Puissances

Ainur
« Puissants sont les Ainur, et Melkor est le plus puissant d’entre eux, mais qu’il sache, ainsi que tous les Ainur, que je suis Ilúvatar, ces thèmes que j’ai chantés, je vous les montrerai pour que vous puissiez voir ce que vous avez fait. »
Le Silmarillion — Ainulindalë
Les Ainur furent créés par Ilúvatar avant toute autre chose. Ils participèrent avec lui à l’Ainulindalë ou Musique des Ainur, le Chant de la Création du « Monde Qui Est » : Eä. Les Ainur s’éprirent de la beauté d’Arda et certains choisirent d’y demeurer. Nombreux furent ceux qui descendirent et parmi eux, quatorze devinrent les Valar, les Puissances tutélaires d’Arda. Les autres Ainur de moindre puissance qui accompagnèrent les Valar devinrent les Maïar, leurs serviteurs.
Le quinzième et plus doué de tous les Valar, Melkor, fut le premier à tendre son esprit plein de désir vers cette création. Il voulut devenir Seigneur d’Arda et faire des Enfants d’Ilúvatar ses serviteurs. Mais ses ambitions furent contrecarrées par les autres Valar, et son cœur se chargea de Ténèbres et se tourna vers le Mal.
Les Ainur sont dotés de la Flamme Immortelle. Ils possèdent une vie propre et des dons particuliers. Chaque Ainu ne comprenait que la part de l’esprit d’Ilúvatar dont il était issu. Melkor était le plus doué de tous les Ainur en puissance et en sagesse, il possédait une part des talents de chacun. De l’avenir réservé aux Ainur nous savons peu de choses. Il est dit qu’à la Fin du Monde, les seconds Enfants d’Ilúvatar et les Ainur composeront ensemble une Seconde Musique qui surpassera la première.
Valar
« Les Puissants », « Les Puissances d’Arda », « Les Gardiens d’Arda », « Les Autorités »
Les Valar sont les premiers des Ainur, assimilables aux premiers enfants d’Eru Ilúvatar. Ils sont ses premiers messagers, les humains les assimilent souvent à des dieux.
Origine des Valar
Les Valar font partie des Ainur, les Bénis, engendrés par la pensée d’Ilúvatar, avant toutes autres choses. Ce sont les plus puissants et les plus grands des Ainur. Ils participèrent à la Grande Musique, y insufflant profondément leur pensée, mais ensuite, tandis que d’autres restaient avec Ilúvatar au-delà du Monde, ils descendirent sur le Monde, ainsi que d’autres Ainur, les Maïar, dans lequel leurs pouvoirs sont contenus, et limités, « et ils y resteraient éternellement, jusqu’à la fin, de sorte qu’ils en seraient la vie et qu’il serait leur vie même. En suite de quoi ils furent nommés les Valar, les Puissances du Monde » (Ainulindalë). Quand ils entrèrent dans le Monde commença le Temps. On peut établir des liens de parenté entre eux, tout comme entre les Ainur, mais ce ne sont pas des liens comme nous les entendons, car tous furent engendrés par la pensée d’Eru, et ce ne sont pas des êtres matériels ; ces liens sont la façon dont Eru Ilúvatar les imaginait. Il y avait sept Seigneurs des Valar, et Sept Reines des Valar, les Valier.
Les Sept Valar sont : Manwë, Ulmo, Aulë, Mandos, Lórien, Oromë et Tulkas.
On ne compte plus Melkor parmi les Valar.
Les Sept Valier (les Reines d’Arda) sont : Varda (épouse de Manwë), Yavanna (épouse d’Aulë), Nienna, Estë (épouse de Lórien), Vairë (épouse de Mandos), Vána (épouse d’Oromë) et Nessa (épouse de Tulkas).
« Ils étaient neuf des plus grands et des plus nobles, mais l’un fut retiré et ils restèrent huit, les Aratar, les Seigneurs d’Arda. »
Le Silmarillion — Valaquenta
Les Aratar (les Exaltés) étaient neuf, mais Melkor fut retiré de ce cercle, et ils ne sont plus que huit : Manwë et Varda, Ulmo, Yavanna et Aulë, Mandos, Nienna et Oromë.
