Elfes de Tolkien (Wikipedia)


Texte de l’article « Elfe (Terre du Milieu) » de Wiki­pe­dia.

Les Elfes sont une race de l’univers de la Terre du Milieu inventé par l’écrivain bri­tan­nique J. R. R. Tol­kien. Ils appa­raissent dans Le Hobbit et dans Le Sei­gneur des anneaux, mais leur his­toire com­plexe est plus com­plè­te­ment décrite dans Le Sil­ma­ril­lion, édité et publié après la mort de Tol­kien. On donne plus de détails sur eux dans d’autres écrits de l’auteur, édités et publiés par la suite, comme les Contes et légendes inache­vés et l’Histoire de la Terre du Milieu. L’Histoire de la Terre du Milieu révèle aussi leur his­toire tex­tuelle et concep­tuelle, puisque Tol­kien avait écrit des textes sur les Elfes bien avant que Le Hobbit ne soit publié.

Les Elfes sont les aînés des Enfants d’Ilúvatar, les cadets étant les Hommes. Ce sont des êtres immor­tels : vieillesse et mala­dies n’ont presque aucun effet sur eux. Seule une bles­sure grave ou une pro­fonde mélan­co­lie peuvent sépa­rer leur âme de leur corps. Lorsqu’un Elfe dis­pa­raît, son âme se rend dans les cavernes de Mandos, où il attend d’être réin­carné.

Les Elfes sont grands et imberbes, sauf les plus âgés, les exemples connus étant Círdan et Mahtan, le beau-père de Fëanor, père de Ner­da­nel.

De toutes les créa­tures mythiques du Sei­gneur des anneaux, les elfes sont de loin les plus doués. Leur capa­cité à l’arc et à la lame elfique ont fait d’eux des guer­riers redou­tables. Ce sont aussi les enne­mis du Sei­gneur des anneaux et, l’ayant vaincu à plu­sieurs reprises (Der­nière Alliance), Sauron les craint de plus en plus. Leur atti­tude par rap­port aux Nains est très com­pé­ti­tive mais cela n’empêche pas leur coopé­ra­tion contre le Maître des Ténèbres.

Conception et évolution

Premiers écrits

La repré­sen­ta­tion vic­to­rienne tra­di­tion­nelle des fées et elfes dan­sants appa­raît fré­quem­ment dans les pre­miers poèmes de Tol­kien, et a influencé ses œuvres ulté­rieures, en partie à cause de l’influence du roman de J. M. Barrie Peter Pan, publié à Bir­min­gham en 1910, et de sa fami­lia­rité avec le tra­vail du poète mys­tique catho­lique Fran­cis Thomp­son, dont Tol­kien avait acheté les ouvrages en 1914.

En tant que phi­lo­logue, l’intérêt de Tol­kien pour les langues le poussa à en inven­ter plu­sieurs de son propre cru, comme passe-temps. S’interrogeant sur la nature des locu­teurs de ces lan­gages, et sur les his­toires qu’ils pour­raient racon­ter, Tol­kien se tourna à nou­veau vers le concept d’Elfes.

Le Livre des Contes Perdus

Dans les toutes pre­mières ver­sions des his­toires qui four­nissent le contexte des langues elfiques, Le Livre des Contes Perdus, Tol­kien déve­lop­pait l’idée que la petite race d’elfes sem­blables aux fées avait été autre­fois un peuple grand et puis­sant, mais que, quand les Hommes ont pris pos­ses­sion du monde, ces Elfes ont « dimi­nué ».

Ces Elfes plus grands sont influen­cés par ceux de la mytho­lo­gie nor­dique, spé­cia­le­ment par les Ljósál­far, divins et de taille humaine, ainsi que d’œuvres médié­vales comme Sir Orfeo, le Mabi­no­gion gal­lois, les romans arthu­riens et les légendes des Tuatha Dé Danann. John Garth fait aussi réfé­rence aux Tuatha Dé Danann en sug­gé­rant que Tol­kien a essen­tiel­le­ment réécrit les tra­di­tions féé­riques irlan­daises.

La mytho­lo­gie cel­tique eut une grande influence sur les écrits de Tol­kien concer­nant les Elfes et cer­taines des his­toires que Tol­kien écri­vit sont direc­te­ment ins­pi­rées de leurs « légendes ». Par exemple, La Fuite des Nol­doli est basé sur les Tuatha Dé Danann et Lebor Gabála Érenn, et leur nature migra­toire pro­vient de la pre­mière his­toire irlandaise/​celtique.

Le nom Inwë, ou Ing dans les pre­miers brouillons, donné par Tol­kien à l’aîné des Elfes et à son clan est simi­laire au nom trouvé dans la mytho­lo­gie scan­di­nave comme Ingwi-Freyr (Ingui-Frea dans le paga­nisme anglo-saxon), un dieu qui donne en cadeau Álf­heim (le monde elfique) pour régner. Terry Gun­nell affirme aussi que les rela­tions entre les Elfes et les beaux navires sont une rémi­nis­cence de Njörðr et Skíð­blaðni, les vais­seaux de Freyr.

