03 · Les Onodrim
La région dont il est question dans cet ouvrage est principalement peuplée par un groupe unique, les Onodrim (ou Ents). Les Ents possèdent une histoire et des structures politique et sociale très individualisées qui doivent être détaillées afin que le lecteur puisse avoir une meilleure compréhension du contenu de ce livret.
Les Onodrim (ou Ents) sont les gardiens des arbres des Terres du Milieu et, soit du fait de leur conception, soit à la suite d’une lente transformation au long des années, ils ressemblent grandement à ceux dont ils ont la charge. Les Onodrim sont l’ainée des races douées de paroles mais ils étaient endormis jusqu’à l’arrivée des Elfes qui leur apprirent à parler. Les Ents diffèrent les uns des autres un peu à la façon dont les arbres diffèrent entre eux, non seulement entre espèces mais aussi en ce qui concerne les marques et motifs de croissance. Un Ent (S. « Onod ») ressemblant à un hêtre peut être distingué d’un autre Ent à l’aspect de hêtre aussi facilement qu’on peut distinguer un hêtre d’un autre. Â cause de ces différences, il existe une grande diversité d’apparences entre les Ents. Ils peuvent avoir n’importe quelle taille comprise entre 3 m et 7,50 m et n’importe quel diamètre entre 0,90 m et 1,80 m dans leur plus grande section. Ils peuvent avoir de 2 à 8 doigts à chaque main ou orteils à chaque pied. Leurs peaux sont aussi diversifiées que les écorces des arbres. Les longueurs des jambes et des bras diffèrent également beaucoup au sein de ce groupe. Il est un élément physique pour lequel les Ents sont semblables, il s’agit de leurs yeux. Ils ont tous des yeux bruns profondément enfoncés et rayonnants d’une lumière verte, qui a tendance à donner l’impression, à quiconque les voit, de regarder par une fenêtre donnant au cour de la terre elle-même et de voir son âge.

Les Ents sont très intelligents et observateurs mais ne donnent pas cette sensation au premier abord ; cette fausse idée que l’on peut se faire d’eux vient de leurs prises de position qui leur demandent beaucoup de temps. Ils peuvent réfléchir sur une décision à prendre pendant des jours et des jours. Ils n’aiment pas prendre position rapidement, ni émettre une opinion trop hâtive ; ils préfèrent de très loin que ceux qu’ils rencontrent ne les y poussent pas. Il n’existe rien de semblable au fait de pousser un Ent à une décision rapide car il ignorera purement et simplement l’auteur de cette pression tant qu’il réfléchira. Un Ent n’agit de façon précipitée que lorsqu’il est incroyablement furieux ou blessé. Il ne faudrait pas confondre ces états avec de l’agitation ou de la vexation. Les Ents sont de nature douce et se mettent rarement en colère ; ils sont encore plus rarement furieux. Souvenez-vous que, même lorsque Saroumane était en train de menacer leur forêt au cours de la Guerre et avait déjà attaqué plusieurs fois, il leur fallut presque trois jours pour décider ce qu’ils devaient faire.
Lorsqu’ils sont furieux, les Ents sont parmi les créatures les plus effrayantes des Terres du Milieu. Ils sont extrêmement forts physiquement et peuvent briser la pierre ou l’acier avec leurs mains nues, pierre ou acier dont ils utilisent souvent plus tard des débris comme armes de jet. Au combat, ils utilisent leurs gros poings pour écraser leurs adversaires et leurs pieds semblables à des racines pour les frapper, piétiner, agripper et écraser. S’ils le peuvent, ils empoigneront également un adversaire et le lanceront, tel un projectile.
Leur peau est également très épaisse et rude, ce qui la rend résistante à toutes les lames, sauf les plus acérées (traitez-les comme des Très Grandes Créatures en ce qui concerne les Coups Critiques). Les armes contondantes et les flèches n’infligent que la moitié des Points de Coup indiqués. Les armes contondantes doivent occasionner un Coup Critique « E » avant d’être autorisées à effectuer un jet de dé sur la table des Coups Critiques aux Grandes Créatures avec un malus de 10 (JRTM) ou sur la Table des Coups Critiques aux Très Grandes Créatures (RM). Les armes de feu les affectent normalement tout comme le font les sorts de feu. Beaucoup ne les utiliseraient cependant jamais en combat face à l’un de ces géants car la vue d’un Ent furieux est suffisante pour forcer une personne à résister à un sort de Frayeur du niv. 10. Ceux y échouant de 1 à 50 s’enfuient, ceux y échouant de plus de 50 sont paralysés par la terreur pendant 1–100 rounds.