Construction du Monde & Demeure d’Almaren
Ce furent eux qui bâtirent la terre, principalement Manwë, Ulmo, Aulë et aussi Melkor. Melkor avait lancé son propre thème lors de la grande musique, dissonant et opposé aux autres, et aussi convoitait-il le Monde pour lui seul, s’opposant aux autres Valar qui souhaitaient voir s’accomplir la Vision de la Grande Musique. C’est à ce moment que les Valar prirent forme physique, suivant leur caractère, car ils n’en étaient pas obligés, pouvant parfaitement demeurer invisibles, même pour les Elfes, mais Melkor prit une forme sinistre et imposante, majestueuse et terrible.
« Les Valar se mirent à prendre forme et couleur (…) cette forme venait de la connaissance qu’ils avaient du Monde, visible, plutôt que du Monde lui-même, et ils n’en avaient pas besoin, sinon comme nous-mêmes d’un vêtement, alors que nous pouvons aller nus sans rien perdre de notre substance. Ainsi les Valar peuvent marcher, sils le veulent, dénudés… »
Alors commença la première bataille, entre les Valar et Melkor. Tandis qu’ils construisaient le monde, Melkor tentait de détruire leur ouvrage au fur et à mesure. Pendant longtemps il garda le dessus, jusqu’à ce que le Vala Tulkas vienne l’affronter et le mettre en fuite. La paix, pour un temps, était venue, et les Valar l’utilisèrent pour mettre en ordre le monde, les continents, les mers, les plantes, les bêtes, bien qu’il n’eût nulle part la forme qu’ils désiraient tout d’abord lui donner… Le monde était alors coupé en deux continents, Aman, à l’Ouest, et les Terres du Milieu, Endor, à l’Est, séparés par Belegaer, la Grande Mer. Les flammes étaient domptées, ou sous la terre, et il fallut de la lumière pour que se développe le monde. À là demande de Yavanna, Aulë porta au milieu des mers deux lampes qu’il avait fabriquées, pour éclairer les Terres du Milieu, ce fut Varda qui les remplit et Manwë qui les alluma. Elles furent élevées sur d’immenses colonnes, plus hautes que toutes les montagnes, l’une au nord, Illuin, et l’autre au sud, Ormal. La lumière inonda alors sans fin le Monde qui put vivre, mais qui attendait encore le Printemps de Yavanna. Les Valar firent alors leur première demeure, en Terre du Milieu, dans le Grand Lac, sur l’île d’Almaren, agréable à souhait, où ils firent une fête, et où Tulkas et Nessa se marièrent. Mais Melkor, toujours plus haineux à la vue de l’œuvre des Valar, bâtit sa forteresse Utumno dans le Nord, sous la terre, à l’abri de la lumière avec ses serviteurs qui s’étaient ralliés à sa cause, et sa malfaisance commença à se répandre peu à peu sur le monde. Les Valar commencèrent à chercher sa demeure, mais lui, sûr de sa force, attaqua le premier et par surprise, détruisant les deux lampes, ce qui provoqua un grand cataclysme, « et jamais Arda ne retrouva la forme que lui avaient donnée les Valar » (Quenta Silmarillion — Au Commencement des Jours).
Retraite à Valinor
Comprenant que Melkor représentait une grande menace, et impuissants à l’attaquer, de crainte entre autres de briser le Monde, les Valar abandonnèrent Almaren, qui fut détruit, et se retirèrent de l’autre côté de la Grande Mer, en Aman, et ils fortifièrent leur demeure. Ils élevèrent les Pelori, les plus hautes montagnes, comme muraille, et Manwë établit son trône sur la plus haute, le Taniquetil, et les Valar firent leur demeure fortifiée à Valinor, abritée entre le rempart des Pelori et la mer. Dans ce pays, ils apportèrent de belles choses qu’ils avaient conservées, et en firent d’autres, encore plus belles, et Valinor devint le lieu le plus magnifique qu’ait porté Arda, où se trouvait la cité des Valar, Valimar. Bien qu’ils puissent communiquer sans paroles, par télépathies, ils inventèrent un langage, qu’on nomma plus tard Valarin, mais dont on ne sait que peu de choses, car il paraissait peu agréable aux Elfes. Quand tout fut prêt, commença le chant de Yavanna, et les Valar l’écoutèrent, dans le Mahanaxar, le Cercle du Destin. Poussèrent alors les Deux Arbres de Lumière, Telperion, l’arbre d’or, et Laurelin, l’arbre d’argent, qui répandirent la lumière sur le monde. C’est alors que commencèrent les Jours Heureux de Valinor, mais les Valar n’oubliaient pas le reste du monde. Pendant ce temps, notamment, Aulë œuvra les Naugrim, les Nains, tant son désir de voir le monde se peupler était grand, mais il les laissa en repos, car ils ne devaient pas s’éveiller avant les Elfes, et Manwë et Yavanna « conçurent » les Aigles et les Gardiens des Arbres, les Onodrim.