Les plus grands Elfes ont aussi été ins­pi­rés à Tol­kien par la théo­lo­gie catho­lique — comme repré­sen­ta­tifs de l’état des Hommes dans l’Eden avant la « Chute » — sem­blables aux humains, mais plus justes et plus sages, avec de grands pou­voirs spi­ri­tuels, des sens plus aigus, et une empa­thie plus proche de la nature. Tol­kien écri­vit à leur sujet :

« They are made by man in his own image and like­ness ; but freed from those limi­ta­tions which he feels most to press upon him. They are immor­tal, and their will is directly effec­tive for the achie­ve­ment of ima­gi­na­tion and desire. »

Dans Le Livre des contes perdus Tol­kien inclut aussi bien le type plus sérieux d’Elfes « médié­vaux », comme Fëanor et Turgon, que le type plus fri­vole et jaco­bite, comme les Solo­simpi et Tinú­viel. Ces deux types d’Elfes se retrouvent encore dans Le Hobbit (1937), où les Elfes fri­voles de Fen­de­val ont pour sei­gneur le majes­tueux Elrond. Tol­kien conserve aussi l’utilisation du terme cel­tique et popu­laire « fée » pour ces mêmes créa­tu­res10.

À côté de l’idée d’Elfes plus grands, Tol­kien déve­loppa aussi l’idée d’enfants visi­tant Vali­nor, l’île-foyer des Elfes, dans leur som­meil. Les Elfes visi­te­raient éga­le­ment les enfants la nuit et les récon­for­te­raient s’ils avaient été punis ou répri­man­dés. Ce thème, liant les elfes aux rêves des enfants et au voyage noc­turne fut en grande partie aban­don­né11.

La Quenta Silmarillion

En 1937, ayant vu son manus­crit du Sil­ma­ril­lion refusé par un édi­teur qui déni­gra tous ces « noms cel­tiques et tape-à-l’œil » que Tol­kien avait donné à ses Elfes, Tol­kien nia que ces noms aient une ori­gine cel­tique :

« Inutile de dire qu’ils ne sont pas cel­tiques ! Les récits non plus. Je connais en effet des choses cel­tiques (dont beau­coup dans leurs langues ori­gi­nales, l’irlandais et le gal­lois), et res­sens pour elles une cer­taine aver­sion ; en grande partie à cause de leur dérai­son fon­da­men­tale. Elles ont de brillantes cou­leurs mais res­semblent à un vitrail brisé recom­posé au hasard. Elles sont effec­ti­ve­ment « folles », comme le dit votre lec­teur — mais moi je ne pense pas être fou. »

Dimi­tra Fimi sug­gère que ces com­men­taires sont un pro­duit de son anglo­phi­lie davan­tage que d’un com­men­taire des textes eux-mêmes ou de leur influence actuelle sur ses écrits.

Le Seigneur des anneaux

Terry Gunner note que les titres des dieux ger­ma­niques Freyr et Freyja (sei­gneur et dame) sont aussi donnés à Cele­born et Gala­driel dans Le Sei­gneur des anneaux. D’après Tom Ship­pey, le thème de la dimi­nu­tion des Elfes vers les « fées » resur­git dans Le Sei­gneur des anneaux dans les dia­logues de Gala­driel.

Écri­vant en 1954, au milieu des cor­rec­tions typo­gra­phiques des épreuves du Sei­gneur des Anneaux, Tol­kien affirma que le sin­da­rin était de « carac­tère lin­guis­tique très sem­blable (mais pas iden­tique) au gallo-brit­to­nique […] parce qu’il semble conve­nir au type, rela­ti­ve­ment « cel­tique », de légendes et d’histoires racon­tées à propos de ceux qui la parlent. » Dans la même lettre, Tol­kien conti­nue à dire que les elfes avaient très peu en commun avec les Elfes euro­péens ou les Fées et qu’ils repré­sentent vrai­ment des hommes avec une capa­cité artis­tique plus grande, une beauté et une durée de vie plus longue. Tol­kien dit aussi qu’une lignée elfique était la seule « noblesse » réelle que les Hommes de la Terre du Milieu pou­vaient avoir.

Tol­kien écri­vit aussi que les Elfes du Sei­gneur des anneaux étaient les pre­miers à blâmer pour beau­coup de maux qui affec­taient la Terre du Milieu, pour avoir créé de manière indé­pen­dante les Trois Anneaux dans le but d’empêcher leurs domaines de s’effacer” dans les terres mor­telles et de tenter d’arrêter le chan­ge­ment inévi­table et la nou­velle crois­sance.