3.1 Une brève histoire
L’histoire des Ents est presque aussi longue que l’histoire des Terres du Milieu. Elle commence d’une manière incertaine. La véritable histoire de l’origine des Onodrim se perd dans la nuit des temps pour les peuples doués de parole. Seuls les Valar la connaissent. D’après ce qui a été réuni par les historiens Elfes auprès des Istari et des Elfes, Sylvebarbe et les autres Ents sont vivants depuis au moins aussi longtemps que les Elfes et certains prétendent même depuis plus longtemps. Les Grands Elfes disent que les Valar n ’ ont pas fait mention des Onodrim dans la musique de la création. Cela impliquerait qu’ils sont le produit d’un seul des Valar et qu’ils auraient été créés après la musique lorsque les Valar mettaient le monde en ordre, un peu comme les Nains furent une création d’Aulë. Cette théorie était aussi soutenue par Galadriel qui nota que lorsque Yavanna découvrit la faveur qu’avait faite Eru à Aulë en accordant la vie à ses Nains faits de pierre, elle demanda à Eru (par l’intermédiaire de Manwë, bien sûr) de donner une vie indépendante ou des « âmes » à certaines de ses créations favorites qui vivaient déjà dans un état inférieur. Il semble qu’Oromë eut aussi une part dans cette requête, du fait que les Onodrim mâles lui vouent une allégeance plus proche, tandis que les femelles sont alignées envers Yavanna. Il reste un point obscur, cependant, c’est celui de savoir s’ils étaient à l’origine des arbres ayant reçu une âme ou s’ils étaient des créatures distinctes qui en vinrent à ressembler à des arbres à cause de leur amour et de leur association étroite avec ceux-ci.
Cependant, cette vision d’une création après coup est une erreur parce que tout ce qui est actuellement présent sur les Terres du Milieu était dans la Musique mais peut ne pas avoir été reconnu par les Valar pour ce qu’il était avant longtemps. Eru a toujours su que les Ents, comme les géants et les aigles, viendraient à la vie à travers le Chant. Ce concept fut expliqué plus tard à Manwë par Eru, en réponse aux requêtes de Yavanna et Oromë. Les Valar chantèrent ce que leur apprit Eru. Ce dernier leur enseigna les parties du Chant qui seraient inconsciemment altérées par leur personnalité propre pour créer ce qui devrait durer.
Au commencement, les Onodrim ne parlaient pas, communiant silencieusement avec les arbres ; les Elfes vinrent et leur apprirent comment s’exprimer avec la voix, une dette dont ils se souviendront toujours. Bien que les Onodrim fussent à jamais amicaux envers les Elfes, ils restèrent à l’écart de ceux-ci, s’occupant plus de la nature et de leur responsabilité envers elle que des agissements des Elfes. Au cours de cette période, les Ents errèrent sur de longues distances, sur des kilomètres et des kilomètres de forêt qui recouvraient presque l’intégralité du continent.
Au cours de la guerre pour les Silmarils pendant le Premier Âge, ils prirent une certaine part dans les affaires des Hommes et des Elfes. Après le sac de Doriath par les Nains de Nogrod, les Elfes d’Ossiriand conduits par Beren allèrent au Nord jusqu’à Sam Athrad où ils tendirent une embuscade aux Nains revenant de Doriath, lourdement chargés de trésors et aussi en possession du Silmaril serti sur le Nauglamir. L’attaque des Elfes fut couronnée de succès et ils réclamèrent le Nauglamir. Les Nains qui avaient échappé au premier assaut s’enfuirent vers l’Est en direction de leur demeure dans les montagnes mais ils furent interceptés par les Onodrim tandis qu’ils gravissaient le Mont Dolmed. Aucun n’en réchappa. Les motifs de cette attaque sont obscurs. Il se peut que Beren les ait persuadés de l’aider ou il se pourrait qu’ils aient déjà nourri une certaine rancune envers les Nains due aux abattages d’arbres qu’ils entreprenaient dans la région. Depuis cette époque, les Onodrim se méfient des Nains et vice-versa, enfin quand les Nains se souviennent des légendes. La disparité entre les natures de ces deux races avait été prédite par Yavanna avant même qu’elles aient foulé la terre et cette bataille ne semble qu’avoir renforcé l’animosité entre le peuple d’Aulë et les Bergers des Arbres.
