Les Rohirrim


I.C.E. MERP - Les Cavaliers du Rohan
Titre Original : Riders of Rohan
Auteurs : Christian Gehman, Peter C. Fenlon Jr.

Les Rohirrim

Les Rohir­rim sont grands et beaux ; la plu­part d’entre eux ont des che­veux blonds légè­re­ment paille et des yeux bleus ou gris. Les hommes, aussi bien que les femmes, sont forts, souples et très beaux — et même superbes la plu­part du temps. Leur peau claire et leurs traits angu­leux leur confèrent une qua­lité d’enchantement, comme s’ils étaient une partie du pays et non pas uni­que­ment des visi­teurs mor­tels. Cette aura est magni­fiée par leurs manières sérieuses, voire aus­tères. Seuls l’écarlate qui teintent leurs joues ou une lueur dans leurs yeux tra­hissent le feu qui vit der­rière leurs masques sereins. Ils demeurent une noble race d’Hommes du Nord, née d’un style de vie sans conces­sion.

« Dans les ces années tar­dives de l’indomptable Troi­sième Âge, les hommes du mal et du bien se bat­taient pour conqué­rir des royaumes, parmi eux il y avait Eorl, Sei­gneur des Éothéod. Son temps vint en 3A 2510 lorsqu’il répon­dit à l’appel du Gondor et mena son peuple vers le Sud pour tuer les hordes des Bal­choth. Inten­dant du Gondor recon­nais­sant, Cirion offrit aux Éothéod vic­to­rieux la tota­lité du Cale­nard­hon, une pro­vince déso­lée et dan­ge­reuse du Gondor sep­ten­trio­nal. Mais là où les autres ne voyaient que d’effrayantes terres désertes, Eorl voyait une terre comme celles de ces ancêtres. Le Sei­gneur-Cava­lier fit son ser­ment à Cirion et mena son peuple dans ces pâtu­rages balayés par les vents, où ils plan­tèrent leurs cœurs et éle­vèrent leurs trou­peaux. Les Elfes Sindar appe­lèrent le nou­veau royaume le Rohan, le Pays des Che­vaux. Le peuple d’Eorl l’appela la Rid­der­mark. »
— d’après le Livre Brisé de Galmód, Sweor­sun, env. 3A 2900

Vêtements

Les hommes portent des pan­ta­lons et des chaus­sures hautes ou des bottes pour se pro­té­ger des herbes ; le pollen et les graines, ainsi que le frot­te­ment conti­nuel, peuvent pro­vo­quer des érup­tions cuta­nées. De même des bêtes ou des racines cachées peuvent immo­bi­li­ser une jambe non pro­té­gée. Des che­mises à manches longues en coton et des jus­tau­corps en laine pré­viennent des chan­ge­ments impré­vi­sibles de climat, bien qu’un habille­ment lourd ne soit que rare­ment de mise. Quand cela se pro­duit, les Rohir­rim adoptent des capes en laines et des sur­cots. Leurs capes sont en géné­ral gris char­bon, bleu nuit, vert forêt ou noires.

Les femmes pré­fèrent les vête­ments gris léger et par­fois portent des capes riche­ment bro­dées en bleu clair ou en vert pâle. Des tuniques déco­rées recouvrent leurs che­mises et leurs pan­ta­lons quand elles montent à cheval mais elles les changent en géné­ral contre des robes en coton ou en laine quand elles sont à la maison.

La plu­part des Rohir­rim ont un bou­clier et une armure d’un cer­tain type. La cotte de mailles est uni­ver­sel­le­ment répan­due et même l’homme moyen pos­sède une che­mise de mailles quelque part chez lui. Les guer­riers uti­lisent des hau­berts de mailles ou des ensembles de mailles. Les cava­liers aiment voya­ger légè­re­ment et pré­fèrent la liberté de leurs mou­ve­ments au confi­ne­ment d’une armure. C’est ainsi que peu d’entre eux portent leur équi­pe­ment de bataille en temps normal. Cepen­dant, la plu­part des Rohir­rim consi­dèrent qu’emporter une lance et un arc, ainsi qu’un poi­gnard de bonne taille et une épée large est une chose qui va de soi.

