Elfes


L’Âge des Arbres

Les Elfes sont les aînés des Enfants d’Ilúvatar. Ils s’éveillèrent sur les rives du lac Cui­vié­nen, dans l’est de la Terre du Milieu, en l’année des Arbres 1050. Leurs légendes rap­portent qu’ils étaient alors 144, et divi­sés déjà en trois clans : 14 Minyar (Pre­miers), 56 Tatyar (Seconds) et 74 Nelyar (Troi­sièmes). Les pre­miers à les décou­vrir furent les espions de Melkor, qui les assaillirent et qui, semble-t-il, en cap­tu­rèrent cer­tains qui, suite aux immondes expé­ri­men­ta­tions de Melkor, don­nèrent les Orques.

Oromë était celui des Valar qui, avec Yavanna, aimait le plus la Terre du Milieu, et il allait sou­vent y chas­ser les créa­tures de Melkor. C’est lors d’une de ces che­vau­chées qu’il décou­vrit les Elfes, et il leur donna le nom d’Eldar, ou Peuple des Étoiles ; mais ils s’appelaient eux-mêmes Quendi, ceux qui parlent avec des voix. Beau­coup s’enfuirent à sa vue, car Melkor avait ins­tillé la peur en eux ; mais Oromë resta pour les pro­té­ger pen­dant la Guerre des Puis­sances, durant laquelle les Valar cap­tu­rèrent Melkor et mirent fin à son règne sur la Terre du Milieu.

Après leur vic­toire (1100 AA), les Valar déci­dèrent, après de longs débats, d’inviter les Elfes à venir vivre auprès d’eux, en Vali­nor. Trois ambas­sa­deurs elfes furent choi­sis : Ingwë des Minyar, Finwë des Tatyar et Elwë des Nelyar. Oromë les mena en Vali­nor et ils furent gran­de­ment impres­sion­nés par les œuvres des Valar, notam­ment les Deux Arbres. À leur retour, ils encou­ra­gèrent vive­ment leurs peuples res­pec­tifs à les suivre vers la terre des Valar. Il y en eut cepen­dant, parmi les Tatyar et les Nelyar, qui refu­sèrent de répondre à l’appel des Valar. Ceux-là furent appe­lés Avari, Ceux du Refus. Le nom d’Eldar cessa d’être appli­qué à tous les Quendi pour ne plus l’être qu’à ceux qui quit­tèrent Cui­vié­nen à la suite d’Oromë : Ingwë menait les Vanyar, Finwë les Noldor, Elwë et son frère Olwë les Teleri.

Le voyage fut long et dif­fi­cile à tra­vers la Terre du Milieu, encore sau­vage, et une partie des Teleri finit par aban­don­ner devant les puis­sants Monts Bru­meux. Ils s’établirent dans le Val d’Anduin : on les appela Nandor, et leur chef était Lenwë. Les autres fran­chirent dif­fi­ci­le­ment les Monts, tra­ver­sèrent l’Eriador et arri­vèrent fina­le­ment dans la région côtière du Bele­riand. Pour leur faire fran­chir la mer, Ulmo déra­cina une grande île et appela les Eldar à s’y rendre pour tra­ver­ser Bele­gaer. Les Vanyar et les Noldor enten­dirent cet appel et se ren­dirent sur l’île, mais les Teleri, qui demeu­raient dans l’est du Bele­riand, l’entendirent trop tard ; en outre, ils cher­chaient leur sei­gneur Elwë, perdu dans les bois de Nan Elmoth. La plu­part des Teleri s’installèrent sur les côtes du Bele­riand, et ils écou­tèrent les conseils d’Ossë, vassal d’Ulmo, qui leur apprit à aimer la mer.

Quelques années plus tard, Ulmo revint avec l’île, car Finwë et les Noldor qui avaient atteint Aman avaient une grande envie de revoir leurs frères tele­rins. Cepen­dant, Ossë réus­sit à convaincre une bonne partie d’entre eux de rester sur les rivages du Bele­riand, et ils se choi­sirent pour sei­gneur Círdan, deve­nant les Fala­thrim, le Peuple des Côtes. D’autres étaient tou­jours à la recherche de leur sei­gneur Elwë, même si le désir de voir Vali­nor était grand en leur cœur ; mais Olwë et les autres Teleri avaient embar­qué sur l’île, et Ulmo les emporta. Les amis d’Elwë prirent alors le nom d’Eglath, le Peuple Aban­donné.

