Nains

Origine
Les Nains ne sont pas, comme les Elfes et les Humains, les Enfants d’Ilúvatar, mais du Vala Aulê, qu’ils nomment Mahal. Celui-ci désira tant voir Arda être peuplée, et avoir un peuple à qui il pourrait enseigner ses connaissances, qu’il façonna les Nains, en secret des autres Valar, et sans consulter Ilúvatar. Comme les Nains devaient naître à une époque où Melkor régnait, il les fit petits mais robustes, indépendants et indomptables. Il leur donna aussi l’amour des pierres, de la forge et des pierreries, et une langue qu’il inventa, le Khuzdûl. Mais si son travail pouvait rester caché aux Valar, il ne pouvait pas l’être à Ilúvatar, qui lui demanda la raison de ses actes, car il n’était pas dans ses pouvoirs de donner la vie à ses créations, ce pouvoir, seul Ilúvatar le détient, et les Nains restaient dépendants de la volonté de leur créateur, ne pouvant agir or de sa pensée et de sa volonté. Il lui demanda s’il cherchait la domination sur des êtres, mais Aulë répondit qu’il ne cherchait qu’à donner l’existence à des êtres pour les aimer, les enseigner et leur montrer la beauté d’Arda. Aulë, les yeux plein de larmes, s’apprêtait à détruire les Nains qu’il avait fabriqué, mais Ilúvatar l’arrêta, à cause de son humilité, et parce qu’il n’avait pas d’intention mauvaise : J’accepte ton offre comme tu me l’as faite. Ne vois-tu pas que ces êtres ont désormais une vie indépendante et qu’ils parlent de leur propre voix ? Sinon ils n’auraient pas reculé devant tes coups ni devant ta volonté.
Aulë le loua, et dit « Qu’Eru bénisse mon œuvre et l’améliore ! ». A cela, Ilúvatar ajouta :
« De même que j’ai donné être aux pensées des Ainur au commencement du Monde, de même j’ai accepté à ton désir et y ait fait place, mais en aucune façon je ne corrigerai ton œuvre, elle restera telle que tu l’as faite. Ce que je ne veux pas, c’est que ces êtres apparaissent avant les Premiers Nés de mes Enfants et que ton impatience soit récompensée. Ils vont dormir maintenant dans la nuit sous la roche et ne se lèveront pas avant que les Premiers Nés soient venus sur terre. Ils attendront et toi aussi tout ce temps, si long qu’il paraisse. Quand le moment sera venu, je les éveillerai et ce seront comme tes enfants, et souvent il y aura batailles entre les tiens et les miens, les enfants de mon choix et ceux que j’avais adoptés ».
Aulë prit alors les Nains, et les plaça dans des cavernes ou ils devraient reposer de longues années, jusqu’à l’éveil des Elfes.
Les Sept Pères des Nains
Aulë coucha les sept pères des Nains sous les montagnes, deux par deux, et il donna une compagne à chacun d’entre eux, mais Dúrin reposait seul. Après l’éveil des Quendi, Aulë réveilla les Nains. Tous les pères sont à l’origine d’un des sept Peuples de Nains.
Dúrin l’Immortel, l’Ainé des Nains, le père des Longue Barbes, s’éveilla sous le Mont Gundabad, qui demeure un lieu sacré pour tous les Nains, et où se déroulaient les réunions des Sept Clans, jusqu’à ce qu’il soit envahi par les Orques. Il voyagea lentement et longuement vers le sud des Monts Brumeux, jusqu’à ce qu’il découvre le Lac du Miroir, comme il est raconté dans la première strophe de la chanson de Gimli dans la Moria.
Le monde était jeune et les montagnes vertes.
Aucune tache encore sur la lune ne se voyait,
Aucun mot n’était apposé sur les rivières ou les pierres,
Quand Dúrin s’éveilla et marcha solitaire.
Il nomma les collines et les combes sans noms,
Il but l’eau des puits jusqu’alors non goûtées ;
Il se baissa et regarda dans le Lac du Miroir
Et vit apparaître une couronne d’étoiles,
Comme des joyaux sur un fil d’argent,
Au-dessus de l’ombre de sa tête.
Il y eut aussi deux Pères qui s’éveillèrent ensemble dans les Montagnes Bleues, les Pères des Larges Poutres et des Barbes de Feu. Ce sont eux qui fondèrent les cités de Nogrod et de Belegost.
Des quatre clans restant on sait peu de choses à part les noms, et le fait qu’ils s’éveillèrent dans l’est : les Boucles Noires, les Pieds de Pierre, les Barbes Dures et les Poings d’Acier. Ils n’entrent aucunement dans les récits et les histoires des Elfes et des Hommes du Nord-Ouest des Terres du Milieu, et on ne sait rien d’eux. Il est possible qu’ils tombent sous l’emprise de Morgoth dans les Temps Anciens, ou, plus tard, sous celle de Sauron.
Les Sept Tribus des Nains
Nom | Père | Origine | Repère |
---|---|---|---|
Longues Barbes | Dúrin | Mont Gundabad | 1 |
Larges Poutres | Thrar | Belegost | 2 |
Barbes de Feu | Dwalin | Nogrod | 2 |
Poings d’Acier | Thelor | Gamil-nâla | 4 |
Barbes Dures | Bávor | Kibil-tarag | 5 |
Boucles Noires | Druin | Nargubraz | 6 |
Pieds de Pierre | Barin | Baraz-lagil | 7 |
Les demeures des Nains en Arda
·
- 1 · Mont Gundabad
- Initialement nommé Gunduzbad, demeure d’origine du peuple de Dúrin, les Longues Barbes.
