04 · L’Écologie du Cardolan

Les contrées d’Eriador font partie inté­grante du conti­nent Endor bien qu’elles soient géo­gra­phi­que­ment iso­lées. Au nord, se tient la vaste déso­la­tion du Ter­ri­toire Inculte du Nord, à l’est se dressent les puis­sants Monts Bru­meux, au sud-est s’étendent les larges Mon­tagnes Blanches et à l’ouest se trouve la mer. Ces bar­rières empêchent l’immigration facile de nou­velles espèces en Eria­dor ; la plu­part d’entre elles ont été impor­tées par des humains ayant entre­pris le voyage. Du fait de ce rela­tif iso­le­ment, l’évolution de la nature est restée très sta­tique et fra­gile depuis des siècles, à la dif­fé­rence des forêts tro­pi­cales humides du loin­tain Sud.

De mémoire d’Ents, toute la partie méri­dio­nale de l’Eriador était recou­verte par une grande forêt bien avant que les Elfes leur apprennent à parler lors des Jours Anciens. Le début du Deuxième Age vit un léger réchauf­fe­ment qui pesa consi­dé­ra­ble­ment sur l’équilibre déli­cat de la vie des arbres. Avec l’avènement des socié­tés humaines, cet équi­libre fut rompu. Les Númé­no­réens de retour dans les Terres du Milieu au milieu de cet Age abat­tirent de nom­breux arbres afin de construire leurs célèbres flottes. Des incen­dies de forêt firent rage, allu­més par les deux camps au cours de guerres sans pitié entre Númé­no­réens et autoch­tones Eria­do­riens ou bien par les éclairs des orages qui aupa­ra­vant étaient très rares dans la région. Pour de nom­breuses forêts, le feu est une force natu­relle de renou­veau mais ici c’était un élé­ment nou­veau et redou­table.

En un peu plus de trois siècles, pra­ti­que­ment tout le Car­do­lan s’embrasa, lais­sant seule­ment deux régions cou­vertes de cette forêt ances­trale : l’Ancienne Forêt et le Rast Vorn. Peu d’espèces de plantes et d’animaux étaient pré­pa­rées à s’adapter à cette nou­velle terre nue après avoir vécu de longues années sous les fron­dai­sons. L’érosion régu­lière qui s’ensuivit rendit une grande partie des terres du Car­do­lan impropre à des com­mu­nau­tés agri­coles per­ma­nentes alors que d’autres firent partie des terres les plus fer­tiles d’Endor. Seuls divers rep­tiles, les mou­tons intro­duits par les Dúne­dain et les loups, qui sui­virent rapi­de­ment, pros­pé­rèrent réel­le­ment au Car­do­lan.

4.1 La flore

Les habi­tants des terres inon­dées tous les ans du Bassin du Gwathló savent très jus­te­ment qu’ils habitent dans l’un des jar­dins des Terres du Milieu ; ce juge­ment ne peut être étendu au reste de la contrée. Au Min­hi­riath, la plante domi­nante est l’herbe des plaines appe­lée ablas alors que, dans les hautes terres de Girith­lin balayée par les vents, Tablas est rem­placé par une herbe courte mous­sue appe­lée deblas et qui recouvre la plu­part du Min­tyr­nath. De nou­velles forêts épar­pillées ont jailli un peu par­tout dans le Car­do­lan ; elles sont prin­ci­pa­le­ment consti­tuées de hêtres et de quelques pins. Par­tout ailleurs, les plantes les plus grandes sont sur­tout des char­dons et des ron­ciers, qui offrent un quel­conque abri à des plantes plus douces. Les fer­miers du Car­do­lan font pous­ser du blé le long des berges des rivières, du maïs, des pois et de la cas­sona — une petite pomme de terre — le long du Gwathló et de l’eorna — une céréale res­sem­blant vague­ment à de l’orge — dans les hautes terres.