L’économie

L’économie Rohir­ric est vivante, en dépit du fait que le troc règne encore dans la plu­part des zones rurales. Le com­merce est animé et tout le monde y tra­vaille. Le long de la Grande Route Ouest (S. « Tarmen-i-Numen »), le com­merce est parmi l’un des plus denses de l’Endor occi­den­tal, en dépit de la chute d’Amor et des états qui lui ont suc­cédé en Eria­dor. Les liens avec le Gondor demeurent étroits et la posi­tion stra­té­gique du Rohan en fait une voie natu­relle de com­merce entre la vallée de l’Anduin., le Gondor et le Rho­va­nion à l’Est et le Min­hi­riath, la Marche Occi­den­tale et les villes Eria­do­riennes affai­blies, mais tou­jours pré­sentes, à l’Ouest

Le Rohan uti­lise la mon­naie du Gondor et, dans de rares cas, les pièces de Dol Amroth et d’Arnor. Les Cava­liers ne main­tiennent pas de mon­naie active, bien que les vic­toires et les cou­ron­ne­ments soit fré­quem­ment com­mé­mo­rés par l’émission spé­ciale de Pening Rohir­ric en argent. Por­tant le Cheval Cou­rant du Rohan au recto, et l’inscription en Certar de la célé­bra­tion au verso, cette pièce de sept grammes est l’équivalent d’une pièce d’argent du Gondor. Les Penings, comme toutes les bonnes mon­naies, ont une valeur si on s’en sert mais les Rohir­rim pré­fèrent de loin les biens à l’argent, à moins qu’ils ne décident de voya­ger. Les Cava­liers sont un peuple prag­ma­tique.

Culture, Élevage, Chasse

Les manoirs, les hameaux de fermes et les fermes abritent à peu près la moitié des 103 000 habi­tants du Rohan. La richesse de la noire couche arable des plaines du Rohan encou­rage la culture sur une échelle bien plus grande dans le ValOuest et le ValEst. L’avoine, le seigle, l’orge, le blé, les baies et le foin sont les prin­ci­pales cultures.

Le foin est coupé en automne et est mis en meule pour être entre­posé pour l’hiver, même si ces hivers sont tels que les Rohir­rim n’ont pas besoin du foin la plu­part des années. Les Cava­liers ont appris la néces­sité d’avoir du four­rage en réserve pour l’hiver dans la Contrée Sep­ten­trio­nale. Ils font atten­tion à conser­ver des stocks en cas de famine dans les sai­sons froides et défi­ci­taires qui sai­sissent le pays de temps à autre, en par­ti­cu­lier à l’époque où l’Ombre se déve­loppe. Entassé autour d’un trou creusé dans le sol, le foin stocké peut s’élever jusqu’à une hau­teur de sept mètres vingt Le dessus du tas est fait d’une balle de foin roulée, étroi­te­ment serrée par des cordes. Des sangles, sépa­rées et se croi­sant, aident le tas à garder sa forme.

Géné­ra­le­ment, les trou­peaux du Rohan se nour­rissent d’herbe. Les bovins et les mou­tons sont abon­dants — le mouton plutôt dans les Emnets et le Wold et les bovins plutôt dans le ValOuest Les cultures vivrières com­plètent un régime fait de pois­son, de volaille et de viande. Bien que les Rohir­rim puissent vivre faci­le­ment de la chasse la plu­part des années, leurs graines nour­rissent leurs trou­peaux et com­plètent leur régime. L’avoine et le seigle des basses terres donnent une fine saveur au pain alors que l’orge des hautes terres est un ingré­dient essen­tiel de leur ale et fait de bonnes soupes.

Mais la plus grande partie des grandes prai­ries est réser­vée aux che­vaux. Le Rohan a de la place pour de nom­breux che­vaux et les trou­peaux équins ont connu une dra­ma­tique aug­men­ta­tion depuis 3A 2510. Les femmes, une fois de plus, prennent une place impor­tante dans la monte, l’entraînement et le soin apporté aux che­vaux, comme elles le fai­saient au Rho­va­nion. Bien que les Rohir­rim pos­sèdent tous une maison ou un hall dans les mon­tagnes, ils éprouvent un réel plai­sir à suivre les trou­peaux de che­vaux — mais ils retournent à l’abri de leurs ins­tal­la­tions en période de guerre ou de mau­vais temps.

Le cœur du Rohan est loin des fron­tières du royaume et est rela­ti­ve­ment en sécu­rité par rap­port aux hasards de la guerre, en com­pa­rai­son de la vul­né­rable Contrée Sep­ten­trio­nale. Ce n’est donc pas une sur­prise si les prin­ci­paux passe-temps sont l’équitation, les course de che­vaux et la chasse. Les com­pé­tences dans les armes sont aussi esti­mées, bien sûr, et nombre de jeunes hommes servent dans la cava­le­rie du Gondor.