Après la chute de Beleriand, les Onodrim pleurèrent la perte des arbres de ce pays mais s’en remirent rapidement et s’éparpillèrent dans les forêts restantes. Au cours du Deuxième Âge, ils errèrent librement à travers les forêts des Terres du Milieu et vinrent rarement en contact avec les Elfes, les Hommes ou les Nains. L’extension de l’abattage des arbres qui se déroulait dans les forêts au Sud et à l’Est des Monts Brumeux à cause de l’industrie de construction de navires des Rois des Vaisseaux Núménoréens était cependant importante pour eux. Depuis les côtes jusqu’à la région appelée Eregion, la contrée resta très boisée jusqu’à ce que les Núménoréens vinssent construire leurs navires. Cela ne plut pas aux Onodrim mais peu d’entre eux réagirent, préférant se retirer dans les denses forêts de l’Ouest et dans ce qui deviendrait Fangorn à l’Est. Certains des Onodrim exercèrent des représailles en écrasant des machines tandis qu’elles n’étaient pas surveillées et en tuant des groupies de travailleurs à l’occasion. La plupart du temps, ces actes furent imputés aux indigènes car les Núménoréens n’étaient pas au courant de l’existence des Onodrim. L’extinction ultime de cette vaste étendue de forêt et de certains des Onodrim qui y vivaient survint toutefois plus tard au cours du Deuxième Âge (1695) lorsque les armées de Sauron traversèrent la région sur leur parcours destructeur vers l’Eregion et Ost-in-Edhil. En cette occasion, les Onodrim restèrent silencieux en voyant que la force qui les passait était trop puissante pour qu’ils la combattent. Ils se retirèrent lentement durant le reste du Deuxième Âge dans des régions de plus en plus petites jusqu’à ce qu’ils ne soient plus qu’exclusivement installés dans la région située à l’intérieur et autour de Fangorn vers l’achèvement de cet âge.
Les Ents-Femmes
Un autre facteur important au cours du Deuxième Âge fut la séparation qui s’était lentement préparée entre les mâles et les femelles Onodrim, séparation qui avait commencée à leur création, en raison de leurs différences d’esprit. Ces deux groupies trouvaient beaucoup de plaisir et de fierté dans leur travail, les mâles étant plus intéressés par les arbres et ayant tendance à s’occuper des besoins de ceux-ci, tandis que les femelles étaient plus intéressées par le fait d’utiliser la terre afin de faire pousser les choses qu’elles voulaient voir pousser. Sylvebarbe dit, en parlant à Merry et Pippin :
« …nos cœurs ne continuèrent pas à se développer de même façon : Les Ents vouaient leur amour aux choses qu’ils rencontraient dans le monde et les Ents-femmes consacraient leurs pensées aux autres choses, car les Ents aimaient les grands arbres, les forêts sauvages et les pentes des hautes collines ; et ils buvaient aux ruisseaux des montagnes et ils mangeaient seulement les fruits que les arbres laissaient tomber sur leur chemin ; et ils reçurent les enseignements des Elfes et parlèrent avec les Arbres. Mais les Ents-femmes s’intéressaient aux autres arbres et aux prairies ensoleillées au-delà des forêts ; et elles voyaient la prunelle dans le hallier et la floraison du pommier sauvage et du cerisier au printemps et les herbes vertes dans les tourbières en été et les herbes gênantes dans les champs d’automne. Elles n’avaient aucun désir de parler avec ces choses, mais elles voulaient qu’elles entendent ce qu’on leur disait et y obéissent. Les Ents-femmes leur ordonnaient de pousser selon leurs vœux et de porter des feuilles et des fruits à leur goût car les Ents-femmes voulaient l’ordre, l’abondance et la paix (par quoi elles entendaient que les choses devaient rester là où elles les avaient établies). »
SdA II, livre HT, chapitre IV.
Finalement, les femelles créèrent des jardins dans lesquels elles vécurent. Les mâles viendraient jusqu’à elles, à l’occasion, pour leur rendre visite. Les femelles déplacèrent leurs jardins plusieurs fois, allant à chaque fois plus loin des forêts et des mâles. Tout cela fut fait sur le laps de nombreuses années et ne fut pas visible, même pour ceux qui étaient impliqués. Au cours de leur dernier déplacement, elles traversèrent l’Anduin et firent leurs jardins dans ce qui est maintenant appelé les Terres Brunes. Tant qu’elles y vivaient, c’était un bel endroit à voir qui était submergé sous toutes sortes de plantes et de fruits poussant sur ces plantes. Au cours de cette époque les Ents-femmes enseignèrent aux hommes de nombreuses choses à propos de l’agriculture, choses qu’ils ont toujours utilisées depuis lors. Â la fin du Deuxième Âge, la bataille entre les forces de Sauron et la Dernière Alliance des Hommes et des Elfes fit rage à travers cette région, détruisant les jardins des Ents-femmes et, avec leurs jardins, elles aussi disparurent. Ce qui leur advint a longtemps été un sujet de débat parmi ceux qui étaient au courant de ce fait. Complètement détruites disaient certains, d’autres disent qu’elles se dispersèrent pour se cacher, trop effrayées pour vivre sous le joug de Sauron. D’autres encore disent qu’elles s’enfuirent vers l’Est et que celles qui survécurent furent capturées par Sauron pour procurer de la nourriture à ses armées. Sans savoir ce qu’il s’est réellement passé, on ne sait où les rencontrer et aucun jeune Ent n’existe.