L’Hagavorl

La plante la plus remar­quable du Car­do­lan semble être le Mur de Haies. Phar­co­na­tar, le pre­mier gou­ver­neur Númé­no­réen du Car­do­lan, com­mença à plan­ter l’Hagavorl (D./E. « Mur d’Aubépine ») en 2A 1777. Il vou­lait une bar­rière qui fut capable de ralen­tir toute grande incur­sion d’Orques ou d’Hommes des Col­lines allant du Rhu­daur vers le centre du Car­do­lan afin d’avoir le temps de ras­sem­bler et de pré­pa­rer ses faibles forces dis­sé­mi­nées. L’implantation de l’Hagavorl — une haie d’épines acé­rées s’étendant de la Mithei­thel au Baran­duin au-dessus de l’Ancienne Forêt — fut un projet ambi­tieux, même selon les stan­dard Númé­no­réens, mais Phar­co­na­tar reçut l’aide des maîtres her­bo­ristes d’Elrond. La tâche fut néan­moins aban­don­née à sa mort en 2A 1812 et ne fut conti­nuée qu’à l’époque d’Elendil. L’Hagavorl fut achevé par le Roi Valan­dil en 3A 126 comme fai­sant partie de son futile plan d’éradication des loups du Car­do­lan. Désor­mais percé en de nom­breux endroits, le Mur de Haies est per­foré de brèches pou­vant atteindre les trois kilo­mètres. C’est un édi­fice encore très impres­sion­nant à contem­pler et il peut être un sérieux obs­tacle à tout voya­geur désin­volte.

Les herbes

La plu­part des herbes com­munes d’Eriador peuvent être ren­con­trées au Min­hi­riath et au Min­tyr­nath. Quelques plantes sont plus ou moins uniques.

Avhail — taillis vivace com­mu­né­ment ren­con­tré au Sara­lainn et rare­ment dans le reste du Car­do­lan. Ses doux fruits jaunes, qui res­semblent à de petites cerises, sont nutri­tifs et savou­reux. Le fruit est l’ingrédient prin­ci­pal d’une forte liqueur popu­laire appe­lée bio­taille.

Bos­kone — minus­cule orchi­dée bleue qui pousse parmi les feuilles des plus hauts arbres de l’Ancienne Forêt et des Eryn Vorn. Ses fleurs séchées et broyées donnent une poudre bleue qui, inha­lée, aug­mente les sens de l’utilisateur en lui confé­rant les pou­voirs du sort Conscience. L’assuétude est très forte vis-à-vis de la bos­kone ; l’état de manque se tra­duit par des symp­tômes par­ti­cu­liè­re­ment déplai­sants. Pro­cure à l’utilisateur une Conscience pen­dant 10–20 rd, puis un dou­lou­reux mal de tête (-30) pen­dant 1–8 h (t-B-8 — Poudre/​Inhalé — 78 po — FA 18).

Haruella — l’Haruella est une pré­pa­ra­tion des Eria­do­riens des Pin­nath Ceren. Sa for­mule est jalou­se­ment gardée mais il semble que des lichens et des puce­rons de cer­taines racines d’arbres entrent dans sa fabri­ca­tion. Les sha­manes des anciens Eria­do­riens uti­lisent l’Haruella lors de leurs rares rela­tions avec les morts- vivants. L’Haruella est très prisée à ce jour en tant que recours contre l’invasion par des Wights des Coteaux aux Tumu­lus.

Lus — arbuste bas res­sem­blant aux ajoncs pous­sant prin­ci­pa­le­ment au Sara­lainn. Ses fleurs mauves appa­raissent au début du prin­temps et peuvent être dis­til­lées en un puis­sant poison. Ce poison agit en 1–45 rd ; une vic­time ratant son JR de 51+ en mourra, de 21–50 tom­bera dans le coma et devien­dra aveugle, de 11–20 devien­dra borgne ou aveugle et de 1–10 sera tem­po­rai­re­ment aveu­glée (t-H-3 — Fleur-Pâte — 31 po — Niv. 4).