- 2 · Nogrod
- (Kh. « Tumunzahar ») demeure d’origine du peuple de Dwalin, les Barbes de Feu.
- 2 · Belegost
- (Kh. « Gabilgathol ») demeure d’origine du peuple de Thrar, les Larges Poutres.
- 3 · Moria
- (Kh. « Khazad-dûm ») le grand domaine découvert par Dúrin, demeure des Longues Barbes.
- 4 · Gamil-nâla
- Sous le Mont Bundushar, demeure d’origine effondrée du peuple de Thelor, les Poings d’Acier.
- 5 · Kibil-tarag
- Demeure d’origine du peuple de Bávor, les Barbes Dures.
- 6 · Nargubraz
- Demeure d’origine du peuple de Druin, les Boucles Noires, située dans le Royaume Nain de Ruuriik.
- 7 · Baraz-lagil
- Demeure d’origine du peuple de Barin, les Pieds de Pierre, située dans le Royaume Nain de Ruuriik.
- 8 · Carn Dûm
- (Kh. « Barazbizar »).
- 9 · Nurunkhizdín
- Située près de la mer intérieure de Rhûn.
- 10 · Erebor
- Le Mont Solitaire.
- 11 · Barukkhizdín
- Située dans les Monts du Fer.
- 12 · Les Mines des Montagnes Grises
- Mahalkukhizdín, Thakalgund, Zeleg-ubraz, et Danuk-khizdí.
- 13 · Naragul
- (Kh. « Mablad-dûm »).
- 14 · Baruzimabûl
- (« Flamme Noire ») une autre demeure des Boucles Noires.
- 15 · Narad-dûm
- .
- 16 · Namagaluz
- .
- 17 · Khelek-zaram
- .
- 18 · Zirak-gathol
- .
- 19 · Une autre demeure des Nains
- .
- 20 · Khazad-madûr
- .
- 21 · Bar-Falin
- .
- 22 · Une autre demeure des Boucles Noires
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Les Petits-Nains
En sindarin Noegyth Nibin et Nibin-Naugrim. Ce sont les Nains qui furent bannis des grandes cités de l’Est avant même le retour de Morgoth, et qui s’établirent les premiers dans les cavernes de Nargothrond et d’Amon Ruth. Au début ils étaient chassés par les Elfes, qui les laissèrent en paix par la suite, mais leur haine resta toujours présente. Leur talent comme leur honneur dégénéra ainsi que leur taille, car ils s’habituaient à vivre courbés dans leurs cavernes, furtifs et discrets. Ils s’éteignirent avec M’in, et ses fils.
Les premières grandes cités des Nains
L’Histoire des Nains au Premier Age
Dans les âges reculés, les clans des Barbes de Feu et des Poutres Larges fondèrent deux grandes cités dans les Montagnes Bleus (S.« Ered Luin ») Nogrod et Belegost, vers l’année 1250 des Deux Arbres.
Plus loin dans l’est, dans les Monts de Brume, se trouvait Khazad-dûm (la Demeure des Nains, ou les Cavernes des Nains, ou encore le Château des Nains) que plus tard on appela la Moria, la plus grande et la plus splendide des villes des Nains, et dont le roi était Duan, mais qui n’entre pas dans les récits de cette époque.
Nogrod (Demeure des Nains) était le nom sindarin de la cité qu’ils appelaient Tumunzahar, et qui était située la plus au sud. Belegost (la Grande Forteresse) était le nom de la cité qu’ils nommaient Gabilgathol, au nord du Mont Dolmed. Les Nains rencontrèrent rapidement les Elfes de Doriath. Leur langue paraissait rude et peu agréable aux Elfes, mais ils apprirent rapidement le Sindarin. Peu d’Elfes se rendirent dans leurs cités, à part Eöl et son fils Maeglin, ceux des Elfes qu’ils estimaient le plus (et pourtant des Sindar), mais les Nains n’hésitaient pas à ses rendre chez eux. Ils construisirent une route, qui suivait la rivière Ascar et passait le Gelion au gué de Sarn Athrad.
Il y eut de nombreux échanges entre les deux peuples, car les Naugrim (le Peuple Chétif, nom sindarin des Nains) étaient d’habiles forgerons, joailliers et maçons. Melian leur enseignait ce qu’ils désiraient, et Thingol leur donnait des grosses perles venant de l’Île de Balar, et tout particulièrement Nimphelos, que le chef des Nains de Belegost estimait autant qu’un trésor. Ceux de Belegost firent pour eux les cavernes de Menegroth. Les Nains de Nogrod eurent moins de rapports avec les Elfes de Doriath. Il leur fallut ensuite forger les premières armes, car s’annonçaient les premiers signes du retour de Morgoth, et de ses créatures.