Histoire

Origines

Ori­gi­nel­le­ment, dans les années 1910 et 1920, Ingwë, Finwë et Elwë (leurs noms défi­ni­tifs) étaient les plus âgés des Elfes. Vers 1959 ou 1960, Tol­kien écri­vit un conte détaillé sur le réveil des Elfes, inti­tulé Cui­vie­nyarna, dans Quendi et Eldar. Ingwë, Finwë et Elwë devinrent alors les pre­miers ambas­sa­deurs et les Rois des Elfes. Ce texte a seule­ment été publié dans The War of the Jewels, un des tomes de la série ana­ly­tique His­toire de la Terre du Milieu, en 1994, mais une ver­sion simi­laire a été incluse dans le Sil­ma­ril­lion en 1977.

D’après le pre­mier conte, les pre­miers Elfes furent réveillés par Eru Ilú­va­tar près de la baie de Cui­vié­nen pen­dant les Années des Arbres. Ils se réveillent sous le ciel étoilé, la Lune et le Soleil devant encore être créés. Les pre­miers Elfes à se réveiller furent les trois couples : Imin (« Pre­mier ») et son épouse Iminyë, Tata (« Deuxième ») et Tatië, et Enel (« Troi­sième ») et Enelyë.

Imin, Tata, Enel et leurs épouses se rejoignent et marchent dans les forêts alen­tours. Ils ren­contrent par hasard six, neuf, et douze couples d’Elfes, et chaque « patriarche » réclame ces couples comme ses gens. De là, soixante Elfes habitent près des rivières, et ils inventent la poésie et la musique en Terre du Milieu (le conti­nent). En voya­geant plus loin, ils ren­contrent dix-huit couples d’Elfes regar­dant les étoiles, que Tata réclama pour siens. Ils étaient grands et aux che­veux bruns, les pères de la plu­part des Ñoldor. Les quatre-vingt-seize Elfes qu’ils étaient désor­mais inven­tèrent de nom­breux nou­veaux mots. Conti­nuant leur voyage, ils trou­vèrent vingt-quatre couples d’Elfes, chan­tant sans lan­gage, et Enel les ajouta à son peuple. Ils furent les ancêtres de la plu­part des Lindar ou « chan­teurs », plus tard nommés Teleri. Il ne décou­vrirent pas d’Elfe sup­plé­men­taire ; le peuple d’Imin, le plus petit groupe, est l’ancêtre des Vanyar. En tout, les Elfes étaient 144. Comme tous les Elfes s’étaient trou­vés par groupes de douze, douze devint leur base numé­rique et 144 leur plus grand nombre (pen­dant très long­temps), et aucune des langues elfiques plus tar­dive n’a de nom cou­rant pour un nombre plus grand.

Ils furent décou­verts par le Vala Oromë, qui apporta la nou­velle de leur réveil à Vali­nor.

Le Sil­ma­ril­lion affirme que Melkor, le Sei­gneur des Ténèbres, avait déjà cap­turé quelques Elfes errants, et les avait tordu et mutilé jusqu’à ce qu’ils deviennent des Orques. Cepen­dant, Tol­kien finit par trou­ver incon­for­table cette ori­gine elfique, et envi­sa­gea de nou­velles théo­ries sur l’origine des Orques.

Scissions

Les divi­sions des Elfes telles que don­nées dans La Guerre des Joyaux
Dès leur éveil, sur les rives de Cui­vié­nen, les Elfes com­pre­naient trois clans : les Minyar (« Pre­miers »), les Tatyar (« Seconds ») et les Nelyar (« Troi­sièmes »). Les Valar déci­dèrent de convo­quer les Elfes à Vali­nor plutôt que de les lais­ser demeu­rer à l’endroit où ils s’étaient éveillés pour la pre­mière fois, près du lac de Cui­vié­nen à l’extrémité orien­tale de la Terre du Milieu. Ils envoyèrent Oromë, qui choi­sit Ingwë, Finwë et Elwë (dif­fé­rents d’Imin, Tata et Enel) comme ambas­sa­deurs pour Vali­nor. En retour­nant en Terre du Milieu, Ingwë, Finwë et Elwë convain­quirent une grande partie des Elfes de faire le voyage vers Vali­nor. Mais tous les Elfes n’acceptèrent pas, et ceux qui refu­sèrent, uni­que­ment com­po­sés de Tatyar et de Nelyar, sont les Avari, tandis que les autres reçurent le nom d’Eldar. Ces der­niers conser­vèrent la divi­sion en trois clans :

Tous les Eldar n’arrivèrent pas en Vali­nor. Cer­tains choi­sirent déli­bé­ré­ment d’abandonner la marche et de s’établir dans la vallée de l’Anduin : ce sont les Nandor, dont le chef était Lenwë. Plus tard, son fils Dene­thor mena une partie de son peuple en Bele­riand, et celui-ci prit le nom d’Elfes Verts ou Lai­quendi. Pen­dant ce temps, la marche se pour­sui­vait, et les Elfes finirent par atteindre le Bele­riand, à l’extrémité occi­den­tale de la Terre du Milieu. Ils ne pou­vaient aller plus loin, et Oromë retourna seul en Vali­nor deman­der conseil aux autres Valar.

