6·2 Aglarond & La Ferté-au-Cor


La for­te­resse d’Aglarond, éga­le­ment connue sous le nom de la Ferté-au-Cor, fut érigée par les Fidèles peu de temps après la Chute de Númenór, alors qu’ils créaient le Royaume Méri­dio­nal du Gondor. La mis­sion d’Aglarond était de pro­té­ger la Trouée du Cale­nard­hon, point faible dans la défense du Royaume, contre une inva­sion venant de l’Ouest. En effet, Isen­gard n’était pas une pro­tec­tion suf­fi­sante, car elle se trou­vait de l’autre côté de la rivière et néces­si­tait la pré­sence, afin de main­te­nir son statut de place forte, d’une énorme gar­ni­son (la pré­cé­dente ayant péri dans les vagues de la Chute de Númenór).

La Ferté-au-Cor

Des murs exté­rieurs et inté­rieurs, de forme concen­trique, pro­tègent la Ferté-au-Cor. La for­te­resse fut bâtie sur un piton rocheux à l’embouchure d’une étroite vallée qui tra­verse la mon­tagne jusqu’aux Brillantes Cavernes. Un autre mur, la Muraille de la Gorge, fut construit plus tard reliant les falaises à la for­te­resse et fer­mant l’accès à la vallée. Sur le côté nord de la cita­delle, une rampe en pierre, assez large pour lais­ser le pas­sage à une unité de cava­le­rie, conduit jusqu’aux Grandes Portes. Ces portes font 9 m de haut ; elles sont en chêne, ren­forcé de plaques d’acier, et sont fer­mées par des barres en fer. Ces portes sont flan­quées de deux tours. Du côté Nord, près des falaises, une petite poterne s’ouvre dans le mur exté­rieur, un sen­tier escarpé la relie au bas du Rocher au Cor. Ce piton forme un glacis, assez pentu, situé à la base du mur exté­rieur, et se dresse à 24 m de hau­teur tout en s’incurvant légè­re­ment. Le mur inté­rieur, légè­re­ment plus haut que le mur exté­rieur, pro­tège la cour de la cita­delle. En cas de guerre, les che­vaux sont ins­tal­lés dans des écu­ries de la cour exté­rieure.

Agla­rond dépend de la Cou­ronne du Gondor. Le com­man­de­ment de la for­te­resse, vitale pour la défense du Royaume, est tou­jours octroyé par le Roi à un de ses meilleurs lieu­te­nants. La charge n’a jamais été héré­di­taire et il est extrê­me­ment rare qu’un com­man­dant conserve cette charge plus de dix ans. Vers la fin du Troi­sième Âge, lorsque Cirion l’Intendant octroya le Cale­nard­hon aux Éothéod, il leur confia éga­le­ment Agla­rond. Le com­man­dant de la for­te­resse est éga­le­ment res­pon­sable de toutes les fonc­tions admi­nis­tra­tives du gou­ver­ne­ment royal dans la partie ouest du Cale­nard­hon, ainsi que dans les terres situées entre l’Adorn et l’Isen, ter­ri­toire prin­ci­pa­le­ment peuplé de Dun­lan­dais.

Extérieurs de la Ferté-au-Cor

1 · Fossé
Un fossé sur­monté d’un mur a été creusé sur toute la lar­geur de la vallée, c’est-à-dire sur 1600 m. Il se trouve, à son point le plus rap­pro­ché, à 400 m du fort. Il y a une large brèche par laquelle passent la route menant à la cita­delle et la Rivière de la Gorge.
2 · Rampe
Elle relie, par-dessus la Rivière de la Gorge, le fossé au fort.
3 · Grandes Portes
Les doubles-portes font 3,60 m de haut et 4,50 de large. Elles sont consti­tuées de planches épaisses de 8 cm dont les gonds et les ren­for­ce­ments sont en fer.
4 · Poterne
Cette poterne se trouve à l’intérieur d’une tour du mur exté­rieur. On y accède par un sen­tier étroit, creusé dans la falaise même, au pied de la cita­delle. Ce sen­tier ne mène pas très loin des Grandes Portes.
5 · Mur Exté­rieur
Haut de 9 m et large de 3, il est cou­ronné de rem­parts hauts de 1,80 m.
6 · Écurie
C’est là que se trouvent les che­vaux de la cava­le­rie de la petite gar­ni­son ainsi que les mon­tures des cour­riers et celles, per­son­nelles, des offi­ciers.
7 · Porte de der­rière
Au-delà d’une épaisse porte en bois, se trouve un long esca­lier, creusé dans le Rocher au Cor, qui des­cend jusqu’au fond de la Gorge. Cet esca­lier peut être uti­lisé, si le mur exté­rieur est tombé, par les défen­seurs vou­lant se réfu­gier dans les cavernes afin d’y livrer leur der­nier combat. Toute per­sonne emprun­tant cet esca­lier le fera au risque d’une chute.
8 · Tour
Comme les autres tours du mur, celle-ci fait un étage de haut et son toit est en ardoise. L’accès au niveau supé­rieur se fait par un esca­lier en pierre, raide et étroit, qui monte en spi­rale le long de l’intérieur du mur de façon à ce que le défen­seur droi­tier puisse uti­li­ser son bou­clier vers le centre et qu’il ait tou­jours une arme prête. Le niveau infé­rieur est fermé par deux portes épaisses en bois ren­for­cées de bandes de fer ainsi que de barres du même métal, sur le côté don­nant sur la cita­delle. Comme pour les autres tours, les portes se ferment de l’intérieur. Un esca­lier grimpe sur 6 m pour relier le sommet de la Muraille de la Gorge à cette tour, ce qui permet l’accès à la partie cen­trale.
9 · Muraille de la Gorge
Haut de 6 m et large de 3, elle est cou­ron­née de rem­parts hauts de 1,80 m. Trois esca­liers des­cendent côté inté­rieur vers le fond de la Combe.
10 · Goulet
Une trouée dans le mur permet à la Rivière de la Gorge de s’écouler (c’est un point faible dans la défense de la for­te­resse).
11 · Tour
Voir 8.
12 · Rivière de la Gorge
.
13 · Enceinte inté­rieure
Sem­blable au mur exté­rieur, mais construite sur une base située 3 m plus haut. L’enceinte inté­rieure n’a qu’une porte située dans le pro­lon­ge­ment des Grandes Portes du mur exté­rieur.

