Répertoire des Valar


Aulë

Un des Aratar, époux de Yavanna

K. Mahal (« Le Créa­teur »), S. Náva­tar, « Le For­ge­ron », « L’Ami des Noldor ». 

« Alors Aulë s’empara d’un grand mar­teau pour écra­ser les Nains et ses larmes cou­laient. Mais Ilú­va­tar eut pitié d’Aulë et de son désir, à cause de son humi­lité. Les Nains pris de peur se cour­baient sous le mar­teau et ils bais­saient la tête et implo­raient pitié. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 2

Aulë

Aulë est l’époux de Yavanna, la vala de la végé­ta­tion et « des choses qui poussent ». Il par­tage avec elle une pré­di­lec­tion pour les élé­ments ter­restres, et règne sur toutes les sub­stances et maté­riaux qui com­posent Arda, la Terre. C’est lui qui les façonna. Sur­nommé le For­ge­ron, c’est lui qui créa par exemple les mon­tagnes au Com­men­ce­ment des Jours. La confi­gu­ra­tion des terres est de son fait. Lui appar­tiennent aussi le lit des mers, les pierres pré­cieuses. Il est d’ailleurs le patron des for­ge­rons et des artistes. 

Il est aussi celui qui érige les deux Lampes Iluin et Ormal qui éclairent le monde, durant les pre­miers temps de la Terre (mais elles seront ensuite détruites par le sombre Melkor et le monde retom­bera dans l’obscurité pen­dant un temps) 

Impa­tient d’attendre l’arrivée des pre­miers Enfants d’Ilúvatar (les Elfes), Aulë décide un jour de sa propre ini­tia­tive de créer sur ce modèle les Nains (les Khazad), mais ceci est contraire au projet d’Eru. Aulë sup­plie Ilú­va­tar de les lais­ser vivre et ce der­nier leur accor­dera sa misé­ri­corde ; c’est ainsi que la race des nains est créée « par acci­dent ».

De ce fait, Aulë sera plus tard le Vala le plus appré­cié des nains, qu’il pro­té­gera par­ti­cu­liè­re­ment. Ces der­niers l’appellent Mahal (« Le Créa­teur »).

Mais il sera aussi très proche des elfes de la race des Noldor, à qui il apprend l’art de forger. En effet, les elfes Noldor furent les pre­miers arti­sans à tailler les gemmes et à excel­ler dans la construc­tion de majes­tueux édi­fices. Pour cette raison, ils aimaient apprendre d’Aulë et furent sur­nom­més les « Amis d’Aulë », Aulen­dili en langue quenya. C’est grâce à Aulë que Fëanor, le plus brillant for­ge­ron elfe de tous les temps, conçoit les 3 Sil­ma­rils, plus tard volés par Mor­goth.

Aulë était le plus grand de tous les arti­sans et comp­tait au nombre de ses créa­tions les vais­seaux d’Anar (le Soleil) et d’Isil (la Lune). Il créa aussi la chaîne Angai­nor pour atta­cher Mor­goth après sa défaite contre les Valar à Utumno, lors de la Guerre des Puis­sances. Cette chaîne fameuse servit de nou­veau à l’attacher après sa seconde défaite au terme du Pre­mier Âge à la suite de la Guerre de la Grande Colère.

Estë

Épouse d’Irmo

Q. Estë (« Repos »).

« Estë la douce, qui soigne tous les maux et les fatigues, est son épouse. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Estë

Estë est l’une des sept Valier, les Valar qui assu­mèrent une fana (enve­loppe cor­po­relle) fémi­nine. Épouse d’Irmo, le Vala des songes, elle vit avec lui en Lórien. Son nom signi­fie « Repos ».

Elle soigne et apaise, elle est la plus douce des Valar. Estë pos­sède de grands talents de gué­ris­seuse, elle sait guérir toutes les afflic­tions et il est dit qu’elle apporte le repos. Sou­vent, les Ainur viennent la voir lorsqu’ils sont fati­gués.

Estë prend géné­ra­le­ment la forme d’une femme vêtue de gris, n’apparaissant pas la jour­née, mais dor­mant sur une île au milieu du lac de Lau­re­lin.

Irmo

Frère de Mandos et époux d’Estë

Q. Irmo (« Dési­reux »), Q. Lórien, « Le Maître des Désirs ».

« Les sources d’Irmo et d’Estë rafraî­chissent tous ceux de Vali­nor, et sou­vent les Valar eux-mêmes viennent à Lórien pour y trou­ver le repos et se déchar­ger des far­deaux d’Arda. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Irmo © Elena Kuka­nova

Irmo est le plus jeune des deux Fëan­turi, les « Maîtres des esprits », il est le frère de Mandos et le com­pa­gnon d’Estë. C’est aussi le frère de la Valië Nienna. Il est le Maître des Visions, des Rêves, du Désir et de la Paix. 

Ses jar­dins sont ceux de Lórien, à Vali­nor, les plus beaux qui soient au monde (nom qui sera donné par réfé­rence à la forêt du même nom en Terre du Milieu ainsi qu’à Irmo lui-même). C’est chez lui qu’ira se repo­ser Míriel Serindë, exsangue après avoir accou­ché de son fils Fëanor ; et c’est éga­le­ment là qu’elle finira ses jours.

