Répertoire des Maïar

De nombreux Maïar ne sont pas répertoriés ici, car la majorité d’entre eux ne sont pas au service des Valar.
Sauron
Q. Thauron (« l’Abominable »), S. Gorthaur (« La Crainte Terrible »), « Le Seigneur des Anneaux », « Celui qui Régit les Anneaux », « Le Détesté », « Le Cruel ». Aussi appelé « L’œil Rouge » (qui était son emblème), ou plus simplement « L’œil », « L’innommable », « Le Sans-nom », « Le Seigneur Ténébreux », « Le Seigneur Noir » ou « Le Prince Noir », « Le Maître de la Tour Sombre », ou tout simplement « Lui » ou « Il », et, par Gollum, « La Main Noire ».
À l’origine un des plus puissants Maïar, servant d’Aulë, les chants de ce peuple chantent encore sa grandeur passée. Il rejoignit rapidement Melkor, et depuis prit part à tous ses maléfices, toutes ses fourberies. Il fut le plus grand des serviteurs de Morgoth, son fidèle second.

Avant le Premier Age, pendant les Années des Arbres, Sauron dirigeait Angband, l’avant-poste de Melkor, qui était lui établi à Utumno. Il participa sûrement à la création des Orcs, peut-être même les créa-t-il lui-même, sur les suggestions de son maître. Après la Grande Bataille, et l’emprisonnement de Melkor, ce fut lui qui assura la « régence », attendant et préparant le retour de son maître, car il n’avait pas été retrouvé, les Valar négligeant de fouiller les derniers recoins d’Angband. Pendant ce temps, il continua certainement à « améliorer » la race des Orcs. Quand Morgoth revint à Angband, il redevint son fidèle lieutenant. Toutefois, lorsque les humains s’éveillèrent, Morgoth jugea l’évènement si important qu’il s’y rendit en personne, et Sauron eut comme charge la conduite de la guerre pour un temps. Après, il est possible qu’il se soit peut-être rendu lui-même auprès des humains, pour essayer de les corrompre (sous le nom du « Donneur de Dons » anticipant ainsi son apparence en Eregion).
Deux ans après la Bataille de Dagor Bragollach (1A 455) c’est lui qui se rendit devant Minas Tirith, la forteresse d’Orodreth sur Tol Sirion, pour la faire tomber.
Sauron était devenu un sorcier aux pouvoirs terrifiants, maître des ombres et des fantômes, dont l’infamie et la force cruelle déformaient tout ce qu’il touchait et pervertissait tous ceux qu’il gouvernait. Seigneur des Loups-Garous, son règne était un supplice. Il prit d’assaut Minas Tirith grâce à un sombre nuage de terreur qu’il jeta sur les défenseurs, et Orodreth dut s’enfuir à Nargothrond. Sauron transforma le fort en tour de guet pour les armées de Morgoth, citadelle du malheur qui menaçait le monde. La belle île de Tol Sidon devint un lieu maudit qu’on appela Tol-in-Gauroth (« Pile des Loups-Garous »). Nulle créature vivante ne pouvait passer dans la vallée sans être vue de Sauron tapi en haut de sa tour.
Plus tard, il fut aussi chargé par Morgoth de tuer Barahir et ses derniers compagnons, à la tête d’une armée. Il captura Gorlim, un de ses compagnons, en faisant apparaître le spectre de sa femme, puis le fit mettre à mort après qu’il ait révélé où se trouvaient les autres. Plus tard, lorsque le fils de Barahir, Beren, passa avec Finrod Felagund et ceux qui les suivaient, Sauron s’empara d’eux, et ce fut l’occasion du duel magique entre le serviteur de Morgoth et le prince des Noldor. Sauron vaincu son adversaire, et ils furent emprisonnés dans ses geôles, et tous tués, sauf Beren, que Finrod sauva en se sacrifiant.

Plus tard arrivèrent Lúthien et Huan pour délivrer Beren. Il envoya ses loups pour capturer la princesse Elfe, mais Huan les tua les uns après les autres, jusqu’à Draugluin, le plus grand et le plus fort, qui vint mourir à ses pieds. Il prit alors lui-même la forme d’un gigantesque loup, car il connaissait le destin d’Huan, et ce fut le combat entre Huan et Sauron-le-Loup. Au cours du duel, il se changea en serpent, puis reprit sa forme normale, mais finalement il fut vaincu, et soumis à Lúthien qui lui donna le choix entre lui laisser tout pouvoir sur l’île ou de rester à jamais sans prendre forme physique. Il accepta de lui donner le contrôle de l’île, et s’enfuit jusqu’à Taur-nu-Fuin, sous la forme d’un grand vampire, un nuage qui cacherait la Lune, laissant couler le sang qui s’échappait de sa gorge, et la forêt fut peuplée d’horreur.
À la fin du Premier Âge, et de la défaite de Morgoth, il se rendit. Eönwë lui commanda de se rendre en Aman pour être soumis au jugement des Valar, et même si certains disent que son repentir était sincère, surtout devant la puissance de l’armée des Valar, il craignait de devoir être leur prisonnier. Mais les liens qui l’unissaient au mal étaient trop forts. Croyant la Terre du Milieu à nouveau abandonnée, il se dressa à nouveau, plein d’orgueil.
Il lui fallut du temps pour reconstruire sa puissance, et, craignant Númenor, il entreprit vers l’an 2A 1000 de se retrancher en Mordor, et de construire Barad-dûr, la Tour Sombre.