Pen­dant ce temps, Elwë dis­pa­rut dans les bois de Nan Elmoth, envoûté par les charmes de la Maia Melian. Les Teleri par­tirent à sa recherche tandis que Vanyar et Ñoldor embar­quaient sur une île qu’Ulmo employa pour leur faire tra­ver­ser la Mer et leur faire atteindre Vali­nor. De nom­breuses années plus tard, Ulmo revint en Bele­riand pour emme­ner les Teleri à la prière des Ñoldor. Cepen­dant, Elwë n’ayant tou­jours pas reparu, cer­tains Teleri res­tèrent en arrière et prirent pour nom Eglath, les Aban­don­nés. D’autres qui vivaient sur les côtes s’étaient liés d’amitié avec le Maia Ossë et res­tèrent en Terre du Milieu à sa demande : ce furent les Fala­thrim. Lorsqu’Elwë réap­pa­rut, aux côtés de Melian, il devint le roi de tous les Elfes de Bele­riand, qui prirent le nom de Sindar, les Elfes Gris, lui-même s’appelant désor­mais Elu Thin­gol.

Exil

En Vali­nor, Fëanor, fils de Finwë, et le plus grand des Ñoldor, créa les Sil­ma­rils dans lequel il plaça une part de la lumière des Deux Arbres qui éclai­raient Vali­nor. Ces joyaux furent déro­bés par Mor­goth, qui tua éga­le­ment Finwë et s’enfuit en Terre du Milieu. Fëanor et ses sept fils prê­tèrent ser­ment de reprendre les Sil­ma­rils, et menèrent une grande armée ñol­do­rine en Bele­riand.

En Bele­riand, Elwë fut fina­le­ment retrouvé, et marié avec la Maia Melian. Il devint le chef suprême du Bele­riand, se nom­mant lui-même Thin­gol (s. Gris-Mantel). Après la pre­mière bataille du Bele­riand, pen­dant le pre­mier lever de la Lune, les Ñoldor arri­vèrent en Bele­riand. Ils éta­blirent un siège autour de la for­te­resse de Mor­goth à Ang­band, mais ils finirent par échouer et tous leurs royaumes et cités furent détruits.

Les Valar finirent par répondre à la plai­doi­rie d’Eärendil le Navi­ga­teur, et leur armada rédui­sit à néant la puis­sance de Mor­goth lors de la guerre de la Grande Colère.

Second et Troisième Âge

Après la Guerre de la Grande Colère, les Valar levèrent l’Interdit posé sur les Ñoldor après leur exil, et invi­tèrent de même les Sindar à les rejoindre. Beau­coup obéirent, mais cer­tains res­tèrent. Pen­dant le Deuxième Âge, ils fon­dèrent les royaumes de Lindon, d’Eregion et de la Forêt Noire. Sauron, l’ancien ser­vi­teur de Mor­goth, reprit la guerre contre eux, mais, avec l’aide des Númenó­réens, les Elfes rem­por­tèrent la vic­toire.

Pen­dant les Second et Troi­sième Âge, ils aidèrent à pro­té­ger de nom­breux royaumes avec l’aide des Anneaux de Pou­voir, mais après la Guerre de l’Anneau, ils décli­nèrent davan­tage et beau­coup d’Elfes quit­tèrent la Terre du Milieu pour Vali­nor. Les écrits publiés de Tol­kien font des allu­sions contra­dic­toires sur ce qui arriva aux Elfes en Terre du Milieu après la des­truc­tion de l’Anneau unique à la fin du Troi­sième Âge.

Après la des­truc­tion de l’Anneau Unique, le pou­voir des Trois Anneaux des Elfes prit fin lui aussi, et l’Âge des Hommes com­mença. Les Elfes qui sont restés en Terre du Milieu furent condam­nés à un lent déclin, selon les termes de Gala­driel, ils s’effacent et deviennent le « peuple rus­tique des val­lons et des cavernes », véri­ta­ble­ment déchus de leur ancien pou­voir et de leur ancienne noblesse. Tandis que le pou­voir des Ñoldor res­tants dimi­nua immé­dia­te­ment, la déchéance des Elfes s’étala sur des cen­taines voire des mil­liers d’années ; jusqu’à, en fait, notre époque, où les aper­çus occa­sion­nels d’Elfes rus­tiques ali­mentent les contes et légendes popu­laires.

Il y a de nom­breuses réfé­rences dans Le Sei­gneur des anneaux à la pré­sence des Elfes en Terre du Milieu durant les pre­miers années du Qua­trième Âge. Ella­dan et Elro­hir, les fils d’Elrond, n’accompagnèrent pas leur père quand le Vais­seau Blanc empor­tant les Por­teurs de l’Anneau et les chefs Ñoldor navi­gua des Havres Gris jusqu’à Vali­nor ; il est dit qu’ils res­tèrent à Lindon pour un temps. Cele­born dit (dans l’Appendice A) que beau­coup des Elfes du sud de la Forêt Noire jusqu’au royaume de la Lórien sont ajou­tés à la fin du Troi­sième Âge, mais par ailleurs Tol­kien écri­vit que Cele­born demeura peu de temps en Lindon avant le der­nier départ de la Terre du Milieu pour Vali­nor.