Le nom de Lórien est sou­vent employé à la place de son nom véri­table. Olorin est issu de son peuple.

Manwë Súlimo

Frère de Melkor, époux de Varda

Q. Manwë (« Pur, Bon »), Q. Súlimo (« Sei­gneur du Souffle d’Arda » ou lit­té­ra­le­ment « Celui qui Res­pire »), « Légat d’Ilúvatar », « Sei­gneur du Royaume d’Arda », « Roi du Monde », « L’Ancien Roi », « Maître des Nuées », etc.

Manwë Súlimo

« Manwë ne se soucie pas de son hon­neur, il n’est pas jaloux de son pou­voir, et son règne apporte la paix. De tous les Elfes, il pré­fé­rait les Vanyar et leur appor­tait musique et poésie, car la poésie est son plai­sir, le chant des mots sa vraie musique. Sa robe est bleue, bleue la flamme de ses yeux ; son sceptre est de saphir, que les Noldor ont ouvragé. Il fut nommé Légat d’Ilúvatar, Roi du Monde des Valar, des Elfes et des Humains, pre­mier défen­seur du monde contre les malé­fices de Melkor. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 1 

Le pre­mier et le plus saint des Valar, et le pre­mier dans le cœur d’Eru Ilú­va­tar, le plus proche de sa pensée, il com­mu­nique sou­vent avec lui.

Manwë est le deuxième Vala en puis­sance après Melkor. Son domaine d’influence se com­pose des airs et des vents du monde, d’où son autre nom de Súlimo, « Sei­gneur du Souffle », ou « Celui qui Res­pire » et les Aigles sont ses ser­vi­teurs et émis­saires. On le sur­nomme par­fois l’Ancien Roi, le Maître d’Arda.

« Le plus grand des Ainur qui des­cen­dit sur le Monde était d’abord Melkor, mais Manwë est plus cher au cœur d’Ilúvatar, et com­prend mieux ses inten­tions. Il était des­tiné à être, dans la plé­ni­tude des temps, le pre­mier des Rois : Sei­gneur du royaume d’Arda et maître de ses habi­tants. »
Le Sil­ma­ril­lion

Manwë devient le plus puis­sant des Valar après la tra­hi­son de Melkor, car celui-ci perd pro­gres­si­ve­ment cer­tains de ses pou­voirs. Manwë reste pur et juste face à la per­ver­sion de Melkor. Cette qua­lité se mua par­fois en désa­van­tage pour lui lors de la lutte contre Melkor : étant lui-même exempt de mal, Manwë ne peut com­prendre les rai­sons et les objec­tifs du mal incarné par Melkor. Il est cepen­dant celui qui com­prend le mieux les inten­tions d’Ilúvatar, et s’est fixé pour but de mettre tout en œuvre pour réa­li­ser les plans d’Eru.

Son héraut (et, dans cer­taines ver­sions fina­le­ment aban­don­nées par Tol­kien, son fils), dont nul sur Arda ne sur­passe la vaillance au combat, est le Maia Eönwë. Sa com­pagne a pour nom Varda « l’Exaltée », dont la beauté est telle qu’elle ne peut être décrite. Tous deux vivent au sommet du Tani­que­til, une mon­tagne située sur l’île d’Aman à Vali­nor, la plus haute mon­tagne d’Arda, d’où ils peuvent contem­pler la tota­lité du monde. 

Melkor

Frère de Manwë

Q. Melkor (« Celui qui s’Éveille en Puis­sance » ou « Le Puis­sant qui se Dresse »), S. Bele­gûr ou Bele­gurth (« Grande Mort », jamais employé).

Melkor

En fait, son véri­table nom dans la langue des Valar est Melko, puis Melkor, qui signi­fie « Celui qui s’Éveille en Puis­sance » en Quenya. Mais ce nom est tabou et on ne le pro­nonce plus depuis qu’il s’est rebellé. C’est l’elfe Fëanor qui le pre­mier l’appellera Mor­goth pour évo­quer sa traî­trise et sa mal­fai­sance.

Il a aussi comme autre nom Bele­gûr dans la langue sin­da­rine. Mais les elfes sindar pré­fé­raient donner à Melkor le nom de Mor­goth et n’utilisaient qua­si­ment jamais ce terme, sinon sous la forme déli­bé­ré­ment alté­rée de Bele­gurth, qui signi­fie « Grande Mort ». 

Mor­goth est le Pre­mier Sei­gneur des Ténèbres, bien avant Sauron. Il était d’ailleurs le maître de ce der­nier. À l’origine, Sauron était l’un des esprits Maia de Vali­nor, au ser­vice des Valar ; Mor­goth l’a pris plus tard sous sa coupe et Sauron devint son prin­ci­pal lieu­te­nant durant les grandes batailles du Bele­riand, au Pre­mier Âge du Soleil. 

« Manwë et Melkor étaient frères dans l’esprit d’Ilúvatar. Le plus grand des Ainur qui des­cen­dit sur le monde était d’abord Melkor, mais Manwë est plus cher au cœur d’Ilúvatar et com­prend mieux ses inten­tions. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

À l’origine Melkor était l’un des Ainur, le plus grand et le plus doué de tous. Il était plus puis­sant que Manwë et dans l’esprit d’Eru Ilú­va­tar, lui et Manwë étaient frères. 