Arrivée des Elfes, Grande Bataille & Captivité de Melkor
Durant de nombreux siècles, les Valar restèrent à Valinor, heureux et paisibles. Seuls Yavanna et Oromë allaient encore souvent à l’extérieur, tandis que Melkor développait sa puissance, et fit une autre forteresse, Angband, dirigée par son premier lieutenant, Sauron. Il arriva que s’approchait l’éveil des Premiers Nés, les Elfes, et ils s’inquiétèrent de ce que pourrait faire Melkor, hésitant à lui déclarer la guerre. Finalement, ce fut Oromë, au cours d’une de ses chevauchées, qui les découvrit, près du lac Cuiviénen. Mais Melkor les avait trouvés le premier, et leur avait transmis la peur. Les Valar décidèrent alors qu’il fallait les protéger de Melkor, et Oromë resta avec eux, tandis que commença la Grande Bataille, entre Melkor et les Valar, qui déforma le nord-ouest des Terres du Milieu. Finalement, Tulkas remporta la victoire, et Melkor fut enchaîné avec Angainor, la chaîne conçue par Aulë. Malheureusement, les Valar négligèrent d’explorer toutes les cachettes de Melkor, et beaucoup de ses serviteurs se dissimulèrent, Sauron, notamment, resta introuvable. Melkor fut mis en prison dans le Fort de Mandos, pour de longs siècles. Alors les Valar hésitèrent sur la conduite à adopter avec les Elfes. Certains pensaient, comme Ulmo, qu’ils devraient rester libres en Terre du Milieu, mais les autres, et ce furent eux qui l’emportèrent finalement, préféraient qu’ils viennent en Aman, craignant les rudesses du monde extérieur, et désirant leur compagnie. Ce fut Mandos qui déclara alors : « Malheur à nous. »
Au début, les Elfes ne voulaient pas les suivre, ayant été terrifiés par la colère des Valar lors de la guerre, mais Oromë prit trois ambassadeurs parmi eux, Ingwë, Finwë et Elwë. Il leur fit voir Valinor, et la Lumière des Arbres, et ceux-ci furent enchantés. Les Elfes se séparèrent alors en deux, ceux qui suivirent Oromë, les Eldar, et ceux qui refusèrent l’appel des Valar, les Avari. C’était Oromë qui les guidait, leur faisant passer l’Anduin, et les Monts de Brume qu’avait érigé Melkor comme barrière, et arriver en Beleriand. Ulmo, obéissant à l’avis général des Valar, utilisa une île pour leur faire passer la Grande Mer. Il désobéit (un peu) en laissant les derniers Teleri, qu’il connaissait mieux, sur l’île, et ce fut celle de Tol Eressëa, I’Île Solitaire. À Valinor, les Valar donnèrent des terres aux Elfes, qui édifièrent beaucoup de belles choses. Manwë et Varda s’attachèrent aux Vanyar plus particulièrement, mais Aulë préférait les Noldor, dans leur amour de construire de belles choses. Pendant ce temps, finalement, les Teleri de Tol Eressëa arrivèrent aux aussi à Valinor, dans leur désir de la Lumière.
Melkor emprisonné, et les Elfes réunis, œuvrant de belles choses, ce fut l’apogée de Valinor, et naquît Fëanor, le fils de Finwë. Peu après, Melkor se repentit, et fut libéré.