La Société

Le cycle de vie Rohir­ric res­semble de beau­coup à celui de leurs ancêtres. Une faible popu­la­tion urbaine four­nit une acti­vité constante dans les vil­lages, qui sont des centres de com­merce, pen­dant que la majo­rité des familles se déplacent avec leurs trou­peaux dans un cir­cuit de pâtu­rages de longue haleine ou, dans cer­tains cas, les dirigent à partir de rési­dences sei­gneu­riales épar­pillées dans toute la cam­pagne. Dans les périodes dif­fi­ciles ou à l’occasion de fêtes, ces gens se dirigent vers leurs mai­sons dans les villes et les vil­lages, mul­ti­pliant la popu­la­tion urbaine de trois à dix fois. Les Rohir­rim aban­donnent aussi les pâtu­rages lorsqu’il y a un déclen­che­ment d’hostilités mais, à la dif­fé­rence des Éothraim et des Éothéod, ils ne cherchent pas abri dans des villes for­ti­fiées ou des forts sur des col­lines (Rh. « Buhrs » ou « Burgs »). La sécu­rité des cava­liers est assu­rée par de meilleures défenses.

Les val­lées des mon­tagnes du Rohan offrent des refuges bien pro­té­gés, for­te­resses natu­relles que les Rohir­rim uti­lisent pour faire retraite dans les périodes les plus dif­fi­ciles. L’ancienne Dun­har­row, près d’Edoras, et le Gouffre de Helm, dans le ValOuest, sont les plus grands de ces bas­tions mon­ta­gneux, four­nis­sant des abris acces­sibles à la majeure partie de la popu­la­tion en temps de guerre. De nom­breuses combes plus petites tout le long des Mon­tagnes Blanches per­mettent une défense plus délo­ca­li­sée mais la plu­part ne sont que des pâtu­rages for­ti­fiés et ne peuvent accueillir que peu de Cava­liers. Néan­moins, toute la popu­la­tion des régions les plus peu­plées du Rohan, le ValEst et le ValOuest, peut trou­ver refuge dans ces lieux sou­vent éton­nants des hautes terres.

Villages et Fermes

Avec la pré­sence de refuges natu­rels, les villes de la Marche sont libres de servir leur but inhé­rent Le com­merce et le confort pré­valent dans les vil­lages de la Rid­der­mark. Les murs des villes per­mettent de se défendre contre les ban­dits ou un assaut sur­prise, pas plus. La terre est une donnée moins vitale et donc le pla­ce­ment des murs n’est plus une affaire impor­tante. Les Rohir­rim peuvent donc tout à fait construire leurs mai­sons un petit peu à l’écart de celle de leurs voi­sins ; ils le font sou­vent, lais­sant ainsi des enclos pour les ani­maux pré­fé­rés à l’intérieur même du vil­lage.

Peuple conser­va­teur, les Cava­liers aiment garder les vieilles tra­di­tions. Les villes sont tou­jours conçues en ter­rasses sur des buttes ou des élé­va­tions, tou­jours au-dessus d’un cours d’eau, et orga­ni­sées selon la forme cir­cu­laire adop­tée par les Éothéod. Le hall du chef se trouve au sommet de la col­line avec une vue sur toute la région envi­ron­nante. Un fossé et un mur de terre cou­ronné d’un rem­part en pierre entourent le site. En dépit de la nature moins impres­sion­nante des murs et de la construc­tion d’une fac­ture moins gros­sière, un vil­lage Rohir­ric pré­sente une sur­pre­nante res­sem­blance avec ceux du peuple d’Eorl.

Architecture

Les Mon­tagnes Blanches et les Monts Bru­meux pro­duisent une grande quan­tité de bois et sont une source appa­rem­ment inta­ris­sable de bonnes pierres de taille. Les gens aisés vivent dans des mai­sons en pierre avec de confor­tables inté­rieurs en bois, appré­ciant la résis­tance et la bonne iso­la­tion. Les mai­sons à moitié en bois équarri, à moitié en pierres liées au mor­tier sont aussi très cou­rantes. Les habi­ta­tions pauvres, en par­ti­cu­lier les grandes granges, sont construites en ron­dins. Les toits pentus, en bois, en pierre ou en chaume sont la norme ; toutes les mai­sons ont des volets en bois de part et d’autre de leurs petites fenêtres. Les mai­sons modernes Rohir­ric ont inva­ria­ble­ment des che­mi­nées en pierre et des foyers inté­rieurs, bien que les grandes struc­tures de type hall et les centres de céré­mo­nies tra­di­tion­nels rap­pellent les anciennes formes, à savoir un trou dans le toit pour lais­ser partir la fumée. Les anciennes carac­té­ris­tiques archi­tec­tu­rales appa­raissent dans la forme des colonnes, le dessin des toits et par­tout dans le décor.