Lors de la Grande Musique des Ainur, il s’opposa vio­lem­ment au Créa­teur de l’Univers en intro­dui­sant son propre thème musi­cal, un thème violent et répé­ti­tif, qui s’opposait aux thèmes har­mo­nieux des autres Ainur. 

Pen­dant long­temps il cher­cha la Flamme Impé­ris­sable, celle qui pour­rait lui donner le pou­voir de créa­tion véri­table, alors qu’elle est réser­vée à Ilú­va­tar. Nom­breux sont ceux qui l’ont suivi dans sa gran­deur, mais il est res­pon­sable de tous les maux du Monde. 

Il guer­roya contre les Valar dans les débuts du monde, détrui­sant leur ouvrage et se réfu­giant dans Utumno, sa for­te­resse en Terre du Milieu, puis détrui­sant les Deux Lampes, puis pen­dant la Grande Bataille où il fut enchaîné avec Angai­nor et mis en cap­ti­vité.

Après sa libé­ra­tion, il sema la dis­corde parmi les Elfes, puis tua les Deux Arbres avec Ungo­liant. Fëanor l’appela Mor­goth, après qu’il eût tué Finwë et volé les Sil­ma­rils, et ce nom est depuis resté comme étant le sien.

Morgoth

S. Mor­goth (« Le Noir Ennemi »), S. Bau­glir, « Le Contrai­gnant », « Le Maître du Men­songe », « Le Prince des Esclaves » (par Fin­gol­fin), « Le Roi Noir », « L’Ennemi ». Mais aussi, sur­tout dans des textes anciens, « Le Diable », « Le Malin ».

« Fëanor se leva, tendit sa main vers Manwë et maudit Melkor. Il lui donna pour nom Mor­goth, le Noir Ennemi du Monde, et c’est ce nom qui lui resta pour tou­jours chez les Eldar. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 9

Mor­goth © Ted Nas­mith

Son his­toire est aussi longue que des siècles de souf­frances et de larme, et toutes les mal­fai­sances lui sont asso­ciées. Ce nom fut donné à Melkor par Fëanor, après le meurtre de Finwë et le vol des Sil­ma­rils qu’il sertit dans sa Cou­ronne de Fer, et il resta le sien. Il se réfu­gia en sa for­te­resse d’Angband, sou­hai­tant deve­nir le maître des Terres du Milieu, qu’il pen­sait être aban­don­nées des Valar, mais les Noldor le sui­virent, pous­sés par Fëanor, avides de revanches, puis vinrent aussi les humains, et il y eut la guerre. Il perdit les pre­miers com­bats, puis le long Siège d’Angband le tint en res­pect pen­dant plu­sieurs siècles, avant d’être rompu par ses malé­fices à Dagor Bra­gol­lach, la Bataille de la Flamme Subite, en 455, après laquelle le Bele­riand fut qua­si­ment plongé dans un état de guerre per­pé­tuelle, où il faillit bien empor­ter la vic­toire. On peut notam­ment rete­nir son duel contre Fin­gol­fin, le Haut Roi des Elfes, devant les portes d’Angband, après Dagor Bra­gol­lach : il écrasa fina­le­ment le Roi avec son mar­teau, Grond, mais après que celui-ci lui ait infligé sept bles­sures, et lui ait tran­ché le pied, et il fut blessé au visage par les serres du roi des Aigles Tho­ron­dor, qui récu­péra le corps, qu’il vou­lait jeter à ses loups. Il fut aussi ensor­celé et para­lysé par Lúthien, lors de la Quête de Beren, qui récu­péra un des Sil­ma­rils.

Mor­goth © John Howe

Pen­dant la Bataille des Larmes Innom­brables, Nir­naeth Arnoe­diad, en 473, il sema le désar­roi et le déses­poir parmi les Elfes et les Edains, en pous­sant les Orien­taux à la tra­hi­son. Après la Guerre de la Grande Colère, on lui tran­cha l’autre pied, et il retrouva la chaîne Angai­nor, et sa cou­ronne lui fut passée autour du cou, avant qu’il ne soit jeté en dehors du monde, et ce jusqu’à Dagor Dago­rath.

Mais les mal­fai­sances qu’il avait semées conti­nuèrent même après sa dis­pa­ri­tion, Sauron était tou­jours libre, et ce qu’il « avait semé dans le cœur des Elfes et des Hommes étaient une semence qui ne pou­vait ni mourir ni être détruite. Elle renaît et bour­geonne de temps à autre pour donner des fruits noirs, et cela jusqu’aux der­niers jours ». 

Mor­goth

À la fin de son règne, il avait perdu beau­coup de sa puis­sance, dans ses malé­fices et ses créa­tions, mais il res­tait un Vala, et donc un être d’une puis­sance supé­rieure, et son armée et ses ser­vi­teurs étaient forts nom­breux, et cer­tains forts puis­sants eux-mêmes. De tous les Valar, il était le seul à connaître la peur, et jamais plus il ne voulut com­battre ou même sortir d’Angband après son duel contre Fin­gol­fin, et à igno­rer l’amour ou la pitié. Par sa gran­deur, la four­be­rie, la peur, ou des cadeaux, il attira à lui beau­coup de Maïar, dans les temps les plus anciens ou il était encore connu sous le nom de Melkor, Sauron, Goth­mog et les Bal­rogs, et même Ossê dans un pre­mier temps, et beau­coup d’autres, et d’autres encore par la suite vinrent à lui, et la tra­hi­son était une de ses armes les plus puis­santes.