Rez-de-chaussée

14 · Portes Prin­ci­pales
Elles se pré­sentent sous la forme de plaques d’acier rive­tées qui glissent sur de solides gonds et sont scel­lées par de lourdes barres de fer, à la base et au faîte de la porte ainsi qu’entre elles. Ces portes font 4,50 m de haut sur autant de large. Trois mètres plus loin dans le tunnel d’accès, une herse d’acier peut être abais­sée pour blo­quer le pas­sage. De chaque côté du pas­sage ont été per­cées, dans les murs, des meur­trières per­met­tant aux défen­seurs de déco­cher flèches et car­reaux sur les enva­his­seurs attei­gnant la herse. Cette herse est contrô­lée par contre­poids à partir de la petite salle d’observation située au-dessus.
15 · Cor­ri­dor de combat
Remar­quez les meur­trières le long du mur inté­rieur.
16 · Salle de garde
Elle est en per­ma­nence occu­pée par au mini­mum quatre hommes d’armes ; tous les archers savent se battre en combat rap­pro­ché.
17 · Loge­ment des gardes
.
18 · Armu­re­rie mineure
On y trouve des épées courtes, arcs com­po­sites, flèches, bou­cliers de tous types et cottes de maille.
19 · Esca­lier
Il mène au pre­mier étage.

Premier Étage

20 · Salle de garde
.
21 · Cor­ri­dor d’observation
Fai­sant tout le péri­mètre de la tour, ce cou­loir est percé par des meur­trières situées à inter­valles régu­liers. Ces embra­sures peuvent être fer­mées avec des volets en fer, si néces­saire.
22 · Quar­tier des gardes
Ils accueillent 24 hommes d’armes par 3 équipes de 8.
23 · Esca­lier
Il mène au second étage.

Deuxième Étage

24 · Salle de garde
.
26 · Quar­tier des invi­tés
Ce sont quatre chambres riche­ment meu­blées qui attendent les hôtes offi­ciels du com­man­dant de la cita­delle. Il y a de hautes fenêtres étroites dans chaque chambre avec des volets en acier pou­vant être rabat­tus en cas d’attaque.
26 · Esca­lier
Il mène au troi­sième étage.

Troisième Étage

27 · Salle de réunion
Domi­née par une grande table cir­cu­laire, cette pièce est dotée de quatre grandes fenêtres avec des volets en bois épais. Des ten­tures en velours recouvrent toutes les fenêtres et un magni­fique tapis couvre le dal­lage. Sur les murs se trouvent des éta­gères avec des livres ainsi que des râte­liers à cartes et par­che­mins.
28 · Esca­lier
Il mène au qua­trième étage.

Quatrième Étage

29 · Bureau du com­man­dant
Il est meublé avec élé­gance.
30 · Esca­lier en coli­ma­çon
Cet esca­lier relie cet étage aux deux der­niers niveaux de la tour.

Cinquième Étage

31 · Appar­te­ments du com­man­dant
Déco­rée de meubles en maté­riaux très raf­fi­nés, cette pièce reflète tou­te­fois l’austérité qu’affectionnent les offi­ciers de l’armée du Gondor.

Sixième Étage

32 · Salle d’observation
Cette pièce, haut per­chée, est meu­blée de chaises élé­gantes et d’un petit téles­cope. Les fenêtres (au nombre de huit) sont faites en verre fin et clair. Elles peuvent être ouvertes et sont équi­pées d’épais volets en bois.

Les Brillantes Cavernes

Les cavernes, for­mées par l’action de l’eau sur le cal­caire soluble, s’étendent pro­fon­dé­ment dans les entrailles des Mon­tagnes Blanches. La gar­ni­son de la Ferté-au-Cor a trans­formé cer­taines des cavernes, les plus près de l’entrée, en réserves de vivres ; en temps de guerre, les sol­dats peuvent s’y reti­rer et y mener leur der­nier combat. Plus à l’intérieur se trouvent d’énormes cavernes, de longs tun­nels, des chambres et des salles, ainsi que des lacs et des chutes sou­ter­rains. Au cœur même de la mon­tagne, on peut trou­ver de riches veines d’or et d’argent ainsi que des dépôts de gemmes pré­cieuses. Les per­sonnes sou­hai­tant explo­rer les Brillantes Cavernes d’Aglarond pour­ront trou­ver des gemmes, mais ils ne pour­ront peut-être plus jamais retrou­ver le chemin de la sortie.

La Gorge

33 · Casernes
Les prin­ci­pales casernes de la for­te­resse, elles peuvent accueillir jusqu’à 400 hommes.

L’Aglarond

34 · L’Aglarond
C’est un laby­rinthe de pas­sages et de cavernes dont les plus exté­rieures sont uti­li­sées comme entre­pôts et écu­ries sup­plé­men­taires par la gar­ni­son. C’est éga­le­ment le lieu de l’ultime retraite et un bon endroit pour livrer son der­nier combat.

Fichiers


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