Discorde des Noldor
Fëanor, le plus habile des Elfes, fabriqua alors les Silmarils, les plus splendides joyaux, qui renfermaient la lumière des Arbres, consacrés par Varda. Melkor fut jaloux, et les voulut pour lui. Il commença alors à semer ses mensonges et ses craintes dans le cœur des Elfes, surtout les Noldor qui étaient avides de savoir, tout en restant, en apparence, bienveillant, et la discorde gagna la famille de Finwë, car Fëanor aimait peur ses demi-frères, Fingolfin et Finarfin, issus du second mariage de leur père, et la jalousie fit son apparition dans la famille. Melkor leur apprit alors secrètement à faire des armes, et de quoi guerroyer. Fëanor parlait de révolte contre les Valar, aspirant aux grands espaces des Terres du Milieu. Melkor s’éclipsa, et Fëanor fut condamné à douze ans d’exil par les Valar. Il construisit une forteresse au nord de Valinor, Formenos, et s’y installa avec ses fils. Les Valar cherchaient à rattraper Melkor, qui avait disparu, et continuait son œuvre mauvaise. Ils organisèrent une grande fête, pour réconcilier les Elfes, et Fëanor fut convié, mais il vint seul et sans habits de fête, ni ornements. Néanmoins, il se réconcilia avec Fingolfin. C’est pendant cette fête que Melkor accomplit son sinistre ouvrage, et, avec Ungoliant, détruisit les Deux Arbres, et, pendant que tous se lamentaient et réfléchissaient au moyen de leur rendre la vie, grâce aux Silmarils, tua Finwë et vola les trois joyaux de Fëanor. Celui-ci lui donna le nom de Morgoth, le Noir Ennemi du Monde.
Il enflamma les Noldor, les pressant de le suivre, à la fois pour poursuivre Morgoth et reprendre les Silmarils, et échapper aux Valar, qu’il considérait plus comme des ennemis. Et les Noldor le suivirent, et il accomplit son terrible serment. Vint un messager de Manwë, qui prononça un avertissement, mais la réponse de Fëanor l’obligea à s’incliner, réduit au silence. Ils partirent vers le nord, mais, devant traverser la mer, voulurent convaincre les Teleri de leur donner leur navire, ou même de les suivre, à la conquête des Terres du Milieu. Les Teleri refusèrent, et survint alors le Massacre Fratricide d’Alqualondë, où les Noldor s’emparèrent de force des navires, tuant beaucoup de Teleri, avant de fuir. Vint un autre messager, plus funeste que le premier, et certains disent que c’était Mandos lui-même, et voici ses paroles :
« Vous pleurerez des larmes sans nombre et les Valar fortifieront Valinor pour vous enfermer dehors, afin que même l’écho de vos plaintes ne franchisse plus les montagnes. La colère des Valar s’étend de l’Est à l’Ouest sur la maison de Fëanor, et elle touchera tous ceux qui les suivront. Leur Serment les entraînera, les trahira ensuite et leur fera perdre jusqu’aux trésors qu’ils avaient juré de poursuivre. Tout ce qui commence bien finira mal et la fin viendra des trahisons entre les frères et de la peur d’être trahi. Ils seront à jamais les Dépossédés.
Vous avez répandu injustement le sang de vos frères, vous avez souillé la terre d’Aman. Pour le sang vous verserez le sang et au-delà d’Aman vous marcherez sous l’ombre de la Mort. Car si Eru ne vous a pas destiné à mourir de maladie en ce monde, vous pouvez être tués et la mort s’abattra sur vous : par les armes, la souffrance et le malheur, et vos esprits errants devront alors se présenter devant Mandos. Et là vous attendrez longtemps, vous regretterez vos corps perdus en implorant miséricorde. Croyez-vous trouver de la pitié, croyez-vous que ceux que vous avez tué intercéderont pour vous ? Et pour ceux qui n’atteindront pas le trône de Mandos et resteront sur les Terres du Milieu, le monde deviendra un fardeau qui les affaiblira, ils ne seront plus que les ombres d’un regret quand viendra la race plus jeune. Ainsi les Valar ont parlé. »
Et voici la réponse de Fëanor :
« Nous n’avons pas fait ce serment à la légère et nous le tiendrons. On nous menace de grands maux, la trahison n’est pas le moindre, mais il n’est pas dit que nous aurons à souffrir de la lâcheté ou de la peur des lâches. Alors je dis que nous allons continuer et j’ajoute ces mots à la prophétie : les exploits que nous allons accomplir seront chantés sur Arda jusqu’à la fin des temps. Beaucoup de Noldor, et Finarfin le premier, à la fois terrorisés par les paroles des Valar et honteux du Massacre, reniant Fêanor, firent alors demi-tour, pour aller implorer le pardon des Valar, qui leur accordèrent, mais les autres continuèrent leur route. De cela, il ne sera pas question ici. »