Ils forgeaient le meilleur acier qui soit, supérieur même à celui des Noldor, et leurs cottes de maille, inventées par ceux de Belegost, étaient les meilleurs au monde. Les forgerons de Nogrod étaient les plus doués, et Telchar était le plus grand d’entre eux. Quand Daeron inventa les cirth, les Runes, les Nains les assimilèrent avec grand plaisir, et les développèrent à l’est des Montagnes Bleues, tenant Daeron en plus grande estime même que les Elfes. Plus tard, lors de la première bataille contre les Orcs, les Nains descendus du Mont Dolmed exterminèrent les Orcs survivants, qui fuyaient vers le nord.
Plus tard, lorsque les Noldor arrivèrent, ils aidèrent Finrod à bâtir Nargothrond, le surnommant Felagund, le Creuseur de Cavernes, et ce surnom resta le sien. Ils lui firent aussi le Nauglamir, qui plus tard porta un Silmaril. Il est aussi très fort probable que les Nains eurent des contacts avec les Humains avant les Elfes de Beleriand, leur enseignant une partie de leur langue, qui influença l’adûnaic. Ceux de l’Est, au-delà des Monts Brumeux, formèrent durant le Premier Age une ligue avec les humains, qui s’avéra profitable aux deux peuples.
Plus tard encore, ils aidèrent Maedhros en participant à Nirnaeth Arnoediad, en 473, livrant des armes et des combattants. Lors de cette bataille, ils acquirent grand renom, en résistant vaillamment à Glaurung et ses Dragons, grâce à leurs solides armures et leurs masques effrayants. Ils entourèrent Glaurung en le frappant de toutes leurs forces avec leurs haches, et ils réussirent à le blesser, malgré son armure. Dans sa rage, il piétina Azaghâl, le Seigneur de Belegost, mais celui-ci lui planta son poignard dans le ventre, et il dut quitter le champ de bataille. Les Nains retournèrent ensuite dans leurs demeures, portant leur seigneur en chantant lentement, et nul ennemi n’osa s’attaquer à eux.
Lorsque Thingol entra en possession du Silmaril et du Nauglamir, en 500, il lui vint à l’idée de réunir ces deux joyaux en un, fabuleux, et il demanda aux forgerons de Nogrod qui se trouvaient à Menegroth de se charger de ce travail. Mais, fasciné par ce qu’ils avaient réalisé, et par la Lumière du Silmaril, ils voulurent le garder pour eux. Le roi Thingol devina leur dessein, et les insulta, mais ils le tuèrent, et s’enfuirent. Ils furent rattrapés, et massacrés, et le Silmaril fut reprit, mais deux purent s’enfuir jusqu’à Nogrod, où ils racontèrent que Thingol avait fait assassiné les forgerons pour ne pas avoir à les payer. Les Nains de Nogrod entrèrent dans une rage folle, voulant attaquer Doriath. Ils demandèrent de l’aide à leurs frères de Belegost, mais ceux-ci ne leurs en donnèrent pas, et voulurent même les dissuader. L’armée des Nains pénétra facilement en Doriath, qui n’était plus protégé par l’Anneau de Melian, et qui était en proie au désarroi général, mais il y eut un grand combat à Menegroth, où beaucoup périrent dans les deux camps, et Mablung fut tué. Finalement, les Nains repartirent avec le Silmaril, mais, au gué de Sarn Athrad, ils furent attaqués par Beren et les Elfes-Verts d’Ossiriand, et Beren tua leur seigneur qui maudit son trésor en mourant. Très peu s’échappèrent, mais ils furent ensuite emportés par les Gardiens des Arbres, près du Mont Dolmed, et aucun ne retrouva ses demeures.
Gloire de Khazad-dûm
Les Nains au Second Age
Lorsque Dúrin s’éveilla, sous le Mont Gundabad, il partit ensuite vers le sud. Il découvrit les cavernes d’Azanulbizar, et y fonda Khazad-dûm, qui eût beaucoup de noms dans beaucoup de langages. De par sa longévité, il reçut le surnom d’Immortel, et il régna longtemps, durant presque tous les Jours Anciens, mais il mourut avant la fin du Premier Age, et sa tombe se trouve en Khazad-dûm. Cependant, les croyances des Nains affirment que parmi ses descendants, les plus forts et les plus nobles en sont la réincarnation, aussi y eut il cinq héritiers en sa maison qui se nommèrent Dúrin, et aussi un sixième, plus tard. Khazad-dûm était la plus grande et la plus splendide des cités souterraines, mais au Second Age sa puissance ne fit que s’accroître.
Après la chute du Thangorodrim et le cataclysme qui engloutit le Beleriand, les cités naines de Belegost et Nogrod étaient dévastée, peut-être au sens propre, mais surtout sur un plan économique, car les royaumes elfiques de Beleriand avec qui ils commerçaient n’étaient plus. Aussi, quarante années environ après le début du Second Age, les Nains des Montagnes Bleues se rendirent à Khazad-dûm. La ville s’améliora encore plus, car il y vivait différents peuples expérimentés et aux savoirs différents, et une très grande main d’œuvre. C’était aussi le seul endroit au monde où l’on trouvait du mithril, ou vrai-argent. Elle s’étendait jusqu’aux montagnes de Zirak-zigil (Sindarin : Celebdil, Pic d’Argent), Barazimbar (Sindarin : Caradhras, le Rubicorne), et Bundushatur (Sindarin : Fanuidol, Tête dans les Nuages). La cité s’améliorait, s’agrandissait et prospérait, ses voûtes, ses colonnes, s’élevaient toujours plus hautes.