Vie et Liens Familiaux

Les groupes fami­liaux res­tent forts mais la famille au sens large, et non le clan, consti­tue l’élément de base de la société Rohir­ric. Comme les affi­lia­tions tri­bales se sont estom­pées ou ont dis­pa­rues dans les val­lées de l’Anduin, les liens cla­niques se perdent dans le Rohan. Les fonc­tions de la tribu et du clan sont amal­ga­mées dans le nou­veau sys­tème de com­man­de­ment mili­taire uti­lisé par la nation. Cepen­dant, les mai­sons d’un même quar­tier tendent à être celles de per­sonnes très proches. Plu­sieurs familles appa­ren­tées peuvent tra­vailler dans un manoir et les quar­tiers des vil­lages res­semblent sou­vent aux zones cla­niques des vil­lages ances­traux.

Une famille Rohir­ric est régit selon les règles patri­li­néaires ; le mâle valide le plus âgé est le maître ; la des­cen­dance est tracée à partir de la lignée mas­cu­line. L’épouse rejoint la maison de son mari, deve­nant une com­po­sante de sa nom­breuse famille. La pro­priété, cepen­dant, est indi­vi­duelle, qu’elle soit le fait d’un homme ou d’une femme. Les femmes ont le droit de vote, peuvent parler au Thing ou à l’Assemblée et divor­cer uni­la­té­ra­le­ment de leur mari.

Le Rohir ne peut vivre seul, à moins qu’il y soit forcé. Les familles res­tent ensemble, la famille éten­due consti­tuant le noyau. Les aînés res­tent dans la maison de leurs pères, avec leur propre pro­gé­ni­ture, s’ils en ont une. Les cadets partent de la maison à la nais­sance de leur pre­mier enfant. Les femmes, bien sûr, quittent la maison pour se marier.

Les rites de pas­sage se font aux âges de 6, 12, 18, 36 et 72 ans. À six ans, l’enfant com­mence à apprendre les com­pé­tences de base en matière de survie et ses centres d’intérêts sont testés. L’entraînement mili­taire com­mence à douze ans. Un Rohir atteint le jeune adulte à 18 ans et devient un adulte véri­table à 36. Soixante-douze ans est l’âge mini­mum pour être un ancien.

Amis et Ennemis

Du fait qu’ils vivent sur un ter­ri­toire cen­tral et fermé, les Cava­liers ont de nom­breux voi­sins : les Gon­do­riens à l’Est et au Nord, les Dun­len­dings à l’Ouest, les forces de Sarou­mane au Nord- Ouest, les Ents de la Forêt de Fan­gorn et les Elles de la Lórien au Nord, les Woses dans les régions sau­vages des forêts épaisses et des mon­tagnes recu­lées. Cer­tains sont des amis, d’autres des enne­mis.

Les Eriadoriens et les Hommes du Nord

Les hommes de la Rid­der­mark comptent peu de véri­tables alliés mais ceux qu’ils embrassent sont de vrais et bons amis. Gon- doriens, Hommes du Nord du Rho­va­nion et divers Eria­do­riens (comme les Hommes de Thar­bad et de Bree) viennent à l’esprit puisque ces peuples sont des par­te­naires com­mer­ciaux qui par­tagent un héri­tage commun ou inju­rient les mêmes enne­mis. Pour ce qui est des Hommes du Nord du Pays Sau­vage, les Rohir­rim traitent avec leurs frères de sang et de culture. Les Eria­do­riens, bien que peu nom­breux, sont inté­res­sés par le Rohan pour des biens pour la plu­part non essen­tiels et empruntent la Grande Route Ouest (la même que le Chemin Vert et l’Ancienne Route Sud) pour appor­ter leurs propres mar­chan­dises aux mar­chés du Gondor.

Les Gondoriens

Pour les Cava­liers, aucun enga­ge­ment n’est plus impor­tant que l’alliance avec le Gondor. La pas­sion sous-jacente lors du Ser­ment d’Eorl est tou­jours vive. Les Tours de Guet per­chées au sommet des contre­forts les plus élevés des Mon­tagnes Blanches s’étendent sur toutes les hau­teurs d’Anórien, for­mant une ligne de signa­li­sa­tion entre Alburg a l’Est du Rohan et la capi­tale du Gondor, Minas Tirith. Ces sept sites sont espa­cés les uns des au- très d’une qua­ran­taine de kilo­mètres et situés sur une ligne paral­lèle dis­tante de 8 à 32 kilo­mètres par rap­port a la Grande Route Ouest. Garnis de sen­ti­nelles Gon­do­riennes, elles peuvent trans­mettre une demande de secours très rapi­de­ment.