Sail­cha — petite orchi­dée vio­lette qui fleu­rit pen­dant tout le prin­temps. C’est une plante très rare et qui le devient de plus en plus ; les popu­la­tions du Car­do­lan pensent que ses fleurs sont un puis­sant pré­sage à la bonne for­tune. Cette super­sti­tion est très ancienne ; elle date, dit-on, d’avant les Eria­do­riens. Ses bien­faits psy­cho­lo­giques donnent +10 au moral, +10 aux JR et +5 au BD pen­dant 3–7 jours — le temps que la fleur met à faner (t-C-8 — Fleur/​Portée — 50 po — FA 0).

4.2 La faune

Un visi­teur peu curieux du Car­do­lan pour­rait s’en retour­ner chez lui avec l’impression que les seuls ani­maux y évo­luant sont les humains, les mou­tons et les loups. En fait, ce pays abrite une popu­la­tion ani­male très variée qui a eu ten­dance à s’accroître alors que des terres retour­naient à l’état sau­vage depuis la chute du royaume Dúna­dan. La plu­part des bêtes évitent l’homme.

4.21 Les prédateurs

Aigles Géants

L’Aigle Géant rend occa­sion­nel­le­ment visite au Min­tyr­nath car sa demeure dans les Monts Bru­meux en est bien éloi­gnée. Les Aigles sont très pru­dents vis-à-vis des humains ; ce com­por­te­ment est jus­ti­fié car ces nobles oiseaux n’ont rien contre la viande de mouton. Ils inter­viennent très rare­ment dans les affaires du Car­do­lan. Ils consi­dèrent peut-être que ces terres sont sous la res­pon­sa­bi­lité des Elfes Noldor res­tants ou peut-être sont-ils trop occu­pés à défendre leur aire contre les Orques de Gun­da­bad.

Glutani

Les redou­tables Glu­tani sont prin­ci­pa­le­ment ren­con­trés au Min­hi­riath occi­den­tal. Le Glutan est un animal soli­taire à la four­rure noire res­sem­blant à un gros blai­reau. Il est incroya­ble­ment rapide et féroce ; il semble être com­plè­te­ment fou. Ils sont connus pour atta­quer des groupes d’humains en armes sans la moindre pro­vo­ca­tion, com­bat­tant jusqu’à la mort même s’ils peuvent s’échapper faci­le­ment.

Lions Tachetés

Cet animal tire son nom des taches noires mar­quant son ventre presque blanc ; le reste de sa four­rure est de cou­leur orange feu. Bien que rares car ils sont chas­sés, ils sont encore ren­con­trés dans tout le Car­do­lan. Ces lions ne sont pas des créa­tures malé­fiques et, bien qu’extrêmement rusés, ne parlent pas. Leur vieil ennemi héré­di­taire, le loup, a pro­ba­ble­ment contri­bué à leur déclin plus que les efforts des humains. Les Lions Tache­tés vivent en petits groupes fami­liaux, fai­sant leur repaire dans des arbres ou dans des cavernes. Ils pré­fèrent chas­ser le fiara mais ne dédaignent pas le mouton. Ils sont répu­tés tuer des humains uni­que­ment pour se défendre.

Loups

Un vieux dicton Eria­do­rien dit : « Inquiète-toi du loup que tu ne vois pas ! » Le loup est LE pré­da­teur du Car­do­lan ; une ren­contre avec tout autre pré­da­teur n’est rien en com­pa­rai­son. Le loup commun d’Eriador est gris, quelques-uns étant noirs, et est géné­ra­le­ment ren­con­tré — ou plutôt c’est lui qui vous ren­contre — au sein d’une meute d’environ une dou­zaine d’adultes. Ce sont des chas­seurs vicieux et intel­li­gents, infa­ti­gables et (sous l’influence malé­fique de l’Angmar) enclins à tuer uni­que­ment pour le sport. Leur proie de pré­di­lec­tion est le mouton ; ils n’ont pas peur des humains et atta­que­ront volon­tiers des indi­vi­dus isolés ou de petits groupes. Ils ont cepen­dant peur des chiens de berger et ceci à juste titre.