Les Teleri qui avaient embar­qué sur l’île sou­hai­tèrent l’habiter, au large des côtes de Vali­nor ; et Ulmo accéda à leurs prières, ancrant l’île dans la baie d’Eldamar. Pen­dant ce temps, ceux qui étaient restés au Bele­riand assis­tèrent au retour d’Elwë et de son épouse Melian la Maia, qui devinrent les sei­gneurs de tous les Elfes du Bele­riand, qui prirent le nom de Sindar ou Elfes Gris.

S’ensuivit une époque de joie pour les Elfes. En Aman, les Vanyar et les Noldor bâtirent la cité de Tirion sur la col­line de Túna, qui contem­plait à l’ouest Vali­nor et à l’est les étoiles sur la mer, mais les Vanyar déser­tèrent peu à peu la ville pour s’installer au pied du Tani­que­til, au plus près de Manwë et Varda. Les Teleri de Tol Eressëa apprirent d’Ossë la construc­tion de navires et fon­dèrent un port au nord de Tirion : Alqua­londë. En Bele­riand, la sagesse de Melian la Maia et de son époux Elwë, désor­mais appelé Elu Thin­gol, amena les Sindar à un rang presque égal à celui des Eldar d’Aman ; et le com­merce avec les Nains des Mon­tagnes Bleues, qui exca­vèrent la capi­tale de Thin­gol, Mene­groth, enri­chit les Sindar. Cette période vit éga­le­ment l’arrivée en Bele­riand des Lai­quendi, branche des Nandor qui pour­sui­vit la marche vers l’ouest sous l’égide du fils de Lenwë, Dene­thor. Ils furent bien accueillis par Thin­gol et s’installèrent en Ossi­riand.

Cette période bénie prit fin lorsque Melkor s’empara des Sil­ma­rils et revint sur la Terre du Milieu. Il fut suivi de près par les Noldor, qui s’installèrent en Bele­riand, aux côtés des Sindar. Les rela­tions entre les deux peuples étaient rela­ti­ve­ment ten­dues, notam­ment à cause de l’hostilité de Thin­gol envers les Noldor, qui avaient tué nombre de ses frères Teleri lors du mas­sacre fra­tri­cide d’Alqualondë. Néan­moins, en d’autres lieux, les Noldor et les Sindar lièrent des liens fra­ter­nels, notam­ment en Nevrast.

Le Premier Âge

Le Pre­mier Âge fut celui de la lutte des Eldar contre Mor­goth, et cette guerre longue et funeste s’acheva par la des­truc­tion quasi-totale des Elfes du Bele­riand et de toutes leurs cités : Nar­go­thrond, Gon­do­lin et Mene­groth furent rui­nées les unes après les autres, et les Fils de Fëanor, pous­sés par leur ser­ment de reprendre les Sil­ma­rils, com­mirent encore deux Mas­sacre Fra­tri­cide, à Doriath et aux Havres du Sirion. À la fin de cet Âge, les Valar mirent fin à la puis­sance de Mor­goth et pro­po­sèrent aux Elfes du Bele­riand, tant Sindar que Noldor, de reve­nir en Aman ; et la plu­part d’entre eux s’établirent à Tol Eressëa. Par la suite, ils ren­dirent de temps à autre visite aux Númenó­réens, jusqu’à ce que ceux-ci tombent sous l’Ombre.

Le Second Âge

Mais cer­tains aimaient trop la Terre du Milieu pour se résoudre à la quit­ter, et ils choi­sirent d’y rester encore pour un temps. Parmi ceux-ci se trou­vaient Círdan le Char­pen­tier, qui fonda les Havres Gris à l’embouchure de la Lune au début du Second Âge ; Gala­driel et son époux Cele­born, qui finirent par s’établir en Lóri­nand, future Lothló­rien ; le grand roi Gil-galad du Lindon ; et Elrond le Semi-elfe. D’autres, comme Oro­pher ou Amdír, s’établirent au-delà des Monts Bru­meux et devinrent rois parmi les Elfes Syl­vains. Resta éga­le­ment Cele­brim­bor, petit-fils de Fëanor, qui fonda en 750 le Royaume d’Eregion, où les for­ge­rons du Gwaith-i-Mír­dain for­gèrent parmi les plus belles choses jamais vues en Terre du Milieu.

