07 · Personnalités

Notes au MJ : les per­son­nages décrits ci-après sont ceux de l’année 3A 1642. Leur des­crip­tion pour l’année 3A 1410 est donnée dans le module d’aventures de I.C.E. « Les Voleurs de Thar­bad ». La situa­tion du Car­do­lan étant fra­gile, il est dif­fi­cile de four­nir des Per­son­nages Non-Joueurs appro­priés stan­dard. Cepen­dant, ces PNJ seront plus proches des Princes de la Période des Troubles du trei­zième siècle du Troi­sième Age. Les cir­cons­tances pour­ront aussi faire que, lors du règne de l’un des Rois les plus faibles du Car­do­lan, le Cano­tar Gon­do­rien soit cou­ronné Roi.

7.1 Les Princes du Cardolan

Ils sont pré­sen­tés selon l’ordre alpha­bé­tique pour éviter toute offense.

Eärnil, Régent de Girithlin

Bien que n’étant pas un Prince du sang, Eärnil dirige le Girith­lin tant que son neveu, Echo­rion Hir Girith­lin, n’est pas majeur. Eärnil fait partie des rares Dúne­dain modernes qui s’approche de la taille de ses ancêtres : il mesure 2,18 m. Il pos­sède les com­pé­tences mar­tiales néces­saires à quelqu’un de sa taille ; il est entre­pre­nant au combat même si son âge lui pèse. C’est un homme aux goûts simples mais raf­fi­nés ; la poésie est sa pas­sion favo­rite. Lors de ses appa­ri­tions publiques, il est recon­nais­sable car il porte d’amples robes de cou­leur cra­moi­sie ; il refuse de cacher son crâne chauve sous un casque de cir­cons­tance. Il a su choi­sir peu de mau­vais subor­don­nés et passe pour quelqu’un de juste auprès de ses sujets même si par­fois c’est un maître sévère.

Grâce à toutes ces vertus mani­festes, les gens peuvent comp­ter sur lui car il ne fait pas partie des Princes les plus cruels du Car­do­lan. Il a dirigé effi­ca­ce­ment la prin­ci­pauté depuis sa jeu­nesse, fait que son père et son frère aîné plus décon­trac­tés ont à peine remar­qué. Eärnil n’a jamais été direc­te­ment impli­qué dans une traî­trise mais il vit depuis trop long­temps pour que des rumeurs ne cir­culent pas sur son compte. Per­sonne ne lui fait plus confiance, si ce n’est peut-être son neveu. Bien qu’Eärnil était jadis content de diri­ger dans l’ombre, il a pris goût au pou­voir lors de la régence. Il est peu pro­bable qu’Echorion atteigne sa majo­rité si Eärnil ne décède pas avant.

Finduilas III, Ernil de Dol Calantir

Il n’est pas du tout inha­bi­tuel que des femmes ou des mages doivent diri­ger des prin­ci­pau­tés du Car­do­lan ; Fin­dui­las est cepen­dant la pre­mière à être les deux. Elle vient d’entrer dans l’âge adulte, est de petite taille malgré sa lignée pure et est d’une beauté quel­conque, bien que cer­tains disent que lorsqu’elle dévoile ses yeux vert pâle ceux-ci vous trans­percent jusqu’à l’âme. Fin­dui­las semble être très occu­pée ; elle laisse volon­tiers à ses subor­don­nés l’administration quo­ti­dienne de son royaume. Cela lui permet de consa­crer plus de temps à ses études de la magie et à intri­guer. Elle ne serait pas trou­blée de décou­vrir que ses assis­tants pour­suivent la même poli­tique oppri­mante qui a carac­té­risé ses pré­dé­ces­seurs. Dans de nom­breux cas, elle est tra­di­tio­na­liste, pré­fé­rant une mode ves­ti­men­taire archaïque qui fait peu pour l’embellir.

Fin­dui­las a été consi­dé­rée comme une com­po­sante rela­ti­ve­ment mineure dans la poli­tique du Car­do­lan mais c’est un statut qui est en train de chan­ger. Ayant maî­trisé une cer­taine connais­sance de l’Essence dis­po­nible dans le Nord (et ayant été consi­dé­rée comme une élève trop pas­sion­née par plu­sieurs maîtres et magi­ciens elfes), elle s’est fina­le­ment inté­res­sée au jeu de la poli­tique. Elle a trouvé à son grand bon­heur que l’équilibre et la mani­pu­la­tion des forces poli­tiques for­maient une ana­lo­gie inté­res­sante com­pa­rable à sa magie. Elle a désor­mais décidé de jouer à ce jeu pour gagner, sim­ple­ment pour le plai­sir de jouer car elle attache peu d’importance aux récom­penses poten­tielles ou aux consé­quences pos­sibles de ses actions. Cette atti­tude fri­vole nuit mal­heu­reu­se­ment à ses com­pé­tences.