Deux cents ans plus tard, Sauron tenta de séduire les Eldar, jugeant que les Elfes de l’Eriador étaient ses principaux ennemis, et que leur puissance pourrait lui servir s’il arrivait à les corrompre. Gil-Galad et Galadriel refusèrent d’avoir affaire à lui, et il ne put aller en Lindon ni en Lorinand. Mais il réussit à s’attirer les faveurs les forgerons d’Eregion, Celebrimbor et les Gwaith-i-Mirdain, avides de connaissances dans les arts de la forge. Il choisit de leur donner son savoir, sous le nom d’Annatar (« le Seigneur des Dons »), et aussi d’Aulendil (« le Tout dévoué à Aulë ») ou Artame (« le Grand Forgeron »). À partir de 1500, ils forgèrent ensemble les Anneaux de Pouvoirs.
En 1600, il forgea l’Anneau Unique, dans l’Orodruin, destiné à piéger ceux qui posséderaient les autres anneaux, dans lequel il enferma une immense quantité de son pouvoir. Mais les Elfes eurent alors connaissance de lui et de ses noirs desseins. Il y eut la guerre en Eriador, et Sauron tua lui-même Celebrimbor, se faisant une bannière de son cadavre. Il était sur le point de vaincre les Eldar, lorsqu’arriva la flotte de Númenor, et il fut repoussé avec pertes. Sa haine pour les Numénoréens s’accrut alors, le Nord-Ouest et les côtes étaient en paix, mais il affermit sa puissance à l’Est.
Vers 2251 apparurent ses plus terribles serviteurs, les Nazgûls, esclaves des Neufs. Il songeait à détruire Númenor, son principal ennemi, mais la puissance de l’île des Dunedain était telle qu’il en était incapable. Aussi décida-t-il de faire par la ruse ce qu’il ne pouvait faire par la force. Il se proclama Roi des Hommes, défia Númenor et ses colonies côtières. Ar-Pharazôn débarqua alors à Umbar, et Sauron dut s’incliner devant lui, et il fut emmené en captivité à Númenor, en 3362. Pendant les années qui suivirent, il séduisit lentement le Roi, car il pouvait encore prendre belle apparence, et, de prisonnier, il devint finalement conseiller, prônant la haine des Valar, la tyrannie, et introduisant le culte de Melkor. En cela, il n’eut pas beaucoup de mal, car une grande partie de la population, ainsi que le Roi, était avec lui. Finalement, en 3319, il réussit à convaincre le Roi, qui était maintenant vieux, d’attaquer Valinor même, sachant très bien ainsi que les Dunedain seraient détruits. Mais la réaction des Valar l’étonna et le terrorisa, et la forme aimable sous laquelle il avait fait tellement de mal fut emportée avec la Submersion de Númenor, et il ne put jamais la reprendre.

Il retourna en Mordor, et prit une nouvelle image, telle qu’il était, de haine et de mal, et il se prépara à la guerre, contre les nouveaux Royaumes des Dunedains et contre les Elfes. Il s’attaqua au Gondor, prit Minas Ithil, se prépara à attaquer Osgiliath, mais fut vaincu par la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes, dirigée par Gil-Galad et Elendil, à Dagorlad. Puis ils firent le siège de sa forteresse Barad-dûr, qui dura sept ans. Il fut finalement vaincu, après avoir tué Gil-Galad et Elendil. Isildur, le fils d’Elendil, lui trancha le doigt qui portait l’Anneau, et le lui ôta. Il lui fallut longtemps pour regagner sa puissance et reprendre forme visible, et il partit loin dans l’Est.

Ainsi prit fin le Second Âge, et pendant longtemps la Terre du Milieu demeura en paix. Il fallut attendre plus d’un millénaire pour qu’apparaisse une Ombre dans Vert-Bois-le-Grand, qui fut rebaptisée Mirkwood, la Forêt Noire, et qu’arrivent les Istari, destinés à venir en aide aux peuples des Terres du Milieu et à combattre Sauron. Cette Ombre, qui s’était retranchée à Dol Guldur, était prise pour un Nazgûl. En 2060, alors que son pouvoir allait grandissant, Gandalf pénétra dans la sinistre tour, et le poussa à fuir vers l’Est. C’est « la Paix Vigilante », les Nazgûls occupent Dol Guldur. Durant tout ce début du Troisième Âge, il œuvra, avec les Nazgûls, contre les Dunedain et leurs alliés. Le Roi-Sorcier détruisit peu à peu l’Arnor et le dernier Roi d’Arthedain. Il poussa certainement les peuples du Sud et de l’Est à la guerre contre le Gondor, et fut aussi certainement à l’origine de la Grande Peste, en 3A 1636.

En 2460, il revint à Dol Guldur (fin de la « Paix Vigilante »), et tous craignaient le Nécromancien qui occupait la tour. Il peupla la Moria de ses Ores, et s’efforça de rechercher les Anneaux, surtout l’Unique. Il captura Thrain, et lui prit le dernier des Sept. En 2850, Gandalf pénétra à nouveau dans Dol Guldur, découvrant que c’était bien lui qui y vivait, et l’année suivante il préconisa de l’attaquer. Ceci n’eut pas lieu immédiatement à cause des entreprises de Saroumane, mais seulement en 2941. Sauron se retira en Mordor, mais ce n’était pas un grand problème pour lui. Dix ans plus tard, il se déclara ouvertement, et entreprit de reconstruire Dol Guldur. C’est vers 3000 qu’il commença à piéger Saroumane avec le Palantír de Minas Ithil, qu’il détient, et que son pouvoir commença à s’agrandir. À la fin du Troisième Age, il attaqua de toutes parts les Peuples Libres, au Gondor, au Rohan, en Lórien, à Mirkwood, et dans le Val, mais il fut finalement détruit (voir la Guerre de l’Anneau pour plus d’informations).

Sa fin coïncide avec la fin de la Guerre de l’Anneau. Lorsque l’Anneau fut jeté au Feu d’Orodruin, ses pouvoirs disparurent, Barad-dûr s’écroula, et il fut vaincu, car il avait placé dedans une grande partie de ses pouvoirs. Il aurait pu conquérir le monde même sans son Anneau, mais détruire celui-ci était le seul moyen de le vaincre. Il fut réduit à l’état d’un petit esprit méchant, mais inoffensif, et incapable de reconstruire son essence charnelle.
Les Balrogs
S. Balrog (pluriel Balrogs, pluriel correct Belryg), Q. Valarauko (pluriel Valaraukar), « Démon de la Terreur », « Démon de Puissance ».

