3·3 Personnages notables (PNJs)


Les prin­ci­paux acteurs dans les der­nières et exci­tantes années de l’occupation de la plaine du Rho­va­nion méri­dio­nal par les Sei­gneurs-Cava­liers sont soit des Hui­thy­nas ou des Thynas (W. « Princes » ou « Chefs ») des Éothraim ou les Lyhud des Cha­rio­tiers (W. « Chefs »). Les autres per­son­nages impor­tants de cette période sont décrits dans les aven­tures de la sec­tion 3.5.

Vidugavia

(Né en 3A 1210) Vidu­ga­via (Rh. « Habi­tant des Bois ») est le seul fds du Hui­thyn Marhai­drics à sur­vivre à la guerre des clans des Hommes du Nord en 1208–22. Membre de la tribu, rela­ti­ve­ment séden­ta­ri­sée, des Wail­dung de la Trouée Orien­tale, il est né dans la ville for­ti­fiée de Buhr Widu. Les Wail­dung ne sont pas une des six tribus des sei­gneurs Éothraim, bien qu’elle par­tage nombre d’éléments avec la culture des Sei­gneurs-Cava­liers. Le peuple de Vidu­ga­via est le maître de la forêt et chasse dans la grande Forêt Verte. Son héri­tage est spé­cial car il vit dans sa maison urbaine près de la forêt pen­dant l’hiver et reçoit une édu­ca­tion nor­male grâce au Barde Gon­do­rien nommé Fana­tur (S. « Maître des Nuages »). Chaque prin­temps, sa famille se déplace vers les plaines, où ils par­courent un cir­cuit sécu­laire de pâtu­rages jusqu’au pro­chain automne.

Quand son père meurt au cours d’une lutte contre un san­glier en 3A 1233, Vidu­ga­via est pré­paré à prendre les rênes du pou­voir. Mal­heu­reu­se­ment, il ren­contre l’opposition d’une fac­tion de guer­riers menée par les frères Hwaid et Hwail, qui (injus­te­ment) pré­tend que Vidu­ga­via n’avait pas payé un wair­prik (Rh. « Prix de Tête ») après avoir tué un rival dans une ven­detta. Les ten­sions locales sont fortes quand le jeune prince ras­semble ses sui­vants.

La parole de Vidu­ga­via pré­vaut Sou­tenu par la puis­sante famille de sa mère Folc­syn, qui n’est autre que la tribu occi­den­tale des Anthars des Éothraim, il reçoit le sou­tien du Mund Gon­do­rien (Rh. « Régent »). Les Wail­dung expulsent les chefs du groupe de guer­riers et Vidu­ga­via est nommé Hui­thyn en 1334.

Excep­tion­nel­le­ment orgueilleux et ambi­tieux, Vidu­ga­via est si sûr de lui et si hau­tain qu’il s’aliène beau­coup de ses frères amou­reux de liberté. Seule sa pas­sion pour la jus­tice et son intense patrio­tisme d’Homme du Nord lui per­mettent de vaincre ses deux han­di­caps : une langue rapide et des manières de tête brûlée. Bien qu’arrogant, il est souple, véri­ta­ble­ment émotif et bien inten­tionné. Ses liens avec le Gondor apportent l’opulence et la paix à la Trouée Orien­tale et aident à la pros­pé­rité de tous les Hommes du Nord du Rho­va­nion.

Ainsi, il n’est pas sur­pre­nant que le Gondor sou­tienne la pré­ten­tion de Vidu­ga­via à être Althyn des Hommes du Nord du Rho­va­nion. En 3A 1247–48, Vidu­ga­via uti­lise la peur d’une inva­sion Eas­ter­ling pour uni­fier les tribus proches de la Trouée Orien­tale. Il emploie des pactes de mariages et de l’argent pour ren­for­cer sa posi­tion, signe des trai­tés et reçoit beau­coup de ser­ments de la part de beau­coup des Hui­thy­nas Gramuz et Éothraim. Mar­chant pour sou­te­nir l’armée Gon­do­rienne, char­gée de la défense de Dor Rhúnen (nom Gon­do­rien du Rho­va­nion), ses sol­dats repoussent vic­to­rieu­se­ment l’invasion Sagath de 1248. Dans les deux années sui­vantes, il éta­blit une faible domi­na­tion sur tout le pays entre Grand’Peur et la rivière Cel­duin, ainsi qu’une grande partie du ter­ri­toire de la grande plaine située à l’Ouest de la Carnen.