Qui peut connaître les inten­tions de Mor­goth ? Qui peut com­prendre l’étendue de sa pensée, lui qui fut Melkor, puis­sant parmi les Ainur de la Grande Musique et qui main­te­nant res­tait assis au nord, sei­gneur des ténèbres sur un trône de nuit, pesant avec haine toutes les nou­velles qui lui par­ve­naient et connais­sant les plans et les actes de ses enne­mis mieux que ne pou­vaient le craindre le plus sage d’entre eux, sauf la Reine Melian ?

Mandos

Un des Aratar, frère d’Irmo, époux de Vairë

Q. Námo (« Le Juge »), « Le Gar­dien des Morts ».

« L’aîné, Námo, est à Mandos, à l’ouest de Vali­nor. C’est le gar­dien de la Maison des Morts, celui qui convoque les âmes de ceux qui sont tués. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Mandos, Nienna & Lórien

Námo signi­fie Juge en quenya. Il était le Juge des Valar, et ren­dait sen­tences et condam­na­tions sur l’ordre de Manwë. Il est l’époux de la Valië Vairë. Son véri­table nom est Námo, mais il est plus connu sous le nom de Mandos, car c’est l’endroit où il réside à Vali­nor (les Cavernes de Mandos, plus exac­te­ment). Mandos est l’un des deux Fëan­turi, il s’agit de deux Valar qui sont frères, l’autre étant Lórien (alias Irmo). 

Il réa­lise les juge­ments des Valar, le destin et les pro­phé­ties. Il s’occupe des morts, de leur juge­ment, les appelle à lui, et connaît tout du passé, du pré­sent, ou de l’avenir, excepté ce qui est du domaine d’Ilúvatar seul. 

Le plus grand pou­voir de Mandos est celui de clair­voyance. En effet à plu­sieurs reprises il a prévu de nom­breux maux qui allaient s’abattre sur la Terre ; Il était presque omni­scient et doté du don de pro­phé­tie. Il n’ignore que ce qu’Ilúvatar n’a pas voulu lui révé­ler.

Mais il est sur­tout connu pour ses Cavernes, un endroit où tous les êtres (y com­pris les Elfes) vont après leur mort en attente de leur juge­ment face à lui. Les cavernes de Mandos étaient situées dans le nord de Vali­nor, non loin des rives d’Ekkaia, la Mer Encer­clante. Si les Elfes une fois morts retournent en Vali­nor après un laps de temps plus ou moins élevé, per­sonne ne sait ce qui arrive aux Hommes après leur pas­sage dans les Cavernes de l’Attente. Mais une chose est sûre : les elfes et les humains n’ont pas le même destin. 

Les cavernes sont sépa­rées en plu­sieurs par­ties, cha­cune réser­vée à une race bien par­ti­cu­lière.

Mandos est inflexible : il ne fut pris de pitié qu’une seule fois, lorsque Lúthien Tinu­viel chanta devant lui pour l’amour de Beren et pour récu­pé­rer ce der­nier après sa mort, lors de la grande chasse du loup Car­cha­roth.

Nessa

Nessa © Elena Kuka­nova
Sœur d’Oromë, épouse de Tulkas

« Et on raconte qu’à la Fête du Prin­temps Tulkas épousa Nessa, la sœur d’Oromë, et qu’elle dansa devant les Valar sur l’herbe verte d’Almaren. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 1 

Nessa est l’épouse de Tulkas et sœur d’Oromë.

Elle aime beau­coup la danse, les cerfs et les biches, et ceux-ci la suivent lorsqu’elle vient parmi eux. Nessa est répu­tée pour sa vitesse, et seul Tulkas est plus rapide qu’elle.

Tout le monde s’arrête pour la contem­pler lorsqu’elle danse, comme fas­ciné.

Nienna

Une des Aratar

« Nienna, sœur des Fëan­turi, est au-dessus d’Estë, et elle vit seule. Son domaine est la souf­france, elle pleure encore toutes les bles­sures que la Terre a reçues sous les coups de Melkor. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Nessa © Elena Kuka­nova

Nienna est une Valië asso­ciée à la lamen­ta­tion et aux pleurs. C’est une divi­nité tou­jours triste, et qui pleure constam­ment sur les mal­heurs de la Terre pro­vo­qués par Melkor/​Morgoth. Elle repré­sente la souf­france d’Arda, mais qui permet d’acquérir une cer­taine endu­rance.

Lors de l’Ainulindalë, la Grande Musique ori­gi­nelle à l’origine de l’Univers, sa contri­bu­tion est une com­plainte faite de pleurs et de mélan­co­lie.

Dans l’esprit d’Ilúvatar, Nienna était la sœur d’Irmo et de Mandos, les deux Fëan­turi (voir plus haut). Elle vit à l’ouest du conti­nent d’Aman, près de ses frères et de la grande mer exté­rieure (Ekkaia), loin de la capi­tale de l’île, Vali­mar, où l’allégresse est reine. 

Elle se ren­dait régu­liè­re­ment aux cavernes de Mandos, où se retrouvent les morts après leur trépas. Là, Nienna savait conver­tir la tris­tesse des cœurs en sagesse, et ses conseils étaient écou­tés et suivis de tous. 