Sauron se pré­senta à ces der­niers sous un jour ave­nant, celui d’Annatar, le Dis­pen­sa­teur, et ils choi­sirent d’écouter son ensei­gne­ment. Ils com­men­cèrent alors à forger les Anneaux de Pou­voir, dont trois, que Cele­brim­bor seul forgea, allèrent aux Elfes. Mais lorsque Sauron forgea l’Anneau Unique, vers 1600 2A, Cele­brim­bor perçut la menace et dis­tri­bua les Trois à Gil-galad, Círdan et Gala­driel, en leur conseillant de les cacher du mieux pos­sible. Sauron atta­qua alors l’Eregion et tua Cele­brim­bor, mais Elrond put fuir et fonder le refuge d’Imladris (1697 2A). La plu­part des Elfes de la Terre du Milieu fuirent alors vers l’Ouest, mais l’aide des Númenó­réens permit à Gil-galad de vaincre fina­le­ment Sauron. Les Elfes par­ti­ci­pèrent encore à la Guerre de la Der­nière Alliance, qui mit fin au Second Âge, mais le Troi­sième fut celui de leur départ. 

Le Troisième Âge

Des Eldar, seuls quelques-uns, dont Elrond, Círdan et Gala­driel, gar­diens des Trois Anneaux, res­tèrent en Terre du Milieu, qu’ils finirent pour­tant par quit­ter à la fin de cet Âge.

Les spécificités des Elfes

Bio­lo­gi­que­ment, les Elfes sont très proches des Hommes : ils peuvent se marier, et leurs unions sont fécondes. Néan­moins, ils pos­sé­dent plu­sieurs carac­té­ris­tiques propres, dont la pre­mière est leur « immor­ta­lité ». Ils ne peuvent mourir de vieillesse, mais ils peuvent cepen­dant périr s’ils sont bles­sés, ou s’ils subissent un cha­grin trop fort.

Début de vie

Les Elfes naissent envi­ron un an après leur concep­tion. C’est l’anniversaire de leur concep­tion qui est fêté, et non celui de leur nais­sance. Leurs esprits se déve­loppent plus rapi­de­ment que leurs corps ; et ainsi, dès leur pre­mière année, ils peuvent parler, mar­cher et même danser, et leur rapide matu­ra­tion men­tale fait qu’ils semblent aux yeux des Hommes plus âgés qu’ils ne le sont réel­le­ment. La puberté arrive chez eux aux alen­tours de leur cin­quan­tième, voire leur cen­tième année pour cer­tains. Cepen­dant, les corps des Elfes cessent fina­le­ment de vieillir, à la dif­fé­rence des corps humains19.

Sexualité, mariage, et parenté

Les Elfes se marient libre­ment et par amour tôt dans leur vie. La mono­ga­mie est pra­ti­quée et l’adultère est impen­sable ; ils se marient une seule et unique fois, à l’exception notable de Finwë.

Les conjoints peuvent se choi­sir bien avant de se marier, deve­nant ainsi fian­cés. Les fian­çailles sont sou­mises à un accord paren­tal, à moins que les partis n’aient l’âge et l’intention de se marier bien­tôt, auquel cas les fian­çailles sont annon­cées. Ils échangent des anneaux et les fian­çailles, qui durent au moins une année, peuvent être rom­pues en ren­dant l’anneau (un cas de figure rare). Après les fian­çailles offi­cielles, le couple choi­sit une date, au moins un an plus tard, pour le mariage.

Seuls les mots échan­gés par les jeunes mariés (incluant la pro­non­cia­tion du nom d’Eru Ilú­va­tar) et la consom­ma­tion sont néces­saires pour le mariage. De manière plus for­melle, la famille du couple célèbre l’union par une fête. Les partis rendent leurs anneaux de fian­çailles et en reçoivent d’autres, portés à l’index. La mère de la mariée offre au marié un bijou qu’il doit porter (l’Elessar, cadeau de Gala­driel à Ara­gorn, est un reflet de cette tra­di­tion ; elle est la grand-mère de la fian­cée, Arwen, puisque la mère de cette der­nière, Cele­brían avait quitté la Terre du Milieu au moment du mariage.

Les Elfes voient l’acte sexuel comme extrê­me­ment spé­cial et intime, car cela mène à la concep­tion et à la nais­sance d’enfants. Le sexe extra-mari­tal ou pré-mari­tal est impen­sable, l’adultère est aussi incon­ce­vable car la fidé­lité des conjoints est abso­lue. La sépa­ra­tion durant la gros­sesse ou les pre­mières années de vie de l’enfant est si pénible au couple (à cause d’une guerre par exemple) que les Elfes pré­fèrent avoir des enfants dans des époques pai­sibles. Les Elfes vivants ne peuvent être violés ; avant cela ils per­dront la volonté d’endurer ces souf­frances et par­ti­ront pour Mandos.