Pendant la plus grande partie du début du Troisième Âge, les Ents errèrent dans les régions libérées des Terres du Milieu à la recherche de leurs compagnes. La quête fut infructueuse et, bien qu’ils reçurent de l’aide de gens qui n’étaient pas des Onodrim, ils ne trouvèrent rien et retournèrent à leur vie de gardiens des arbres. Quelques-uns continuèrent leurs recherches de manière occasionnelle mais la plupart ont perdu tout espoir de jamais revoir leurs bien-aimées. Pour ceux qui y croient encore, et pour ceux qui demeurent sceptiques, la pire des choses est de ne pas savoir.
Pendant le reste du Troisième Âge, et ce jusqu’en 1640, les Onodrim vécurent principalement à l’intérieur et autour de la Forêt de Fangorn, quittant rarement cet abri et vivant leur vie aussi paisiblement que possible.
3.2 Culture et structure sociale
 partir de 1640, les Ents de Fangorn se sont établis dans une structure sociale qui ne diffère du passé que par l’absence des Ents-femmes, bien que leur souvenir soit toujours présent. Un des autres changements majeurs de leur façon de vivre concerne la zone qu’ils occupent à cet instant.  partir de 1640, ils ne se promènent plus au-delà des frontières de la Forêt de Fangorn, du moins à des distances significatives. Fangorn à proprement parler, et aussi loin que cela concerne les Ents, s’étend sur 32 kilomètres au Nord de la Clairechaux, à l’Est jusqu’au commencement du Wold, au Sud passé le Bain-des-Ents jusqu’au bout des Monts Brumeux et à l’Ouest au sein des montagnes jusqu’aux élévations de la lisière des arbres, incluant les hautes vallées emplies d’arbres plus haut au Nord et à l’Ouest d’Isengard, où vit un grand nombre de ceux du peuple de Peaurude. Les Ents voyagent rarement au-delà de cette frontière. L’un d’eux marchera occasionnellement jusqu’aux forêts des Montagnes Blanches ou à travers les montagnes jusqu’à l’une des rares étendues de forêt éparpillées dans le Pays de Dun. Cette grande région (approximativement 190 km sur 320 km) permet aux Ents d’avoir beaucoup de place, en considérant leur faible nombre à cette époque. Approximativement 150 Ents vivent dans la Forêt de Fangorn en 1640, y compris ceux qui sont devenus « Arbresques ». Cela offre une région d’environ 410 kilomètres carrés pour chaque Ent et, bien que la forêt ne soit pas ainsi sectionnée, cette vaste surface disponible pour la vie personnelle et le travail permet l’existence d’une structure sociale très lâche.

Comme les Ents sont désormais une communauté adulte, l’esprit de rébellion qui cohabite avec la jeunesse a virtuellement disparu de leurs rangs, s’il n’a même jamais été présent. En raison de cette vérité, la base de la structure sociale et politique des Ents est le respect. Aucun chef n’est élu et personne n’y prétend. Il n’existe pas de code écrit des lois ou sur l’éthique. Toute relation d’Ent à Ent est fondée sur une confiance mutuelle et la conscience de leur responsabilité pour le bien être des arbres dont ils ont la charge et de leurs frères Ents. Même s’il n’y a ni rangs, ni titres officiels, les fondements de cette société placent les aînés d’entre les Ents, en raison de leur grande sagesse, aux positions prééminentes lorsqu’un avis ou une ligne d’action sont recherchés. En ayant cela à l’esprit, les trois Ents les plus âgés, et par conséquent leurs chefs officieux, sont Sylvebarbe, Peaurude et Bouclefeuille. Ils sont les chefs « ex officio » de 3 familles d’Ents qui habitent Fangorn. Ces groupes ne sont pas des familles dans le sens où il existerait un lien de parenté et une ressemblance entre les uns et les autres, quoique ce dernier fait se produise dans une certaine mesure. Les groupes se sont accrus pour comprendre des amis et des associés qui se sont rapprochés au cours des années et qui sont restés sous la conduite du ou des chefs de ce groupe. Les lignes de démarcation entre ces familles sont très vagues mais sont reconnues par la plupart des Ents et sont utilisées en tant qu’identifiants ; par exemple : « …il fait partie du peuple de Bouclefeuille, » etc. Ces liens sont plus évidents lorsque des assemblées (réunions d’Ents) sont convoquées, du fait qu’on peut voir un même groupe supporter les vues d’un chef donné à de nombreuses reprises. En 1640, seuls deux des trois chefs mentionnés plus haut assument encore ce rôle de façon active. Bouclefeuille est entré dans une longue somnolence dans l’herbe haute au Nord, juste après la lisière de la forêt, et il ne montre désormais que rarement une inclination à assumer une direction.
