08 · Anarhen - La tombe du vertueux

Pré­sen­ta­tion : Un envoyé de la Main Noire engage des malan­drins pour piller une tombe où il sait y trou­ver Ana­rhen. Pour brouiller les pistes, il demande aux PJ, en leur men­tant un petit peu, de se débar­ras­ser des ban­dits et de lui rame­ner l’amulette…

Loca­li­sa­tion : Glan­hir et les contre­forts orien­taux des Pin­nath Gelin (à défaut Rendul ou Lond Galen)

Mise en place des joueurs : contact impromptu ou recherche d’argent

Un noble embarrassé

Si le groupe est à la recherche de tra­vail, il peut en trou­ver dans les tavernes mais il est connu de l’ensemble des habi­tants que l’on recherche tou­jours de la main d’œuvre sur la place des cara­va­niers. On y recherche des hommes pour accom­pa­gner les cara­vanes mais il arrive éga­le­ment que des tra­vaux de toutes sortes y soient pro­po­sés.

Un homme vêtu d’une lourde cape à capuche blanche pro­pose un tra­vail très par­ti­cu­lier et très bien rému­néré. L’homme tient à rester dis­cret et invite les éven­tuels inté­res­sés à le suivre dans une taverne proche (s’ils n’y sont pas déjà). L’homme semble for­tuné, sa vêture le laisse entendre en tout cas, et il explique tout d’abord que la mis­sion doit être menée avec la plus grande dis­cré­tion. Sa posi­tion de notable au sein de la ville, voire de la pro­vince, risque d’être enta­chée si l’affaire est dévoi­lée, fait-il com­prendre. Aussi refuse-t-il de donner son nom. Si les PJ insistent, il leur demande de le nommer Ana­rhen.

Son domaine a été cam­briolé, parmi les richesses déro­bées se trou­vait une amu­lette solaire qui était depuis long­temps dans la famille et à laquelle il tient beau­coup. Récem­ment, les mal­frats ont envoyé un mes­sage au dit Ana­rhen pour lui pro­po­ser la res­ti­tu­tion de l’amulette contre rançon. Ana­rhen ne peut pas pro­duire le mes­sage. Ana­rhen pense que la sin­gu­la­rité du bijou empêche les voleurs de l’écouler faci­le­ment. Mais il refuse de se sou­mettre au chan­tage. Il demande aux PJ de récu­pé­rer pour lui l’amulette et de mettre si pos­sible les bri­gands au silence. Pour cela, il est prêt à payer 20 pa par tête plus une forte prime à la remise du bijou. S’il sent que les PJ y sont dis­po­sés, il est prêt à aug­men­ter encore sa pro­po­si­tion s’ils s’engagent à éli­mi­ner car­ré­ment les bri­gands. Au final, il est prêt à débour­ser 40 po par tête.

Il a rendez-vous, le len­de­main soir à un ancien moulin, inuti­lisé en cette période de l’année pour remettre la rançon. Il se situe le long de la rivière Calen­hir à envi­ron une demi-jour­née de route de Glan­hir. Ana­rhen atten­dra les PJ les pro­chains soirs dans une auberge huppée, La Cou­ronne Etoi­lée, de Glan­hir où il s’est ins­tallé depuis plu­sieurs jours (son domaine n’est pas en ville) et où il faut mon­trer patte blanche pour pou­voir y péné­trer.

Si un PJ exa­mine ce mys­té­rieux inter­lo­cu­teur, + Résis­tance aux Ténèbres + il remarque qu’il porte un étrange anneau noir au doigt. En effet, celui-ci est dis­si­mulé grâce à un sor­ti­lège.