Hallas, Ernil de Dol Tinarë

Hallas n’est plus de pre­mière jeu­nesse, même pour un Dúna­dan, car il a fêté ses 164 ans. Ce grand âge peut être attri­bué à ses parents, tous deux de sang royal mais, depuis trois ans, il a perdu son tonus mus­cu­laire et ses dents et a pris de l’embonpoint. Il porte désor­mais sa che­mise de nuit en toutes cir­cons­tances deman­dées par sa posi­tion, sauf pour les plus inavouables. Ses che­veux blancs tom­bant en mèches et ses yeux chas­sieux font démen­tir son statut de Sei­gneur Dúna­dan.

Hallas ne s’accroche pas à la vie par fierté ou par peur car la seule chose qu’il n’a pas perdue c’est son esprit. Dans sa jeu­nesse, il était rude et avare et pra­ti­que­ment tou­jours du côté des gagnants. Il a gran­de­ment res­tauré la for­tune de sa famille grâce aux revers subis par les Cano­tars de Feotar au cours de leur règne. Pour ce faire, il s’est écarté du droit chemin de nom­breuses fois et il s’est décidé à faire une bonne action avant de mourir. Tou­jours prag­ma­tique, il a deux pos­si­bi­li­tés : éra­di­quer le Sei­gneur de Guerre du Car­do­lan ou res­tau­rer la cité en ruine d’Amach où se tenait des fes­ti­vals pour qu’elle connaisse à nou­veau la gloire. La déter­mi­na­tion de Hallas est sou­vent prise pour de l’obsession sénile mais le vieux loup est pro­ba­ble­ment encore capable de « mordre une der­nière fois », comme il aime à le rap­pe­ler à ses héri­tiers impa­tients.

Imlach Haradrimris, Canotar

Imlach, nou­veau Cano­tar de Thar­bad (titre qu’il porte offi­ciel­le­ment) est un Dúna­dan d’âge mûr mesu­rant 1,85 m, aux che­veux auburn foncés et aux yeux noi­sette rieurs. Il porte géné­ra­le­ment les vête­ments de la gar­ni­son Gon­do­rienne, une che­mise de mailles sur une simple tunique blanche et un pan­ta­lon court. Cela lui permet d’arborer les cica­trices qu’il porte aux bras et aux jambes. Sa seule parure est une masse en or, le sym­bole de sa charge. Il a fait enle­ver tout le riche mobi­lier du pré­cé­dent Cano­tar pour le donner aux réfu­giés qui grouillent en ville. Il habite dans une simple chambre Spar­tiate de la Ryn­ca­ras Thai­bad, la for­te­resse prin­ci­pale du cœur de la cité. C’est un homme sévère mais à l’humour facile et à l’esprit prompt mais paillard.

Imlach est né dans une famille rotu­rière simple près de la ville de Linhir au Gondor ; il s’engagea dans l’armée lorsque son père perdit au jeu leur ferme. Imlach monta régu­liè­re­ment en grade et se fit remar­quer par le Prince de Dol Amroth lorsqu’il secou­rut deux cama­rades dans une galère cor­saire en flammes. Il fut fait che­va­lier et, à nou­veau, se retrouva au mau­vais endroit quand ses troupes furent assaillies dans un avant- poste par les Hara­drim. Le com­man­dant de la gar­ni­son remit avant de mourir son com­man­de­ment à Imlach car tous les autres che­va­liers et com­man­dants d’infanterie étaient éga­le­ment tombés ; l’avant-poste tint pen­dant huit jours au cours des­quels Imlach tua per­son­nel­le­ment vingt-trois Méri­dio­naux. Cette résis­tance permit, cela fut reconnu plus tard, d’éviter à l’armée du Prince de la Cou­ronne de tomber dans une ter­rible embus­cade et Imlach devint un héros. C’était encore un paysan, pas aguerri en ce qui concerne les bonnes manières à la cour de Minas Tirith. Lorsque le pré­cé­dent Cano­tar se lassa de sa charge, il s’avéra que cette posi­tion per­met­trait de se sépa­rer d’Imlach. Il n’était abso­lu­ment pas pré­paré à cette tâche, armé uni­que­ment de son fair-play, de son sens pra­tique et d’un cou­rage inépui­sable.