N’importe quand, tout Ent peut convoquer une assemblée pour débattre de n’importe quel sujet ayant une importance pour la race entière, ou pour une quelconque fraction de celle-ci. Habituellement, l’Ent qui désire réunir l’assemblée discutera du sujet, brièvement, avec quelques-uns de ses frères pour déterminer s’il est vraiment nécessaire de la convoquer. Si elle est convoquée, le mot en sera répandu de vive voix à tous les Ents disponibles. Souvent le fait de répandre le message de vive voix entraîne des appels sonores sur de longues distances et une grande somme de déplacements. A moins qu’il y ait des raisons pour faire autrement, toutes les assemblées sont tenues au Valsecret méridional. Val- secret est le seul mot non-Ent utilisé pour décrire ces endroits qui sont au nombre de deux. Valsecret est un abrégé de « petite vallée boisée secrète ». On parle habituellement du plus au Sud et du plus grand de ceux-ci sous le nom de « Le Valsecret », parce que le vallon septentrional est près des Chutes de la Brume et en fait partie lorsqu’on parle des chutes. Tous les Ents qui seront présents à l’assemblée arrivent à l’heure fixée et la discussion commence. Du fait que l’Ent est une langue traînant en longueur et que les Ents sont très lents à prendre des décisions lorsqu’ils ne sont pas énervés, ces assemblées peuvent durer pendant des jours, n’étant souvent interrompues que par de courts arrêts pour boire et manger. Il y a aussi des réunions régulières. Ces réunions sont les cérémonies cultuelles des Ents.
3.3 Culte
Le culte des Ents est individuel et quotidien. Il est centré autour de la nature et de la vénération envers Eru et les Valar qui la créèrent. Ils tiennent deux cérémonies par an, au milieu de deux saisons opposées, en alternant chaque année. Par exemple, ils tiendront une année une cérémonie le Jour du Milieu de l’Hiver et le Jour du Milieu de l’Été. L’année suivante, ces cérémonies auront lieu aux solstices de printemps et d’automne. Il y a différents sites de cérémonies à travers la forêt, réservés aux différentes saisons. Les Ents ne sont en aucune façon contraints de les tenir et elles sont très informelles ; la plupart des Ents éveillés y participent quand même le plus possible.
Au printemps, la cérémonie a lieu dans l’une des nombreuses pépinières éparpillées dans la forêt ; en général, elle se tient dans la plus grande pépinière qui se trouve près du centre de la forêt. Cette cérémonie est appelée la Célébration de la Vie. En été, la cérémonie se déroule au Valsecret du Sud. La célébration estivale dure en général plusieurs semaines et les Ents vont et viennent, la fin de cette célébration intervenant le jour de l’équinoxe.
La cérémonie d’automne est tenue haut dans les montagnes à côté d’un des plus grands « cimetières » d’arbres, où les arbres, et les Ents, morts sont emmenés pour être à nouveau joints dans la chaîne de la vie.
C’est la Célébration de la Mort. Les Ents pensent que, sans mort, il n’y a pas de vie nouvelle. Par conséquent, cette célébration est aussi importante pour les Ents que la célébration du printemps. La célébration hivernale se déroule aux Chutes de la Brume et dans le vallon proche, faisant par ailleurs partie d’une célébration plus longue qui s’achève avec l’équinoxe d’hiver. Les Ents sont particulièrement heureux lorsque les Chutes sont gelées à l’occasion de cette célébration. On ne sait pas quelle peut être la joie qu’ils y trouvent mais cela semble élever leur esprit.
Toutes ces cérémonies se déroulent d’une façon qui semble être inorganisée, avec des Ents isolés qui se balancent et chantent à des moments différents. Lentement, les Ents s’unissent en une seule voix de telle façon qu’à la fin de la cérémonie ils soient tous en train de se balancer et de chanter à l’unisson. Â ce moment, le son de ces cérémonies peut être entendu sur des kilomètres. Nombre des légendes que les hommes rapportent à propos de Fangorn viennent de quelqu’un ayant entendu ces sons puissants tandis qu’il était près des lisières. Les Huorns participent aussi à ces célébrations mais d’ordinaire d’une façon marginale. Ils forment souvent un bosquet dense entourant le site de la cérémonie de telle façon qu’aucun humain puisse y entrer ou en sortir. Si le son produit par les Ents pouvait être filtré par l’auditeur, il pourrait aussi remarquer les douces harmonies des Huorns et, encore plus douces, les douces voix des arbres.