Les Balrogs étaient à l’origine des esprits du feu, des Maïar d’Aulë, qui furent attirés par Melkor très tôt, et qui devinrent ses démons de la peur. Jusqu’à la fin du premier âge, ils furent les plus fidèles serviteurs de Melkor, et parmi les plus puissants, avec les Dragons.
Leur chef était Gothmog, grand capitaine d’Angband. Ils participaient aux batailles, servant d’officiers aux autres troupes, encadrant les Orcs qui autrement restaient démunis face aux Noldor. Ils étaient aussi des « soldats de choc », mettant par exemple Ungoliant en fuite après le vol des Silmarils. Ils furent la cause de beaucoup de morts et de souffrance en Terre du Milieu, principalement lors des grandes batailles du Premier Âge.
Ils furent presque tous tués lors de la Guerre de la Grande Colère, seuls quelques-uns s’échappèrent en se réfugiant dans des cavernes et des lieux profonds et sauvages, comme celui qui chassa les Nains de la Moria et tua deux de leurs rois, et qu’on surnomma le Fléau de Durin.

On peut établir une petite liste de leurs victimes les plus illustres : Gothmog blessa à mort Fëanor (avec d’autres Balrogs), tua Fingon (qui se faisait attaquer par un autre Balrog par-derrière), et tua Ecthelion tout en mourant avec lui. Glorfindel, le Seigneur Elfe de Gondolin, tua un Balrog en le jetant dans un précipice, mais fut entraîné avec lui. Durin VI et Náin 1er, Rois de Moria, furent victimes de celui qu’on nomma le Fléau de Durin, avec quantité d’autres Nains et peut-être certains membres de l’expédition de Ben. Enfin, Gandalf le Gris, par le même Fléau de Durin, après un combat au cours duquel ils s’entretuèrent, à la « Bataille du Pic ».
Outre la peur qu’ils inspirent, au combat, les Balrogs utilisaient aussi souvent un fouet à lanières de feu, ainsi que d’autres armes, épées de feu, haches enflammées, massues. De par leur nature divine, ils maîtrisaient aussi certainement de la « magie », pouvant enflammer leurs corps, lancer des flammes, et d’autres pouvoirs liés au feu. Lors de Dagor Bragollach ils courent sur des fleuves de lave lancés par Morgoth. Celui qui affronte Gandalf lance un contre-sort très puissant au sort de fermeture du mage, et la porte vole en éclat, ainsi que, peu après, la salle entière. Les Balrogs devaient avoir une forme humaine, ou au moins humanoïde, sinistre, et menaçante, mais sûrement pas celle des monstres gigantesques et dotés d’ailes qu’on peut voir dans certaines représentations. S’ils pouvaient voler, ceux que Glorfindel et Gandalf tuèrent auraient pu échapper à la chute.
Voici la description du Balrog de la Moria :
Les rangs des Orques s’étaient ouverts, et ils reculaient en masse, comme effrayés eux-mêmes. Quelque chose montait derrière eux. On ne pouvait voir ce que c’était : cela ressemblait à une grande ombre, au milieu de laquelle se dressait une masse sombre, peut-être une forme d’Homme, mais plus grande ; et il paraissait y résider un pouvoir et une terreur, qui allaient devant elle.
Elle arriva au bord du feu et la lumière disparut comme si un nuage s’était penché dessus. Alors, d’un bond, elle sauta par-dessus la crevasse. Les flammes montèrent en ronflant pour l’accueillir et l’enlacer, et toute la fumée noire tournoya dans l’air. Sa crinière flottante s’embrasa et flamboya derrière elle. De la main droite, elle tenait une lame semblable à une langue de feu perçante, de la gauche un fouet à multiples lanières.
— Aïe ! Aie ! gémit Legolas. Un Balrog ! Un Balrog est arrivé !
Gimli écarquilla les yeux :
— Le Fléau de Durin ! s’écria-t-il, et, laissant tomber sa hache, il se couvrit le visage.
— Un Balrog, murmura Gandalf. Je comprends, maintenant.
Chancelant, il s’appuya lourdement sur son bâton :
— Quelle mauvaise fortune ! Et je suis déjà fatigué.
Le Fléau de Durin
Un Balrog qui échappa à la destruction d’Angband comme peut-être quelques autres, pendant la Guerre de la Grande Colère, et qui se réfugia sous les Monts de Brume, dans les profondes mines de Moria. Mais il se peut très bien également qu’il soit le dernier des Balrogs.

Il resta caché, ou endormi, pendant plusieurs dizaines de siècles, jusqu’à ce qu’il soit réveillé, ou bien libéré, par les Nains en 1980 du Troisième Âge, qui creusaient toujours plus profondément, à la recherche de mithril, ou peut-être réveillé par Sauron et l’agitation qu’il engendrait chez les forces du mal. Il extermina une grande partie de leur peuple, et deux de leurs rois, Duan VI et Naïn 1er. Depuis il fut nommé Fléau de Duan, par les Nains. Même s’il acceptait la présence d’Orcs au service de Sauron, il ne lui fut pas soumis. Tout au plus tolérait-il leur présence, comme celle des troupes d’un autre serviteur de son maître Morgoth, qui plus est son plus grand serviteur, mais sans franchement reconnaître son autorité. En 3019 il tomba sur la Fraternité de l’Anneau, au pont de Khazad-dûm, le 15 janvier. Gandalf le fit tomber dans l’abîme après leur duel sur le pont, mais il fut emporté avec lui, le Balrog lui lançant son fouet autour de la jambe. Il fut poursuivi par le magicien jusqu’au 23 janvier, au sommet du Zikarzigil, et terrassé définitivement le 25, précipité du haut de la montagne.
— Un mal du Monde Ancien, m’a t’il paru, tel que je n’en ai jamais vu auparavant, dit Aragorn. C’était en même temps une ombre et une flamme, puissante et terrible.
— C’était un Balrog de Morgoth, dit Legolas ; de tous les fléaux des Elfes, le plus mortel, hormis celui qui siège dans la Tour Sombre.
— En vérité, j’ai vu sur le pont ce qui hante nos pires cauchemars, le Fléau de Durin, dit Gimli d’une voix basse — et la peur se voyait dans ses yeux.
Gothmog
Le Prince des Balrog, et Grand Capitaine d’Angband. Il blessa mortellement Fëanor, tua Fingon, et fut tué lors de la bataille de Gondolin par Ecthelion de la Fontaine, avant de le tuer lui aussi (dans certaines versions il se noie dans une fontaine avec Ecthelion qui l’entraîne au fond). À la bataille de Nirnaeth Arnoediad, il utilisait une grande hache noire, et on a tout lieu de penser que c’était son arme habituelle (dans les versions les plus anciennes du Silmarillion, il est le propre fils de Morgoth ! [cette hypothèse disparaît évidemment plus tard quand la nature des Valar devient plus précise, et qu’il apparaît évident qu’ils n’ont point d’enfants]). À la fin du Troisième, Age, le lieutenant de Morgul qui dirigea les troupes du Mordor contre Minas Tirith, porta son nom, assurément en son honneur.

