leurs sur­plus agri­coles. Ils ne s’intéressent pas vrai­ment aux affaires d’Obergon et les ont lais­sées pour la plu­part tel quel.

D’ailleurs, si les aven­tu­riers semblent être de confiance, Faldor est tout prêt à leur faire visi­ter sa modeste demeure (sans luxe osten­ta­toire, signe du mode de vie de l’ancien maître), et à leur parler de son passé au ser­vice d’Obergon, et de son ami Ilsen­dul, qui lui manque cruel­le­ment.

Il est même prêt à leur mon­trer le lieu où il a enterré Ilsen­dul, encore plus aux nord, à la lisière des terres d’Obergon. Il ne s’agit que d’une pierre levée devant un regrou­pe­ment de coni­fères, mais des per­son­nages atten­tifs ver­ront qu’il est gravé sur celle-ci quelques pas­sages du passé de Fennas Drunin.

Il est pos­sible aussi, si les aven­tu­riers se montrent polis et habiles en ques­tions, qu’il leur montre un tissu grif­fonné et froissé, de plus, il est taché de sang. Sur celui-ci on retrouve le mes­sage sui­vant :

Aujourd’hui je ne suis plus le pauvre d’avant, grâce à toi.

Grâce à toi, j’ai retrouvé la joie, grâce à toi. 

Les deux écri­tures sont bien dis­tinctes, mais Faldor n’en dira pas plus, on le croi­rait même sin­cère lorsqu’il confie aux per­son­nages qu’il vola ce papier à l’archiviste. Il sou­rira aussi, en contant aux aven­tu­riers la mine décon­fite de l’archiviste décou­vrant le vol.

Par contre, si les per­son­nages font part du vol du tissu à l’Archiviste, celui-ci rec­ti­fiera ; celui-ci n’a jamais appar­tenu au stock de la Remise. Il appar­te­nait en réa­lité à Ilsen­dul et a été retrouvé sur les lieux du meutre d’Alamis.

L’Etang des Petits Pommiers

La plu­part se réfère à Alamis, et un des pas­sages relate un rendez-vous secret entre Alamis et Ilsen­dul à l’Étang des petits pom­miers (ou Etang d’Eté), un étang au sud-est du vil­lage, appelé ainsi parce qu’il est entouré de petits pom­miers. Pen­dant la saison chaude, l’étang s’évapore tota­le­ment lais­sant pous­ser quelques plantes dans cette terre fer­tile. Sur les lieux, les per­son­nages ne pour­ront rien trou­ver sauf une épée rouillée, plan­tée devant une tombe, l’épitaphe disant :

Adieu frère, adieu Ober­gon. Repose bien ici. En ces lieux peut-être seras-tu heu­reux car c’est la pre­mière fois que tu es si près d’Alamis.

Il n’y a rien d’autre aux alen­tours, et Faldor qui se fait vieux sou­haite retour­ner chez lui, le temps étant déci­dé­ment trop froid pour lui.

Dahirmon

(C’est Dahir­mon qui enterra son frère, du moins en réa­lité un vil­la­geois défi­guré car son frère est tou­jours vivant, et c’est Ober­gon lui-même qui, vêtu sous les traits d’Ilsendul, annonça sa mort avant d’assassiner Alamis et de s’enfuir, lais­sant pour Ilsen­dul la pen­dai­son).

Peut-être que les per­son­nages seront tentés d’aller voir du côté de Dahir­mon, seuls quelques vil­la­geois, l’archiviste, l’aubergiste et les gardes de la ville connaissent vrai­ment l’endroit ou il habite. Cer­tains vil­la­geois croient fer­me­ment que Dahir­mon est mort, ce qui peut induire les per­son­nages en erreur…

Dahir­mon réside en fait à deux heures de marche du vil­lage. L’homme est main­te­nant âgé d’une cin­quan­taine d’années, il est céli­ba­taire mais abrite dans sa maison six employés qui font pour lui tous les tra­vaux de ferme. Tout comme son frère il tient for­tune de ses parents.

