04 · Les Éothéod (3A 1857-2510)


Les années sombres entre 3 A1856 et 3A 1899 marquent l’avènement du Royaume des Cha­rio­tiers au Rho­va­nion. Menés par Tros Mira, un sei­gneur de guerre Sagath, les Orien­tais placent sous leur joug les Hommes du Nord restés dans les villes ou dans les fermes, exer­çant un règne de ter­reur. Les tor­rents se teintent de rouge du sang des Hommes du Nord et les vents deviennent plus froids, avec des pointes si gla­ciales, qu’elles volent nombre de vies parmi les enfants en escla­vage du Rho­va­nion.

Un grand nombre d’Hommes du Nord cherchent refuge dans les col­lines du loin­tain Nord ou sous les fron­dai­sons des pro­fon­deurs de Grand’Peur mais la plu­part d’entre eux péris­sent dans l’hiver glacé ou sont la proie de la malé­dic­tion qui s’insinue à tra­vers la forêt, jadis appe­lée la Grande Forêt Verte. Seuls quelques- uns sur­vivent sur les che­mins de la fuite. Vivant d’expédients et sou­te­nus par la pas­sion de leur défi, ils s’en vont pru­dem­ment vers l’Ouest Ils tra­versent l’Anduin. et se ras­semblent dans les vertes val­lées fraîches et bien ali­men­tées en eau, entre les Champs de Flambes et le Car­rock Sacré. Là, ces Hommes du Nord iti­né­rants sont rejoints par leurs frères — le reste des six tribus Éothraim — qui, par la grâce de leurs mon­tures, ont fui du Rho­va­nion en grand nombre.

C’est la nais­sance des Éothéod, une nou­velle nation forgée sous la pres­sion de l’invasion dont se sont sauvés les sur­vi­vants des Sei­gneurs-Cava­liers du Rho­va­nion. Les autres réfu­giés, un tiers du total, viennent par la forêt les rejoindre. Quelques-unes des tribus ont été qua­si­ment détruites. Toutes ont gra­ve­ment souf­fert. Les chefs de toutes les tribus confient le com­man­de­ment à Marh­wini, un vaillant cava­lier et un grand chef dont le père, Marhari, est tombé dans l’action d’arrière-garde dans la Bataille des Plaines. Marh­wini, un rela­tif jeune homme, a assumé le com­man­de­ment après la mort de son père ; grâce à sa forte per­son­na­lité et à sa direc­tion talen­tueuse de la retraite, les Hommes des Che­vaux font retraite, subis­sant peu de pertes sur le chemin.

Bien qu’elles soient réduites, les pertes sont très graves et la route vers le Nord est une route triste. Les Hommes des Che­vaux ont perdu leur patrie. C’est ter­rible mais, pire, ils ont perdu la plu­part de leurs che­vaux. Et peut-être le pire de tout, ils ont perdu leur pré­cieuse alliance sym­bio­tique avec le peuple de la Trouée Orien­tale — union qui avait fourni un sou­tien agri­cole et manu­fac­tu­rier pour les bases de l’élevage des che­vaux dans la plaine.

Les Hommes des Che­vaux n’ont plus de larges pâtu­rages, presque sans limite, dans les­quels errer. Leurs trou­peaux de che­vaux se sont vola­ti­li­sés car leur accès aux che­vaux sau­vages a été coupé par l’invasion des Cha­rio­tiers. La plu­part de leurs jadis grands trou­peaux de bétail et de mou­tons sont perdus. Ils ne peuvent se per­mettre de se concen­trer exclu­si­ve­ment sur l’élevage.

Entre 3A 1856 et 1899, un grand nombre de réfu­giés s’enfuient du Royaume des Cha­rio­tiers du Rho­va­nion. C’est une période de troubles dans tout le Pays Sau­vage. Fina­le­ment, en 1899, les Cha­rio­tiers sont repous­sés vers l’Est. Ils laissent le pays blessé du Rho­va­nion dépeu­plé et ruiné. Après qua­rante-trois années de guerre, cepen­dant, leurs enne­mis Hommes du Nord ont déve­lop­pés dans les val­lées de l’Anduin un sens de l’unité jamais connu aupa­ra­vant

Ainsi, les Hommes du Nord des val­lées de l’Anduin deviennent les Éothéod. Réor­ga­ni­sés et réorien­tés, ils s’engagent dans la construc­tion d’une nou­velle société. Avec le départ des Orien­tais des cha­riots, ils se replient sur eux-mêmes. Leur besoin de ter­ri­toire est accru. Coin­cés entre l’Anduin et les Monts Bru­meux, avec les Elfes et les Hob­bits au Sud, ils ont peu de place pour leurs trou­peaux renais­sants. L’Angmar se pro­file au Nord et la mémoire de la menace Eas­ter­ling à l’Est est tou­jours pré­sente, aussi ont-ils peu d’options.

La situa­tion évolue en 3A 1975. Bien que vic­to­rieux dans sa guerre contre l’Amor et les royaumes qui y suc­cèdent, le Roi- Sor­cier est défait à la Bataille d’Annúminas. Le Roi-Sor­cier s’enfuit vers le Nord et l’Angmar tombe. Cet évé­ne­ment ouvre l’Anduin supé­rieur comme empla­ce­ment En réponse, les Éothéod sai­sissent cette oppor­tu­nité de nou­veaux pâtu­rages. Ils émigrent de nou­veau (3A 1977), cette fois vers les vastes plaines des val­lées supé­rieures de l’Anduin.


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