Tol­kien écri­vit aussi que des Elfes s’installèrent en Ithi­lien pen­dant le règne du roi Eles­sar, et aidèrent à la recons­truc­tion du Gondor. Ils rési­daient au départ dans le sud de l’Ithilien, le long des rives de l’Anduin. Ce qui implique aussi que des Elfes sont demeu­rés aux Havres Gris, au moins pour un cer­tain temps. Tol­kien affirma que Sam Game­gie navi­gua à partir des Havres Gris des décen­nies après le départ d’Elrond, impli­quant que cer­tains Elfes seraient demeu­rés en Mith­lond à ce moment-là. Lego­las partit aussi pour Vali­nor après la mort d’Elessar, et cette allu­sion dans le Sei­gneur des Anneaux affirme que Lego­las lui-même construi­sit les vais­seaux.

Dans le Conte d’Aragorn et Arwen, qui se trouve dans l’Appendice A, Tol­kien décrit une Terre du Milieu que la majo­rité des Elfes a déjà quit­tée. La majo­rité de ceux qui sont restés vit dans la Forêt Noire, alors qu’une petite part de la popu­la­tion s’installe en Lindon. Ara­gorn parle du jardin vide d’Elrond à Fond­combe. De la façon la plus sai­sis­sante, après la mort volon­taire d’Elessar, Arwen fuit en Lórien vidée de ses habi­tants, et meurt dans ses fron­tières tristes et silen­cieuses.

Cycle de vie

Ainsi qu’il est dit dans l’Histoire de la Terre du Milieu et dans les lettres de Tol­kien, les Elfes ont un cycle de vie dif­fé­rent de celui des Hommes. La plu­part des infor­ma­tions sui­vantes se réfèrent uni­que­ment aux Eldar et appa­raissent dans l’essai Laws and Cus­toms among the Eldar, publié dans Morgoth’s Ring.

Début de vie

Les Elfes naissent envi­ron un an après leur concep­tion. C’est l’anniversaire de leur concep­tion qui est fêté, et non celui de leur nais­sance. Leurs esprits se déve­loppent plus rapi­de­ment que leurs corps ; et ainsi, dès leur pre­mière année, ils peuvent parler, mar­cher et même danser, et leur rapide matu­ra­tion men­tale fait qu’ils semblent aux yeux des Hommes plus âgés qu’ils ne le sont réel­le­ment. La puberté arrive chez eux aux alen­tours de leur cin­quan­tième, voire leur cen­tième année pour cer­tains. Cepen­dant, les corps des Elfes cessent fina­le­ment de vieillir, à la dif­fé­rence des corps humains.

Sexualité, mariage, et parenté

Les Elfes se marient libre­ment et par amour tôt dans leur vie. La mono­ga­mie est pra­ti­quée et l’adultère est impen­sable ; ils se marient une seule et unique fois, à l’exception notable de Finwë.

Les conjoints peuvent se choi­sir bien avant de se marier, deve­nant ainsi fian­cés. Les fian­çailles sont sou­mises à un accord paren­tal, à moins que les partis n’aient l’âge et l’intention de se marier bien­tôt, auquel cas les fian­çailles sont annon­cées. Ils échangent des anneaux et les fian­çailles, qui durent au moins une année, peuvent être rom­pues en ren­dant l’anneau (un cas de figure rare). Après les fian­çailles offi­cielles, le couple choi­sit une date, au moins un an plus tard, pour le mariage.

Seuls les mots échan­gés par les jeunes mariés (incluant la pro­non­cia­tion du nom d’Eru Ilú­va­tar) et la consom­ma­tion sont néces­saires pour le mariage. De manière plus for­melle, la famille du couple célèbre l’union par une fête. Les partis rendent leurs anneaux de fian­çailles et en reçoivent d’autres, portés à l’index. La mère de la mariée offre au marié un bijou qu’il doit porter (l’Elessar, cadeau de Gala­driel à Ara­gorn, est un reflet de cette tra­di­tion ; elle est la grand-mère de la fian­cée, Arwen, puisque la mère de cette der­nière, Cele­brían avait quitté la Terre du Milieu au moment du mariage.

Les Elfes voient l’acte sexuel comme extrê­me­ment spé­cial et intime, car cela mène à la concep­tion et à la nais­sance d’enfants. Le sexe extra-mari­tal ou pré-mari­tal est impen­sable, l’adultère est aussi incon­ce­vable car la fidé­lité des conjoints est abso­lue. La sépa­ra­tion durant la gros­sesse ou les pre­mières années de vie de l’enfant est si pénible au couple (à cause d’une guerre par exemple) que les Elfes pré­fèrent avoir des enfants dans des époques pai­sibles. Les Elfes vivants ne peuvent être violés ; avant cela ils per­dront la volonté d’endurer ces souf­frances et par­ti­ront pour Mandos.

