06 · Politique et pouvoir : Les lisières
La plus grande partie de la politique de la région en lisière de Fangorn implique l’interaction entre les Hommes du Calenardhon, les Elfes de la Lórien et les Orques des proches Monts Brumeux. L’absence de pouvoir créée par la Grande Peste de 1636 signifie que la région reste habitée de façon clairsemée et est disputée pendant la plus grande partie de la fin du Troisième Âge (1640–3019).
6.1 Les habitants : 3A 1640
Les gens qui habitent les lisières de Fangorn sont très divers. Â l’Est, se trouvent les Calenardhoniens, occupant les parties septentrionales de la province du même nom. Au Nord, se trouve le royaume Elfique de la Lórien, bien que certains Calenardhoniens vivent dans les terres peu peuplées entre la Clairechaux et le Celebrant. Et à l’Ouest, il y a les Monts Brumeux qui sont un refuge pour plusieurs petites tribus Orques. Au Sud de Fangorn, se trouve la partie la plus densément peuplée du Calenardhon, qui est décrite avec plus de détails dans le module de campagne Isengard et le Gondor du Nord.
6.11 Les Calenardhoniens
Les Calenardhoniens qui vivent à l’Est et au Sud de Fangorn sont un groupe robuste de gens qui s’étendirent plus loin que leurs concitoyens, de sorte qu’ils purent être libres de vivre tel qu’ils l’entendaient. Cela a eu, dans l’ensemble, pour résultat de donner un pourcentage plus élevé d’excentriques dans la région mais a aussi permis à ces gens de mieux s ’ adapter à leur environnement. Cela leur a permis probablement de mieux survivre à la Peste. En l’an 1640, ces gens avaient juste commencé à se remettre de la Grande Peste de 1636. Les régions du Calenardhon les plus durement frappées furent, en général, les centres de plus fort peuplement du Sud, près des contreforts des Montagnes Blanches. Les bourgades fluviales et les villages ruraux du Nord, à quelques exceptions près, ne furent pas, et de loin, autant affectés, ce qui leur permit de se remettre plus vite. Grâce à cette récupération rapide, les toutes premières années suivant la Peste permirent à ces régions plus rurales d’effectuer des exportations accrues vers les régions durement touchées et, par conséquent, apportèrent une prospérité accrue aux petits villages du Calenardhon septentrional.
Beaucoup des fonctions gouvernementales centralisées des grandes villes furent interrompues au cours de cette époque, laissant les villages plus petits se gouverner eux-mêmes et collecter leurs propres taxes, si toutefois elles étaient collectées. Les garnisons stationnées dans certains des petits bourgs gagnèrent aussi un certain degré d’autonomie à cette époque. Les seigneurs, qui auraient dû normalement commander ces garnisons, étaient occupés par d’autres tâches, aussi transférèrent-ils l’autorité locale aux capitaines de garnisons. Du fait que la plupart de ces garnisons étaient pauvres en hommes, peu d’entre eux servaient de messagers, ce qui eut pour résultat de couper presque toutes les lignes de communication, à l’exception de patrouilles fluviales irrégulières et l’utilisation de civils en tant que messagers. Ce manque de communications avec les institutions policières ajouté à la faible économie des régions du Sud, conduisit à une augmentation du nombre de bandits dans certaines régions du Calenardhon, autant qu’à une tendance des Orques des montagnes à devenir plus hardis dans leurs raids contre les habitants de cette région. Officiellement, cependant, les régions septentrionales du Calenardhon, y compris Tir Clairechaux, sont toujours sous le commandement direct du gouverneur à Tir Anduin.
À Tir Clairechaux
La ville de Tir Clairechaux, en l’an 1640, est le centre du commerce pour un groupe, petit mais relativement productif, de Calenardhoniens qui vivent le long de la Rivière Clairechaux, sur les Coteaux Septentrionaux et sur les bordures septentrionales du Wold. Les gens de cette région se divisent essentiellement en trois groupes : fermiers, commerçants et artisans. La partie agricole de la société peut d’ordinaire être trouvée en dehors de la ville, sous la forme de groupes familiaux étendus ou, à l’occasion, deux ou plusieurs familles distinctes vivant proches les unes des autres. La plupart des habitations sont faites de pierre brute, de bois s’il y en a d’accessible ou de mottes de terre si les gens sont pauvres ou de passage. Ces groupes familiaux ou « villages » possèdent habituellement une demeure fortifiée consistant en une maison en pierre de taille dotée de volets en bois ou en une maison entourée d’une palissade en bois. Ces groupes familiaux s’uniront pour combattre une menace commune si la nécessité s’en fait sentir et s’ils ont assez de temps pour demander de l’aide. Si une menace écrasante se présente, la plupart de ces groupes feront retraite à Tir Clairechaux, si le délai est suffisant.