En l’an 750, les Noldor fondèrent l’Eregion, et ceci fut aussi bénéfique aux Nains, car ils pouvaient dorénavant commercer et échanger leurs connaissances avec les talentueux forgerons elfiques, avec qui ils avaient en commun la passion des métaux et de la forge, mais aussi d’Aulë. Les tunnels de Khazad-dûm pouvaient aussi servir de passage depuis l’Eregion jusqu’à l’autre versant des Monts de Brume, du côté de la Lórien. Il y avait une très grande amitié entre les deux peuples, ainsi qu’entre les artisans, et Narvi et Celebrimbor firent ensemble la Porte Ouest.
Avec Sauron, les Elfes-forgerons firent les Anneaux de Pouvoir, dont les Sept, ceux destinés aux Sept Clans des Nains, et dont on dit qu’ils sont à l’origine de leurs trésors, car ils pouvaient engendrer l’or (donnant ainsi ce que désiraient les Nains). Mais la tradition veut que ce soit directement Celebrimbor qui forgea l’Anneau de Dúrin, même si la volonté maléfique de Sauron était certainement dedans. Quoi qu’il en soit, les Anneaux des Nains avaient peu d’influence sur eux, sinon qu’ils devenaient plus cupides et plus renfermés, mais n’arrivant pas à les soumettre à Sauron (ce qui accrût sa haine des Nains).
Mais lorsque Sauron attaqua l’Eriador, après avoir trompé les Elfes, les Nains ne firent qu’une seule sortie, avec les Elfes de Lórien, tombant sur l’arrière-garde de Sauron : ils furent repoussés, mais donnèrent le temps à Elrond de se dégager, Sauron les poursuivît, mais ils se réfugièrent dans leurs galeries, les Portes se refermèrent (en 1697), et le restèrent pendant toute la guerre. Même si Sauron avait la volonté de conquérir la Moria et de vaincre ses habitants, il y avait là un peuple si nombreux et si vaillant, qu’une fois les portes refermées, cela lui était impossible. Sa haine des Nains s’accrût, et il recommanda aux Ores de les harceler en toutes occasions possibles. Ils restèrent ensuite plus isolés dans leurs tunnels, mais le Peuple de Dúrin participa toutefois à la Bataille de Dagorlad, aux côtés des Elfes et des Dúnedain.
La Chute de la Moria et l’Exil
Les Nains au Troisième Age
Au Troisième Age, la population de la Moria diminua, et, en 1980, les Nains, creusant toujours plus profondément à la recherche de mithril, réveillèrent un Balrog. Réveillèrent, ou plutôt libérèrent, car l’agitation du pouvoir de Sauron l’avait sûrement déjà tiré de sa torpeur. Il s’était réfugié dans les tréfonds des Monts de Brume pour échapper aux Valar, lors de la Guerre de la Grande Colère. Il tua le roi des Nains, Dúrin VI, puis son fils l’année suivante, Naïn ler, et décima la population. Les Nains fuirent alors, abandonnant leurs antiques demeures, et, en 1999, Thraïn ler, fils de Naïn, fonda le Royaume sous la Montagne, en Erebor. l’Arkenstone qu’ils y découvrirent était leur plus grand joyau, et dans les entrailles du Mont Solitaire, mais son fils Thorïn ler s’exila dans les Montagnes Grises, en 2210, ou se rassemblaient désormais les Gens de Duan, car ces Montagnes étaient riches et inexploitées. Peu à peu, ils amassèrent à nouveau de grandes richesses, qui vinrent jusqu’aux oreilles des Dragons des landes glacés au nord, qui, vers 2570, vinrent les harceler, s’étant multipliés, et qui pillèrent toutes leurs installations. En 2589, Den ler et son second fils, Frôr, furent tués aux portes de leur palais, par un Grand Drac au sang glacé, et les Nains de Durïn abandonnèrent les Montagnes Grises, en 2590. Il est à noter qu’il y eût une guerre entre les Nains des Montagnes Grises et les Eothéod (ancêtres des Rohirrim) lorsque Fram, seigneur des Eothéod, tua le Dragon Scatha et insulta les Nains qui lui avaient réclamé leur part de ses trésors, et qui peut-être le tuèrent (époque exacte indéterminée, mais on sait que c’est en 1977 que Frumgar, père de Fram, conduisit les Eothéod dans le Septentrion).