3.4 Vie quotidienne
Dans la vie de tous les jours, les Ents travaillent et vivent assez indépendamment les uns des autres. Ils travaillent à travers la forêt, prenant soin des arbres abîmés et malades, éliminant les arbres morts pour faire de la place aux nouvelles pousses, plantant de nouveaux arbres là où cela est nécessaire. Tous les arbres de la forêt sont traités par les Ents en tant qu’individus ; ils prennent soin d’eux comme des parents le feraient de leurs enfants. Ils pleurent leurs morts et ils sont fiers de leurs victoires sur les épreuves. Tous les arbres qui meurent sont déracinés et emmenés jusqu’à l’un des cimetières situés dans la forêt. Ces endroits sont réservés de façon à ce que l’arbre décomposé puisse être utilisé comme engrais pour ceux qui sont vivants. L’idée d’enterrer un corps dans la pierre, là où il ne pourrait pas nourrir le sol, serait totalement étrangère aux Ents. Si les Ents savaient que les humains le font régulièrement, ils n’approuveraient pas et les trouveraient stupides.
Des pépinières sont aussi maintenues en plusieurs lieux dans la forêt pour faire pousser les jeunes arbres jusqu’à une taille où ils pourront survivre. Les Ents aiment à préserver le cours naturel des choses mais ils ont aussi leurs arbres favoris ; ils font en sorte que de grands bosquets d’arbres dominants ne causent pas une extinction locale d’arbres moins puissants. Ces pépinières sont des merveilles à voir ; un Ent n’amènera jamais un étranger dans l’un de ces endroits à moins qu’il n’y ait à cela une quelconque raison spéciale et inévitable.
Grâce à leur force, leur taille et leurs capacités magiques, les Ents sont capables de déplacer des arbres hauts de 9 mètres sans craindre que l’arbre meure des suites du choc. Ils sont aussi capables de réparer à peu près n’importe quelle blessure qu’un arbre puisse subir, à l’exception d’un abattage achevé, si l’arbre le désire (parfois les Ents savent que l’arbre préférerait ne pas survivre). Ils sont aussi capables de soigner la plupart d’entre les maladies que peuvent contracter les Ents ou les arbres, bien que certaines maladies soient plus difficiles à soigner et s’étendent plus vite.
3.5 Magie
Les Ents n’utilisent la magie que modérément dans leur vie quotidienne mais, d’après ceux qui sont proches d’eux ou qui ont discuté de ce sujet avec eux, ils voient la magie d’une manière différente de celle des gens du monde extérieur. Tolwen, qui resta probablement parmi les Ents plus longtemps que n’importe qui d’autre (voir sous-section 5.15), suggéra ce qui suit dans une conversation avec un Elfe de la Lórien à propos de la vision qu’ont les Ents de la magie :
L’utilisation de la magie par les Ents (autant que je puisse en parler) est fondée sur le royaume de la Théurgie mais ils n’apprécient pas l’idée d’utiliser l’énergie d’un des Valar, particulièrement Oromë, qu’ils tiennent en haute estime. Ils ressentent cela comme une attitude quelque peu parasite et, par conséquent, ils trouvent que c’est mal. Sylvebarbe me l’a dit lui-même de cette façon. Il dit qu’il demande à la nature défaire certaines choses pour lui et qu’elle les fait. Il réfute avec véhémence qu’il la force ou la contraigne à faire de choses comme le ferait un magicien de l’Essence. D’après ce que j’ai rassemblé, il considère la nature comme une entité évidente et à part entière qui lui donne librement l’énergie pour accomplir ces choses. Dans notre terminologie, la seule explication qu’il puisse proposer est que la nature lui transmet l’énergie : l’Essence, comme nous la nommerions. Par conséquent, de ce point de vue, Sylvebarbe considère que les Ents sont des Théurgistes de l’Essence, si cela est possible.
Quels que soient les termes employés, les Ents utilisent la magie normalement pour des petites choses comme les lumières et la fabrication de breuvages et bouillons. Lorsque c’est nécessaire, ils utiliseront la magie pour traiter les arbres mais ils préfèrent arranger ce genre de problèmes avec des moyens normaux, qui sont très avancés comparés à la sylviculture pratiquée chez les humains.
Les Ents préparent trois types de breuvages et bouillons qu’ils utilisent comme nourriture. Ils sont spécifiquement conçus pour leurs besoins mais peuvent être utilisés par d’autres races pendant de courtes périodes avec d’étranges effets secondaires. Ces boissons ne sont pas leurs seules sources de nourriture ; ils mangent aussi des noix, des baies, des racines et des fruits, chacun de ces éléments étant librement donné par les plantes de la région. Les trois breuvages cités ci-après portent un nom Ent et n’ont pas d’équivalent dans les autres langages. Chaque nom est assez long et détaille les ingrédients et la recette utilisés pour le concocter, pour les Humains, ce ne sont donc que des breuvages Ents. De ce fait, ils doivent en trouver le secret par eux-mêmes.