Roi Lanaigh du Saralainn

L’arrière-arrière-grand-père du Roi Lanaigh était Gor­daigh Tueur-de-Trolls, un homme de lignée incon­nue et d’ambition illi­mi­tée, le fon­da­teur du Royaume du Sara­lainn. Bien que Gor­daigh fut consi­déré comme un étran­ger dans son royaume, Lanaigh a com­plè­te­ment épousé la culture des clans. Lanaigh mesure 1,73 m, sa peau est très hâlée et il porte une tignasse noire, qui cache sa criarde cou­ronne en or quand il y a du vent. Il n’est pas aussi doué qu’il le pense en élo­cu­tion mais il se défend. Il a aussi un tem­pé­ra­ment tur­bu­lent : l’une de ses blagues favo­rites consiste à jeter des agneaux nou­veau-nés à la popu­la­tion par les fenêtres des étages supé­rieurs. Il s’emporte faci­le­ment mais il se calme tout aussi rapi­de­ment.

Lanaigh n’est cepen­dant pas un fou car il est le diri­geant que son peuple désire — quelqu’un qui combat contre vous dans la boue et qui vous offre un ton­ne­let d’ale s’il perd. Il a cer­tai­ne­ment vécu plus de rébel­lions que lors du règne de n’importe quel autre de ses pré­dé­ces­seurs mais une seule a été grave : celle du Faux Ken­negh, dans laquelle les Bef­fraen ont par­ti­cipé. Lorsqu’il n’a pas bu, c’est un poli­ti­cien habile, vertu néces­saire pour que son royaume puisse pros­pé­rer à sa manière dans cette dan­ge­reuse contrée qu’est le Car­do­lan.

Pelendur Hir Tyrn Gorthad

Pelen­dur Hir Tyrn Gor­thad

On peut enfin voir en Pelen­dur le sei­gneur modèle des Dúne­dain. Homme impres­sion­nant avec ses che­veux de jais et ses yeux gris, il pour­rait passer pour l’un des Rois d’antan. Il mesure 1,98 m et porte presque tou­jours une cui­rasse et des pro­tec­tions lus­trées, héri­tage ances­tral de sa famille. Une cer­taine las­si­tude émane de son main­tien et de ses yeux car il porte un lourd far­deau. Il est le gar­dien d’une des terres les plus sacrées d’Endor, les tombes des Rois Edain — qui remontent dans les brumes des Jours Anciens -, contre l’horreur des esprits morts-vivants qui, vague après vague, cherchent à s’emparer de cette terre sanc­ti­fiée.

Pelen­dur est une per­sonne au doux parler, qui traite rois et valets avec le même hon­neur. Il par­ti­cipe aux intrigues des autres Princes car il doit main­te­nir son rang mais cela ne lui plaît guère. Maître de la connais­sance et des lan­gages anciens, les Elfes le consi­dèrent comme un grand Prince (ce qui n’est pas un mince hon­neur).

Le Seigneur de Guerre (Ardagor)

Toutes les hor­ribles expé­ri­men­ta­tions menées par le Nécro­man­cien (Sauron) dans Dol Guldur ne furent autant cou­ron­nées de succès que celles qui pro­dui­sirent les Uruk-Hai et les Olog-Hai. Le Sei­gneur de Guerre fait partie de celles ayant raté, une abo­mi­na­tion qui est le résul­tat du croi­se­ment entre Troll et Elfe. Comme prévu par son créa­teur, le Sei­gneur de Guerre adore la cruauté et les ensei­gne­ments malé­fiques. C’est un féroce com­bat­tant, fait notoire, et un sor­cier pas­sable, fait méconnu. Il voue aussi une haine patho­lo­gique envers les Orques ; lorsqu’il en voit un, il lui tombe dessus pour le mas­sa­crer. Cela aurait pu être sim­ple­ment un point faible risible mais il ne peut se réfré­ner, même en pré­sence de son Sombre Maître. Il fut donc envoyé au Roi-Sor­cier ; ce der­nier finit par lui trou­ver un emploi lorsqu’un groupe de Trolls des Col­lines se révéla être réfrac­taire à la dis­ci­pline mili­taire. Le Roi- Sor­cier les mit sous les ordres du Sei­gneur de Guerre et les lâcha dans la direc­tion géné­rale du Car­do­lan. Cela s’avéra avoir été une bonne idée.

Mesu­rant 2 m et noir de peau, le corps et les membres du Sei­gneur de Guerre sont fine­ment pro­por­tion­nés mais son visage et sa tête sont aussi défor­més que ceux du Troll le plus laid. Il porte un solide col­lier en fer autour du cou, dans lequel a été implanté d’une manière per­ma­nente un sort d’illusion qui fait croire qu’il porte un casque noir avec des cornes. C’est un négo­cia­teur habile et, c’est triste à dire, il entre­tient des rela­tions secrètes avec de nom­breux Princes.