Madratines

Le Madra­tine est un petit renard res­sem­blant à un chat que l’on ren­contre prin­ci­pa­le­ment dans les hautes terres. Ses oreilles et son masque blancs tranchent bien par rap­port à sa four­rure brun rou­geâtre. C’est un animal très timide.

Ours

L’Ours noir est peu répandu au Car­do­lan, à la dif­fé­rence du reste de l’Eriador où il est commun. Le climat est un peu trop chaud à son goût mais l’homme est le fac­teur prin­ci­pal de sa rareté. Les Eria­do­riens ont une obses­sion vouée au culte dans la chasse à l’ours ; il semble que cela soit le test ultime pour prou­ver sa bra­voure en tant que guer­rier. Décou­vrir les traces d’un ours fait se réunir ces Nor­diques, d’habitude soli­taires, depuis de grandes dis­tances pour se joindre à la partie de chasse. Ces ours sont très conscients de l’intérêt déplai­sant pour eux qu’ils sus­citent et ont ten­dance à éviter les terres de leurs chas­seurs.

Ouargues

Par­fois aussi appe­lés Loups de Guerre, les Ouargues ne sont pas com­muns. Lorsqu’ils ne servent pas de mon­tures aux Orques en raid, ils semblent n’être que de très gros loups. Cela est vrai mais ils sont plus témé­raires et plus rusés et sont géné­ra­le­ment des ser­vi­teurs du Roi-Sor­cier d’Angmar. Les vrais Ouargues, aussi connus sous le nom de Loups-Démons ou de Loups de Sauron, semblent être de gros Ouargues ; ce sont en réa­lité des morts-vivants créés grâce à de la puis­sante magie malé­fique. Ils n’agissent que lors des nuits noires pour que leur capa­cité à se dis­soudre s’ils sont tués ne soit pas faci­le­ment décou­verte. Le Roi-Sor­cier n’a res­senti que peu de fois le besoin d’envoyer au Car­do­lan de vrais Ouargues depuis la chute d’Anton Sûl en 3A 1409.

4.22 Les herbivores

Astabanhéli

L’Astabanhe, ou Anti­lo­capre, est une créa­ture res­sem­blant à une anti­lope que l’on ren­contre prin­ci­pa­le­ment dans les Pin­nath Ceren et dans le Haut Pla­teau de Girith­lin. Mesu­rant 1,20 m au garrot, sa robe terne est ocre jaune, sa blanche croupe est large et il porte de courtes cornes noires. Les Asta­ban­héli voyagent en petites hardes ; ils sont curieux mais s’enfuient rapi­de­ment.

Cerfs

Un petit cerf connu sous le nom de Fiara est l’herbivore sau­vage le plus commun du Car­do­lan, étant capable de pros­pé­rer avec de l’herbe peu abon­dante. Ils vivent en petites hardes de quatre à cinq biches et un mâle. Ils sont extrê­me­ment timides. Dans les terres boi­sées, le Caru (ou Wapiti) est assez commun ; le Cari­bou du Rhu­daur s’aventure en En Ere­do­riath lors des hivers rigou­reux. Plus grand qu’un Wapiti, le Nim­fiara (S./D. « Cerf Blanc ») se ren­contre au plus pro­fond de l’Ancienne Forêt et des Eryn Vorn. Sa four­rure est très recher­chée pour confec­tion­ner de beaux vête­ments ; une potion est concoc­tée à partir de ses bois, qui (c’est inexact) ralen­tit soi-disant les effets du vieillis­se­ment. Très malin, il se révé­lera être un bon oppo­sant s’il est acculé. Chas­ser le Nim­fiara est très popu­laire chez les Dúne­dain mais ils sont peu nom­breux désor­mais.