Thrôr, le fils aîné de Daïn, retourna en Erebor avec son oncle Borin et une grande partie de la population, avec l’Arkenstone, et Grôr, le troisième fils de Daïn, partit pour les Monts de Fer. Dans les Monts de Fer, ils gagnèrent une certaine prospérité, commerçant notamment beaucoup avec leurs parents d’Erebor. Ceux-ci devinrent à nouveau puissant, commerçant avec les hommes des environs, notamment ceux de Dale, la cité qui était toute proche, et ceux qui vivaient entre la Rivière Vive (Celduin) et la Rivière Rouge (Carnen). Ils faisaient des objets de grande qualité, mais surtout des armures et des armes exceptionnelles, et grâce à eux les hommes refoulaient leurs ennemis. La rumeur de leur splendeur arriva jusqu’à Smaug le Doré, le plus grand Dragon de son temps, qui tomba par surprise sur Erebor et sur Dale en 2770. Beaucoup de Nains périrent, mais Thrôr et son fils Thraïn II s’échappèrent par un passage secret, et à l’extérieur ils retrouvèrent le fils de Thraïn, Thorïn II et d’autres survivants. Le Peuple sous la Montagne s’était en fait échappé plus nombreux qu’on ne le pensait, mais la plupart des survivants partirent pour les Monts de Fer, rejoindre leurs parents. Thrôr et ceux qui le suivaient partirent vivre misérablement vers le sud, et ils s’établirent quelque temps dans le Pays de Dun. Après bien des années, en 2790, Thrôr confia l’Anneau qu’il possédait à Thraïn, et partit seul avec un serviteur, Nar. A cause de l’âge, et certainement aussi à cause du pouvoir maléfique de l’Anneau, il voulut revoir les pays de ses ancêtres, ce qui était pourtant très dangereux. Il gagna la Moria, qui était maintenant peuplé par des Orcs, mais là fut tué, par le chef des Orcs, Azog, qui ensuite s’adressa à Nar en le menaçant et en insultant les Nains, se servant de lui comme messager. Nar rapporta ce récit à Thraïn, qui resta silencieux sept jours durant, puis dit : « Voilà qui ne se peut tolérer ! ». Il lui fallut trois ans pour rassembler les autres Nains, car cette affaire concernait aussi les Nains des autres clans, car Thrôr était l’héritier de Dúrin, l’Aîné des Nains. Lorsque tous furent prêts, les Nains attaquèrent les Orcs, et ce fut la terrible Guerre des Nains et des Orcs, qui dura de 2793 à 2799. Ils attaquèrent d’abord Gundabad, la capitale des Orcs du Nord, puis toutes leurs places fortes en allant vers le sud, jusqu’à la bataille d’Azanulbizar (Nanduhirion en sindarin). Les Orcs tenaient les hauteurs, et avaient l’avantage du nombre, mais les Nains étaient mieux équipés et déterminés. Thraïn et son avant garde furent repoussés avec pertes, et son fils Frein tomba, ainsi que son lointain cousin Fundïn, et il fut blessé, comme son fils Thorïn, qui gagna son surnom d’Ecu-de-Chêne (Oakenshield) à cette bataille. Ailleurs, la bataille restait indécise, lorsque arrivèrent Naïn, fils de Grôr des Monts de Fer, et ses troupes fraîches. En s’attaquant à Azog, Naïn fut tué, mais l’Orc ne put que constater que ses Orcs étaient morts ou en déroute, et ce fut Daïn Pied de Fer (Ironfoot) qui le tua. La victoire était chèrement acquise. La moitié des Nains étaient morts, et parmi les survivants beaucoup étaient blessés. Les Nains firent un grand bûcher pour leurs morts, même si cela était contraire à leurs traditions, car ils n’avaient pas le temps ni les possibilités de les enfermer dans des cercueils de pierre, et on raconte que la fumée du bûcher se vit jusqu’en Lórien. Thraïn pensa que la Moria était maintenant à eux, mais voici ce qui se dit alors :
Sans doute es-tu l’Héritier de Dudit mais, tout borgne que te voilà, tu devrais voir plus clair que cela. Nous avons fait la guerre pour tirer vengeance, et nous nous sommes vengés. Mais là vengeance est chose amère. Si c’est là une victoire, eh bien nos mains sont trop petites pour en contenir le fruit.
Et ceux qui n’appartenaient pas au peuple de Dúrin dirent aussi : « le Khazad-dûm n’était pas la maison de nos Pères. Qu’est-il pour nous, sinon le lieu chimérique d’un trésor ? Mais à présent s’il nous faut nous passer de butin, et du prix du sang qui nous est dû, qu’on nous laisse retourner au plus vite chez nous, et nous n’en serons que plus contents. »
Thraïn se tourna alors vers Daïn et dit :
— Ceux de ma parentèle m’abandonneront-ils ?
— Non certes, dit Daïn, tu es le Père de notre peuple et nous avons versé notre sang pour toi, et nous le verserons encore. Mais nous n’entrerons pas au Khazad-dûm ; et toi non plus, tu n’entreras pas au Khazad-dûm. Je suis le seul dont le regard ait percé l’Ombre du Portail ? au-delà de cette Ombre, elle est là, qui toujours t’attends : la Malédiction de Dúrin. Il faudra que le monde subisse de grands changements et que s’érige un pouvoir autre que le nôtre avant que les Gens de Dúrin puissent de nouveau occuper la Moria.