Un rendez-vous nocturne

Les quatre bri­gands sont en fait… des bri­gands. Ils ont été enga­gés par Ana­rhen pour retrou­ver et fouiller une tombe pour retrou­ver une amu­lette très spé­ciale. Le reste des richesses trou­vées dans la sépul­ture étant à dis­po­si­tion des mal­frats. Mal­heu­reu­se­ment, ils ont mis en alerte les sol­dats du petit sei­gneur local dont c’est un ancêtre qui repo­sait dans la tombe. Ils attendent impa­tiem­ment l’arrivée d’Anarhen dans le vieux moulin pour régler leurs petites affaires et partir le plus loin pos­sible (c’est d’ailleurs Ana­rhen qui a fixé le lieu de l’échange). Pen­dant ce temps, ils sont aux aguets et craignent l’arrivée des sol­dats venus les punir d’avoir violé la tombe du loin­tain ancêtre de leur sei­gneur.

Ils sont postés à l’étage parmi quelques vieux sacs de grain et gar­dant auprès d’eux leur butin : des bagues, des pierres pré­cieuses, une épée longue d’apparat et l’amulette Ana­rhen. L’étage com­mu­nique avec le rez-de-chaus­sée par une vieille échelle de bois qu’ils remontent la nuit. En bas se trouvent leur maté­riel d’excavation (pelles, pioches, etc…) et leur vieille mule. De jour, un des bri­gands va par­fois à la rivière pêcher pour amé­lio­rer leur repas. Cela fait déjà trois jours qu’ils sont là. A chaque heure du jour et de la nuit un des hommes sur­veillent les envi­rons. Sa tâche est faci­li­tée par l’absence de relief et de végé­ta­tion à part quelques buis­sons.

En cas d’attaque des PJ, ils se défen­dront jusqu’au bout sauf si la situa­tion est déses­pé­rée, la fuite sera alors pri­vi­lé­giée. Si les PJ tentent une approche plus douce, ils devront mon­trer patte blanche. Les bri­gands, vu leur situa­tion, sont très méfiants et sur les nerfs. En manœu­vrant habi­le­ment, les PJ peuvent apprendre l’histoire de ces mal­frats ou même négo­cier l’achat de l’amulette : les bri­gands sont prêts à s’en débar­ras­ser pour envi­ron ce que leur avait pro­posé Ana­rhen (50 pa).

La sépulture de Cemendur

Les PJ peuvent apprendre des bri­gands (s’il y a des sur­vi­vants…) la loca­li­sa­tion de la tombe sinon ils trouvent une carte gros­sière parmi leurs affaires indi­quant une tombe. Elle se trouve dans les contre­forts orien­taux des Col­lines Vertes (Pin­nath Gelin). Les PJ peuvent glaner des infor­ma­tions sup­plé­men­taires en route parmi les vil­lages agri­coles. Ils sont arri­vés sur les terres du Hir Calen­hir dont la demeure se trouve plus au sud. A proxi­mité de l’endroit où se trouve la tombe, les vil­la­geois en connaissent l’existence (cf. l’histoire du ver­tueux) et sont capables d’en indi­quer approxi­ma­ti­ve­ment la direc­tion, une forêt touf­fue plus haut dans les col­lines. La sépul­ture se trouve dans une petite clai­rière, un petit sen­tier bien entre­tenu permet de l’atteindre mais il est dif­fi­cile de le trou­ver. Une arche de pierre ouvrant sur un cours cor­ri­dor s’enfonçant dans la mon­tagne indique la tombe. En temps normal une dalle mas­sive ferme l’entrée. Depuis la pro­fa­na­tion par les ban­dits, la dalle a été rapi­de­ment rema­çon­née : il n’est pas trop dif­fi­cile de la forcer.

Salle 1

C’est là qu’a eu lieu la visite du défunt et la lec­ture de la Pierre de Vie à la mort de Cemen­dur. Des porte-flam­beaux sont ins­tal­lés dans les murs. La sculp­ture du caveau montre que la tombe appar­tient à une grande famille. Jet d’architecture : on trouve des motifs typiques Númenó­réens ; la famille Calen­hir (comme toutes les familles à l’origine de la conju­ra­tion de Beru­thiel) est issue en droite ligne d’une ancienne famille númenó­réenne. De nom­breuses niches ont été dépouillées des objets d’art et de valeur qu’elles conte­naient.