7.2 Le Cardolan Septentrional

Echorion Hir Girithlin

Echo­rion sera majeur dans trois ans, à 27 ans. Homme irra­diant un faible cha­risme natu­rel, d’une taille et d’un phy­sique peu impres­sion­nants, il com­pense avec son port altier. Il a passé la plus grande partie de sa vie comme otage en Arthe­dain ; il s’est lar­ge­ment investi dans le mys­ti­cisme des Requain Erain. Il dit être un Che­va­lier Errant, ayant pour quête de détruire le Mal qui infeste le Car­do­lan. Il est cepen­dant doté d’une grande intel­li­gence, ce qui devrait lui per­mettre de rapi­de­ment absor­ber les réa­li­tés ren­con­trées et de s’y adap­ter s’il devient un jour Baron.

Minastir, Commandant Arthadan du Sud

Minas­tir est le troi­sième fils du Roi Arge­leb II d’Arthedain. Sachant qu’il sera un jour amené à régner, il s’est dévoué à la vie mili­taire ; il est rapi­de­ment monté en grade et est très heu­reux de son pre­mier com­man­de­ment indé­pen­dant. Il a conti­nué la poli­tique de son pré­dé­ces­seur dans la volonté de rester sur la rive nord du Baran­duin, sauf lors des inter­ven­tions, et l’a menée a bien. Il est très dési­reux de mener sa cava­le­rie en Athrad Sam à la moindre rumeur de ban­dits mena­çant la Route Nord. Cela a contri­bué à ren­for­cer l’ordre dans la partie centre- nord du Car­do­lan mais plu­sieurs Princes espèrent pou­voir exploi­ter la célé­rité de Minas­tir.

Minas­tir pré­fère porter la simple tenue verte des ran­gers lorsqu’il n’est pas au combat. Il mesure 1,98 m, taille non excep­tion­nelle pour quelqu’un de sang royal ; il est bronzé et arbore une mous­tache sor­tant du commun (il en est plus que fier). Son appa­rence peu cou­rante a fait courir des rumeurs lorsqu’il était bébé. C’est un homme volon­taire, res­pecté de ses hommes et devenu un héros aux yeux des pay­sans. Il déteste sin­gu­liè­re­ment Eärnil du Girith­lin.

Aethelan, Fils de Jan

Bien qu’Aethelan n’ait pas un rang supé­rieur à celui des francs-tenan­ciers des Pin­nath Ceren, il impose un grand res­pect et il ne lui manque pas grand-chose pour deve­nir un grand diri­geant des Eria­do­riens. Il n’est pas l’ami des Dúne­dain, ni des étran­gers. C’est cepen­dant un homme d’honneur, qui vénère les morts ense­ve­lis aux Coteaux aux Tumu­lus, dont cer­tains sont ses loin­tains ancêtres. C’est lui qui a com­mencé à vendre l’Haruella aux Dúne­dain des Tym Gor­thad et auto­risa son fils à aller com­battre avec eux un été. Cet exemple a été suivi par un bon nombre de ses pairs.

Aethe­lan est impres­sion­nant ; bien qu’il ne mesure que 1,78 m, il pèse plus lourd que la plu­part des Dúne­dain, n’ayant pas un gramme de graisse. Il est âgé mais encore robuste ; il manie sa hache avec vigueur. Il ne peut pas être pris pour quelqu’un d’autre car sa barbe a conservé sa cou­leur noire alors que ses che­veux sont aussi blancs que neige.

Pelenwen

Sœur jumelle du Hir Tym Gor­thad, Pelen­wen est consi­dé­rée comme la plus belle femme du Car­do­lan. Elle est aussi l’héritière directe car son frère n’est pas marié. Elle est très talen­tueuse dans l’exercice de sa pro­fes­sion — pro­di­guer des soins — et ses com­pé­tences sont très deman­dées dans les Coteaux aux Tumu­lus. Pelen­wen est, à sa manière, aussi dévouée envers son royaume que son frère ; elle n’a pas l’intention de se marier.

Pelen­wen, on l’a déjà dit, est ravis­sante ; sa peau très blanche s’oppose à ses che­veux noirs, qu’elle tresse géné­ra­le­ment et qui lui arrivent au niveau de la taille. Timide, son tem­pé­ra­ment calme se rajoute à sa beauté pour ses nom­breux sou­pi­rants. Elle mesure 1,80 m et est très élé­gante dans ses vête­ments simples blancs. Ces qua­li­tés font oublier son cou­rage et sa déter­mi­na­tion car elle fait sou­vent partie d’expéditions dans les coteaux infes­tés de Wights.