En partant, les Nains portaient chacun un lourd chargement, d’armes et d’armures, car ils ne voulaient pas que les Orcs pillards puissent en profiter. Thraïn et Thorin partirent aux Monts de Fer avec Daïn, puis ils retournèrent au Pays de Dun, avant d’errer dans l’Eriador, pour finalement s’établir dans les Montagnes Bleues, près des antiques demeures de Belegost et Nogrod. Ils prospérèrent quelque peu, mais forgeant surtout du fer. Et un jour Thraïn, désirant revoir Erebor, et certainement poussé à cela par son Anneau qui recherchait son Maître, partit avec quelques compagnons, dont Balïn et Dwalïn. Un jour, il n’était pas là. Il fut capturé par Sauron et jeté dans les oubliettes de Dol Guldur, et l’Anneau lui fut pris, en 2845. Cinq ans plus tard Gandalf le retrouva, juste avant sa mort, et il lui donna la clé et la carte du passage secret d’Erebor. En 2941, Gandalf et Thorïn se rencontrèrent, et, au terme de la Quête d’Erebor, le Dragon Smaug fut tué, par Bard, héritier de Dale. La Bataille des Cinq Armées eût alors lieu, opposant d’un côté les Orcs et les loups, et de l’autre les Hommes de Dale, les Elfes Sylvains, et les Nains des Monts de Fer, menés par Daïn, qui étaient tout d’abord venus dans l’intention d’aider les leurs à garder leur trésor. Après la bataille, Thorïn mort, Daïn fut nommé Roi sous la Montagne, et les Nains, comme les Hommes de Dale et les Elfes, récupérèrent de grands trésors. Ils prospérèrent grandement, et le Mont Erebor devint un nouveau symbole de leur grandeur, il suffit de voir la description de Gloïn à Frodo lors du Conseil d’Elrond :
— Nous avons fait de belles choses, dit-il. Mais dans le travail des métaux, nous ne pouvons rivaliser avec nos pères, dont bien des secrets se sont perdus. Nous faisons de bonnes armures et des épées acérées, mais nous ne pouvons fabriquer de cottes de mailles ou de lames valant celles qui furent faites avant la venue du dragon. Ce n’est que dans l’exploitation minière et dans la construction que nous avons surpassé les temps anciens. Il faudrait que vous voyiez les canaux du Val, Frodo, et les montagnes et les fontaines ! Vous devriez voir les routes pavées de différentes couleurs ! Et les salles et rues caverneuses sous terre, aux voûtes sculptées comme des arbres, et les terrasses et les tours aux flancs de la Montagne ! Vous verriez alors que nous n’avons point paressé.
Mais cela ne suffisait pas à bon nombre de Nains, et en 2989, Balïn, fils de Fundïn, et l’un des compagnons de Thorïn II, s’introduisit dans la Moria, à la tête d’un groupe important de Nains. Leurs débuts furent bons, ils continuaient à communiquer avec Erebor, et repoussèrent les Orcs. Ils trouvèrent du mithril, le forgèrent, et il semble qu’ils retrouvèrent la Hache et le Heaume de Durïn. Balïn établit son siège dans la Chambre de Marzaboul, et Oïn était à la recherche des armureries supérieures. Balïn fut tué, d’une flèche tirée alors qu’il regardait le Lac du Miroir, le dixième jour de novembre 2994, et peu après les autres Nains périrent aussi, attaqués par les Orcs. Ceux qui tentaient de fuir par l’ouest étaient pris par le Guetteur de l’Eau, comme Oïn. Le récit de cette tentative manquée de reconquête fut consigné dans un livre, surnommé le Livre de Marzaboul, écrit par les Nains, qui fut récupéré par la Compagnie de l’Anneau, et ramené en Erebor par Gimli.
Sauron leur envoya des messagers à la fin du Troisième Age, leur demandant de l’aider dans sa recherche de l’Anneau et d’informations sur les Hobbits, mais ils refusèrent d’avoir affaire à lui. Finalement, ils furent attaqués en même temps que le Gondor, par des Orientaux, au service de Sauron. La bataille dura trois jours, Daïn et le Roi Brand du Val furent tués, et ils furent repoussés à l’intérieur de la Montagne, ou ils durent soutenir un siège, mais à la nouvelle de la chute de Sauron, leurs ennemis se débandèrent, et ils furent victorieux (le 27 mars 3019), menés par Bard II, fils de Brand, et par le fils de Daïn, Thorïn III Heaume-de-Fer (Stonehelm).
Au Quatrième Age
Au début du Quatrième Age, Gimli, fils de Gloïn, l’un des Compagnons de l’Anneau, surnommé Ami-des-Elfes, s’établit dans les Cavernes Etincelantes d’Aglarond, qu’il avait remarqué près à la Bataille du Gouffre de Helm, et il devint Seigneur des Cavernes Etincelantes. Ce furent ces Nains qui réparèrent les Portes de Minas Tirith.
Il existe une ancienne prophétie qui dit que viendra Dúrin VII. Celui-ci sera aussi le dernier à porter ce nom, synonyme de la dernière heure de gloire des Nains, et il reprendra Khazad-dûm.
Aspect général
C’étaient, pour la plupart, des gens durs, bourrus, d’humeur secrète, laborieux, rancuniers : ils gardaient la mémoire des injures (mais aussi des bienfaits); des gens qui aimaient la pierre, les pierres précieuses et tout ce qui prend forme sous la main de l’artisan, plutôt que les choses qui vivent de leur vie propre. Mais ils n’avaient pas mauvaise nature comme cela s’est dit. Car les Hommes d’autrefois convoitaient leurs richesses, et le produit de leur art, et il y avait bien de l’hostilité entre les différentes races.