À l’ouest de la bataille, Fingon et Turgon furent assaillis par une vague d’ennemis trois fois plus nombreux que les forces qui leur restaient. Gothmog arriva, le Grand Capitaine d’Angband, il s’enfonça comme un coin dans les armées des Elfes, encerclant Fingon et rejetant Turgon et Hurïn vers les marais de Serech. Puis il se tourna vers Fingon, et la rencontre fut rude. À la fin Fingon se retrouva seul, tous ses gardes morts autour de lui, à combattre avec Gothmog. Alors un autre Balrog vint par-derrière, lui lança comme une lanière de feu, et Gothmog l’abattit d’un coup de sa hache noire. Une flamme noire jaillit du heaume de Fingon quand il s’ouvrit, et ainsi tomba le Grand Roi des Noldor. Ils écrasèrent son corps dans la cendre avec leurs masses et ils piétinèrent dans son propre sang sa bannière bleue et argent.
Les Istari
Les Istari, les Mages, qui formaient de l’Heren Istarion (Ordre des Mages) apparurent en Terres du Milieu après qu’un millier d’années environ se fussent écoulés depuis le début du Troisième Âge, lorsque l’ombre offusqua Vert-Bois-le-Grand, arrivant aux Havres Gris, depuis Valinor. Ils avaient l’apparence de personnages âgés, mais vigoureux, et comme ils ne mourraient pas, beaucoup d’hommes les prirent pour des Elfes. Ils étaient en réalité des Maïar envoyés par les Valar, peut-être à la demande d’Ilúvatar, en Terres du Milieu, pour contrer l’influence de Sauron. Ceci, Círdan le savait, et il ne le révéla qu’à Elrond et Galadriel.

Ils devaient servir d’émissaires, cinq êtres de même nature que Sauron pour lutter contre lui, apporter l’union entre les différentes races, contre l’Ennemi, en éveillant toutes les bonnes volontés, et furent parmi les plus importants membres du Conseil Blanc. Mais en aucun cas leurs pouvoirs ne devaient leur servir pour dominer, ou pour affronter Sauron directement, mais plutôt en aidant ceux qui comptaient le faire.
Ils étaient cinq, Curumo et Aiwendil, Alatar et Pallando, et Olórin, qui était seul. Selon certains textes, ceux-ci ce ne seraient que « cinq de leurs chefs » qui débarquèrent dans le nord-ouest de la Terre du Milieu, ce qui voudrait dire qu’il y en eût d’autres, dans d’autres régions, et cela est plausible lorsqu’on sait que le Sud et l’Est étaient sous la domination de Sauron. Ces noms étaient leurs noms dans les Terres Immortelles, mais on leur donna d’autres noms en Terres du Milieu : Curumo fut surnommé Saroumane ou Curunir, Aiwendil Radagast, et Olorin Gandalf, ou Mithrandir, ou encore Tharkûn ou Incanus. Alatar et Pallando se rendirent dans l’Orient avec Curumo et ne furent plus connus que comme les Mages Bleus, et on n’entendit plus parler d’eux.
Noms en Quenya | Valar Associés | Autres Noms |
---|---|---|
Aiwendil | Yavanna | Radagast le Brun |
Alatar | Oromë | Mage Bleu |
Curumo | Aulë | Saroumane, Curunir |
Olorin | Irmo (Manwë & Varda) | Gandalf, Mithrandir, Tharkûn, Incanus |
Pallando | Oromë (Mandos & Nienna) | Mage Bleu |
En s’incarnant sur terre, ils prirent corps d’hommes, mais pas seulement leur apparence : ils devenaient aussi sujets à la faim, à la fatigue et aux blessures des humains (on le voit par exemple quand Gandalf est blessé au bras à la Bataille des Cinq Armées), ainsi qu’à la corruption. Ils pouvaient faillir dans leur mission et même s’écarter du chemin du bien et de la raison, mais n’étaient pas sujets aux années, et ils ne vieillissaient pas, ou très peu et très lentement. Le Royaume Bienheureux leur hantait encore l’esprit, comme une vision sous-jacente, mais pour y accéder il leur fallait remplir leur mission, et seul Olórin revint sur les terres immortelles. Les autres faillirent dans leur mission, Curumo se mit à servir le mal en faisant concurrence à Sauron, et Aiwendil s’éprit tellement des animaux qu’il cessa de s’intéresser aux affaires d’Arda.
Chaque Istar était associé à un Vala : Curumo était un Maïa d’Aulë, Aiwendil de Yavanna, Alatar d’Oromë, Pallando d’Oromë (mais choisi en fait par Mandos et Nienna), et Olórin d’Irmo (bien qu’il soit plus étroitement associé à Manwë et Varda), et avait ses pouvoirs et capacités propres. Alatar prit Pallando avec lui par amitié, et Curumo prit Aiwendil par obligation, de l’épouse de son maître Aulë.
Lorsque mille ans peut-être se furent écoulés, et que la première ombre offusqua Vert-Bois-le Grand, les Istari ou Mages apparurent en Terre du Milieu. Plus tard, on a dit qu’ils venaient de l’Extrême-Occident, et qu’ils étaient mandés pour contrer le pouvoir de Sauron et pour unir tous ceux qui avaient la volonté de lui résister ; mais il leur était interdit de l’affronter directement, puissance contre puissance, ou de chercher à gouverner les Elfes ou les Hommes par la force ou la peur.
Aiwendil (Radagast)
Q. Aiwendil (« Ami des Oiseaux »), « Radagast le Brun ».
« Car Radagast, le quatrième, se prit d’amour pour toutes les bêtes et les oiseaux qui foisonnaient en Terre du Milieu, et il renonça à la compagnie des Elfes et des Hommes, passant ses jours parmi les créatures sauvages. »
Contes et légendes inachevés : le Troisième Âge — Les Istari