Sherl, Oracle des Beffraen

Le monde exté­rieur connaît peu de choses sur Sherl mais elle est la pre­mière per­sonne depuis des géné­ra­tions pou­vant insuf­fler un but commun aux tribus de Bef­fraen du Rast Vorn. Sherl a démon­tré un extra­or­di­naire pou­voir de vision­naire, gran­de­ment vénéré par les Bef­fraen. Bien qu’étant une femme, elle exerce une pro­fes­sion d’hommes ; elle a été élevée comme un homme et est trai­tée comme tel en toute occa­sion. Elle a le pres­sen­ti­ment per­sis­tant et trou­blant de ter­ri­fiants périls futurs, au cours des­quels les Bef­fraen devront coopé­rer avec des étran­gers. Par consé­quent, elle four­nit une cer­taine assis­tance au Faux Ken­negh. Ken­negh était un Semi-Bef­fraen, fils du troi­sième Roi du Sara­lainn, qui diri­gea une impor­tante révolte. Le Faux Ken­negh est un Semi-Orque qui pré­tend être le vrai Sei­gneur du peuple qui l’a adopté. Sherl lui four­nit juste suf­fi­sam­ment d’aide pour qu’il puisse conti­nuer ses opé­ra­tions et afin qu’elle en apprenne plus sur cet étrange monde au-delà des Eryn Vom. Aucun étran­ger n’a été auto­risé à rendre visite à Sherl et aucun n’a pu sur­vivre pour en faire la des­crip­tion.

7.3 Le Cardolan Méridional

Dagobert, Intendant de Calantir

Dago­bert, Inten­dant de Calan­tir

Dago­bert semble être issu des gens du commun mais lui pré­tend pos­sé­der du sang Dúna­dan. Il est réputé être le mieux habillé et le plus fin gour­met du Car­do­lan ; il est trop indul­gent envers lui-même dans ces deux domaines et est devenu exces­si­ve­ment gros. Il aime passer pour un fla­gor­neur et pos­sède un esprit retors ; c’est la per­sonne la plus avare ayant jamais occupé un poste si élevé. Sa tac­tique de faire régner la ter­reur lui permet de col­lec­ter trois fois plus de taxes que ne le veut la norme, néan­moins trop basse, au Car­do­lan ; moins de la moitié des col­lectes atteignent les coffres de la Prin­cesse. Lorsque Fin­dui­las se piqua au jeu de diri­geant, elle se rendit rapi­de­ment compte des mal­ver­sa­tions de Dago­bert. Bien qu’elle res­pecte ses com­pé­tences et son amer­tume de la vie, elle le laisse agir ainsi car il fera un par­fait bouc émis­saire si les intrigues qu’elle nouent tournent mal. Dago­bert est à cent lieues de se douter des inten­tions et de l’intelligence de sa maî­tresse.

Fiorel, Mactosh des Mactosh

Fiorel est le cousin du Roi Lanaigh et le chef du Clan Royal. Réservé et pru­dent, il est qua­si­ment à l’opposé de ses hommes. Il est la main sûre tenant la barre alors que son cousin prend du bon temps ; il super­vise la plu­part des affaires finan­cières et étran­gères du Royaume. Bien qu’exceptionnellement loyal, il nour­rit une cer­taine ran­cœur suite à la brû­lure tou­jours dou­lou­reuse qu’il reçut lorsque le Roi le fit jeter dans un chau­dron de ragoût de mouton. Il pour­rait désor­mais se retrou­ver com­pro­mis mais il est très concerné par les graves pro­blèmes créés par l’agitation des réfu­giés méri­dio­naux au Sudúri.

Fiorel est quelqu’un dont l’apparence est quel­conque ; il mesure 1,60 m, a des che­veux blonds et sales et une vilaine cou­leur de peau. Il aime porter des robes númé­no­réennes et le fait tant que les affaires de l’état le per­mettent. Il n’a pas la force néces­saire pour manier une hache d’armes ou une épée à deux mains. Il est affu­blé d’une voix nasale haut per­chée et ceux qui ont eu le mau­vais goût de l’insulter se sont rendus compte qu’il est rapide comme l’éclair. Il combat avec une dague dans chaque main avec le même brio. Peu nom­breux sont ses adver­saires ayant pu s’échapper sans perdre au moins une oreille.

Olby

Olby est le meneur de l’agitation au Sudúri. C’est un réfu­gié venant d’Osgiliath ayant fui lors de la Grande Peste. Il mesura 1,68 m et porte ses che­veux noirs coupés ras ; il appa­raît géné­ra­le­ment dans les atours d’un cita­din nanti mais il lui est déjà arrivé de porter des robes royales ou une armure. Ses ori­gines sont peu connues car il contracta la Peste et fut secoué par d’étranges délires. Il croit désor­mais être Turin, le fils décédé du Roi Telem­nar du Gondor (ils périrent tous deux de la Peste). On pense qu’il devait être ménes­trel car il connaît des rudi­ments de langues anciennes et est un redou­table ora­teur même d’après les stan­dards des clans.