Phy­si­que­ment, Vidu­ga­via est la per­son­ni­fi­ca­tion de l’Homme du Nord idéal : 1,93 m, 115 kilos et il est excep­tion­nel­le­ment fort. Comme son père, il chasse le san­glier à cheval, sans l’aide d’arme ; il pré­fère les com­battre à mains nues. Des che­veux blond paille rende gra­cieux son visage angu­laire et une longue barbe blonde flotte de sa mâchoire carrée. Ses yeux sont d’un vert per­çant, ver­sion froide et pâle de la cou­leur de l’herbe du prin­temps. Son regard flam­boyant contraste tota­le­ment avec sa garde-robe cou­leur orange cha­leu­reux, rouge et lavande. Mais, pour la plus grande partie de sa car­rière, le corps de Vidu­ga­via reste enve­loppé dans son habit de guerre rouge cra­moisi et ses yeux mas­qués par la visière de son casque en forme de tête de cerf.

Les trois fils de Vidu­ga­via — Vidric (né en 1237), Viduic (né en 1239) et Vidui­mer (né en 1247) — res­semblent à leur père dans leur carac­tère et dans leur phy­sique, bien que Vidui­mer soit plus gré­gaire et moins orgueilleux. Cette simi­li­tude est aussi vraie pour sa brillante et magni­fique fille Vidu­mavi (née en 1284), qui ne res­semble en rien à sa mère.

Mahrcared

(Né en 3A 1557) Mesu­rant 1,90 m, pesant 117 kilos, blond, soli­de­ment char­penté et bourru, Mahr­ca­red est le rude Hui­thyn de la tribu des Ail­gar­thas (Rh. « Amis du Cerf Sacré »). Son peuple contrôle la plus grande partie des ter­ri­toires Nord et Nord-Est des Sei­gneurs-Cava­liers, à savoir à l’Est de la Trouée Orien­tale et juste au Sud de la Cel­duin (S. « Rivière Cou­rante »). Ils font de Buhr Ailgra leur capi­tale.

Mahr­ca­red est le vif et fou­gueux fils du dément Marhai­drics (chef entre 1523 et 1568). Il tue son fou de père à l’âge de onze ans en défen­dant sa mère Esun­tha et ne le regret­tera jamais. Pas plus que son peuple qui élit Mahr­ca­red Hui­thyn le jour sui­vant. Ayant promis de répa­rer les méfaits de son père, il fait un chef infa­ti­gable (mais aussi sans pitié). C’est la déci­sion de Mahr­ca­red qui sauve son peuple de l’extinction pen­dant la Grande Peste de 1635–37 et ce sont ses prouesses au combat qui tiennent en échec les Sagath le long de la fron­tière orien­tale. Expert dans le manie­ment de la hache et de l’épée, cava­lier émé­rite, c’est un guer­rier habile mais brutal. Dans toutes ses cam­pagnes, Mahr­ca­red ne fera que trois pri­son­niers.

Mahr­ca­red a une fille, Eoa­raca (10 ans) et trois fils — Iseren (16 ans), Felar­dan (14 ans) et Maha­caed (9 ans) — tous de sa deuxième femme Brytta. C’est une famille très unie. Orga­ni­sant des jeux et des fêtes, ils sont popu­laires et déten­dus. Cette joie est pour­tant brisée par le rapt et le meurtre du plus jeune frère de Mahr­ca­red, Mah­ruics, au cours de l’hiver 1639–1640.

Mah­ruics est comme un deuxième père pour la famille de Mahr­ca­red, ainsi que la conseiller aimé et écouté de son frère. C’est un grand choc quand lui et son groupe sont trahis au cours d’une mis­sion au Domi­nion ; Mahr­ca­red jure alors de se venger de l’Easterling Tros Hesnef à qui il attri­bue la res­pon­sa­bi­lité de cet acte hai­neux. Après avoir reçu la tête de son frère, le Hui­thyn revêt son armure d’écailles, enfourche son cheval de guerre roux, Mohrig, et che­vauche vers l’Est jusqu’à un site sur­plom­bant Buhr Mahr­ling en contre­bas sur la Cel­duin. Là, il met au point la ven­geance qui occu­pera le reste de sa vie.

Tros Hesnef

(Né en 3A 1611) Tros Hesnef est le Lyhud des Sagath, un Grand Chef d’une habi­leté remar­quable. Ennemi juré de tous les Hommes du Nord, il appré­cie la com­pé­ti­tion et aime le défi consis­tant à abattre la puis­sance des Thynas Sei­gneurs-Cava­liers. Il consacre sa vie à la domi­na­tion du Rho­va­nion.