Le Soleil et la Lune et la Disparition de Valinor (titre du chapitre 12 du Quenta Silmarillion, cette histoire n’étant dans les versions postérieures, dans Home X par exemple, qu’un « mythe », le monde étant rond dès l’origine)
Les Valar restèrent longtemps dans les Cercles du Destin, les Vanyar à leurs côtés, et quand les messagers rapportèrent les paroles de Fëanor, Manwë pleura longuement, avant de dire :
« Qu’il en soit ainsi ! Ces chants seront chèrement payés, mais ils n’ont pas de prix, et c’est le seul possible. Comme nous l’avait dit Eru, Eâ verra naître une beauté jusqu’alors impensée, et le mal apportera le bien. »
Ils tentèrent de soigner les Deux Arbres, et le chant de Yavanna et les pleurs de Nienna firent naître deux fruits, l’un de Telperion, une grande fleur d’argent, l’autre de Laurelin, un fruit d’or. Manwë les sanctifia, Aulë les œuvra, et Varda leur donna la force nécessaire pour traverser Arda. Ils firent ces choses, car ils n’avaient pas abandonné ceux des Terres du Milieu, et pour contrarier Melkor. Arien, une Maia, fut choisie pour conduire le Soleil, Anar, et Tilion, pour conduire la Lune, “sil. La Lune fut la première à partir, saluée par les Elfes des Terres du Milieu, et dérangeant Melkor et ses créatures, mais le Soleil l’épouvanta complément. Au début le vol était irrégulier, et les deux astres parcouraient souvent les cieux en même temps, mais finalement, il fut décidé qu’ils le feraient chacun à leur tour, Ulmo les faisant vite passer sous la terre sans être vu, pour réapparaître à l’est le lendemain. Mais Tilion est encore incertain, et il arrive que les deux astres se retrouvent ensemble, ou même que se produise une éclipse, lorsqu’il s’approche trop d’Arien.
Craignant la ruse de Morgoth, les Valar fortifièrent Valinor, élevant encore plus les Pelori, les gardant, organisant une surveillance, et jetant les Îles Enchantées sur la Mer de la Brume, véritable labyrinthe infranchissable, afin d’éviter une arrivée depuis les mers, et jamais cette mer ne fut traversée, à part par Eärendil, « le plus grand marin de la légende ». Valinor était protégée, et fermée au monde extérieur, ce qu’on appelle Nurtalë Valinoreva, la Disparition de Valinor.
Premier Âge
Le Premier Âge passa, les Valar étaient à l’abri à Valinor, et ils se désintéressaient des affaires extérieures, laissant les Noldor et leurs alliés seuls contre Morgoth en Terres du Milieu. Pourtant ils n’abandonnaient pas complètement les Elfes exilés, en pensant aussi aux Humains, qui apparurent lors du premier lever de soleil. Manwë envoya Thorondor et les Aigles, afin de surveiller Morgoth, et d’aider les Noldor, et les Aigles devinrent les gardiens de Gondolin. Ulmo pensait aussi beaucoup aux Elfes et aux Hommes, et toutes les eaux lui apportaient des nouvelles. Il voulut même les aider directement, envoyant des songes à Turgon et Fingon, pour leur dire de se fortifier, et ils se retirèrent dans les demeures de Gondolin et Nargothrond, et en apparaissant à Tuor, dont il fit son messager, pour aller apporter sa parole au Roi Turgon et lui dire de se méfier de Morgoth et de ne pas surestimer ses propres murs ; il envoya aussi plusieurs fois des messagers auprès des deux rois. Ce fut lui aussi qui sauva Elwing de la noyade. Les Valar eurent aussi à juger du cas de Beren et Lúthien, qui attendrit Mandos lui-même, et ils les renvoyèrent en Terre du Milieu, à l’état de simples mortels, accomplissant la volonté d’Ilúvatar.
Le Premier Âge passa, et les souffrances des Elfes et des Hommes en Terre du Milieu étaient grandes, et Morgoth bien prêt d’arracher la victoire. Eärendil Demi-Elfe, fils d’Idril et Tuor, traversa la Grande Mer et la Mer de Brume, pour aller implorer les Valar de leur pardonner, et de les aider. Eärendil et son épouse Elwing furent « condamnés » à rester à jamais à Valinor, et Eärendil fut placé dans les cieux, dans son navire Vingilot, porteur du Silmaril et messager des Valar. Finalement, les Valar attaquèrent Morgoth, et ce fut la Guerre de la Grande Colère, si terrible que le Beleriand tout entier fut englouti. Il est toutefois notable qu’ils ne participassent pas directement à cette guerre, envoyant leurs émissaires. Ils se saisirent de lui, détruisirent ses légions, et le jetèrent hors du Monde, à jamais, par la Porte de la Nuit, enchaînée à nouveau avec Angainor, et ils pardonnèrent aux Elfes qui s’étaient révoltés.