L’ignorance totale d’Olby en ce qui concerne le manie­ment des armes contre­dit l’explication qu’il donne sur la raison de son appa­rence : à savoir qu’il a été ensor­celé pour servir de pro­tec­teur. La mis­sion d’Olby est de sauver les Gon­do­riens encore dans le Nord de leurs « oppres­seurs » avant de retour­ner chez lui récla­mer sa cou­ronne. Aucun réfu­gié n’a manqué l’occasion de tirer avan­tage des capa­ci­tés et de la « folie des gran­deurs » d’Olby.

Bemakinda

Bema­kinda des­cend des anciens mer­ce­naires sep­ten­trio­naux du Car­do­lan. Il est modé­ré­ment grand, mesu­rant 1,85 m, et est rare­ment vu sans son court hau­bert de mailles argenté. Il com­mence à prendre de l’âge et ses longues nattes, jadis blondes, ont pris une cou­leur blanche. Il sert de chef aux forces des can­tons de Feotar dans leurs guerres contre les usur­pa­teurs de Tinarë et du Gondor. Ses succès peuvent être mesu­rés par les ter­ri­toires rela­ti­ve­ment faibles perdus à cause des troupes quelque peu anar­chiques de Feotar. Il perdit tous ses fils au cours de ces guerres et les autres membres de sa famille furent empor­tés lors des Années Pes­ti­len­tielles. Il s’est retiré dans sa petite demeure dans la cam­pagne et ne joue plus aucun rôle dans les affaires locales. Il reste celui vers qui les can­tons se retour­ne­ront en cas de crise et conserve sa répu­ta­tion de plus fine lame du Car­do­lan.

7.4 Tharbad

Eratil, Chambellan du Canotar

La plus grande mal­chance d’Imlach, lorsqu’il entra en fonc­tion, fut qu’Eratil n’ait pas été rem­placé comme Cham­bel­lan.

Eratil est ori­gi­naire de Thar­bad ; c’est le des­cen­dant d’un lieu­te­nant des Ragheurs tombé en dis­grâce il y a plu­sieurs géné­ra­tions à cause de sa couar­dise. Eratil est impo­sant ; il porte de beaux vête­ments, ses che­veux sont noirs et sa taille pour­rait aisé­ment le faire passer pour un Dúna­dan de pure lignée. Il pos­sède aussi une bonne dose de sang-froid, qui lui servit lorsqu’il mit ses muscles aux ser­vices de son père afin que ce der­nier puisse deve­nir Cham­bel­lan. Cette charge a pour fonc­tion de super­vi­ser la ren­trée des taxes à Thar­bad, poste très lucra­tif pour Eratil.

Eratil main­tient de très bonnes rela­tions avec les contre­ban­diers et la Guilde des Négo­ciants, impo­pu­laire auprès du peuple. On pou­vait s’y attendre ; de plus, il s’est fabri­qué un style de vie en ville grâce aux pots-de-vin. Il s’est forgé une répu­ta­tion de sur­vi­vant bien qu’il per­mette à son anti­pa­thie envers Imlach d’interférer sur son effi­ca­cité.

Craier, Maître de la Guilde des Marchands

Craier est un Nain dans la force de l’âge qui affirma sa grande influence dans le monde de la finance de la cité alors qu’elle était lar­ge­ment dépeu­plée. Il est né dans la Moria mais, après s’être enri­chi grâce aux nom­breuses cara­vanes qu’il affréta pour Thar­bad, il décida de s’installer parmi les Humains. Craier entre­tient une demeure aus­tère et s’habille de vête­ments quel­conques mais ses douze robustes gardes du corps nor­diques sont par­fai­te­ment bien équi­pés. Il s’en sert sou­vent dans son acti­vité prin­ci­pale d’usurier pour récu­pé­rer son argent. Il finance pra­ti­que­ment tout, en assu­rant ses arrières et avec inté­rêts. Il est devenu le prin­ci­pal pro­prié­taire de pro­prié­tés appar­te­nant à la classe infé­rieure ; il fait le néces­saire pour que cela reste secret.

La Guilde des Mar­chands est désor­mais com­po­sée de six entre­prises majeures. Leurs pro­prié­taires, sou­vent connus sous le nom de Princes Mar­chands, peuvent être aussi com­pé­ti­tifs et peu scru­pu­leux que les Princes du Car­do­lan. Les Mar­chands J savent cepen­dant mieux servir leurs inté­rêts com­muns et leur Guilde s’est révé­lée être un excellent véhi­cule pour mener une action col­lec­tive quand cela est néces­saire.