Le pays natal de Tros est Riav, sur la côte Sud-Ouest de la Mer de Rhûn. Élevé à Riavod, il apprend à chan­ter, à écrire et à prendre des res­pon­sa­bi­li­tés rapi­de­ment dans sa vie. Il est aussi entraîné aux arcanes de la diplo­ma­tie par son père adop­tif et oncle Tros Artri. Exilé avec sa famille à l’âge de quinze ans, il revient un an plus tard et assas­sine le Lyhud Pos Ari. Un règne de ter­reur s’ensuit, les com­pa­triotes de Tros éli­mi­nant l’opposition en quelques semaines, mas­sa­crant plus de deux cents membres du clan Pos.

À la suite de la Grande Peste, Tros vient à l’Ouest dans le Vil­lage des Cha­riots d’Ilanin avec sa femme Hodya et ses douze enfants. Là, sur la fron­tière à seule­ment 64 km de Buhr Mahr­ling, il ras­semble ses Gardes du Corps com­po­sés de 40 Com­pa­gnons (Es. « Yuno­vas ») d’élite. Ses cinq Chefs d’Aile (Es. « Lywif »), chacun chef de clan, com­mandent chacun une force d’une cen­taine de guer­riers montés, divi­sées cha­cune en 4 Ailes (Es. « Yuni »). Chaque Aile a une appel­la­tion en rela­tion avec ses coor­don­nées ou direc­tions divines (par exemple « Tem­pête Est » ou « Vent Ouest ») et est divi­sée en unités de 25 hommes (Es. « Yunovi »).

Tros, ses Chefs de Clan et ses Com­pa­gnons com­battent tous dans de gros­siers cha­riots de guerre, tirés par deux che­vaux et guidés par un aurige expé­ri­menté. Comme les guer­riers Sagath de moindre rang, ils uti­lisent des bou­cliers ellip­tiques colo­rés, ainsi que des armes essen­tiel­le­ment de jet : des épieux courts de jet, des arcs courts et de longues épées recour­bées. Tros porte aussi un cou­teau de sang, sym­bole de sa posi­tion de Patriarche.

Mesu­rant 1,56 m et maigre, Tros n’a pas appa­rem­ment la sta­ture pour impres­sion­ner un Homme du Nord mais ses prouesses au combat sont inéga­lées. Il ne porte pas d’armure à l’exception d’un casque mais il est rusé, rapide et assoiffé de sang. Qui­conque ayant croisé ses yeux noir char­bon a conscience de son assu­rance et de sa déter­mi­na­tion ; de plus, une pro­fonde indif­fé­rence pour la vie peut y être lue.

Marhwini

(Né en 3A 1812)

Marh­wini (Rh, « Ami des Che­vaux »), fils de Marhari, est Hui­thyn de la tribu Éothraim des Gadraughts. Dès sa nais­sance, il est l’héritier en per­ma­nence sur­pro­tégé, tenu à une dis­ci­pline rigide et amputé de ses émo­tions du peuple de son père. La seule source de soli­tude de Marh­wini réside dans son entraî­ne­ment à l’équitation, acti­vité qu’il pra­tique sans ses pairs ; son nom vient de là II aime plus les che­vaux que les hommes. Aisun­tha, sa mère, le pré­pare au com­man­de­ment, bri­sant sa pas­sion ; cepen­dant, Marh­wini l’emporte sur sa timi­dité natu­relle et sur sa jeu­nesse abri­tée pour deve­nir l’un des plus grands héros parmi les Sei­gneurs-Cava­liers. C’est le digne suc­ces­seur de Marhari.

En l’an 1856 — alors que les Cha­rio­tiers mas­sacrent une armée d’Hommes du Nord et de Gon­do­riens coa­li­sés au Dagor­lad au Sud des Marais aux Morts — Marhari périt sous les coups du Lyhud des Sagath, Tros Arpof. Marhari avait été élu Althyn, ou Grand Chef des Six tribus Éothraim, et il menait donc les guer­riers dans la défense des terres des Sei­gneurs-Cava­liers. Après sa mort, le joug du com­man­de­ment échoit à son fils Marh­wini.