L’un des Maiar asso­cié à elle, le plus sage de tous, est un cer­tain Olórin (alias Gan­dalf). Olórin tient une grande partie de son appren­tis­sage de Nienna, laquelle lui a ensei­gné la pitié, la com­pas­sion et la patience, qua­li­tés qui lui seront fort utiles lors de son séjour en Terre du milieu au Troi­sième Âge afin d’aider les peuples contre Sauron. 

Nienna joua un rôle dans la nais­sance des Deux Arbres immor­tels de Vali­nor, en arro­sant la col­line d’Ezellohar de ses larmes pour les aider à germer. 

Après une longue période de cap­ti­vité à Vali­nor, Melkor demanda le pardon des Valar, et Nienna fit partie de ceux qui le lui accor­dèrent, après avoir demandé la pitié des autres. Mal lui en prit quand on connaît la suite : Melkor sema la dis­corde parmi les elfes et les Valar, puis « tua » des 2 arbres immor­tels, avant de s’enfuir de Vali­nor avec les 3 Sil­ma­rils de Fëanor qu’il avait volé et de rejoindre sa for­te­resse malé­fique d’Angband en terres du milieu. 

Mais après que les deux Arbres de lumière furent morts, pro­fa­nés par l’araignée Ungo­liant et Melkor, Nienna pleura à tel point qu’elle permit de les net­toyer leur souillure et avec l’aide de la Valië de la végé­ta­tion Yavanna, elle par­vint à faire sortir un ultime fruit de chacun des deux arbres, ainsi furent créés Anar et Isil (= le Soleil et la Lune, que les Elfes consi­dèrent comme étant du genre opposé : la Soleil et le Lune…) 

Nienna est la seule Valië (Vala fémi­nine) à ne pas avoir d’époux, à l’instar d’Ulmo chez les Valar mas­cu­lins.

Oromë

Époux de Vána, frère de Nessa

Q. Oromë (« Son­neur de Cor »), S. Alda­ron, S. Araw, S. Tauron (« Le Sei­gneur des Forêts »), « Cor Chan­tant », « Le Grand Che­va­lier ». Aussi appelé « Béma » ou « Le Domp­teur de Fauves » par les hommes.

« Oromë, le Domp­teur de Fauves, che­vau­chait par­fois dans l’obscurité des forêts sau­vages, chas­seur impi­toyable muni d’un arc et de flèches, qui tra­quait jusqu’à la mort les monstres et les ani­maux déna­tu­rés du royaume de Melkor. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 1 

Oromë

Avec Tulkas « le Fort », Oromë est le guer­rier des Valar. Son cour­roux était tant craint que ter­rible. Il est l’époux de la Valië Vána. 

Grand chas­seur, il appré­cie par­ti­cu­liè­re­ment le conti­nent de la Terre du Milieu et (un peu comme Ulmo) il est l’un des rares Valar à aimer s’aventurer au-delà de l’île de Vali­nor, où les Valar résident après la Chute des deux Lampes. Par consé­quent, il che­vau­chait sou­vent sur les terres de son cœur, malgré leur obs­cu­rité à cette époque. 

Oromë pos­sé­dait de nom­breuses bêtes, comme les trou­peaux de bovins qui pais­saient sur les rives de la Mer de Rhûn. 

« Nahar, son cheval blanc, brillait dans l’ombre comme un éclair d’argent, la terre endor­mie fré­mis­sait sous ses sabots dorés. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Oromë

Oromë monte un grand et majes­tueux cheval blanc : Nahar. C’est le père de tous les che­vaux, et l’ancêtre notam­ment des fameux Mearas que les Rohir­rims domptent au Troi­sième Âge. En tout cas, telle est la croyance répan­due chez les Rohir­rims. On dit que des flammes jaillis­saient des sabots d’or de Nahar. 

Lors de ses chasses en Terre du milieu, Oromë est muni de sa grande trompe de chasse, Valaróma, et traque les monstres et diverses créa­tures malé­fiques que Mor­goth, le dieu malé­fique, déploie de par­tout pour effrayer les elfes. 

C’est durant l’une de ses chasses, monté sur Nahar, qu’Oromë découvre par hasard les Elfes, Pre­miers Enfants de la Créa­tion, qui viennent de s’éveiller sur les bords d’un lac situé loin dans l’Est (Cui­vié­nen : les « Eaux de l’Éveil » ) La Terre du milieu était alors plon­gée dans les ténèbres (mis à part la faible lumière dis­pen­sée par les étoiles, allu­mée par Elbe­reth dans le ciel) et c’est le cheval Nahar qui sentit les elfes, et qui par son hen­nis­se­ment pré­vint Oromë de leur pré­sence.

Le Sil­ma­ril­lion raconte com­ment plus tard Oromë rap­porte cette heu­reuse nou­velle à Vali­nor aux autres Valar, et com­ment il sera décidé d’encourager les elfes à migrer sur l’île d’Amman pour échap­per à Mor­goth. Les Valar mène­ront une guerre contre Mor­goth, l’emprisonneront pour un temps à Vali­nor (avec la chaîne Angai­nor) et après cette guerre, une partie des elfes entament un exode sur l’île des Valar. C’est Oromë qui tien­dra tête à cette mul­ti­tude en leur ser­vant de guide sur son grand cheval. 