Les Elfes ont peu d’enfants en règle géné­rale (Fëanor et Ner­da­nel sont une excep­tion, car ils eurent sept fils), et il y a des inter­valles rela­ti­ve­ment impor­tants entre chaque enfant (mais on voit plus bas dans les notes le taux de nata­lité elfique en Terre du Milieu contre le taux en Aman). Ils sont bien­tôt pré­oc­cu­pés par d’autres plai­sirs ; leur libido s’affaiblit et leur inté­rêt se porte ailleurs, vers les arts par exemple. Néan­moins, ils trouvent un grand plai­sir dans l’union d’amour, et ché­rissent les jours par­ta­gés à élever les enfants comme les plus beaux de leur vie20.

Il semble y avoir un seul exemple d’un mariage un peu forcé dans toute la mytho­lo­gie de Tol­kien, celui d’Eöl et Ared­hel, dans lequel celle-ci le quitta sans l’en infor­mer, ce qui fit qu’Eöl finit par la tuer. Cepen­dant, ce mariage était très éloi­gné des mariages typiques des Elfes.

Vie quotidienne

Les Elfes, en par­ti­cu­lier les Ñoldor, se pré­oc­cupent de choses diverses comme le tra­vail de la forge, la musique et les autres arts, et, bien sûr, de manger. Hommes comme femmes peuvent tout faire de façon à peu près égale ; cepen­dant les femmes elfes se spé­cia­lisent sou­vent dans les arts de gué­ri­son alors que les hommes vont à la guerre, cela parce qu’ils croient que prendre une vie est incom­pa­tible avec la pos­si­bi­lité de pré­ser­ver la vie. Cepen­dant, les Elfes ne sont pas confi­nés dans des rôles rigides ; les femmes peuvent se défendre en cas de besoin aussi bien que les hommes, et beau­coup d’hommes sont des gué­ris­seurs qua­li­fiés, comme Elrond21.

Vieillesse

Fina­le­ment, s’ils ne meurent pas dans une bataille ou pour une autre raison, les Elfes de la Terre du Milieu se lassent et dési­rent revoir Vali­nor, où les Valar ont jadis abrité leur peuple. Ceux qui veulent partir pour les Terres Éter­nelles partent sou­vent sur les bateaux des Havres Gris où demeure Círdan le Char­pen­tier des Navires et son peuple.

« Troisième cycle de vie » et la question de la barbe

Malgré les affir­ma­tions de Tol­kien dans Le Hobbit comme quoi les Elfes (et les Hob­bits) n’ont pas de barbe, Círdan en porte une, ce qui semble être une ano­ma­lie ayant échappé à l’attention de Tol­kien. Cepen­dant, dans une note de 1960, Tol­kien explique que si Círdan a une barbe, c’est qu’il se trouve dans son « troi­sième cycle de vie » ; Mahtan, le père de Ner­da­nel, porte la barbe alors qu’il n’est que dans son deuxième cycle, un fait raris­sime. Ces cycles ne sont men­tion­nés nulle part ailleurs par Tol­kien, et ce qu’ils repré­sentent n’est pas très clair. Appa­rem­ment, les barbes étaient le seul signe de vieillis­se­ment après la matu­rité.

Néan­moins, Tol­kien peut avoir fina­le­ment changé d’avis sur la ques­tion de la barbe des Elfes. Comme le dit Chris­to­pher Tol­kien dans Contes et légendes inache­vés, son père écri­vit en décembre 1972 ou plus tard que ce qui res­tait d’Elfe chez les Hommes, comme Ara­gorn, était « obser­vable par l’absence de barbe chez leurs des­cen­dants », puisque « c’était une carac­té­ris­tique des Elfes d’être imberbes ». Cela contre­dit appa­rem­ment les infor­ma­tions ci-dessus.

Les Elfes semblent par­fois vieillir après la souf­france. Círdan appa­raît comme vieilli, puisqu’il est décrit comme sem­blant âgé, si ce n’est les étoiles dans ses yeux ; cela peut être dû à toutes les tris­tesses qu’il a connues depuis le Pre­mier Âge. Quand Gwin­dor rentre à Nar­go­thrond après avoir été captif de Mor­goth pen­dant des années, il appa­raît pré­ma­tu­ré­ment vieilli au point que nul ne le recon­naît de prime abord sinon Fin­dui­las.