Les Elfes ont peu d’enfants en règle géné­rale (Fëanor et Ner­da­nel sont une excep­tion, car ils eurent sept fils), et il y a des inter­valles rela­ti­ve­ment impor­tants entre chaque enfant (mais on voit plus bas dans les notes le taux de nata­lité elfique en Terre du Milieu contre le taux en Aman). Ils sont bien­tôt pré­oc­cu­pés par d’autres plai­sirs ; leur libido s’affaiblit et leur inté­rêt se porte ailleurs, vers les arts par exemple. Néan­moins, ils trouvent un grand plai­sir dans l’union d’amour, et ché­rissent les jours par­ta­gés à élever les enfants comme les plus beaux de leur vie.

Il semble y avoir un seul exemple d’un mariage un peu forcé dans toute la mytho­lo­gie de Tol­kien, celui d’Eöl et Ared­hel, dans lequel celle-ci le quitta sans l’en infor­mer, ce qui fit qu’Eöl finit par la tuer. Cepen­dant, ce mariage était très éloi­gné des mariages typiques des Elfes.

Vie quotidienne

Les Elfes, en par­ti­cu­lier les Ñoldor, se pré­oc­cupent de choses diverses comme le tra­vail de la forge, la musique et les autres arts, et, bien sûr, de manger. Hommes comme femmes peuvent tout faire de façon à peu près égale ; cepen­dant les femmes elfes se spé­cia­lisent sou­vent dans les arts de gué­ri­son alors que les hommes vont à la guerre, cela parce qu’ils croient que prendre une vie est incom­pa­tible avec la pos­si­bi­lité de pré­ser­ver la vie. Cepen­dant, les Elfes ne sont pas confi­nés dans des rôles rigides ; les femmes peuvent se défendre en cas de besoin aussi bien que les hommes, et beau­coup d’hommes sont des gué­ris­seurs qua­li­fiés, comme Elrond.

Vieillesse

Fina­le­ment, s’ils ne meurent pas dans une bataille ou pour une autre raison, les Elfes de la Terre du Milieu se lassent et dési­rent revoir Vali­nor, où les Valar ont jadis abrité leur peuple. Ceux qui veulent partir pour les Terres Éter­nelles partent sou­vent sur les bateaux des Havres Gris où demeure Círdan le Char­pen­tier des Navires et son peuple.

« Troisième cycle de vie » et la question de la barbe

Malgré les affir­ma­tions de Tol­kien dans Le Hobbit comme quoi les Elfes (et les Hob­bits) n’ont pas de barbe, Círdan en porte une, ce qui semble être une ano­ma­lie ayant échappé à l’attention de Tol­kien. Cepen­dant, dans une note de 1960, Tol­kien explique que si Círdan a une barbe, c’est qu’il se trouve dans son « troi­sième cycle de vie » ; Mahtan, le père de Ner­da­nel, porte la barbe alors qu’il n’est que dans son deuxième cycle, un fait raris­sime. Ces cycles ne sont men­tion­nés nulle part ailleurs par Tol­kien, et ce qu’ils repré­sentent n’est pas très clair. Appa­rem­ment, les barbes étaient le seul signe de vieillis­se­ment après la matu­rité.

Néan­moins, Tol­kien peut avoir fina­le­ment changé d’avis sur la ques­tion de la barbe des Elfes. Comme le dit Chris­to­pher Tol­kien dans Contes et légendes inachevés[réf. insuf­fi­sante], son père écri­vit en décembre 1972 ou plus tard que ce qui res­tait d’Elfe chez les Hommes, comme Ara­gorn, était « obser­vable par l’absence de barbe chez leurs des­cen­dants », puisque « c’était une carac­té­ris­tique des Elfes d’être imberbes ». Cela contre­dit appa­rem­ment les infor­ma­tions ci-dessus.

Les Elfes semblent par­fois vieillir après la souf­france. Círdan appa­raît comme vieilli, puisqu’il est décrit comme sem­blant âgé, si ce n’est les étoiles dans ses yeux ; cela peut être dû à toutes les tris­tesses qu’il a connues depuis le Pre­mier Âge. Quand Gwin­dor rentre à Nar­go­thrond après avoir été captif de Mor­goth pen­dant des années, il appa­raît pré­ma­tu­ré­ment vieilli au point que nul ne le recon­naît de prime abord sinon Fin­dui­las.

Mort

Les Elfes sont natu­rel­le­ment immor­tels, et res­tent infa­ti­gables avec l’âge. En plus de leur immor­ta­lité, les Elfes peuvent se remettre des bles­sures qui tue­raient nor­ma­le­ment un Homme mortel. Cepen­dant, les Elfes peuvent être tués, ou mourir de cha­grin et de fatigue.