Neburcha, Maître de la Guilde des Négociants

Nebur­cha est arrivé à Thar­bad il y a neuf ans comme esclave échappé d’une galère ; il est ori­gi­naire du loin­tain Khand. Son savoir en poi­sons exo­tiques et sa capa­cité excep­tion­nelle à esca­la­der les murs lui ont permis d’entrer dans la guilde. Il a rapi­de­ment gravi les dif­fé­rents éche­lons de la guilde, ayant assas­siné il y a deux ans le maître pré­cé­dent et ayant pris soin d’effrayer suf­fi­sam­ment ses rivaux. Il est actuel­le­ment mor­tel­le­ment malade car sa montée en puis­sance fut ali­men­tée en partie par une consom­ma­tion per­ma­nente de nom­breux stu­pé­fiants pas­sant par Thar­bad. Le Gué­ris­seur en Chef de la guilde sait que Nebur­cha récu­pé­rera com­plè­te­ment ou dépé­rira encore pen­dant quelques semaines avant de s’éteindre, cette der­nière pos­si­bi­lité étant la plus pro­bable. Ses lieu­te­nants se sont pré­pa­rés à la lutte pour le pou­voir à venir et la guilde est dans un état tem­po­raire de désor­ga­ni­sa­tion.

Rogeth, Porte-parole de la Guilde des Manœuvres

Rogeth est le meilleur agent de Fin­dui­las à Thar­bad. Il fait partie de la popu­la­tion locale, un gai com­pa­gnon au fort cha­risme. Il porte géné­ra­le­ment des dégui­se­ments lorsqu’il tra­vaille et lorsqu’il agit pour la guilde. Les Manœuvres consti­tuent la guilde la plus pauvre mais la plus impor­tante en nombre de membres ; ses chefs subissent un taux très élevé d’attrition car leur pou­voir poten­tiel est très for­te­ment craint.

Les parents de Rogeth sont morts au cours d’une émeute contre la gar­ni­son Gon­do­rienne. C’était un acci­dent car il est très rare que ces luttes débouchent sur des morts. Néan­moins, Rogeth hait les Gon­do­riens et a juré de les chas­ser à n’importe quel prix. Les Manœuvres ont appro­ché le nou­veau Cano­tar alors que d’autres agents se sont atti­rés les bonnes grâces des Tein­tu­riers, des Potiers, des Char­re­tiers et des Tan­neurs grâce à de la bois­son, de l’argent et des armes. Il faut espé­rer que, avec ce sou­dain chan­ge­ment des alliances, Rogeth puisse agir d’une manière déci­sive.

Faradil Tinarë

Fara­dil est l’un des quelques Dúne­dain du Car­do­lan à encore rési­der dans Thar­bad. îl est l’archétype du Dúna­dan moyen ; il mesure 1,90 m, ses che­veux sont châ­tain foncé et ses yeux marron foncé. Il porte géné­ra­le­ment des robes dans la cité sur une épaisse cotte de mailles. Il a la per­mis­sion de son oncle de pou­voir main­te­nir une des plus grandes forces de gardes du corps de la cité : trente solides com­bat­tants méri­dio­naux bien équi­pés et sachant se battre en zone urbaine.

Fara­dil est une per­sonne vive ; il fut l’un des plus fer­vents sup­por­teurs du regretté Argil. Il s’est exilé dans Thar­bad pour échap­per à la colère de son oncle Cele­dur, l’héritier pré­sumé de Dol Tinarë (Cele­dur décou­vrit le com­plot fomenté par Fara­dil pour l’empoisonner). Fara­dil sait par­fois être démons­tra­tif et ouvert ; ses par­ti­sans disent qu’il est ce que Thar­bad a eu de mieux depuis des années. Il peut aussi bouder dans ses quar­tiers non éclai­rés pen­dant une semaine ; il est consi­déré trop luna­tique pour pou­voir intri­guer en ville. Les forces dont il dis­pose font de lui un adver­saire impor­tant.

Aelfred, Capitaine de la Guilde des Bateliers

Ael­fred est un Homme du Nord inti­mi­dant, qui mesure 1,88 m pour plus de 150 kg. Ses che­veux sont roux clair. Connu pour être le seul homme dans Thar­bad ne por­tant ni armure, ni armes, sa force est à la mesure de son tour de taille. Comme capi­taine, pour abuser son équi­page, il paraît qu’il a défoncé la coque d’un palan­rist (grand vais­seau) grâce à un simple coup de pied de ses jambes mus­clées. Cela semble quelque peu exa­géré mais per­sonne ne lui en a jamais tenu rigueur.

Ael­fred est en fin de contrat en tant que capi­taine de la guilde. Depuis onze mois, il en a assez de Thar­bad mais, dès qu’il retourne sur son Gwathló adoré, cela passe. Il est devenu capri­cieux depuis peu et a ren­voyé la plu­part des mes­sa­gers qui lui furent dépê­chés. Dix barges sont actuel­le­ment dans le port, dans l’attente de la réou­ver­ture des routes de navi­ga­tion vers le Gondor. Par consé­quent, il dirige une force mili­taire poten­tiel­le­ment aussi puis­sante que la gar­ni­son. Per­sonne ne sait com­ment il réagi­rait en cas de sou­lè­ve­ment mais les chances penchent vers une non-inter­ven­tion.