La défense des deux royaumes étant réci­proque, les appels au secours peuvent cepen­dant sc faire dans un sens ou dans l’autre. Au cas où le Rohan est assailli, les feux sont allu­més d’Ouest en Est d’une Tour de Guet a l’autre, aler­tant le Royaume Méri­dio­nal et priant les troupes sta­tion­nées près du Rauros, de Cair Andros ou de Minas Tirith de venir. (Tlansce cas, la pre­mière flamme serait allu­mée a Hali­fi­rien puis à Calen­had, Min­rim­mon, Erelas, Nardol, Eile­nach et enfin Amon Dîn.)

Le com­merce entre le Gondor et le Rohan est flo­ris­sant. Les Rohir­rim troquent des che­vaux, du bœuf salé, du mouton fumé, des pierres pré­cieuses, des métaux bruts, de la laine, de la bière et du miel à des­ti­na­tion de l’Est contre du vin, du coton, des objets en métal (y com­pris des armes), des épices et d’autres pro­duits finis variés, fabri­qués ou dis­tri­bués par le Royaume Méri­dio­nal.

Les Elfes de la Lórien

Les Elfes de la Lórien, quoique reti­rés et dis­tants par rap­port aux rela­tions humaines en géné­ral, entre­tiennent des rap­ports limi­tés mais ami­caux avec le Rohan. Ceci est prin­ci­pa­le­ment dû a la proxi­mité. La Rid­der­mark est sépa­rée de la Lórien par une petite éten­due de ter­rain seule­ment, à savoir les champs au Nord de la Clai­re­chaux et au Sud du Bois des Elfes. Peu d’hommes tra­versent ces éten­dues d’herbe ondu­lées mais ceux qui le font sont des chas­seurs ami­caux ou des envoyés devant infor­mer les Elfes sur les pro­jets et besoins des Rohir­rim. Le long de l’Anduin, par contre, les mar­chan­dises trans­por­tées par bateau entre le Rohan et les Hommes du Nord passent tou­jours a côté de la ville Elfique de Caras Gala­don. La plu­part des bateaux ne s’arrêtent pas en route mais cer­tains s’amarrent aux digues des Elfes qui font face à la Clai­re­chaux, juste au-des­sous de sa jonc­tion avec la Grande Rivière. Un nombre modeste de mar­chan­dises effec­tuant le trajet y sont don­nées aux Elfes en échange de superbes pro­duits des arti­sans de la Forêt d’Or. Géné­ra­le­ment cepen­dant, Elfes et Rohir­rim gardent leur dis­tance et laissent leur voisin faire comme bon il leur semble.

Les Ents de la Forêt de Fangorn

Les Elfes ne sont pas le seul peuple dis­tant occu­pant le ter­ri­toire en bor­dure de la fron­tière de la Rid­der­mark ; les Ents (R. « Géants » ; S. « Ono­drim” ou « Enyd ») et les Huorns de la Forêt de Fan­gorn évitent pra­ti­que­ment tout contact avec les Hommes du Rohan. Se ser­vant des limites redou­ta­ble­ment épaisses de leur forêt ancienne comme d’un refuge et d’une pro­tec­tion contre les Hommes, les Pas­teurs des Arbres et leurs ouailles se tiennent à l’écart des Cava­liers. Le peuple Rohir­ric croit qu’un fan­tôme garde les fron­dai­sons de la Forêt de Fan­gorn et n’osent pas entrer dans la forêt noire a moins d’être par­ti­cu­liè­re­ment auda­cieux. Les chas­seurs et les aven­tu­riers curieux empruntent les anciens sen­tiers de la Forêt mais même ces hommes limitent leurs visites aux heures diurnes et ils res­tent près de la lisière méri­dio­nale. Après tout, le nom Rohir­ric dési­gnant les Pas­teurs des Arbres signi­fie « Géants » et il y a peu d’idiots parmi les Cava­liers. Les Rohir­rim évitent de tra­ver­ser les domaines des Ents, du moins le croient-ils. En fait, les Cava­liers ne remarquent pas les Ono­drim. Les rares Ents et Huorns actifs vivent au plus pro­fond de la Forêt alors que leurs frères moins enthou­siastes appa­raissent à tous comme des arbres, sauf aux yeux des plus habi­tués.