Radagast était l’un des cinq Istari connus. Il se nommait Aiwendil à Valinor, et en Terre du Milieu, on le surnomma Radagast, un nom au sens incertain. Il arriva aux Havres Gris vers 1000 3A, en quatrième, après Saroumane et les deux Mages Bleus. Maïa au service de Yavanna, il aimait par-dessus tout les bêtes et c’est pour cela que l’on dit qu’il faillit à sa mission. Saroumane le méprisait particulièrement, probablement parce que Yavanna incita son époux, Aulë, à obliger Saroumane à le prendre en sa compagnie, ce qui ne lui plut pas.
Radagast était vêtu de brun et demeurait généralement dans sa demeure de Rhosgobel, en lisière de la Grand’Peur. On ne connaît pas le sort de Radagast après la Guerre de l’Anneau, et sa dernière apparition est au début de l’an 3018, où il fait part à Gandalf d’un message de Saroumane.
« Radagast est un digne Magicien, bien sûr, un maître des formes et des changements de teintes, et il a une grande connaissance des herbes et des bêtes, et les oiseaux sont particulièrement ses amis. »
Le Seigneur des Anneaux — Livre II — Chapitre 2
Alatar (Mage Bleu)
Q. Alatar, Morinehtar.

« Des deux Messagers Bleus, on ne sut pas grand-chose dans l’Ouest, et ils n’avaient point d’autres noms, hors Ithryn Luin, « Les Mages Bleus » ; car ils se rendirent à l’Est en compagnie de Curunír, mais jamais ne revinrent ; et à ce jour, on ignore s’ils restèrent dans l’Est pour accomplir la mission qui leur avait été confiée, ou bien s’ils trouvèrent la mort, ou encore, comme le pensèrent certains, s’ils succombèrent aux machinations de Sauron, et furent par lui réduits en servitude. »
Contes et légendes inachevées : le Troisième Âge — Les Istari
Un Maïa d’Oromë, volontaire pour partir en Terres du Milieu combattre Sauron, comme l’un des Istari. Il est présenté comme le deuxième des Istari. Il prit Pallando avec lui, par amitié. De ses actes en Terre du Milieu on ne sait que très peu de choses. Avec Pallando, il fut ensuite connu sous le nom des Ithryn Luin, « Les Mages Bleus ».
Curumo (Saroumane)
Q. Curumo (« Homme de Talent »), Curunír, « Saroumane le Blanc ».
« Le premier qui arriva avait grande allure et noble maintien, les cheveux de jais et la voix très suave, et tous, ils le tinrent, même les Eldar, comme le premier de son Ordre. »
Contes et légendes inachevées : le Troisième Âge — Les Istari
« Saroumane est un Magicien, répondit Sylvebarbe. Je ne connais pas l’histoire des Magiciens. Ils sont apparus après la venue des Grands Navires sur la Mer, mais je ne saurais absolument pas dire s’ils vinrent ainsi. Saroumane était considéré comme grand parmi eux, je crois. Il cessa de vagabonder de droite et de gauche et de s’occuper des affaires des Hommes et des Elfes il y a quelque temps — vous diriez il y a très longtemps, et il s’établit à Angrenost, ou l’Isengard comme l’appellent les Hommes de Rohan. Il était très tranquille au début, mais sa renommée commença de croître. Il fut choisi comme chef du Conseil Blanc, dit-on ; mais le résultat ne fut pas des meilleurs. Je me demande à présent s’il ne se tournait pas déjà vers le mal. »
Le Seigneur des Anneaux — Livre III — Chapitre 4

Un Maïa d’Aulë, qui fut volontaire pour aller en Terre du Milieu comme l’un des Istari, il prit Aiwendil avec lui à la demande de Yavanna. Il fut ensuit connu sous le nom de Saroumane sur la Terre du Milieu, mais son destin fut sombre.
Les Eldar l’appelaient Curunír, les Hommes Saroumane le Blanc, et il se nommait Curumo lorsqu’il était Maia d’Aulë en Valinor. On ne lui connaît pas d’autres noms, quoiqu’il en eût peut-être d’autres lors de ses voyages à l’Est. Il était le chef de l’ordre des Istari, dont il fut le premier à accoster aux Havres Gris. Les Elfes virent tout de suite qu’il devait être le plus grand de son ordre, car il avait grande allure, et un maintien noble. Il avait les cheveux de jais, et une voix très suave, qui en ensorcela plus d’un. Il était aussi chef du Conseil Blanc, même si Galadriel aurait préféré voir Gandalf à cette place. Saroumane s’intéressait beaucoup aux Hommes et à leur histoire ainsi qu’à la forge, très particulièrement aux Anneaux de Pouvoir, il en sut probablement presque autant que Sauron lui-même.
Il erra longtemps d’ouest en est et apprit beaucoup, mais, entre 2726 et 2798 3A, sous le règne de Fréaláf, roi de la Marche, il reçut la Clef d’Orthanc, qui devint sa demeure. En 2851, lors du Conseil Blanc durant lequel Gandalf annonça que le véritable maître de Dol Guldur était Sauron et non un Nazgûl, Saroumane s’opposa fortement à l’avis de Gandalf de s’attaquer à la forteresse du Nécromancien et ceci dans le seul dessein de voir l’Anneau Unique réapparaître. Son avis l’emporta et il commença une enquête aux abords des Champs d’Iris. En 2939 3A, Saroumane découvrit que les serviteurs de Sauron fouillaient eux aussi le lieu, et il en conclut que Sauron avait appris que l’Anneau Unique était tombé à cet endroit du doigt d’Isildur. En 2953 3A, lors de la dernière réunion du Conseil Blanc, Saroumane feignit avoir découvert que l’Anneau avait coulé le long de l’Anduin puis avait disparu au fond de la Mer. Il se retira à Isengard dont il fortifia les défenses. Jaloux de Gandalf, il l’espionna étroitement et nota l’intérêt qu’il portait à la Comté. Il commença alors à entretenir des agents à Bree et dans le Quartier Sud.