Tulkas

Époux de Nessa

Q. Tulkas (« Aux Che­veux d’Or »), V. Tulu­khastāz (« Cheveu Jaune »), « Astaldo le Vaillant », « Astaldo ».

« Ainsi vint Tulkas le fort, dont la colère passe comme une tem­pête pré­cé­dée de sombres nuées. Melkor s’enfuit devant sa fureur joyeuse et aban­donna Arda et la paix régna pen­dant long­temps. Tulkas resta sur la Terre et devint un des Valar du royaume d’Arda et Melkor atten­dit dans les Ténèbres exté­rieures. Sa haine pour Tulkas ne se démen­tit jamais. »
Le Sil­ma­ril­lion — Quenta Sil­ma­ril­lion — Cha­pitre 1

Tulkas

Tulkas en lan­gage quenya signi­fie « Aux Che­veux d’Or ». Il est dérivé de son nom en lan­gage Vala­rin, Tulu­khastāz, qui contient les élé­ments tulu­kha (n) « jaune » et (a) šata — « poil de la tête/​cheveu ».

Éga­le­ment appelé Astaldo le Vaillant, Tulkas avait l’apparence d’un homme avec des che­veux et une barbe dorés et le teint hâlé. Il appa­rais­sait tou­jours avec une arme à la main. C’est un grand guer­rier, il raf­fole des batailles et sa par­ti­cu­la­rité est de rire au combat. Astaldo dépas­sait tous les autres Valar en force, en action et en cou­rage.

Sa colère pas­sait comme une tem­pête pré­cé­dée de sombres nuées. Peu impor­tait pour lui le passé ou l’avenir, Tulkas agis­sait selon le pré­sent et les ordres de Manwë ou d’Eru. Allant plus vite que tout ce qui court sur Arda, Tulkas ne se fati­guait jamais et ne mon­tait jamais à cheval.

Tulkas fut le der­nier Vala à entrer sur Arda, envoyé par Ilú­va­tar pour com­battre Melkor. Il arriva alors que les autres Valar se bat­taient contre Melkor/​Morgoth et que leur situa­tion deve­nait cri­tique : enten­dant le vacarme qui avait lieu sur Terre, il rit à gorge déployée et se jeta à corps perdu dans la bataille. Il affronta Mor­goth et le jeta face contre terre, puis l’enchaîna avec l’aide d’Oromë et l’emmena pri­son­nier à Vali­nor pour être jugé par le Conseil des Valar.

C’est lors de la fête du Prin­temps d’Arda que Tulkas épousa Nessa, la sœur d’Oromë. Dès la pre­mière guerre du monde, la haine de Melkor envers Tulkas ne s’éteignit jamais. Tulkas ne connut aucun obs­tacle, excepté la nuit : quand Melkor détrui­sit avec les Deux Arbres de lumière avec l’aide d’Ungoliant l’araignée, Tulkas fut inca­pable de les pour­suivre, dérouté par l’obscurité qui s’était ins­tal­lée sur le monde. Mor­goth put s’enfuir à l’insu de tous et se réfu­gier dans sa for­te­resse d’Angband.

Par la suite, Tulkas conti­nue de vivre à Vali­nor et ranime l’espoir de tous contre la main­mise de Mor­goth sur le monde.

Ulmo

Un des Aratar

Q. Ulmo (« Celui qui Verse »), V. Ul(l)ubôz, « Le Sei­gneur des Eaux », « L’Habitant des Pro­fon­deurs ».

Ulmo

Il lui sembla qu’une lame puis­sante se dres­sait au loin et rou­lait vers la terre, mais il y vit un pro­dige et demeura rivé au sol. Et la vague vint à lui, et elle por­tait une nuée ombreuse. Et s’approchant, elle se brisa sou­dain et déferla en longues cou­lées d’écumes. Mais là même où elle s’était brisée, se dres­sait, sombre comme la tem­pête qui se levait, une forme vivante, de haute sta­ture et majes­tueuse.

Alors Tuor s’inclina avec révé­rence, car il crut contem­pler un roi puis­sant. Une haute cou­ronne por­tait-il, d’où s’échappait sa longue che­ve­lure cha­toyante comme embruns au cré­pus­cule ; et voici que reje­tant le man­teau gris qui l’environnait de brume, il appa­rut vêtu d’une cotte de mailles ver­meille, qui épou­sait étroi­te­ment son corps, telles les écailles de quelque pois­son pro­di­gieux, et d’une tunique d’un vert intense qui scin­tillait et bra­sillait cepen­dant qu’il s’avançait à pas lents vers le rivage. Ainsi l’Habitant des Pro­fon­deurs, celui que les Noldor nomment Ulmo, le Sei­gneur des Eaux, se révéla à Tuor, fils de Huor, de la maison de Hador, à l’ombre de Vinya­mar.

Il ne prit pas pied sur la plage, mais debout dans le flot obscur qui lui bat­tait les genoux, il parla à Tuor ; et à l’éclat ses yeux et au son de sa voix pro­fonde qui sem­blait jaillir des fon­da­tions mêmes de l’univers, Tuor fut pris d’effroi, et il se jeta la face contre terre.