Les Servants de la Main Blanche

Les agents de Sarou­mane traitent les Ents avec peu de res­pect. Après 3A 2975, les Hommes et Semi-orgues d’Isengard se déplacent régu­liè­re­ment vers le Nord-Est le long des Monts Bru­meux pour débi­ter des arbres. Dans leurs efforts à servir la Main Blanche, ces intrus har­cèlent la Forêt de Fan­gorn, ne pou­vant se passer des nobles Olvar. Len­te­ment, ils se sont atti­rés la haine éter­nelle des Ents et ont atti­sés la colère de Fan­gorn et de ses com­pa­triotes.

Les ser­vants de Sarou­mane contra­rient les Rohir­rim. Sus­pec­tés d’avoir des liens avec les Hommes de Dun, anciens enne­mis de la Rid­der­mark, et de conspi­rer pour la chute du Rohan, la seule pré­sence de ces forces de la Main Blanche enfonce une épine dans le pied de la plu­part des cava­liers. Seules les traî­trises des espions de Sarou­mane (par exemple Grima Langue-de-Ser­pent) et la force impres­sion­nante d’Isengard pro­tègent le pays d’une guerre immé­diate. Au lieu de cela, la ten­sion monte tout au long de la dif­fi­cile fron­tière infor­melle qui tra­verse l’entrée de la vallée d’Isengard (Nan Curunír) et qui sépare le Rohan de son ennemi le plus proche.

Les Dunlendings

Non loin de l’Ouest et du Nord d’Isengard, dans les contre­forts Sud-Ouest des Monts Bru­meux, se trouve le Pays de Dun. C’est là, parmi les som­mets pier­reux et les val­lées rocailleuses d’Eriador, que vivent les der­niers Dun­len­dings (Dn « Daen Lintis »). Ils sont les plus anciens et les plus nom­breux enne­mis des Rohir­rim. Treize tribus pauvres Dunéennes forment une société dés­unie, sou­vent animée de conflits internes. Leurs clans parlent la même langue, ont le même héri­tage ainsi que le même but unique : détruire la Rid­der­mark.

Les éle­veurs, les chas­seurs et les cueilleurs du Pays de Dun sont appa­rentes aux Hommes des clans de Dun vivant dans les régions sau­vages et recu­lées des Mon­tagnes Blanches. Ils ont éga­le­ment des liens de sang avec les fer­miers non Rohir­ric de la Marche Occi­den­tale du Rohan. Ce sont des hommes que les Dun­len­dings appellent la « famille oppres­sée ». Les liens sont nom­breux car les Hommes de Dun ont dominé autre­fois les Mon­tagnes Blanches et ont habité dans les prai­ries éle­vées et les contre­forts de ce qui est main­te­nant le Rohan.

Conquis ou déci­més par les Gon­do­riens, la majo­rité des Dun­len­dings a fui dans l’Eriador. Cer­tains se sont dis­per­sés au Nord, d’autres ont trouvé asile dans le Pays de Dun. Ces mon­ta­gnards bour­rus et rudes rebâ­tirent leur société mais beau­coup n’oublieront jamais leurs terres ances­trales. Les Dun­len­dings du Pays de Dun inté­rio­risent leur haine et déve­loppent un désir éter­nel de revanche et de renou­veau. Les incur­sions hors du Pays de Dun ont testé constam­ment l’esprit des hommes vivant dans l’Ouest du Cale­nard­hon et, en fait, ont aug­menté avec l’arrivée des Cava­liers en 3A 2510. Avec la conquête par les Rohir­rim de la Marche Occi­den­tale peu de temps après, les ten­sions se trans­forment presque en conflits de grande enver­gure. Cepen­dant, la guerre véri­table atten­dra presque deux cents ans.

Le pré­lude au cata­clysme se déroule en 3A 2710 lorsque les Hommes de Dun prennent d’assaut la for­te­resse alors déserte d’Isengard ; ce n’est qu’à partir de la rébel­lion des Hommes de Dun de 2758–59 que les Dun­len­dings s’affirment comme un peuple uni pour prendre d’assaut la Rid­der­mark et res­tau­rer leur ancienne supré­ma­tie. Diri­gés par Wulf, un Semi-Dunéen exilé de la Marche Occi­den­tale, les treize tribus Dun­len­dings passent la Percée du Rohan au cœur même de l’impitoyable Long Hiver.