Les principales productions agricoles de la région sont les céréales, les fruits, les moutons et un peu de bétail, qui sont fortement demandés depuis que la Peste a réduit le nombre des fermiers dans le Sud du Calenardhon. La plus grande partie des céréales et des fruits pousse le long des berges de la Clairechaux, la berge septentrionale étant la zone la plus productive. Les fermiers vivant sur cette rive de la rivière sont particulièrement vulnérables à une attaque mais ils possèdent une meilleure terre pour travailler. De fait, certains des fruits venant de ces fermes sont utilisés pour faire du vin, qui sera, pendant les dix prochaines années, considéré comme le meilleur du royaume. Les céréales, les fruits, les vins et la laine des fermes autour de Tir Clairechaux descendent par bateau sur la rivière jusqu’à Tir Anduin où soit on les utilise, soit on les envoie plus loin en aval jusqu’à Minas Anor, la nouvelle capitale.
Les commerçants de cette région n’ont pas de demeures permanentes et ils parcourent la région virtuellement toute l’année, achetant et vendant des marchandises. La plupart d’entre eux se servent de bateaux sur la Clairechaux et l’Anduin pour transporter leurs biens mais quelques caravanes terrestres voyagent encore jusqu’à Tir Anduin et Calmirië. Ces commerçants par voie terrestre emploient d’ordinaire des gardes pour veiller sur leurs marchandises, particulièrement s’ils en transportent de grandes quantités. Certains des commerçants les plus expérimentés remontent à l’occasion l’Anduin depuis Tir Clairechaux, pour commercer avec les Elfes de la Lórien. Ces négociants ne s’arrêtent cependant pas pour vendre des marchandises Elfes à Tir Clairechaux, ils préfèrent les prix qu’ils peuvent en obtenir en aval.
Pour l’essentiel, les artisans possèdent leurs propres demeures en ville. Certains des artisans les plus communs, tels que les forgerons ou les tanneurs, vivent dans certains des villages de fermiers mais les artisans les plus talentueux sont à Tir Clairechaux. Certains genres d’artisanats spécialisés ne sont pas disponibles à Tir Clairechaux et leurs produits ne peuvent être obtenus que par le commerce ou en se rendant dans une ville plus grande, telle que Tir Anduin.
En l’année 1640, la présence militaire à Tir Clairechaux consiste en 36 hommes en garnison sous le commandement de Malion et de ses trois Ohtarinna. Malion a été le commandant de la forteresse pendant les huit dernières années. Avant d’exercer le commandement à Tir Clairechaux, il était commandant du guet à Minas Anor ; à la mort de sa femme, il demanda à être muté au commandement d’un avant-poste. Deux ans plus tard, il demanda une affectation permanente sur la Clairechaux parce qu’il aimait ces gens et ce pays. Sa requête fut rapidement accordée du fait que les commandants d’avant-poste compétents et ayant de l’expérience sont rares. Il y a quatre ans, durant la Peste, on ordonna à Malion de gouverner Tir Clairechaux et la région environnante de la façon qu’il jugerait appropriée. Le gouvernement régional ne pouvait garder plus longtemps un contact suffisamment rapproché pour maintenir l’ordre. Malion et le magistrat de la ville, Calandur, dirigent maintenant assez bien la ville et le gouvernement régional ne montre pas de signes de rétablissement de son contrôle. Les taxes sont toujours envoyées à intervalles semi-réguliers, bien que Malion et Calandur ne soient pas aussi stricts envers les citoyens que le gouvernement régional voudrait qu’ils le soient.
Lorsque le soin de gouverner Tir Clairechaux fut remis à Malion, les patrouilles fluviales régulières sur la Clairechaux et en amont sur l’Anduin, effectuées par la garnison de Tir Anduin, furent interrompues ; elles ont repris récemment mais pas aussi régulièrement qu’avant la Peste. Présentement, les patrouilles terrestres consistent en douze soldats montés et sont de 2 types : rapprochées et éloignées. Les patrouilles rapprochées sont effectuées une fois par jour à intervalles irréguliers ; elles couvrent une zone de 3 km de rayon autour de la forteresse, y compris les berges de la rivière et les quais. Les patrouilles éloignées s’échelonnent sur une journée entière et sont effectuées une ou deux fois par semaine, vers une direction particulière sur approximativement 25 à 30 km. Les patrouilles fluviales sont accomplies une fois par semaine par six hommes ; elles couvrent 16 kilomètres en amont de la Clairechaux et 8 kilomètres en aval de l’Anduin. Les soldats de la garnison voient peu d’action en dehors d’une sortie occasionnelle contre des bandits dans le Wold ou pour chasser de petits groupes d’Orques venus des montagnes.