7.5 Les Capitaines Mercenaires

Tarhad, Capitaine des Ragh Crann-Sleagha

Tarhad est un Targil de taille moyenne, 1,83 m, aux che­veux et à la mous­tache blonds. Il est connu pour ses superbes yeux bleus et pour sa forte voix. Il porte tou­jours une fine armure par­tielle de plates elfique.

Tarhad aime son tra­vail, dis­po­sant de la plu­part des attri­buts et du pou­voir d’un sei­gneur du Car­do­lan sans trop de res­pon­sa­bi­li­tés. Les petites guerres infli­gèrent peu de pertes à ses troupes ; la paye et le butin sont géné­ra­le­ment bons. Son seul vice est son atti­rance exces­sive pour les femmes. Jusqu’à pré­sent, ses subor­don­nés ont fait en sorte d’éviter qu’il se crée des pro­blèmes mais Tarhad désire ardem­ment tester la vertu de Pelen­wen.

Daeros Rhuadinor, Capitaine des Cruaidh Maraich

Daeros est un Dúna­dan de pure lignée d’âge moyen. Il est plus faci­le­ment recon­nais­sable par le ban­deau noir qu’il porte sur l’oeil droit, perdu à cause d’une flèche orque il y a long­temps. Il est aussi marqué par une dense touffe de che­veux sur le front, trait dis­tinc­tif de la Maison Royale du Rhu­daur. C’est un homme de savoir, aux goûts épi­cu­riens mais il pré­fère les peaux que portent les Hommes des Col­lines lorsqu’il s’habille négli­gem­ment.

Daeros est le meilleur héri­tier au trône du Rhu­daur. Il rêve depuis long­temps au jour où il pourra récu­pé­rer ses terres mais un tel espoir est parti en fumée lors de la Grande Peste. Il est devenu témé­raire et bon nombre de ses sol­dats craignent qu’il recherche une mort hono­rable au combat.

Khanli, Chef des Troich-Armchleasah

Khanli est un Nain des Ered Luin, les Mon­tagnes Bleues au nord-ouest du Car­do­lan. Il fut élevé dans la pau­vreté et ses succès en tant que capi­taine lui ont permis d’acquérir une armure de fan­tai­sie, qui a sou­vent laissé échap­per sa bedaine impo­sante. Il a une vilaine cica­trice sur le front, sou­ve­nir de la lance d’un guer­rier d’une tribu, et ses féroces yeux noirs sont remar­quables.

Il est dif­fi­cile de faire bon ménage avec lui. Il est actuel­le­ment insou­ciant de nature mais ses sautes d’humeur per­mettent sou­vent à ses Troich-Arm­chlea­sah d’éviter des affron­te­ments graves. Il se doit d’être pru­dent car il lui est dif­fi­cile de rem­pla­cer ses pertes par des Nains. Aucun Nain de la Moria ne signera dans sa troupe à cause du dif­fé­rend qui les oppose aux Nains des Ered Luin.

Forak, Capitaine des Forak-Eiginn

Forak est un Semi-Orque plutôt mignon chez les siens mais les cri­tères de beauté chez les Orques ne sont pas vrai­ment bien consi­dé­rés en dehors de leurs repaires. Il porte en géné­ral une cape bien enve­lop­pante et un armet pour éviter de cho­quer. Il a sur­vécu prin­ci­pa­le­ment grâce à son élo­cu­tion facile et à ses vastes connais­sances dans le domaine du siège. Lar­ge­ment et faus­se­ment consi­déré comme un agent du Roi-Sor­cier, la plu­part des gens au pou­voir au Car­do­lan ont un jour ou l’autre eu recours à ses ser­vices.

Forak est ori­gi­naire de la Lande Des­sé­chée. Il fut offert au Roi-Sor­cier comme tribut alors qu’il était très jeune et s’entraîna à Cam Dûm. Son unité de sapeurs a été impli­quée dans un siège raté contre des Hommes des Col­lines rebelles ; le com­man­dant des mer­ce­naires en attri­bua l’échec aux sapeurs et le Roi-Sor­cier ordonna qu’ils soient exé­cu­tés « afin d’encourager les autres » ! L’unité de Forak fut condam­née au sacri­fice et Forak en diri­gea la déser­tion. Le fait de savoir qu’ils seront tor­tu­rés à mort s’il leur arri­vait de retom­ber entre les mains des Ang­ma­rim sti­mulent les Orques ; ils sont très effi­caces et servent loya­le­ment.


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