Les Rohir­rim les affrontent aux Gués de l’Isen mais sont écra­sés dans la neige pro­fonde et les hommes de Dun conti­nuent d’avancer. Nombre de leurs frères se révoltent. À l’Est, les Cava­liers se retirent vers Dun­har­row, tandis que le Roi Helm et le peuple de l’Ouest trouvent refuge au Fort Cor. Helm décède, tout comme ses deux fils, mais le Royaume du Rohan est sauvé par son neveu Freálál Ce der­nier exter­mine Wulf et met en déroute les forces Dun­len­dings juste après avoir occupé Edoras.

La défaite de Wulf sub­siste dans les esprits des Cava­liers et des Dun­len­dings. Les Rohir­rim et les Hommes de Dun meurent en nombre égal pen­dant la guerre courte mais bru­tale ; des cen­taines d’Hommes de Dun sont mas­sa­crées au cours de l’effort entre­pris pen­dant des décen­nies par les Cava­liers pour recon­qué­rir la Marche Occi­den­tale. Les hos­ti­li­tés ne cessent jamais ; le conflit ne fait que glis­ser du champ de bataille vers les esprits des deux peuples. Cette ani­mo­sité fait encore rage main­te­nant car les Hommes de Dun consi­dèrent les Rohir­rim comme des enne­mis mor­tels habi­tant sur des terres Dunéennes sacrées. À ce jour, aucun adver­saire du Rohan n’est plus exalté ni déter­miné.

Les Easterlings

Bien que les Dun­len­dings repré­sentent une menace plus impor­tante, les Eas­ter­lings sont des enne­mis plus anciens. Les tribus Eas­ter­lings ont harassé les Rohir­rim et leurs ancêtres Éothéod et Éothraim depuis le début du Troi­sième Age. C’est la migra­tion de la Confé­dé­ra­tion Bal­choth des Eas­ter­lings qui mène à la Bataille du Champ du Cele­brant et à l’installation du Rohan. Les Eas­ter­lings tuent Eorl dans le Wold et menacent les fron­tières de l’Emnet Est au cours des siècles sui­vants. Tout comme une saga sans fin, l’histoire Rohir­ric dénombre pério­di­que­ment des attaques effec­tuées par ces divers peuples : des Hommes qui frappent en tra­ver­sant la Grande Rivière à partir de leurs foyers dans les vastes terres sau­vages du Rho­va­nion méri­dio­nal.

Cette menace conti­nue de peser sur les fron­tières de la Rid­der­mark, par­ti­cu­liè­re­ment dans le Nord-Est. Les tribus Magriags et Asdriags habitent dans les plaines au-delà des Col­lines de la Déso­la­tion, tandis que le reste des Bal­choth — les groupes tri­baux Manvul et Hur­gung — occupent tou­jours le ter­ri­toire au Sud de Mirk­wood. Heu­reu­se­ment, ces peuples attendent leur heure pour agir, pré­fé­rant ne pas dimi­nuer leurs forces en atta­quant par des colonnes dés­unies ; il se peut néan­moins que leur patience s’amenuise et que le Rohan, alors, soit à nou­veau confronté au spectre de vagues Eas­ter­lings, en quête de nou­veaux pâtu­rages.

Les Orques des Monts Brumeux

Quelques tribus Orques indé­pen­dantes habitent dans les hau­teurs au Sud de la Moria car la plu­part sont tom­bées sous le charme de Sarou­mane ou se sont dépla­cées vers le Nord au cours de ces der­nières décen­nies. De ceux qui sont main­te­nant dans les Monts Bru­meux, seuls les Orques com­muns (S. « Yrch ») de la tribu des Barz-Thrû­grim (Or. « Meur­triers de la Nuit ») pré­sentent un réel danger. Loin­tains des­cen­dants des Orques sur­vi­vants ayant com­battu Eorl et Cirion au Parth Cele­brant, ils rôdent dans les val­lées de l’Est entre les sources du Cours d’Argent et du Bain-des-Ents. Leur repaire est taillé dans les Cavernes de la Dou­leur (S. « Ngwal­ma­gryd »), au-dessus des sources don­nant nais­sance à la Clai­re­chaux. De cette cachette aux nom­breuses cavi­tés, ils partent sou­vent en raid dans les pâtu­rages de la plaine au Nord du Wold, per­tur­bant les Rohir­rim de l’Emnet Est. Cer­tains même dressent des camps tem­po­raires dans des grottes des Col­lines de la Déso­la­tion.