Ulmo

Ulmo est le Sei­gneur des Eaux, puis­sant et magni­fique. Il est proche de Manwë, et sa puis­sance vient juste après dans la hié­rar­chie des Valar. En géné­ral, il par­court les abysses, les océans, sans prendre de forme phy­sique, ni demeure, car toutes les eaux sont son royaume, et il en connaît chaque partie. Il sort rare­ment de l’eau et va rare­ment au conseil des Valar, sauf si on débat d’affaires graves. Ce fut lui qui assura le trans­port des Elfes jusqu’à Vali­nor, avec l’aide d’Ossê, en déta­chant une île. Quand il prend une forme phy­sique, ce qui est rare, car il pré­fère se fondre dans l’eau, il est ter­ri­fiant, pré­cédé par le son des Ulu­muri faites pour lui par Salmar, voici com­ment il appa­rut à Tuor, dans les Contes et Légendes Inache­vés :

Il aime autant les Elfes que les Humains, et sou­hai­tait qu’ils res­tent libres d’agir à leur guise en Terres du Milieu, et il fut tout par­ti­cu­liè­re­ment l’ami des Teleri, et ne les aban­donna jamais, envoyant des songes et des mes­sages à Finrod et Turgon pour qu’ils se mettent à l’abri, et uti­li­sant Tuor comme mes­sa­ger à l’intention de Turgon. Tou­jours il garda l’œil sur le monde et ses habi­tants, et il le fait encore, même dans les heures les plus sombres. Il repré­sente un autre cou­rant de pensée au sein des Valar, pou­vant paraître plus inté­res­sant, mais aussi en contra­dic­tion, alors qu’en fait il ne fait qu’accomplir sa part de la Grande Musique.

Ossê et Uinen sont ses ser­vants les plus impor­tants.

Vairë

Épouse de Námo

Q. Vairë (« La Tis­seuse »), N. Gwîr (« La Fileuse »).

« Vairë la Fileuse est son épouse, elle tisse tous les évé­ne­ments de tous les temps dans ses toiles his­to­riées qui tapissent le palais de Mandos, les­quels s’agrandissent avec le temps qui passe. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Vairë

Vairë est l’épouse de Mandos, le Vala mas­cu­lin qui garde les cavernes où se retrouvent les morts (elfes, nains et humains) après le trépas. 

Elle est répu­tée pour ses tapis­se­ries qu’elle tisse éter­nel­le­ment, et qui ornent le palais de Mandos. Ces tapis­se­ries repré­sentent l’ensemble des évé­ne­ments du monde et s’agrandissent avec le temps, jusqu’à repré­sen­ter l’Histoire entière d’Arda (la Terre).

Pour cette raison, elle est sur­nom­mée « La Tis­seuse » ou « La Fileuse ».

Cette entité rap­pelle un peu Clotho dans la mytho­lo­gie grecque (l’une des 3 parques, ou moires).

Vána

Sœur cadette de Yavanna, épouse d’Oromë

Q. Vána (« Beauté »), « La Belle », « La Tou­jours Jeune », aussi nommée « Bana », « Bana-wendë », « Ban­wend », « Banwen ».

Vána

Vána (écrit aussi Vana) était sur­nom­mée « La Belle » ou « La Tou­jours Jeune ». C’était la sœur cadette de Yavanna Palú­rien et la femme d’Oromë le Chas­seur. Comme Yavanna, c’était une entité vouée à la nature. Elle était la reine des fleurs, por­tant sur son visage la beauté réunie des cieux et de la terre à l’image de tous ses tra­vaux. Les oiseaux chantent pour l’accueillir et la suivent ; les fleurs et les herbes se dressent sur son pas­sage ; les fleurs s’ouvrent en la voyant. 

En 3400 de l’Âge des Arbres, elle habilla d’une robe de magni­fiques fleurs Lëa-vinya pour son mariage avec Tulkas. 

C’était dans ses jar­dins qu’Arien s’occupait des fleurs d’or avant qu’elle ne soit choi­sie pour mener Anar. 

Varda Elentári

Une des Aratar, épouse de Manwë

Q. Varda (« La Sublime »), Q. Elentári (« Reine des Étoiles »), Q. Tin­talle (« Celle Qui Brille »), S. Elbe­reth (« La Blanche Dame des Étoiles »), S. Fanui­los (« Tou­jours Blanche » ou « Blanche Dame »), S. Gil­tho­niel (« Celle Qui Allume les Étoiles »).

« Avec Manwë demeure Varda, Dame des Étoiles, qui connaît toutes les régions d’Eä. Sa beauté est trop forte pour être chan­tée par les mots des Humains ou des Elfes, car l’éclat d’Ilúvatar est encore sur son visage. Dans la lumière résident son pou­voir et sa joie. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Varda

Varda Elentári est la pre­mière des Valier et leur reine. La lumière d’Ilúvatar se voit sur son visage d’une beauté insur­pas­sable. Varda signi­fie « la Sublime » en Quenya. On l’appelle aussi par­fois « la Dame des Étoiles » ou « la Très Haute ».

C’est l’épouse de Manwë qu’elle rejoi­gnit après avoir rejeté Melkor lors de l’Ainulindalë (la Grande Musique). Depuis cette époque, Melkor la craint et la déteste par­ti­cu­liè­re­ment. Elle trône avec Manwë sur le haut sommet du Tani­que­til, le point culmi­nant de Vali­nor sur l’île d’Aman.