Les Nains ont, en effet, un grand amour de la pierre et des minerais, même si le mithril est leur préféré, ils aiment les fruits de la forge et du travail de l’architecte, on leur doit de grandes oeuvres comme le Nauglamir, les cottes de maille des premières cités des Montagnes Bleues jusqu’à celle d’Erebor, ou toutes leurs constructions, et sont aussi de grands commerçants. Mais cet amour des richesses et des joyaux se change aussi facilement en cupidité, malheureusement, et de nombreux actes regrettables en découlent, dans l’histoire d’Arda, comme le meurtre de Thingol et le sac de Doriath, pour s’emparer du Silmaril, la guerre contre les Eothéod pour le trésor de Scatha, ou le partage du trésor de Smaug, et l’avidité de Thorïn II. D’une certaine manière, la ruine de la Moria est aussi imputable à cette cupidité, car c’est leur désir toujours plus grand de mithril qui les poussa à creuser plus profondément, libérant ainsi le Balrog. Lorsque Sauron réalisa les Sept il exploita à juste titre un de leur point faibles, cette cupidité. De tous les autres peuples, ce sont les Noldor avec lesquels ils s’entendirent le mieux, avec ceux de l’Eregion au Second Age. Il y avait alors une véritable amitié entre les deux peuples, fondée surtout sur l’échange de connaissance technique et une activité commerciale forte. De tous les Elfes se sont avec les Noldor qu’ils s’entendent le mieux, car ils ont en commun leurs talents de forgerons et leur passion des pierres et des métaux, ainsi que l’amour d’Aulë le Vala. Au Premier Age, et avant, les Nains des Montagnes Bleues avaient surtout des relations avec ceux de Doriath, mais qui s’achevèrent tragiquement, et qui marque une séparation entre les deux races, une cicatrice toujours ouverte à la fin du Tiers Age, à cause de l’immortalité des uns et de la mémoire des rancunes des autres : on le voit par exemple dans l’attitude de Celeborn. Ils considèrent parfois les autres Elfes comme frivoles ou peu dignes d’interêt (on le voit lors de l’arrivée de Thorïn à Rivendell par exemple), et même s’il y’a une entente entre eux, on ne peut pas parler vraiment d’alliance.
C’est ainsi : les nains ne sont pas des héros, mais des calculateurs qui ont une haute idée de la valeur de l’argent ; certains, astucieux et déloyaux, sont d’assez mauvais drôles ; d’autres sont au contraire d’assez braves gens, tels Thorïn et Cie, si l’on n’attend pas trop d’eux.
C’est plutôt une amitié froide, souvent fondée sur des intérêts, et des ennemis communs. Les Elfes Sylvains sont sûrement ceux avec qui ils s’entendent le moins, et c’est réciproque, même si Gimli affirme qu’ils participèrent à la construction de leur palais. Lors de la Bataille des Cinq Armées, Daïn est prêt à attaquer les Elfes et les Hommes, il faut qu’arrivent les Orcs pour que les différents camps se réunissent, contre leur ennemi. Mais après cette bataille, et la Chute de Sauron, il est notable que les rapports entre les différentes races s’améliorent grandement. Ceux qui connaissent les Hobbits en ont une image assez péjorative, les considérant comme des campagnards perdus et bons à rien, mais à leur contacte ils découvrent leurs qualités. Ils s’entendent généralement plutôt bien avec les Hommes, avec qui ils commercent souvent, rencontrèrent parmi les premiers les Edains au Premier Age et leur enseignèrent beaucoup de choses, mais aiment peu ceux qui convoitent leurs richesses. Ils haïssent profondément les Orcs, et les serviteurs de l’ombre, depuis le début de leur existence, mais cette haine se stigmatise surtout dans la guerre des Nains et des Orcs au Troisième Age. Ils ont aussi une ancienne rancune contre les dragons, avec qui ils luttèrent avec succès à Nirnaeth Arnoediad, et qui leurs volèrent leurs trésors des Montagnes Grises, et, pour un temps, d’Erebor. Toutefois, il est possible que des Nains, loin dans l’Est, soient sous la tutelle de l’Ombre, qui exploita peut-être leur cupidité, et il est notable que dans certaines régions ils s’allient aux Orcs.
Physiquement, les Nains sont robustes, et endurants. Leur espérance de vie est généralement comprise entre 200 et 250 ans, ils disent qu’après leur mort ils vont dans une aile des Cavernes de Mandos qui leur est réservée (les Elfes pensent qu’ils retournent à la pierre) et qu’ils aideront Aulë pour reconstruire le monde après la Dernière Bataille, Dagor Dagorath. Ils font de féroces guerriers, se battant généralement à la hache, leur cri de guerre est célèbre :
Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu !
« La Hache des Nains ! les Nains sont à tes trousses ! ».
Ce cri de guerre a retenti sur bien des champs de bataille, et c’est l’un des rares morceaux de leur langue qu’ils ne gardent pas secret. Cette langue, le Khuzdûl, faite pour eux par Aulë, est un secret jalousement gardé, qu’ils n’apprennent que très exceptionnellement à des étrangers, et que de toute façon les étrangers auraient du mal à assimiler.
Il semblerait aussi qu’ils possèdent en parallèle un certain langage des signes, secret, connu sous le nom d’iglishmeck. Leur langue secrète a très peu évolué au cours des âges, et en général elle n’était pas la langue maternelle des Nains, qui utilisaient le Langage Commun ou la langue du lieu ou ils vivaient. Pour écrire, ils utilisent les cirth, les runes Angerthas de Daeron, qu’ils adaptèrent en Angerthas Moria, et aussi (au moins) les Lettres de Lune, qu’on ne peut voir qu’à la lumière de la même Lune que lors de leur inscription (utile pour des documents secrets, comme la carte de Thraïn) et qu’ils écrivent avec des pointes d’argent.