Second Âge
Au début du Second Âge, les Valar firent surgirent I’Île de Númenor, pour les Edain, les vaillants humains qui avaient combattu Morgoth, et ceux-ci devinrent les plus grands des Hommes. Toutefois, il leur était interdit de naviguer vers l’Ouest, vers Valinor, car si leur espérance de vie était rallongée, il restait des mortels. Pendant longtemps, ils s’en accommodèrent, mais bientôt ils envièrent les Elfes pour leur immortalité, et ne craignaient les Valar que parce qu’ils étaient puissants. Ceux-ci leur envoyèrent des messagers, qui calmèrent leur langueur, pour un temps, mais l’Ombre grandissait à Númenor, et Sauron accroissait son pouvoir en Terre du Milieu. Celui-ci, capturé par Ar-Pharazôn, dernier Roi de Númenor, le persuada finalement d’attaquer les Valar, ce qu’il fit, causant la destruction de l’île bénie. Car les Valar lâchèrent leur pouvoir, et le Maelstrom qui s’ensuivit détruisit le Pays de l’Étoile, et la flotte du Roi, n’épargnant qu’Elendil le Fidèle et ceux qui le suivaient, qui partirent pour les Terres du Milieu. Amandil, père d’Elendil, était auparavant parti en direction de Valinor pour plaider sa cause auprès des Valar, mais nul ne sait s’il y parvint.
C’est aussi à ce moment-là que la Terre devint ronde, et que Valinor en fut placée au-dehors, accessible seulement par une Voie Droite.
Troisième Âge
Au Troisième Âge, les Valar se sont presque complètement effacés des affaires du Monde, observant, mais n’agissant pas, tandis que beaucoup d’Elfes partaient pour Valinor. L’envoi des Istari est leur seule action qui montre qu’ils agissent encore et se soucient des Terres du Milieu, les magiciens, messagers venus porter leur bonne parole et mener la lutte contre Sauron.
Maïar
Les Maïar font partie des Ainur, tout comme les Valar, mais ils sont de puissance inférieure, engendrés par la pensée d’Ilúvatar, et beaucoup descendirent avec eux dans le monde, et participèrent à sa création. On n’en connaît pas le nombre, mais il est fort possible que ceux qui sont restés avec Ilúvatar à l’extérieur du monde soient plus nombreux que ceux entrés en Arda. Beaucoup sont associés à l’un des Valar, dont ils sont les suivants, comme Ossê et Uinen, à Ulmo, mais certains sont « indépendants ». Les Maïa d’Aulë semblent être facilement corruptibles, si l’on juge du nombre de serviteurs du mal qu’ils apportèrent au monde, ceci sûrement parce qu’ils sont naturellement orientés vers la création, la recherche, et cette envie peut dégénérer en une volonté de pouvoir et de domination. Sauron fut l’un des premiers à être corrompu par Melkor, ainsi que les esprits du feu, les terribles Balrogs, et bien plus tard Saroumane. Évidemment, d’autres aussi tombèrent sous l’emprise du Noir Ennemi, attirés par sa grandeur, des cadeaux subtils, la peur, ou des mensonges.
Par la suite leur histoire se fond avec celle des Valar, si bien qu’il n’est pas nécessaire je pense de la décrire.
Signalons toutefois Melian, qui fut la seule des Ainur à épouser un Enfant d’Ilúvatar, Thingol, et qui fut Reine de Doriath, et que lors de la Guerre de la Grande Colère, que lancèrent les Valar contre Morgoth à la fin du Premier Âge, aucun Vala ne participa ! Les seuls Ainur présents étaient des Maïar, dont Eönwë, Hérault de Manwë.
Signalons aussi au Troisième Âge, les Istari qui furent envoyés par les Valar pour aider les peuples des Terres du Milieu contre Sauron, et qui étaient des Maïar.
Documents de la section
Documents de la section
Répertoire des Valar ⇨
Auteur : J.R.R Tolkien
Description de chacun des Valar, tels que présentés dans le Silmarillion et les autres ouvrages du Pr. Tolkien.
Répertoire des Maïar ⇨
Auteur : J.R.R Tolkien
Description de chacun des Maïar, tels que présentés dans le Silmarillion et les autres ouvrages du Pr. Tolkien.
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