Breuvage aux Fruits
Ce type de breuvage est une boisson très claire, faite des jus de plusieurs fruits et de l’eau d’une des rivières ou d’un de ses affluents. Ajoutez à cela un soupçon de magie et le résultat est une boisson qui étanchera la soif de n’importe quel Ent après une dure journée de travail, ou un long voyage. Pour un Ent, 2 litres de cette boisson sont équivalents à 20 litres d’eau. Si jamais un être autre qu’un Ent absorbe cette boisson, il sera instantanément rafraîchi, désireux et capable d’entreprendre un nouveau voyage de plusieurs jours. L’effet initial sera une sensation de picotement, couplée au sentiment que les cheveux du buveur se hérissent.

Ce type de rafraîchissement, s’il est régulièrement utilisé par quelqu’un d’autre qu’un Ent, peut causer de graves effets secondaires. Les effets secondaires à court terme sont une pousse rapide des cheveux et des poils associée à une envie irrésistible de racines de Goyan fraîchement déterrées, qui ne peuvent se trouver que dans la partie septentrionale de Fangorn et qui sont légèrement nocives pour les autres races que les Ents mais qui, en dehors de cela, ont très bon goût. Les effets secondaires à long terme comprennent une perte de poids et de muscles dues au métabolisme accru, bien que la personne soit affamée en permanence. Les yeux de la personne auront aussi tendance à saillir hors des orbites. Si l’absorption de la boisson est interrompue, la personne retournera lentement à la normale sur une période d’un an. Si la personne continue à boire ce breuvage régulièrement, elle mourra d’inanition en 1 à 3 mois selon sa taille et son poids originels, car elle ne pourra consommer assez de nourriture pour répondre à la demande de son métabolisme corporel accru. Cette boisson a tendance à faire dormir les Ents s’ils restent debout après l’avoir absorbée ; par conséquent, ils s’allongent, d’ordinaire, s’ils veulent rester éveillés.
Breuvage aux Noix
Ce breuvage diffère du précédent du fait qu’il est plus épais et contient en fait une mixture de morceaux de différentes noix, racines et équivalent. Cette boisson est la base de la nourriture des Ents. Ce breuvage est de nature magique, tout comme le Breuvage aux Fruits ; une bolée de cette mixture nourrira un Ent pour une longue durée. Un peu comme un Breuvage aux Fruits, ce breuvage peut être pris comme nourriture par des êtres autres que des Ents mais il possède aussi certains effets secondaires.
Même après n’avoir bu qu’une ou deux petites bolées (la limite normale pour plusieurs jours) de ce breuvage, on peut remarquer un effet chez la plupart des individus et, même s’il s’est passé un certain temps, cette petite dose peut en être la cause. Pour les Hobbits et les Nains, on pourra commencer à noter environ 7 semaines après la première ingestion une croissance de 1,25 cm à 2,5 cm de hauteur par bolée, accompagnée d’un gain comparable en masse musculaire, dont le résultat final se montrera de 5 mois à un an après la dernière ingestion. Pour les Hobbits, ce dernier effet se traduit par une augmentation en force et en constitution de 1 point pour deux bolées jusqu’à une augmentation maximale de 5 points de chacune de ces caractéristiques. Les Nains, qui sont naturellement plus forts au départ, gagnent 1 point pour 4 bolées (jusqu’à un maximum de 3 points). Les Humains qui absorbent ce breuvage gagnent aussi en force et en constitution, comme les Nains, mais ils ne gagnent que de 0,6 cm à 1,25 cm, en taille, par bolée. Les Elfes semblent ne pas être affectés par ce breuvage, en dehors du fait qu’ils soient rassasiés et rafraîchis.
Il existe un inconvénient à ce qui pourrait sembler être, pour certains, un miracle ; c’est la possibilité d’effets secondaires augmentant avec la quantité totale absorbée au cours de la vie. Cela dépend, bien sûr, de la résistance individuelle de la personne en absorbant. Normalement, une telle personne doit faire un JR modifié par +25, son bonus de Constitution et son bonus racial contre les poisons tous les six mois. Le niveau de l’attaque est le nombre total de bolées absorbées.
Les effets secondaires de cette boisson sont tels que la personne affectée tombera soudainement dans un coma purgatif une fois que le niveau toxique sera atteint à l’intérieur du corps. Du fait que l’effet du breuvage est constant et non temporaire, l’accumulation jusqu’au niveau toxique est aussi constante de telle façon que le temps écoulé entre deux doses n’affecte pas la possibilité d’effets secondaires. Seul la quantité absorbée durant toute la durée de vie détermine l’effet secondaire. Ce coma durera jusqu’à ce que l’agent toxique soit ôté du corps par magie, ce qui aura pour effet de ramener la personne en un état normal comme si elle n’avait jamais absorbé la substance, c’est-à-dire au niveau de la taille, de la force et de la constitution ou jusqu’à ce que le coma purge le total de ce montant du corps. Si la personne est purgée par l’intermédiaire du processus naturel, la CO et la FO chuteront d’un demi-point par jour jusqu’à ce qu’elles atteignent un état inférieur de 5 points à leur valeur originelle. Lorsque la personne sortira du coma, elle sera de taille normale, 20% plus légère et incapable de sortir du lit pendant 2 mois.