Marh­wini orga­nise rapi­de­ment les restes brisés de l’armée des Sei­gneurs-Cava­liers et, après un conseil des Thynas, décide qu’ils doivent quit­ter leurs terres ou tomber sous la domi­na­tion des Cha­rio­tiers. Ils ne peuvent pas les contrer assez rapi­de­ment avec un espoir de vic­toire. Alors que deux armées de Cha­rio­tiers pénètrent au Rho­va­nion, Marh­wini conduit les Éothraim sur­vi­vants et de nom­breux frères hommes du Nord vers le Nord-Ouest. Ils tra­versent l’Anduin à Athrad Iant, pen­sant que la Grande Rivière aidera à leur pro­tec­tion. Sur la rive Ouest, dans les val­lées infé­rieures entre les Champs de Flambes et le Car- rock sacré, les Sei­gneurs-Cava­liers et leurs familles trouvent un refuge et un nou­veau pays. Les quelques Beor­nides vivant dans les parages se retirent devant les nou­veaux arri­vants et s’enfoncent plus pro­fond dans les forêts et les hautes terres. Marh­wini est réélu Althyn le prin­temps sui­vant (1857), cette fois à vie.

Mesu­rant 1,98 m et excep­tion­nel­le­ment fort, Marh­wini dis­si­mule faci­le­ment sa fai­blesse émo­tion­nelle der­rière un visage masqué par la déter­mi­na­tion et sa force phy­sique. Aucun Sei­gneur-Cava­lier ne l’égale au combat au corps à corps. Sa cal­vi­tie lui confère une aura d’autorité, car le sommet de son crâne brille comme la cou­ronne d’un vieux sage. Seul l’anneau de che­veux blonds à l’arrière de sa tête trahit sa jeu­nesse. Il porte des vête­ments gris ou bruns. Des rides marquent son visage, un signe que son calme exté­rieur dis­si­mule son comp­tant de soucis inté­rieurs. Cepen­dant les manières calmes de Marh­wini sont attri­buées à sa sagesse et non au remords.

Le sujet du cha­grin de l’Althyn, cepen­dant, est autant la perte de ses pâtu­rages que de son peuple. Marh­wini reste dis­tant et ne compte que peu d’amis. Il a un amour constant pour sa femme Cleva (une des­cen­dante Wail­dung de Vidu­ga­via) mais ne peut l’exprimer en public. Une cer­taine rete­nue sépare tou­jours Marh­wini de ses quatre enfants, bien que ses leçons soient tou­jours mar­quées d’une cer­taine cha­leur. Les légendes des Sei­gneurs-Cava­liers disent que son fils Sur­alic et ses trois filles — Susufa, Susera et Suneg — furent élevés comme les che­vaux que Marh­wini aimaient beau­coup étant enfant.

Eoaric

(Né en 3A 1831) Eoaric est un des­cen­dant éloi­gné de Hwail (né en 1216), un des frères Wail­dung qui se soient oppo­sés à la prise de pou­voir de Vidu­ga­via. Appar­te­nant à une famille exilée, il est tou­jours consi­déré comme sus­pect mais sa connais­sance des méthodes Orien­tais et de leurs plans de bataille en fait un allié ines­ti­mable. Il a grandi à Riavod et sa sœur Wil­tils sert dans le harem du Patriarche Sagath Tros Arpof. Aucun Sei­gneur des Che­vaux ne peut igno­rer l’information qu’il apporte lorsqu’il vient voir Marh­wini en 1857.

Roux et excep­tion­nel­le­ment beau et grand (2 m), Eoaric est indé­nia­ble­ment un Homme du Nord. Il vit selon les cou­tumes de ses ancêtres et s’installe rapi­de­ment à Buhr Seath, ayant convaincu Marh­wini de par­don­ner sa famille. En l’espace d’un mois, il est marié, ayant pris la main de la superbe et dis­tante Brysyn.

Le but ultime d’Eoaric, cepen­dant, est de trahir les Sei­gneurs-Cava­liers. Ce fier gredin est de mèche avec l’amant de sa sœur et pense que les Cha­rio­tiers vont le pro­cla­mer Althyn des Hommes du Nord. Alors qu’il fait montre de conseils pers­pi­caces, il écoute les stra­té­gies dis­cu­tées dans le conseil res­treint (Rh. « Alfra­thing ») de Marh­wini. Eoaric écrit ces plans sur la dou­blure de son man­teau en cuir que son com­plice Beorh porte aux mar­chés du Dor­wi­nion. Un mar­chand Dor­wi­nien impli­qué dans le plan reprend le man­teau pour le porter au brutal frère de Tros Arpof, Tros Grada. Celui-ci, à son tour, trans­met l’information au Patriarche Sagath. Il ne faut pas bien long­temps pour que la traî­trise d’Eoaric menace le peuple de Marh­wini.


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