Récemment, Malion a noté que la force des petits groupes d’Orques a augmenté et il a émis l’hypothèse qu’ils pourraient avoir un autre repaire quelque part dans le Wold. Il n’est pas tout à fait sûr de ce que cela signifie relativement à la sécurité de Tir Clairechaux mais il est habité par un sentiment d’appréhension en ce qui concerne cette situation. Toute aggravation de celle-ci par des étrangers mettrait Malion dans une immense colère et entraînerait certainement le coupable à se faire jeter hors de la ville ou en prison. Pour maintenir la paix, Malion pourrait même remettre celui-ci aux Orques afin de les apaiser, si cela devenait nécessaire. Par ailleurs, si l’aide apportée par des étrangers plaisait à Malion, une récompense et des louanges ne sauraient tarder. La ville en elle-même est assez paisible et nécessite rarement d’action de police. La zone des quais peut parfois devenir turbulente ; les bateliers et les marchands en visite engagent parfois des bagarres, qui deviennent souvent incontrôlables, dans les tavernes. Malion poste quatre gardes près de l’Auberge du Riverain pour maintenir le calme pendant les nuits particulièrement animées.
En général, la population de Tir Clairechaux et des environs est constituée d’honnêtes gens travailleurs qui mènent une vie aussi normale que possible à la lisière de l’empire Gondorien. Ils adoptent vis-à-vis de la plupart des étrangers une attitude prudente mais amicale. Les non-humains ne sont pas courants ; par conséquent, la réaction envers les Nains et les Elfes sera plus suspicieuse et pourrait être plus curieuse si des membres de ces races restaient très longtemps. Un non-humain semblant amical pourrait se retrouver bientôt entouré par une foule de curieux. Tout désordre créé dans la ville par des étrangers leur donnera en général droit à une semaine gratuite ou plus dans les geôles de la forteresse, selon l’infraction.
Dans le Wold et les plaines
Les Calenardhoniens qui vivent dans les zones plus sauvages des plaines et du Wold sont une population férocement bourrue. Ils travaillent la plus grande partie du temps juste pour obtenir assez de nourriture pour leurs familles ; ils n’ont par conséquent que peu de choses à exporter en dehors de la toison de leurs chèvres et moutons et de quelques fromages. Le reste de leur production est consommé par leurs propres familles. Ces bergers vivent rassemblés en groupes familiaux étendus, un peu comme les fermiers du Nord près de Tir Clairechaux, comprenant parfois jusqu’à 30 personnes. Les plus grands de ces groupes peuvent avoir des habitations permanentes faites de pierre ou de mottes de terre. Certains des plus petits groupes peuvent vivre sous la tente pendant une partie de l’année, tandis qu’ils se déplacent avec leurs troupeaux, fabriquant des maisons juste pour l’hiver, ou regagnant les habitations plus durables qu’ils avaient construites dans les années précédant la Peste.
Une fois par an, les bergers amènent leur laine et leurs fromages aux marchés des grandes villes du Sud ou de Tir Clairechaux où ils les négocient contre du ravitaillement. Tandis qu’ils y sont, ils accomplissent leurs cérémonies sociales avec les autres bergers, comme établir les arrangements des mariages entre les enfants et négocier leurs stocks ou bien juste faire une bonne fête des bergers. Les transactions et célébrations durent en général 2 à 3 semaines, après quoi les bergers regagnent leurs demeures.
Une fois tous les 2 ans, tous les bergers ayant juré allégeance au clan du seigneur Hallatan de Núménor, qui gardait les troupeaux à Hyarrostar durant sa vie, se rencontrent dans l’Errmet Est pour Le Rassemblement Le chef du clan, nommé le Seigneur Mouton, préside cette cérémonie et est lié par un strict code de conduite. Il n’a en aucun cas le droit de franchir les portes d’une ville, quelle qu’elle soit.