Mort

Les Elfes sont natu­rel­le­ment immor­tels, et res­tent infa­ti­gables avec l’âge. En plus de leur immor­ta­lité, les Elfes peuvent se remettre des bles­sures qui tue­raient nor­ma­le­ment un Homme mortel. Cepen­dant, les Elfes peuvent être tués, ou mourir de cha­grin et de fatigue.

L’esprit des Elfes décé­dés est convo­qué aux Cavernes de Mandos, en Vali­nor, convo­ca­tion que l’esprit peut refu­ser. Après un cer­tain temps de puri­fi­ca­tion, leur esprit est à nou­veau vêtu de chair, et ils retrouvent un corps iden­tique à leur corps pré­cé­dent. Cepen­dant, ces Elfes ne retournent qua­si­ment jamais en Terre du Milieu et res­tent en Vali­nor. Glor­fin­del est une excep­tion ; comme indi­qué dans les livres sui­vants, Tol­kien décida qu’il était la réin­car­na­tion d’un héros du Sil­ma­ril­lion plutôt qu’un indi­vidu por­tant le même nom. Un exemple rare et plus inha­bi­tuel d’Elfe reve­nant des Cavernes de Mandos se trouve dans le Conte de Beren et Lúthien, quand Lúthien revient en Terre du Milieu, en tant que mor­telle, cepen­dant. Les mots elfiques de Tol­kien pour « esprit » et « corps » sont res­pec­ti­ve­ment fëa (plu­riel fëar) et hröa (plu­riel hröar).

Fina­le­ment, leur esprit immor­tel écra­sera et consu­mera leurs corps, les ren­dant « imma­té­riels », qu’ils décident d’aller en Vali­nor ou de rester en Terre du Milieu. À la fin du monde, tous les Elfes seront deve­nus invi­sibles aux yeux des mor­tels, sauf aux yeux de ceux à qui ils veulent se mani­fes­ter. Tol­kien appela les Elfes de la Terre du Milieu qui ont subi ce pro­ces­sus les « Lin­ge­rers » (ceux qui s’attardent).

La vie des Elfes dure tant que le monde dure. Il est dit dans la Seconde Pro­phé­tie de Mandos qu’à la fin des temps, les Elfes se join­dront aux autres Enfants d’Ilúvatar pour chan­ter la Seconde Musique des Ainur. Cepen­dant, Le Sil­ma­ril­lion publié affirme que seuls les Hommes par­ti­ci­pe­ront à la Deuxième Musique, et que le destin final des Elfes est inconnu. Ils ne croient cepen­dant pas qu’Eru les aban­don­nera à l’oubli.


Docu­ments de la section

© Léo pour la Cour d’Obéron

Les Elfes, ou Quendi, sont les Pre­miers Enfants d’Ilúvatar, des­ti­nés par lui à peu­pler le monde en pre­mier.

Texte de l’article « Elfe (Terre du Milieu) » de Wiki­pe­dia

Les Elfes sont une race de l’univers de la Terre du Milieu inventé par l’écrivain bri­tan­nique J. R. R. Tol­kien. Ils appa­raissent dans Le Hobbit et dans Le Sei­gneur des anneaux, mais leur his­toire com­plexe est plus com­plè­te­ment décrite dans Le Sil­ma­ril­lion, édité et publié après la mort de Tol­kien. On donne plus de détails sur eux dans d’autres écrits de l’auteur, édités et publiés par la suite, comme les Contes et légendes inache­vés et l’Histoire de la Terre du Milieu.

Auteur : J.R.R. Tol­kien — ICE

Voici une liste des Elfes appa­rais­sant dans l’œuvre de Tol­kien. Cette liste com­pile les infor­ma­tions issues des dif­fé­rents écrits et de leurs dif­fé­rentes ver­sions (« Le Livre des Contes Perdus », « Le Sil­ma­ril­lion », « Bilbo le Hobbit », « Le Sei­gneur des Anneaux », « His­toire de la Terre du Milieu », « Les Enfants de Húrin »).

Auteur : José Enrique Vacas de la Rosa (arthadan@​gmail.​com) © 2009

In the great family of the Mori­quendi and, par­ti­cu­larly the Sindar — Teleri that stayed in Bele­riand, exis­ted a small elven group that walked a path dif­ferent from that of their bre­thren. Those were the mem­bers of the house of Eöl, the Eöl­drim, ser­vants of the Lord of the gloomy forest of Nan Elmoth, rela­tive of Elu Thin­gol, king of Doriath.


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