Golodos

Un Golodo est plutôt un oiseau sans ailes assez grand qu’une grosse oie per­chée sur des échasses. Les Golo­dos se réunissent en grandes bandes lors de la saison de la repro­duc­tion au début de l’été, voya­geant en petits groupes durant le reste de Tannée. Les Golo­dos s’enfuiront immé­dia­te­ment dès qu’ils sen­ti­ront la moindre odeur de pré­da­teur grâce à une sur­pre­nante vitesse leur confé­rant un dépla­ce­ment dis­gra­cieux ; lors de la cou­vai­son, ils défen­dront bra­ve­ment leurs œufs. Ils appré­cient le goût de la viande mais mangent de tout car ce sont de piètres chas­seurs.

Goral

Ce sont des mou­flons sau­vages aux longues cornes jaunes, ren­con­trés exclu­si­ve­ment dans les Coteaux. Soli­taires et indo­ciles, ils ont quand même été croi­sés avec succès avec le mouton domes­tique du Car­do­lan.

Rongeurs

Le Chien de Prai­rie est le ron­geur le plus commun du Car­do­lan, suivi de près par le Coney, ou Lapin. Le Chien de Prai­rie d’Eriador res­semble à un gros rat trapu et se nour­rit prin­ci­pa­le­ment des racines de l’herbe. Dans les plaines, ils consti­tuent une nui­sance impor­tante car ils vivent en grandes colo­nies dans des ter­riers se rejoi­gnant mutuel­le­ment. Leurs issues s’élèvent d’une tren­taine de cen­ti­mètres au-dessus du niveau du sol mais les gale­ries courent très près de la sur­face et ne peuvent être détec­tés faci­le­ment par les mou­tons, par les che­vaux ou par les humains, ce qui conduit à de nom­breuses frac­tures de pattes/​jambes. Les Opos­sums, les Souris, les Rats et les Furets sont éga­le­ment com­muns au Car­do­lan.

Sangliers

Ils sont com­muns dans les deux régions du Car­do­lan ; ils vivent géné­ra­le­ment en hardes consé­quentes. Les mâles adultes défendent la harde contre tous les enne­mis, réels ou ima­gi­naires. Leur pré­oc­cu­pa­tion prin­ci­pale réside dans la recherche de nour­ri­ture ; la plu­part des créa­tures seraient avi­sées de s’écarter de leur chemin.

4.23 Les oiseaux et les créatures volantes

Bien que peu d’espèces de mam­mi­fères vivent au Car­do­lan, de nom­breux oiseaux y nichent, tant par leur variété que par leur nombre. Les oiseaux migra­teurs du nord sont les plus repré­sen­tés et ont une grande impor­tance éco­no­mique. Trois espèces comptent plus par­ti­cu­liè­re­ment parmi les nuées qui peuplent le pays. Ce sont l’Oie des Glaces, le Canard à Tête Rouge et le Pigeon Bleu. L’Oie des Glaces est un gros oiseau noir et blanc qui passe l’été dans le Ter­ri­toire Inculte du Nord et l’hiver dans le Drú­waith Iaur. Sa migra­tion suit la côte en fin de prin­temps et au milieu de l’automne. Le Canard à Tête Rouge est com­mu­né­ment ren­con­tré sur tous les cours d’eau du Car­do­lan. En fin de prin­temps, ils se réunissent dans les Marais des Eaux-aux-Mou­che­rons et dans les Marais du Vol-de-Cygnes avant de migrer vers les lacs du Grand Nord.

Le Pigeon Bleu ne s’attarde pas au Car­do­lan au cours de sa migra­tion de Mirk­wood vers les Lindon et inver­se­ment. Il a été inten­sé­ment chassé mais une grande nuée de Pigeons Bleus peut encore rem­plir le ciel. Les majes­tueux cygnes du Nîn-in-Eilph ont aussi une impor­tance éco­no­mique car le prix de vente de leurs plumes a aug­menté alors que leur nombre dimi­nuait.