Tous les noms qu’on connaît (comme Gimli, Gloïn, etc.) sont des noms d’hommes septentrionaux, leurs vrais noms sont secrets, jamais révélés à ceux d’une autre race, ni même inscrits sur les tombes. Les tombeaux ordinaires des Nains sont le fruit d’un grand labeur, car ils ne laissent pas leurs morts à la terre, mais à la pierre. Lorsque c’est impossible ils préfèrent les brûler, comme après la Bataille d’Azanulbizar (l’expression « un nain brûlé » devint ensuite le terme pour désigner, avec fierté, un de ses ancêtres ayant participé à cette bataille).
Les Nains comptent peu de femmes parmi eux, environ un tiers de la population, si bien que leur nombre augmente lentement, et est menacé dès qu’ils ne sont pas bien installés en un endroit. Elles ne quittent guère les demeures des Nains, et sont si semblables en tous points aux mâles (même pour la barbe!) que les autres peuples ne peuvent les distinguer, et d’où l’opinion absurde répandue parmi les hommes, que les nains « sont engendrés par les pierres ».
Les Nains sont des maris jaloux et fidèles toute leur vie, mais ils sont moins d’un tiers à contracter le mariage : il y a ceux qui désirent une Naine qu’ils ne peuvent obtenir, et ceux qui sont si passionnés par leur métier qu’ils restent célibataires. Dîs, soeur de Thorïn II et mère de Fili et Kili, est la seule Naine dont il est fait mention.
Culte et rituels
« Ils disent qu’Aulë, le Constructeur, qu’ils appellent Mahal, prend soin d’eux et les rassemble chez Mandos dans des cavernes séparées des autres et que jadis il avait annoncé à leurs Pères qu’à la Fin des Temps Ilúvatar les bénirait et leur ferait place parmi ses Enfants. »
- Le Silmarillion
« Aulë médita sur la substance de la Terre, lui qu’Ilúvatar n’avait guère moins doté que Melkor en talent et en savoir, mais Aulë trouve sa joie et sa fierté dans l’acte de création et dans le résultat de cette création, non dans sa possession ni dans sa maîtrise. »
- Le Silmarillion
L’époux de Yavanna, avec laquelle il partage les éléments de la Terre, peut-être même plus profondément, est Aulë le Forgeron, le Créateur des Montagnes, maître de tous les artisans, du métal et des pierres précieuses. Il est appelé Mahal (« Père » en Khuzdul), par les nains, car il est la Puissance qui a créé ce peuple à partir de la terre et de la pierre. Malgré leur imperfection, les nains étaient forts et tenaces et aimait tout ce que touchait leur seigneur.
Aulë était aussi l’ami et le tuteur des Noldor, qui ont les premiers taillé les gemmes et excellé dans la construction de cités de pierre. Ils venaient souvent dans ses demeures, creusant profondément les montagnes de Valinor et apprenant beaucoup de ses talents. La plus grande œuvre d’Aulë au début du Monde a été la création des formes de la Terre elle-même.
A l’instar des autres peuples de la Terre du Milieu, il n’y a pas vraiment de culte chez les nains. Toutefois, ils ont l’esprit conservateur, aussi une sorte de religion peut s’apparenter à cette conservation des traditions qui encore au Troisième Age ressemblent à celle des Sept Pères. De plus les nains sont généralement superstitieux.
Il n’y a donc pas de rite organisé autour d’Aulë, pas de jour saint, pas de prière formelle ni de jour de pratique régulière de culte si ce n’est celui des naissances, du passage à l’âge adulte, des mariages, des décès, ou de tout événement marquant de la vie dans lesquels les traditions ont une force. Les morts sont toujours ensevelis dans la roche (tombeau, crypte ou cairn). Ils ne sont jamais mis dans la terre. Si les circonstances l’empêchent, les corps sont incinérés.
Quand ils en sentent le besoin ou qu’ils sont tourmentés, les nains se tournent vers Aulë. Cette vénération est intérieur et personnelle. Elle peut s’accompagner de chants des hauts faits du passé, ou tout simplement de la remémoration de ses ancêtres, et par voie de conséquence du Père fondateur (Durin 1er l’Immortel pour ceux de sa Maison).
Toutes les croyances fondamentales reposent sur la personnalité d’Aulë, sur sa création des Sept Pères et sur le chiffre « 7 ». Chaque maison est un lignage, et tous les nains se sentent appartenir à une même famille au sein de leur maison. Ils se voient également comme une partie de l’âme de leur premier Père. Ainsi, ils vénèrent leurs ancêtres plus que tout autre chose et croient que le cœur vivant de leur esprit familial réside en chaque Roi Nain.
Autres Noms
En Sindarin : Hadhod (équivalent de « Khazâd »), mais plus généralement Naugrim « le Peuple Chétif », ou Gonhirrim « les Maîtres de la Pierre », ou encore Nogothrim ou Noegyth (singulier : Nogoth) ou Dornhoth.
En quenya : Aulëonnar, Kasallië, Naukalië, Nornalië.
En Khuzdûl : Khazâd.
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(From : Lords of Middle Earth III · Copyright I.C.E. © 1989)
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(From : Lords of Middle Earth III · Copyright I.C.E. © 1989)
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A new MERP RPG race, the Dark Dwarves or Mornaugrim. The Mornaugrim are related to the dwarves but having been under the shadow of the Dark Lord for so long, their spirit and physical form have been corrupted.
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