L’Assemblée dure un mois pendant l’été, s’achevant à Loendë, Jour du Milieu de l’Été. Au premier jour du Rassemblement, le Seigneur Mouton bénit le sol en tuant un bélier et en utilisant le sang de celui-ci pour délimiter une surface de 250 mètres carrés appelée le « terrain du rassemblement », où vont prendre place toutes les activités. Les cérémonies sociales normales se déroulent en cette période, comme lors des marchés mais les célébrations sont plus longues et comprennent toutes sortes de concours d’animaux et de dégustations alimentaires. Au cours du Rassemblement, ceux qui ne sont pas bergers ne sont pas admis dans le périmètre du terrain du rassemblement mais beaucoup de commerçants viennent pour négocier avec les bergers, installant leurs marchandises à l’extérieur du terrain du rassemblement et laissant les bergers venir à eux.
Puisqu’ils vivent dans les terres sauvages, il serait raisonnable de supposer que ces gens soient régulièrement pillés par les bandits ou les Orques mais, en réalité, cela n’arrive pas souvent. Les bandits qui vivent dans les terres sauvages connaissent beaucoup de ces gens personnellement et préféreraient voler quelqu’un à qui ils pourraient prendre plus. Les Orques des montagnes doivent traverser la Clairechaux pour atteindre les fermes de cette région et les expéditions de grande envergure n’en valent généralement pas la peine. Les Orques de l’avant-poste des Barz Thrugrim, situé dans le Wold et nommé Ongushar, prennent des moutons et des prisonniers mais, pour deux raisons, ils ne le font pas souvent. Premièrement, ils ne veulent pas révéler l’emplacement de l’Ongushar ; deuxièmement, parce que les hommes de ces villages se battent comme des déments et même les Orques les considèrent comme dangereux.
Les étrangers à cette région sont bien accueillis par les autochtones, de façon prudente s’ils sont seuls, à bras ouverts s’ils sont accompagnés de Dindal ; ils sont bien traités s’ils agissent de la même façon avec les indigènes. Le moindre tort causé à une famille sera puni par celle-ci ou par ses amis au moyen de leur propre code de justice. Pour la plupart des crimes, la punition est la mort, un moyen simple de dissuasion contre le crime mais très efficace.
Table des prix
Nourriture et logement
Produit/Service | Coût* | Note |
---|---|---|
Bière/Ale | 0,5 pc | Le demi-litre. |
Cidre/Hydromel | 1 pc | Le demi-litre. |
Eau-de-vie | 1 pc | Le quart de litre. |
Vin | 2 pc | Le demi-litre. |
Repas léger | 0,25 pc | Fromage, soupe et pain. |
Repas normal | 0,5 pc | Soupe ou tourte à la viande, pain et pommes de terre. |
Repas copieux | 1 pc | Steak et légumes, pain, soupe, pâtisserie. |
Rations d’une semaine | 4 pc | Normalement périssable, 9 kg. |
Rations de piste | 6 pc | 1 semaine. Séchées. 7 kg. |
Grandpain | 2 po | 1 semaine. Séché. 2 kg. |
Pain de route | 8 po | 1 mois. Séché. 2 kg. |
Logement confortable | 2 pc | Chambre individuelle. |
Logement moyen | 1 pc | Lits séparés. |
Logement sommaire | 0,5 pc | Dortoir commun. |
Écuries | 1 pc | 1 semaine pour 1 monture, fourrage compris. |
Accessoires
Produit/Service | Coût* | Note |
---|---|---|
Bottes | 9pb | 1,75 kg. |
Cape | 8pc | 1,25 kg. |
Carquois | 10 pc | 0,25 kg. 20 flèches ou carreaux. |
Carreaux d’arbalète (20) | 2 pa | 1,5 kg. |
Ceinturon d’arme | 5 pb | 0,25 kg. |
Chevilles (10, en bois) | 0,25 pc | 0,75 kg. |
Corde | 43 pc | 3 kg ; 15 m ; casse sur un jet de 01–02 (sans modification). |
Corde supérieure | 13 pb | 1,5 kg ; 15 m ; casse sur un jet de 01 (sans modification). |
Flacon d’huile | 2 pc | 0,25 kg vide. Recharge (0,25 kg) brûle 6 h. |
Flèches (20) | 46 pc | 1,75 kg. |
Fourreau | 30 pc | 0,5 kg. |
Lanterne | 16 pc | 0,75 kg. Éclaire sur 7,5 mR. |
Manteau | 12 pc | 3,5 kg. |
Outils de crochetage | 2 pa | 0,25 kg. Bonus +10. |