L’esprit des Elfes décé­dés est convo­qué aux Cavernes de Mandos, en Vali­nor, convo­ca­tion que l’esprit peut refu­ser. Après un cer­tain temps de puri­fi­ca­tion, leur esprit est à nou­veau vêtu de chair, et ils retrouvent un corps iden­tique à leur corps pré­cé­dent. Cepen­dant, ces Elfes ne retournent qua­si­ment jamais en Terre du Milieu et res­tent en Vali­nor. Glor­fin­del est une excep­tion ; comme indi­qué dans les livres sui­vants, Tol­kien décida qu’il était la réin­car­na­tion d’un héros du Sil­ma­ril­lion plutôt qu’un indi­vidu por­tant le même nom. Un exemple rare et plus inha­bi­tuel d’Elfe reve­nant des Cavernes de Mandos se trouve dans le Conte de Beren et Lúthien, quand Lúthien revient en Terre du Milieu, en tant que mor­telle, cepen­dant. Les mots elfiques de Tol­kien pour « esprit » et « corps » sont res­pec­ti­ve­ment fëa (plu­riel fëar) et hröa (plu­riel hröar).

Fina­le­ment, leur esprit immor­tel écra­sera et consu­mera leurs corps, les ren­dant « imma­té­riels », qu’ils décident d’aller en Vali­nor ou de rester en Terre du Milieu. À la fin du monde, tous les Elfes seront deve­nus invi­sibles aux yeux des mor­tels, sauf aux yeux de ceux à qui ils veulent se mani­fes­ter. Tol­kien appela les Elfes de la Terre du Milieu qui ont subi ce pro­ces­sus les « Lin­ge­rers » (ceux qui s’attardent).

La vie des Elfes dure tant que le monde dure. Il est dit dans la Seconde Pro­phé­tie de Mandos qu’à la fin des temps, les Elfes se join­dront aux autres Enfants d’Ilúvatar pour chan­ter la Seconde Musique des Ainur. Cepen­dant, Le Sil­ma­ril­lion publié affirme que seuls les Hommes par­ti­ci­pe­ront à la Deuxième Musique, et que le destin final des Elfes est inconnu. Ils ne croient cepen­dant pas qu’Eru les aban­don­nera à l’oubli.

Noms et conventions de désignation

Dans Le Sei­gneur des anneaux, Tol­kien feint d’être sim­ple­ment le tra­duc­teur des mémoires de Bilbon et Frodon, connues sous le nom de Livre Rouge de la Marche de l’Ouest. Il dit que les noms et termes conte­nus dans l’œuvre (comme dans Le Hobbit d’ailleurs) qui appa­raissent en anglais sont en réa­lité des tra­duc­tions du wes­tron.

Tol­kien exprima à plu­sieurs reprises son sen­ti­ments concer­nant le nom « elfe » et ses « conno­ta­tions d’un genre dont je désire vive­ment qu’elles ne soient pas pré­sentes […] par ex. celles de Dray­ton ou du Songe d’une nuit d’été », afin que les tra­duc­teurs du Sei­gneur des anneaux choi­sissent de pré­fé­rence « la forme la plus ancienne du nom dis­po­nible […] et qu’elle acquière ses propres conno­ta­tions pour les lec­teurs de mon récit ». Il dési­rait éviter qu’on les asso­cie aux « fées » vic­to­riennes, ou bien aux esprits malé­fiques que dési­gnait géné­ra­le­ment le terme, et visait les notions plus éle­vées asso­ciées aux êtres « censés pos­sé­der des pou­voirs magiques for­mi­dables dans l’ancienne mytho­lo­gie teu­tonne. » (anglo-saxon ælf, pro­ve­nant du proto-ger­ma­nique albo-z).

Les Elfes sont aussi appe­lés les Pre­miers-Nés (q. Minnó­nar) ou les Aînés, par oppo­si­tion aux Hommes, les Seconds-Nés, parce qu’ils ont été « éveillés » avant les Hommes par Eru Ilú­va­tar. Le Elfes se nomment eux-mêmes Quendi (« ceux qui parlent »), pour hono­rer le fait que quand ils ont été créés, ils étaient les seuls êtres vivants capables de parler. Les Dúne­dain les appellent Nimîr (« les Belles Gens »), alors que leur nom habi­tuel en sin­da­rin est Eledh­rim.

Dans d’autres écrits, appar­te­nant à l’Histoire de la Terre du Milieu, Tol­kien détaille les conven­tions de dési­gna­tion elfiques. Le mot quenya pour « nom » est essë. Un Elfe de Vali­nor reçoit typi­que­ment un nom à la nais­sance, par son père (ata­ressë), qui reflète géné­ra­le­ment les noms des parents, indi­quant l’ascendance de la per­sonne, auquel on peut ajou­ter plus tard un pré­fixe plus spé­ci­fique. Quand l’Elfe a grandi, il reçoit un deuxième nom (ami­lessë), donné par sa mère. Ce nom est extrê­me­ment impor­tant et reflète la per­son­na­lité, les com­pé­tences, ou le destin, étant sou­vent « pro­phé­tique ».