Salle 2

Elle ren­ferme la tombe du ver­tueux. Elle a été remise en place. Encas­trée dans un mur, la Pierre de Vie raconte les hauts faits de Cemen­dur :

Un jeune soldat du Hir Calen­hir, Eradan, est posté en fac­tion pour sur­veiller la tombe. Caché dans les arbres, il courra aver­tir son sei­gneur si les PJ semblent vou­loir ren­trer dans la tombe. Il connaît assez bien ce bois et un cour­sier l’attend à l’orée de la forêt.

Rencontrer le Hir Calenhir

Dif­fé­rents moyens existent pour ren­con­trer (volon­tai­re­ment ou non) le sei­gneur de Calen­hir, Herion :

Le début de l’entrevue risque d’être sous ten­sion. Les PJ doivent expli­quer qu’ils ne sont pas des pro­fa­na­teurs et qu’ils n’ont pas dépouillé la tombe (alors qu’ils pos­sèdent pro­ba­ble­ment des objets repris aux voleurs issus de la sépul­ture).

Herion peut expli­quer que son aïeul fut connu pour sa mora­lité et son souci pour ses gens. Cemen­dur renia une partie de l’œuvre de son père qui était le plus sou­vent à la cour à Osgi­liath et pen­sait que les Dunéens, nom­breux dans les Pin­nath Gelin, ne valaient guère mieux que des ani­maux.

Herion ne consen­tira à lais­ser l’amulette aux PJ que s’ils font preuve de leur mora­lité et exposent fran­che­ment leur objec­tif et que celui-ci concorde avec la vision du Ver­tueux. Dans le cas contraire il la repren­dra, ce qui don­nera une nou­velle occa­sion à la Main Noire de la récu­pé­rer. Cela n’est vrai que si l’existence d’Anarhen (l’amulette…) est dévoi­lée car Herion ne la connais­sait pas (mais ça les PJ ne le savent pas for­cé­ment…).

Qui est ce mystérieux commanditaire ?

En tant que riche client, « Ana­rhen » ne peut être inquiété dans l’auberge où il loge. Les hommes du taver­nier vien­dront à sa res­cousse puis rapi­de­ment le guet inter­vien­dra. A l’extérieur il se montre méfiant et rusé. Il ne se lais­sera pas attra­per, usera de tous les moyens dont il dis­pose (son argent et l’anneau noir) pour récu­pé­rer l’amulette. En der­nier recours, il se sui­ci­dera et mau­dira les PJ : « Que le Roi de l’Orage dévore votre âme !».

Le seul indice sur sa per­son­na­lité est la pré­sence de pièces frap­pées à l’effigie du prince du Bel­fa­las dans sa bourse. Ces pièces ont peu cours en dehors de Lond Ernil et de ses envi­rons. Cela peut être remar­qué en fouillant sa bourse ou en inter­ro­geant l’aubergiste sur la pro­ve­nance d’ « Ana­rhen » qui a remar­qué que celui-ci uti­li­sait ces pièces sin­gu­lières. Selon lui ou qui­conque inter­rogé sur ces pièces cela indique qu’il y a de grandes chances qu’ « Ana­rhen » vienne de Lond Ernil. La bourse contient 20 po.

Annexe : L’histoire du Vertueux

Comme chez les quatre autres membres de la conju­ra­tion, le Hir Calen­hir dévoila à son héri­tier à l’approche de sa mort le secret de Beru­thiel et lui confie la garde de l’artefact des­tiné à l’héritier caché du trône. Ainsi le com­plot devait sur­vivre malgré la dis­pa­ri­tion de Beru­thiel et être mené à bien au moment pro­pice. Mais le fil fût brisé rapi­de­ment car son fils, Cemen­dur, refusa de servir cette cause et se fit enter­rer à l’écart avec Ana­rhen sans rien dévoi­ler à son propre fils. Plus d’un siècle plus tard, Cemen­dur est connu sous le nom du Ver­tueux et sa tombe est régu­liè­re­ment hono­rée par ses des­cen­dants qui y déposent régu­liè­re­ment des fleurs. Le lieu précis de la sépul­ture est inconnu des vil­la­geois.

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