Son œuvre la plus célèbre, et l’une des plus tita­nesques des tâches accom­plies par les Valar fut la créa­tion de nou­velles étoiles à partir de la rosée de l’arbre Tel­pe­rion, telles que Carnil, Luinil, Nénar, Lumbar. Elle ras­sem­bla éga­le­ment d’anciennes étoiles pour former de nou­velles constel­la­tions, comme Wil­wa­rin, Telu­men­dil ou Vala­circa, défi lancé à la face de Melkor.

C’est elle aussi qui a créé Isil de Nacre ou encore Anar au Feu d’Or (res­pec­ti­ve­ment : la Lune et le Soleil) 

« De tous les Êtres Supé­rieurs qui demeurent en ce monde c’est à Varda que les Elfes donnent en pre­mier leur amour et leur res­pect. Ils l’appellent Elbe­reth, ils invoquent son nom dans les ombres de la Terre du Milieu et la célèbrent dans leurs chants au lever des étoiles. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Varda

Les elfes, lorsqu’ils s’éveillèrent la pre­mière fois près du lac de Cui­vié­nen, levèrent les yeux au ciel et virent les étoiles de Varda ; dès lors, ils aimèrent par­ti­cu­liè­re­ment la Reine des Valar et la véné­rèrent plus que toute autre, l’appelant Elbe­reth ( qui signi­fie « La Blanche Dame des Étoiles » en sin­da­rin) Très tôt, les elfes lui adres­sèrent de nom­breuses et fer­ventes prières et com­po­sèrent de nom­breux chan­sons et poèmes pour elle. 

Selon la légende, pro­non­cer le nom d’Elbe­reth fai­sait fuir les ténèbres : Dans le Sei­gneur des anneaux, lorsque les Hob­bits sont pris au piège de la ter­reur de l’antre d’Arachnée, l’araignée géante, Sam récite un petit poème appris lors de son séjour à Fond­combe (sous une forme modi­fiée un peu plus tra­gique et adap­tée aux cir­cons­tances) ; Ce poème est une invo­ca­tion à Elbe­reth, la reine des Étoiles ; C’est Elbe­reth qui l’aidera, à tra­vers la lumière de la fiole four­nie par Gala­driel (qui recèle la lumière de l’étoile d’Eärendil) à faire fuir les ténèbres et à repous­ser la mons­trueuse arai­gnée.

Yavanna Kementari

Une des Aratar, épouse d’Aulë, sœur de Vána

Q. Yavanna (« Celle qui Donne les Fruits »), Q. Kemen­tari (« La Reine de la Terre »), « La Dis­pen­sa­trice des Fruits », « La Seconde Reine Des Valar ».

« Yavanna est la seconde des Reines des Valar, venant après Varda. Sous forme humaine c’est une grande femme vêtue de vert, mais elle prend par­fois d’autres appa­rences. Cer­tains l’ont vue comme un arbre dressé vers le ciel, cou­ronné par le soleil, ses branches déver­saient une rosée d’or sur la terre sté­rile aus­si­tôt cou­verte par le blé en herbe. Les racines de l’arbre plon­geaient dans les eaux d’Ulmo et les vents de Manwë mur­mu­raient dans ses branches. »
Le Sil­ma­ril­lion — Vala­quenta

Yavanna © Elena Kuka­nova

Yavanna est l’épouse d’Aulë, et l’une des Aratar. C’est elle qui s’occupe de tout ce qui pousse de la terre, depuis les plus petites herbes jusqu’aux arbres les plus hauts. Elle prend géné­ra­le­ment la forme d’une grande femme habillée en vert, mais aussi par­fois celle d’un arbre dressé, recou­vrant aus­si­tôt la terre d’herbe et de blé. Ses racines plon­geaient dans l’eau d’Ulmo et ses branches s’élevaient vers les vents de Manwë. C’est elle qui sou­haita voir les arbres pro­té­gés, et ces gar­diens furent les Ono­drim, les Ents. Voici com­ment elle s’entretint avec Manwë :

« Est-il vrai, Roi de la terre, comme Aulë me l’a dit, que les enfants à venir (elfes et humains) auront la maî­trise sur toute les choses que j’ai créées, pour en faire ce qu’ils veulent ?
&mdash ; Cela est vrai, répon­dit Manwë. »

Yavanna

Yavanna sou­haita alors que les olvar, et plus par­ti­cu­liè­re­ment les arbres, aient leurs gar­diens, qui les défendent et les soignent, et qui parlent en leur nom. Manwë consulta Ilú­va­tar, et lui dit ensuite ce qu’il avait appris : que des puis­sances se mêle­raient aux kelvar et aux olvar, les Aigles, mais aussi d’autres, gar­diens des arbres.

« Eru est géné­reux ! s’écria-t-elle. Que ses enfants prennent garde, désor­mais ! Car les forêts seront par­cou­rues par des esprits dont il sera dan­ge­reux de pro­vo­quer la colère. »

Ses œuvres en Arda furent grandes, elle est à l’origine de toutes les plantes. Ce fut, avec Oromë, la seule à conti­nuer à se rendre en Terres du Milieu après la retraite en Aman, pour soi­gner les bles­sures infli­gées par Melkor, s’occuper des fleurs, des arbres et des herbes, et pous­ser les Valar à la guerre. Les Eldar l’appellent Kemen­tari, la Reine de la Terre.



© Léo pour la Cour d’Obéron

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