Autour de l’an 3000 3A, Saroumane osa utiliser le Palantír d’Orthanc et se fit piéger par Sauron. À partir de ce moment, Saroumane agit en traître par rapport au Conseil Blanc. Ses espions rapportèrent que la Comté était étroitement surveillée et défendue par les Rôdeurs. En 3018, Saroumane emprisonna Gandalf au sommet d’Orthanc après lui avoir demandé de l’aider à trouver l’Anneau Unique pour pouvoir gouverner la Terre du Milieu et se révéla ainsi comme étant un traître. Gandalf s’échappa pourtant grâce à Gwaihir, seigneur des Aigles et des autres oiseaux.
En février 3019, Saroumane entra en guerre contre les Rohirrims, engagea les batailles des Gués de l’Isen, et Erkenbrand fut battu. C’est là le début de la Guerre de l’Anneau. Les Ents marchèrent sur l’Isengard, l’atteignirent dans la nuit du 2 au 3 mars et ravagèrent la citadelle, sous les yeux de Saroumane dont l’armée fut décimée lors de la Bataille du Gouffre de Helm. Le 5 mars, Gandalf et Théoden arrivèrent à Isengard. Gandalf chassa Saroumane de l’ordre des Istari et brisa son bâton. Saroumane s’enferma dans Orthanc, surveillé par Sylvebarbe. Mais il n’avait toujours pas perdu une de ses armes les plus puissantes : sa voix.

Après quelques réflexions, Saroumane remit la Clef d’Orthanc à Sylvebarbe et se dirigea vers la Comté, où les choses avaient bien changé depuis le départ de Frodo Sacquet. Saroumane était le grand chef, mais utilisait Lotho Sacquet de Besace pour commander la Comté. En novembre, Frodo, Samsagace Gamegie, Meriadoc Brandebouc et Peregrin Touque atteignirent Lèzeau et appelèrent les Hobbits de la Comté à se révolter contre cette dictature. Ils se battirent contre les Hommes de Saroumane et remportèrent la bataille de Lézeau. Ils se rendirent ensuite à Cul-de-Sac pour chasser Lotho, mais ils y trouvèrent Saroumane, surnommé Sharcoux.
Saroumane mourut de la main de son serviteur Gríma Langue-de-Serpent, d’un coup de poignard. Au moment de sa mort, un nuage essaya de se diriger vers l’ouest, mais il fut repoussé par le vent, ce qui peut signifier que l’esprit de Saroumane ne put retourner à Valinor.

Olórin (Gandalf)
Q. Olórin « Elfe au bâton », Incánus, Láthspell, Mithrandir, Olórin, Tharkûn. « Maisongrise », « Pèlerin Gris », « Corbeau de Tempête », « le Cavalier Blanc » (première traduction). « Grismantel », « Pèlerin Gris », « Corbeau de Tourmente », « le Cavalier Blanc » (seconde traduction).
« À la fin de la deuxième semaine de septembre, une charrette arrivée par la route du Pont du Brandivin traversa Belleau en plein jour. Un vieillard la conduisait tout seul. Il portait un grand chapeau bleu et pointu, une longue cape grise et un foulard argent. Il avait une longue barbe blanche et des sourcils broussailleux qui dépassaient en bordure de son chapeau. »
Le Seigneur des Anneaux — Livre I — Chapitre 1

Un Maïa d’Irmo, « le plus sage des Maïar ». Il vivait en Lórien, et se rendait souvent aussi auprès de Nienna. Ainsi, il apprit la compassion. Il aimait beaucoup les Elfes, et souvent il passait parmi eux, invisible, pour donner des visions magnifiques et des éclairs de sagesse. Dans son nom on trouve la racine « olor » qui désigne le rêve (pas celui du dormeur, mais la vision de quelque chose qui n’est pas physiquement présent).
Choisi pour être un des Istari, par Manwë (et Varda), il refusa dans un premier temps, s’estimant trop faible et craignant Sauron. « Raison de plus, affirme Manwë, pour qu’il parte », et il lui en donne l’ordre (suivent des mots illisibles où l’on croit lire le mot « troisième »). Mais à cela, Varda lève la tête et dit : « Non, pas en tant que troisième »; et Curumo ne manqua pas de s’en souvenir.