De nom­breuses espèces d’oiseaux chan­teurs habitent les forêts ; l’Alouette et le Merle se contentent aussi des terres non boi­sées. Un grand nombre de Cor­neilles et de Gor­crows y vivent. Le prin­ci­pal oiseau nécro­phage est une cigogne par­ti­cu­liè­re­ment peu élé­gante et laide connue sous le nom de Hopta. Plu­sieurs espèces de fau­cons y nichent, bien que la plu­part d’entre eux soient petits et de cou­leur terne. Les grands hiboux chassent tou­jours de nuit dans les forêts ; leurs ulu­le­ments sont, dit-on, une lamen­ta­tion pour l’ancestrale Forêt détruite. Un petit hibou, vivant dans les gale­ries aban­don­nées par les chiens de prai­rie, est connu comme étant le Hibou des Tumu­lus.

Bien sûr, il existe au Car­do­lan des créa­tures volantes n’étant pas des oiseaux. Les chauves-souris sont les plus com­munes et les chauves-souris vam­pires y sont entrés depuis l’Angmar. Une autre espèce de grosse chauves-souris, la Rous­sette, niche parmi les ron­ciers ; c’est un animal diurne, ayant une bonne vue et, semble-t-il, un bon sens de l’odorat grâce à son long museau.

La der­nière créa­ture volante la plus notable est en fait une gre­nouille pla­nante connue sous le nom de Gris Pla­neur. Elle est petite mais véhi­cule un poison vicieux ino­culé par ses griffes. Les Gris Pla­neurs sont rares, vivant seule­ment dans les grandes forêts ; ils vivent en gigan­tesques colo­nies et mal­heur à celui qui s’aventurera dans leur zone de nidi­fi­ca­tion !

4.24 Les reptiles

Les rep­tiles des forêts d’antan furent, peut-être, les seules créa­tures à avoir accep­ter la des­truc­tion des arbres car elle leur apporta le soleil. Le Car­do­lan en géné­ral et le Min­hi­riath en par­ti­cu­lier ont une popu­la­tion par­ti­cu­liè­re­ment flo­ris­sante de rep­tiles, y com­pris de nom­breux ser­pents veni­meux.

Coireal

Ce minus­cule ser­pent (sept à quinze cen­ti­mètres de long) habite les forêts pro­fondes. Sa peau arbore des anneaux jaunes sur fond noir. Il adore chas­ser de gros insectes et il vau­drait mieux le lais­ser tran­quille car le poison qu’il ino­cule est très puis­sant.

Crocodiles de Mer

Ce man­geur de pois­sons du Gwathló est inof­fen­sif quand il est seul mais on ne peut en dire autant en ce qui concerne son cousin plus gros. Le Cro­co­dile de Mer est peu répandu, ce qui est heu­reux car il res­semble à un Féroce Ailé sans ailes. Il est enclin à s’attaquer aux petits bateaux, cher­chant à per­fo­rer la coque grâce à ses puis­santes mâchoires pour les faire couler. Il niche semble-t-il au Rast Vorn.

Nathair

Ce ser­pent des plaines habite dans tout le Car­do­lan. Il peut atteindre un mètre quatre-vingts de long et ses écailles sont cou­leur crème. Cet animal s’énerve faci­le­ment et com­bat­tra plutôt que de s’enfuir s’il est dérangé.

Nathrach

Ce ser­pent aqua­tique peuple tous les marais et plans d’eau du Car­do­lan. Sa peau cou­leur rouille est striée de larges bandes brunes brillantes ; il mesure quatre-vingt-dix cen­ti­mètres à un mètre vingt. Le poison qu’il secrète est un poison bénin, qui étour­dira le ron­geur dont il se nour­rit avant de l’envelopper pour l’étouffer. L’Amathrach (aussi appelé Osse­na­thrach) est un cousin plus gros qui habite les eaux stag­nantes près des côtes. Tor­tues Ter­restres — jadis, elles étaient répan­dues dans le Bassin du Gwathló mais elles furent chas­sées jusqu’à extinc­tion alors que la popu­la­tion humaine aug­men­tait. Quelques-unes peuvent être encore ren­con­trées au centre du Sara­lainn. Elles sont très lentes et inof­fen­sives, mesurent un mètre cin­quante de long sur quatre-vingt-dix cen­ti­mètres de haut et peuvent peser jusqu’à cent cin­quante kilo­grammes.