Les Orques de Sarou­mane et les Semi-Orques repré­sentent une menace encore plus abo­mi­nable. Le Magi­cien Blanc uti­lise ses Lavons pour déclen­cher la panique dans les cœurs des Cava­liers se trou­vant à proxi­mité d’Isengard, dans l’espoir de rabrouer le moral de ses voi­sins enne­mis. La nuit, les pâtu­rages du Nord- Ouest de l’Emnet Ouest ne sont pas sûrs car des dizaines d’Orques par­courent les prai­ries en quête de viande fraîche et de butin. La plu­part de ces bri­gands sont de véri­tables Orques, occa­sion­nel­le­ment diri­gés par un solide Uruk Haï mais cer­tains sont des Semi-Orques.

Les Semi-Orques

En tant que résul­tat de la haine de Sarou­mane, les Semi-Orques (ou, pour les Cava­liers les Orques-Hommes) sont des des­cen­dants de la race créée par le Sei­gneur des Anneaux. Ils ont des liens étroits avec les Uruk Haï mais pré­sentent des carac­té­ris­tiques humaines. En fait, cer­tains passent pour des Hommes Noirs bien que la majo­rité d’entre eux soient trop laids et vio­lents pour pou­voir se donner une telle appa­rence. Tou­te­fois, ils irritent les Rohir­rim car, contrai­re­ment aux Orques en géné­ral, les Semi- Orques font des raids de jour comme de nuit et uti­lisent des tac­tiques rusées pour éviter les repré­sailles des Rohir­rim.

Quelques groupes de Semi-Orques un peu plus indé­pen­dants vivent dans les val­lées de l’éperon rocailleux qui s’étend des Monts Bru­meux entre Isen­gard et la Forêt de Fan­gorn. Diri­gés par le Sei­gneur de Guerre Dûr­bu­hûk, ces groupes se déplacent vers l’Est, jusqu’au Bain-des-Ents, et il leur arrive même de tendre des embus­cades à des voya­geurs sur la route au Nord de la Rivière du Gouffre.

Les Drúedain

Les Rohir­rim consi­dèrent les hommes sau­vages Drúe­dain (ou « Woses » ; Wo. « Drûgs »), comme de petites créa­tures tra­pues et peintes, à peine supé­rieures aux bêtes. Pour cette raison, les Cava­liers chassent les Drûgs pour le sport car les Woses sont les proies ani­males dis­po­nibles les plus vives. Aucune bête n’est plus rusée qu’un Drûg, sauf un Grand Dragon.

Mal­heu­reu­se­ment, les Rohir­rim ont mal com­pris ces hommes par­ti­cu­liers. Pour les Cava­liers, les Drûgs ne sont pas des adver­saires mais un simple jeu d’habileté et le meurtre d’un Wose est assi­milé à une prise gran­diose d’un cerf. Le fait que les Woses répondent sou­vent en abat­tant féro­ce­ment des Cava­liers ne faci­lite pas l’amour entre les deux races ; pour les Hommes du Rohan, le risque de la mort est un fait commun à tous les bons sports.

Pour les Drûgs, cepen­dant, les Rohir­rim sont des enne­mis sans merci, étran­ge­ment revê­tus de mailles, qui coupent les arbres et qui mas­sacrent les autres créa­tures juste parce qu’elles ne sont pas de leur espèce. Les Drûgs sont peu nom­breux et la perte de l’un de leur frère les attriste d’une façon incon­nue de la plu­part des hommes. Les Drûgs ne peuvent arrê­ter les Cava­liers, ils ne peuvent que se reti­rer dans des cachettes recu­lées.

Alors qu’ils pos­sé­daient jadis les forêts des contre­forts des Mon­tagnes Blanches et des val­lées de ces mêmes mon­tagnes, les Drúe­dain se terrent main­te­nant dans le dense pays syl­vestre de Tawar-in-Drúe­dain d’Anórien ou dans le Bois de Firien à la fron­tière du Rohan et du Gondor. D’autres vivent dans des zones boi­sées en alti­tude, ou dans les forêts de la Marche Occi­den­tale, là où les Rohir­rim chassent rare­ment. (D’autres plus nom­breux vivent encore dans les loin­taines régions inex­plo­rés d’Andrast et de l’Eriador méri­dio­nal). Ils construisent des mai­sons arbo­ri­coles et des fogous sou­ter­rains, ces der­niers étant des mai­sons tapis­sées de pierre et recou­vertes de terre faites de chambres et de tun­nels taillés dans le pay­sage. Pro­té­gés par des cercles de sta­tues en pierre criant de vérité, les hommes Púkel de la légende, les Drûgs res­tent entre eux, espé­rant qu’un jour les Cava­liers appren­dront à conte­nir leurs diver­tis­se­ments.


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