En 2063 3A, Gandalf se rendit à Dol Guldur, et il fit fuir Sauron dans l’est. Ainsi commença la période connue sous le nom de Paix Vigilante : les forces du Mordor restèrent relativement calmes pendant quatre siècles. Sauron revint à Dol Guldur en 2460 3A, plus puissant que jamais, et les Sages, inquiets, décidèrent de réunir un Conseil destiné à organiser la lutte contre l’Ennemi. Galadriel aurait aimé que Gandalf en soit le chef, mais celui-ci s’effaça au profit du premier des Istari, Saroumane le Blanc.
En 2850, Gandalf revint à Dol Guldur afin de déterminer qui en était le maître. C’est à cette occasion que Thráin, qui se trouvait enfermé dans les cachots de la forteresse depuis cinq années, lui remit la carte d’Erebor ainsi que la clé ouvrant la porte secrète de la Montagne Solitaire. Ces deux objets permirent à Gandalf d’organiser avec Thorin Lécudechesne l’Expédition d’Erebor à laquelle Bilbo Bessac prit part, un peu malgré lui. C’est durant cette expédition que ce dernier trouva l’Anneau Unique et c’est au terme de celle-ci que Bard tua Smaug. La mort du Dragon de la Montagne Solitaire était le but ultime de Gandalf et le nord-est de la Terre du Milieu fut ainsi libéré d’une menace sérieuse en cas de guerre contre Sauron.

Ce n’est que très tard, en 3018 3A que Gandalf découvrit la vraie nature de l’anneau dont Frodo Bessac avait hérité de son oncle Bilbo. C’est ainsi que Frodo entama son long voyage vers Fendeval, tandis que Saroumane révélait sa duplicité en piégeant Gandalf, le tenant captif au sommet d’Orthanc. Il put s’échapper grâce à Gwaihir et assista ainsi au Conseil d’Elrond, où la décision fut prise de tenter de détruire l’Anneau et ainsi fut formée la Fraternité de l’Anneau. Guidée par Gandalf, celle-ci prit la direction du Mordor afin de détruire l’Unique en le jetant dans les flammes de l’Orodruin. Incapables de franchir le col du Caradhras, ils traversèrent la Moria, où Gandalf combattit le Balrog et mourut, mais il fut renvoyé par Eru avec de plus grands pouvoirs : il était désormais Gandalf le Blanc, destiné à remplacer Saroumane à la tête des Istari et de mener à bien sa tâche, ce qu’il réussit : la chute de Sauron, le 25 mars 3019 3A, couronna les deux millénaires que passa Gandalf à lutter contre son influence, et justifia la confiance qu’il avait placé dans le peuple hobbit.
Gandalf était considéré par la plupart des gens de la Terre du Milieu comme un simple magicien : pour les Hobbits, il n’était connu que pour ses feux d’artifice, quant aux Rohirrims, ils le connaissaient surtout pour ses mauvaises nouvelles. Malgré tout, ses efforts ont permis de contrer la menace que représentait Sauron et de détruire l’Anneau Unique. Puisque sa tâche était accomplie, il laissa la Terre du Milieu aux mains des Hommes et repartit pour Valinor à la fin du Troisième Âge, au sein de la Dernière Chevauchée des Porteurs des Anneaux.
Pallando (Mage Bleu)

Un Maïa d’Oromë (mais qui remplace ici Mandos et Nienna), il vint en Terre du Milieu avec Alatar, par amitié. Il partit avec lui dans l’Est, comme l’un des deux Mages Bleus.
Ithryn Luin signifie « Mages bleus » en Sindarin. Ce nom fait référence à leurs robes de couleur bleu marine, de la même façon que Radagast est surnommé « le Brun », Saroumane « le Blanc » et Gandalf « le Gris », puis « le Blanc ».
Le Seigneur des anneaux ne les évoque que de façon indirecte, lorsque Saroumane parle des « Baguettes des Cinq Magiciens ». Quelques années après la publication du Seigneur des anneaux, Tolkien répond à une lectrice désireuse de connaître la couleur des deux derniers Mages en disant qu’il « ne sait vraiment rien de clair au sujet des deux autres », et qu’il « croit qu’ils sont partis en émissaires vers des régions éloignées, l’Est et le Sud… en missionnaires des contrées « occupées par l’ennemi », si l’on peut dire ». Il indique également qu’il les « soupçonne d’avoir fondé ou initié des cultes secrets et des traditions « magiques » qui ont perduré après la chute de Sauron ».
Les autres Maïar
Arien

Une Maïa d’Aulë, un des esprits du feu qui ne furent pas corrompus par Morgoth en devenant l’un des Balrogs. Elle s’occupait des fleurs de Vána en les arrosant avec la rosée de Laurelin. Comme elle était forte et ne craignait pas la chaleur, elle fut choisie pour diriger Anar, le Soleil.
Ses yeux brillaient d’un éclat insoutenable pour les Eldar, et en quittant Valinor elle abandonna aussi le vêtement de chair qu’elle avait choisi, à l’instar des Valar, et devint comme une flamme nue, terrible et splendide.
Eönwë

Un des plus grands Maïar descendus sur Arda, il est le Hérault de Manwë et son porte-bannière. C’est lui qui dirigea les forces des Valar lors de la Guerre de la Grande Colère, et reprit les Silmarils à Morgoth, à qui il dicta le jugement des Valar.
Sa vaillance au combat est inégalée, et qui eut aussi à décider de laisser libres Maedhros et Maglor lorsqu’ils lui dérobèrent les Silmarils. Après la guerre, il vint quelque temps parmi les Edains, pour les enseigner, leur donner la sagesse, et une vie plus longue qu’aux autres hommes.
Ilmarë

« Les premiers des Maiar de Valinor dont les noms furent conservés dans l’histoire des jours anciens sont Ilmarë, la servante de Varda, et Eönwë, héraut de Manwë et son porte-bannière, dont nul sur Arda ne surpasse la vaillance au combat. »
Le Silmarillion — Valaquenta
Maïa au service de la Valië Varda. Certains pensent qu’elle est une des Maiar les plus puissantes, comme Eönwë, héraut de Manwë.
Melian