Dahir­mon est quelqu’un de posé et de réflé­chi, il s’entretiendra avec les per­son­nages très cal­me­ment dans son salon privé autour d’une bou­teille de cidre. Il pourra faci­le­ment défendre son point de vue, il n’a jamais sou­haité la mort de son frère mais celui-ci ne vou­lait plus entendre raison et mena­çait les vil­la­geois, alors lui et ses hommes sont inter­ve­nus pour arrê­ter toute cette folie.

Dahir­mon leur fera part éga­le­ment que la belle Alamis sem­blait atti­rée par Ilsen­dul et la popu­la­tion qui sui­vait pour la plu­part les idées de Cale­mil ne l’accepta point. Elle fut contrainte à se marier avec Cale­mil et ne l’avait pas choi­sie comme l’histoire vou­lait bien le lais­ser croire.

Par contre, il rela­tera d’autres tristes faits, Ilsen­dul fut celui qui assas­sina Alamis. Faldor lui-même, a entendu les cris de la pauvre orphe­line et a tenté de la secou­rir, en vain. Celui-ci conserve d’ailleurs de ces jours perdus une longue balafre sur la joue gauche. Mais il a bien reconnu son agres­seur, Ilsen­dul. Si Faldor est encore vivant, c’est dû à son cou­rage au cours du siège. Ilsen­dul par contre n’échappa pas aux vil­la­geois, car le siège cessé, on le pendit. Il conclura en disant que la res­pon­sa­bi­lité de tout ce désastre ne repose pas uni­que­ment sur son frère Ober­gon, mais éga­le­ment sur Cala­mil qui incita les vil­la­geois à faire preuve d’hostilité vis à vis de son frère.

L’entretien sera long et inté­res­sant, Dahir­mon est un homme cultivé, il a long­temps voyagé et sera bien inté­ressé à parler des aven­tures des per­son­nages si ceux-ci lui per­mettent. Il les invi­tera même à rester pour la nuit, leur disant qu’une tem­pête pour­rait bien se lever cette nuit.

Retour aux sources

Faldor en sait plus qu’il ne le pré­tend…

Si les per­son­nages apprennent par l’Archiviste qu’ils se sont faits duper par Faldor (le tissu), le bon sens devrait les conseiller de repar­tir de suite chez le vieil homme…

Alors, des per­son­nages qui se mon­tre­ront convain­quants pour­ront sou­ti­rer beau­coup plus de la bouche de Faldor. Entre autres, Ilsen­dul ne fut pas l’assassin d’Alamis, mais c’est plutôt Ober­gon qui la tua, déguisé sous les traits du ser­vi­teur Ilsen­dul. Il mentit ce jour pour pro­té­ger son ami, en disant qu’il n’avait pas reconnu l’agresseur, en sachant que la perte d’Alamis aurait aussi été la fin, d’une manière ou d’une autre, de la vie d’Ilsendul. Mal­heu­reu­se­ment, il semble qu’il y ait eu un autre témoin à cette traî­trise, car Ilsen­dul a été pendu une fois le siège ter­miné.

Le départ de Calemil

Quand les per­son­nages retour­ne­ront à Fennas Drunin, Cale­mil reste introu­vable. À sa forge il a laissé un mot, il est parti à la recherche de la moitié du tableau, dans les Monts Bru­meux, car il sait qu’Obergon (et oui ! il est bien vivant) ne perd rien pour attendre.

Il demande aux per­son­nages d’accepter son don, 3 épées biens aiguës sur une forge encore rougie, elles leur seront utiles. Aussi, il leur fait la demande sui­vante, s’ils ne se revoient pas, de partir dans les Monts Bru­meux pour effec­tuer la ven­geance à laquelle il aspire auprès d’Obergon car cela sera signe qu’il a échoué.


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