4.25 Les animaux domestiques

Animaux de bât et de transport

Le cheval est très rapi­de­ment devenu un animal vital au Car­do­lan, aussi loin que s’en rap­pellent les Elfes, ayant été intro­duits par les Sep­ten­trio­naux en 3A 650. Un moyen de trans­port rapide et sûr a tou­jours été pri­mor­dial pour les Dúne­dain du nord dans leurs vastes terres fai­ble­ment peu­plées. Ces che­vaux sont très grands (ils se doivent de l’être pour trans­por­ter un homme de deux mètres équipé d’un hau­bert de mailles et de son atti­rail) et très nobles. Leur robe est sou­vent rouanne ou noire. Le fameux poney est en réa­lité un petit cheval à la cri­nière rêche. Répu­tés avoir mau­vais carac­tère et dif­fi­ciles à monter, les poneys semblent s’être adou­cis après des siècles de domes­ti­ca­tion. Les aurochs ont été domes­ti­qués et sont uti­li­sés comme bête de somme sur les grandes routes et pour les labours dans le Bassin du Gwathló ; leurs cou­sins sau­vages, qui pré­fèrent les terres boi­sées, sont tou­jours assez répan­dus.

Chiens

Ils sont popu­laires chez les Humains du Car­do­lan, par­ti­cu­liè­re­ment chez les ber­gers et les Dúne­dain. L’espèce favo­rite est le Chien de Berger, un gros chien au museau court et aux long poils. Il est très loyal, très intel­li­gent et féroce. S’il est équipé d’un solide col­lier ren­forcé, le Chien de Berger peut affron­ter deux à trois loups. Les Dúne­dain s’en servent aussi pour la chasse et comme chiens de garde. Des ten­ta­tives pour en faire un chien de guerre ont tou­jours échoué. Une espèce plus petite sert sou­vent d’animal de com­pa­gnie aux femmes et aux enfants. Le Chien Dunéen est élevé uni­que­ment par les tribus de Dun­len­dings. Il res­semble à un gros et gras chi­hua­hua. Ces chiens sont sou­vent uti­li­sés comme chiens de garde ou pour chas­ser en meute, acti­vité pour laquelle ils sont moyen­ne­ment adap­tés. La plus grande partie des Chiens Dunéens finissent dans la mar­mite.

Moutons et animaux de boucherie

Les humains du Car­do­lan élèvent de nom­breuses bêtes de peu d’espèces dif­fé­rentes. L’animal le plus impor­tant est bien sûr le mouton ; il en existe deux varié­tés. Le Mouton commun est assez petit et fin, pro­cu­rant une grande quan­tité de laine et de la bonne viande. Ces mou­tons ont besoin d’une assis­tance, chiens de berger ou ber­gers, dans les terres sau­vages de plus en plus vastes du Car­do­lan. Le Harbdo est le résul­tat du croi­se­ment entre le Goral sau­vage et le Mouton commun ; la laine est moins four­nie et la viande moins savou­reuse mais il peut sur­vivre sans pro­tec­tion dans la plus grande partie du Car­do­lan. Les Harbdo sont deve­nus de plus en plus pré­do­mi­nants au cours des siècles der­niers.

Kines

Les Kines domes­tiques ont été tar­di­ve­ment intro­duits depuis le Rho­va­nion et le Gondor ; les fer­miers sont plutôt conser­va­teurs et les Kines ont eu du mal à s’implanter. Quelques espèces d’animaux de basse-cour sont repré­sen­tées. La plus répan­due est le poulet. Les Hob­bits du Car­do­lan élèvent de grands trou­peaux d’oies mais ils n’ont pas réussi à convaincre les Humains quant aux vertus de cet animal. Des san­gliers à demi domes­ti­qués ne sont pas peu fré­quents mais ils res­tent de vicieuses créa­tures. Les Eria­do­riens élèvent aussi quelques Coneys. Les rats sont si répan­dus dans les habi­ta­tions humaines qu’ils peuvent être consi­dé­rés comme des ani­maux domes­tiques.


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