Une Maïa de Vána et d’Estë, très sage, très belle, et chantant merveilleusement bien, qui vécut longtemps dans les jardins de Lórien à Valinor, s’occupant des fleurs d’Irmo, avant de partir pour les Terres du Milieu, et tous les rossignols la suivaient. Avant la création du Monde, elle était une sœur de Yavanna. Lorsqu’elle chantait à Valinor quand la Lumière des Deux Arbres se mêlait, les Valar s’approchaient, les oiseaux se taisaient, et même les sources oubliaient de couler. Quand les Elfes s’éveillèrent, elle quitta Valinor pour les Terres du Milieu, ou elle prit la forme d’un des premiers Enfants d’Ilúvatar, en acceptant aussi les inconvénients et les entraves de la chair terrestre.
Pendant le Grand Voyage vers Valinor, Elvvê Singollo, qu’on appela plus tard Elu Thingol, errait souvent dans les vastes forêts, et il la rencontra à Nan Elmoth, en train de chanter. Là ils devinrent instantanément amoureux l’un de l’autre, et elle fut la seule des Ainur à s’unir avec l’un des Enfants d’Ilúvatar. Ils fondèrent le royaume de Doriath, leurs sujets étaient les Elfes Sindar, qui ne partirent pas pour Valinor, et la Reine Melian était une des plus sages et des plus puissantes ennemies de Morgoth en Terre du Milieu. Pour protéger son royaume, grâce à ses pouvoirs, elle entoura son royaume d’une barrière magique, l’Anneau de Melian, qui en interdisait l’entrée à qui que ce soit contre sa volonté. De leur union naquit Lúthien Tinuviel, la plus belle des Enfants d’Ilúvatar. Ils régnèrent longtemps ensemble, dans leur palais de Menegroth, les Mille Cavernes, Melian fut une sage conseillère pour son époux, clairvoyante et de la race des Ainur, mais qui ne fut malheureusement pas toujours écoutée, lors de l’histoire de Beren, ou du Nauglamir. Galadriel apprit longtemps les voies de la sagesse auprès d’elle.
Après le meurtre de Thingol, elle fut transformée, l’Anneau de Doriath disparut, le royaume restait exposé à ses ennemis, et elle quitta les Terres du Milieu pour se retirer dans les jardins de Lórien, et méditer sur sa peine, et à ce point-là cette histoire ne parle plus d’elle.
Ossë

Puissant Maïa d’Ulmo, époux de Uinen, son domaine est celui des eaux des côtes et des îles de la Terre du Milieu, la tempête est son élément. Son nom sindarin est Gaerys. Jadis il fut séduit par Melkor, qui lui promettait tous les pouvoirs d’Ulmo, et ainsi la violence des mers fut telle que les terres faillirent être brisées. À la demande d’Aulë, Uinen réussit à le conduire devant Ulmo, il fut pardonné et reprit son ancienne allégeance, sans plus ne jamais la trahir. Toutefois le goût de la violence ne l’a pas quitté, et il est toujours emporté, créant parfois des tempêtes sans s’occuper d’Ulmo, s’opposant même parfois à ses desseins, mais obéissant aux autres Valar, comme par exemple quand Ulmo apparut à Tuor, qui le mit en garde contre la fureur d’Ossë. Il servit Ulmo pour détacher l’île qui servit au transport des Elfes jusqu’à Valinor lors du Grand Voyage. Plus tard à Númenor (qu’il fit surgir des flots) il fut vénéré grandement, par les grands navigateurs, qui cependant le craignaient. Si les marins peuvent l’aimer et le respecter, ils ne peuvent cependant pas se fier à lui, car ses tempêtes sont imprévisibles. Il est l’ami de Círdan, et des Elfes des Falas (qui migrèrent plus tard jusqu’aux Havres Gris). À Númenor il était coutume de poser à l’avant des navires une branche d’oialarê, en gage d’amitié avec Uinen et Ossë.
Salmar
« Salmar l’avait suivi sur Arda, lui qui a fabriqué les trompes d’Ulmo, celles que nul ne peut oublier après les avoir entendues. »
Le Silmarillion — Quenta Silmarillion — Chapitre 1
Salmar était un Maia au service d’Ulmo, entré en Arda à la suite du Vala. Il aimait chanter et jouer des instruments, et il est entre autre le créateur des Ulumúri, façonnées à partir de conques, instrument de prédilection d’Ulmo. Celles-ci avaient le pouvoir de faire à jamais se languir de la mer quiconque les entendait.
Tilion

Un Maïa d’Oromë, aimant beaucoup l’argent et la lumière de Telperion ainsi que ses Fleurs Argentées, qui fut un de ses grands archers, et qui fut ensuite chargé de conduire la Lune, Isil.
Isil de Nacre est le nom que donnèrent les Vanyar à la Lune, formée de la fleur de Telperion enchâssée dans un vaisseau construit par Aulë et dirigée par un Maia du nom de Tilion. Elle fut la première terminée, et donc la première à s’élancer dans le ciel de la Terre du Milieu. Lorsqu’elle apparut, de nombreux êtres restés en sommeil s’éveillèrent, tandis que les serviteurs de Melkor furent pris de stupeur. La Lune se leva au moment même où Fingolfin posa le pied sur la Terre du Milieu et déploya ses bannières.
Il fut attaqué par des serviteurs de Morgoth lors des débuts de la Lune, mais il les repoussa avec succès. Attiré par Arien, il s’en approche souvent.
Uinen

« La Dame de la Mer », Une Maïa d’Ulmo, l’épouse d’Ossë, c’est elle qui réussit à le sauver de la corruption de Melkor, en le ramenant devant Ulmo. Son domaine est celui des créatures et des plantes sous-marines, sa chevelure s’étend sur toutes les eaux des mers. Elle fut vénérée à Númenor au même titre qu’un Vala (et le fait qu’elle soit la seule à pouvoir raisonner Ossë n’y est pas pour rien). Un îlot de Númenor, dans la baie de Ràmmena, porte son nom, Tol Uinen, c’est elle qui le déposa là, le navire Eâmbar d’Aldarion y était mouillé la plupart du temps. À Númenor il était coutume de poser à l’avant des navires une branche d’oialarê, en gage d’amitié avec Uinen et Ossë.
© Léo pour la Cour d’Obéron
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