Breuvage aux Herbes
Ce breuvage est utilisé par les Ents comme substance de guérison. Il est fait d’un mélange d’herbes et d’eau des Chutes de la Brume. Cette solution a un aspect peu appétissant : un peu comme de la mélasse grumeleuse. Il a aussi un goût horrible pour tout palais autre que celui d ’ un Ent. Il permet aux Ents de soigner les Points de Coups dix fois plus vite que le taux normal ; il agit comme le sort « Rétention Vitale » pendant 10 jours s’il est administré (à un Ent mourant) en association avec du Breuvage aux Fruits. Bien sûr, cette mixture peut être utilisée par des non-Ents avec des effets similaires, bien que la Rétention Vitale ne fonctionne pas sur des non-Ents. S’il est mélangé à de la boue, utilisé comme onguent et maintenu par un bandage de mousse venant de la forêt, il stoppera instantanément une hémorragie, même due à des Coups Critiques, et il soignera la blessure sans laisser la moindre cicatrice.
Le secret de la fabrication de ces breuvages n’est connu que des Ents et de Tolwen ; ils ne peuvent être préparés que dans Fangorn où les ingrédients sont frais et où les Ents peuvent accomplir toutes les opérations magiques appropriées. Notez aussi que les Ents ne réalisent pas que leur nourriture peut avoir des effets secondaires ; puisque la plupart des gens n’en ont jamais pris plus de 2 ou 3 fois, ces effets secondaires n’ont jamais été constatés par les Ents et n’entrent pas dans le domaine des choses connues. Si un Ent devient l’ami d’un étranger, il partagera avec plaisir sa nourriture car il ne sait pas que ce qu’il offre est dangereux. Néanmoins, il ne lui apprendra pas à concocter lui-même ces breuvages.
3.6 Habitat
Les Ents vivent dans la forêt dans les demeures qu’ils ont eux-mêmes construits, lesquelles ne peuvent pas être différenciées par un étranger de la forêt normale. Il y a trois choses essentielles qui entrent dans la construction d’une maison ou d’une salle d’Ent. La première c’est l’eau, qui vient soit d’une chute, soit d’un ruisseau ou d’un puits. La seconde est la zone de couvert, qui se présente en général sous la forme d’une falaise, d’un surplomb ou d’une grotte, mais n’est parfois rien d’autre qu’une couverture d’arbres dense. Le troisième élément est un lieu pour entreposer la vaisselle et les ustensiles.
Bien que les Ents n’utilisent que peu d’outils, puisque leurs mains peuvent faire la plupart des choses dont ils ont besoin, il leur faut quand même un minimum d’objets pour contenir leurs boissons et autres choses de ce genre. La zone d’entrepôt dans une demeure Ent est utilisée pour mettre ces objets et aussi servir de caches à nourriture. Ces zones peuvent être n’importe quoi, depuis une zone creusée couverte de branchages, jusqu’à une petite caverne fermée par un rocher. Ces zones d’entrepôt Ents abriteront en général un assortiment de jarres contenant des breuvages Ents des trois sortes et un assortiment frais et séché de fruits, de noix et de baies. Il y a bien sûr aussi des bols pour boire.
Les Ents ne sont pas une race possessive et sont, dans l’ensemble, prévenants. De ce fait, lorsqu’un Ent est affamé et qu’il se trouve auprès de la demeure d’un autre Ent, il semblerait que ce soit une pratique courante, aussi bien du point de vue du propriétaire que de l’emprunteur, que l’Ent affamé prenne ce dont il a besoin et le remplace aussitôt qu’il le peut. La seule raison pour laquelle les Ents possèdent des zones d’entrepôt dissimulées dans leur demeure est d’empêcher les animaux curieux d’abîmer ce qui y est entreposé. Individuellement, les Ents possèdent en général plus d’une de ces demeures ou bien ils les partagent avec d’autres Ents de la même zone par commodité. La « Salle du Jaillissement », la demeure de Sylvebarbe, est inhabituelle du fait que Sylvebarbe y a fabriqué une table et un lit. Ce ne sont pas des aménagements normaux ; ils n’existent que parce que Sylvebarbe reçoit plus de visiteurs que les autres Ents et qu’il lui faut un endroit confortable pour eux, s’il entreprend de leur parler. Il y a d’autres demeures d’Ent semblables à la Salle du Jaillissement quant à leur mobilier mais les plus courantes ont un rocher en guise de table et un lit fait de feuilles et de mousse. Souvent, les Ents planteront un bosquet d’arbres ou replanteront quelques-uns de leurs arbres préférés autour de leur demeure.
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