L’epessë est le troi­sième type de nom. Il est donné plus tard dans la vie, pas néces­sai­re­ment par la famille, à titre d’admiration ou pour hono­rer. Dans quelques cir­cons­tances, un autre nom peut être choisi par l’elfe lui-même, et il est alors appelé kil­messë.

Les « vrais noms » res­tent les deux pre­miers, par les­quels un Elfe peut être dési­gné par tous les autres. Les noms mater­nels ne sont géné­ra­le­ment pas uti­li­sés par ceux qui ne connaissent pas par­ti­cu­liè­re­ment l’Elfe. Plus tard, les chants et récits peuvent uti­li­ser n’importe lequel des quatre noms qui devient le plus uti­lisé et reconnu.

Après l’Exil en Terre du Milieu et l’adoption du sin­da­rin comme langue quo­ti­dienne, la plu­part des Ñoldor choi­sirent aussi un nom qui cor­res­pon­dait à cette langue, tra­dui­sant ou alté­rant un de leurs noms quenya.

Un nom de famille est aussi uti­lisé : le nom du père avec le suf­fixe –ion. Ainsi, Gildor Inglo­rion est « Gildor, fils d’Inglor ».

Plu­sieurs exemples suivent :

Langues elfiques

Tol­kien créa plu­sieurs langues pour les Elfes. Son inté­rêt était d’abord phi­lo­lo­gique, et il dit que les his­toires ont grandi autour de ces langues. La mytho­lo­gie qu’il a créée s’est arti­cu­lée autour de ces langues, en com­men­çant avec ce qu’il appe­lait au départ qenya et gol­do­grin, les pre­mières formes des langues elfiques, qui devinrent ulté­rieu­re­ment le quenya (Haut-elfique) et le sin­da­rin (elfique gris), les deux langues les plus com­plètes qu’il ait créées. Il a éga­le­ment éla­boré d’autres langues, plus par­cel­laires, appa­ren­tées à ces deux-là.

Les Elfes sont aussi cré­di­tés de l’invention des deux prin­ci­paux sys­tèmes d’écriture : les teng­war de Fëanor et les cirth de Daeron.

Adaptations

La ver­sion animée de Rankin/​Bass du Hobbit en 1977, avec le dessin des per­son­nages par Lester Abrams, repré­sente les Elfes des Bois comme des guer­riers à la peau verte avec un léger accent autrichien/​allemand. Les Hauts Elfes sont mon­trés avec des oreilles poin­tues et des barbes.

Dans le Jeu de rôle des Terres du Milieu (Iron Crown Enter­prises, 1986), trois tribus d’Elfes sont pro­po­sées au per­son­nage joueur dans les options de race, les Syl­vains, les Sindar et les Noldor — chacun rece­vant des bonus sta­tis­tiques (entre 5 à 15) pour tous les attri­buts à part pour la Force, le Noldo rece­vant le plus de bonus cumu­la­tifs que n’importe quelle autre race du jeu. Les trois tribus sont sta­tis­ti­que­ment immu­ni­sées contre les mala­dies (+100 % chance de résis­tance) et doivent se voir attri­buer « Pré­sence » comme sta­tis­tique la plus haute géné­rée aléa­toi­re­ment. Les per­son­nages Elfes reçoivent aussi un bonus de com­pé­tence signi­fi­ca­tif avec les armes de jet (comme une fronde ou un arc) et une com­pé­tence de ruse (comme la dis­si­mu­la­tion).

Les trois tribus d’Elfes (Syl­vains, Noldor, Sindar) dépeints dans le Jeu de rôle du Sei­gneur des Anneaux (Deci­pher, Inc., 2001) ont des bonus sta­tis­tiques dif­fé­rents (un ou deux points) en Orien­ta­tion, Per­cep­tion et Agi­lité, les Noldor rece­vant en plus un bonus d’Astuce et les Sindar de Vita­lité, don­nant aux deux le maxi­mum de bonus cumu­la­tifs pos­sibles pour des per­son­nages joueurs. Le sys­tème de com­pé­tences, exploits et défauts dépen­dants des carac­té­ris­tiques raciales et cultu­relles, des bonus étant donnés aux Noldor dans la connais­sance des légendes et dans la « Résis­tance à l’Ombre », aux Elfes syl­vains dans divers arts du tra­vail du bois, et aux Sindar pour les apti­tudes musi­cales. Tous les Elfes ont la capa­cité d’enchanter des objets, et de rece­voir des bonus dans n’importe quelle épreuve concer­nant la magie.

Dans le jeu de bataille Le Sei­gneur des anneaux (Games Work­shop, 2001), les Elfes ont des sta­tis­tiques simi­laires aux Hommes sem­bla­ble­ment armés, avec des scores plus élevés pour leurs attri­buts de Combat et de Cou­rage. En moyenne, l’équipement elfique pour la guerre (armure et armes) donne le double d’avantages par rap­port aux armes pro­duites par les Hommes.


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