Outre (0,5 litre) | 0,5 pc | 0,25 kg. |
Perche | 4 pc | 3,5 kg. |
Pierre à feu et Grattoir | 1 pb | 0,25 kg. Allume un feu en 3 mn. |
Pitons (10, en fer) | 22 pc | 1,25 kg. |
Sac | 7 pc | 1,25 kg. Contenance 811 (25 kg maximum). |
Sac à dos | 19 pc | 1,25 kg. Contenance 27 1 (10 kg maximum). |
Sac de couchage | 16 pc | 2,75 kg ; couverture ; tapis de toile huilée. |
Tente | 19 pb | 4,5 kg. Pour deux. |
Toile goudronnée | 11 pc | 2 kg ; 1,5 x2,4 m. Imperméable. |
Torche | 0,25 pc | 0,5 kg. Éclaire sur 3 mR, brûle 6 h. |
Vêtements | 8 pb | 4,5 kg. Pantalons et chemise en coton, cape et capuche en laine. |
Transport
Produit/Service | Coût* | Note |
---|---|---|
Cheval léger | 35 pa | Vitesse 8–48 km/h ; peut porter 100 kg. |
Cheval moyen | 6 po | Vitesse 8–40 km/h ; peut porter 150 kg. |
Cheval lourd | 7 po | Vitesse 8–32 km/h ; peut porter 200 kg. |
Mule | 4 po | Vitesse 8–40 km/h ; peut porter 150 kg ; têtue et résistante. |
1 Âne | 2 po | Vitesse 6–30 km/h ; peut porter 90 kg. |
Chariot | 5 po | 2,4 x 1,5 m ; 3–16 km/h ; charge maximale 750 kg. Nécessite un cheval lourd ou 2 chevaux légers. |
Canot | 3 po | 3 m de long ; 90 cm de large ; avec 2 rames et une petite voile ; charge maximale 400 kg. |
Barque | 10 po | 6 m de long ; 2,4 m de large ; avec 6 rames et des voiles ; charge maximale 2_000 kg. |
* — Coût au Calenardhon.
6.12 Dindal
Dindal est un Ranger Gondorien qui vint des vallées méridionales des Montagnes Blanches, près de Calembel. Lorsqu’il était un jeune homme, il était au service du Gondor en tant que scout d’une forteresse frontalière au Rhovanion, Après plusieurs années de service, il s’installa au Calenardhon, près de Dunlostir, où il travailla comme fermier, comme mercenaire à la solde d’un marchand, comme manœuvre dans un ranch et comme tenancier de bar. Au bout de trois ans, il fit brutalement table rase de son passé et décida de vivre en plein air et comme il le désirait. Cela fait 15 ans maintenant qu’il fait ses tournées de village en village, vérifiant si les gens ont besoin de quoi que ce soit ; tenant lieu parfois de soignant, défenseur, messager et parfois de victime. Il a plusieurs fois été quasiment tué par des Orques ou des bandits. Certaines personnes l’ont accusé d’être un bandit.
Pendant la Peste, il fut à deux doigts de mourir. Heureusement, il fut un des premiers à être touchés par la maladie et il dut interrompre son errance pendant un temps. S’il ne l’avait pas fait, il aurait pu transmettre la maladie à tous ceux qu’il aurait rencontré. Durant sa convalescence, il demeura à Tir Clairechaux où il rencontra Ronindil, le Guérisseur de la ville, qu’il présenta plus tard à Tolwen. Il connaît Tolwen mieux que quiconque ; il lui amène des provisions et parfois des patients à intervalle régulier. Dindal est plus au fait que quiconque de ce qui se passe dans la région ; Malion et le capitaine de la garnison de Tir Anduin le consultent fréquemment sur l’activité des Orques et des bandits dans la région. Â l’occasion, il chevauchera en tant que scout avec les troupes de choc.
6.13 Les Elfes Sylvains
Le royaume Sylvain de la Lórien au Nord de Fangorn joue en vérité un rôle minime dans la politique de la région, excepté en tant que frontière et source de légendes épiques. Les Elfes de la Lórien n’ont que très peu de contacts avec les Calenardhoniens, à part d’occasionnelles transactions avec certains Hommes des Rivières. Jusqu’à ce qu’ils agissent de concert avec les Ents de Fangorn, ils étaient peu nombreux et trop éloignés mutuellement ; les deux royaumes réalisant qu’il est le bienvenu dans l’autre, ni l’un, ni l’autre n’a vraiment le besoin ou le désir d’y aller. Â l’occasion, quelques Elfes visiteront Fangorn pour se promener à travers les bois et parler aux arbres. Il est rare qu’un Ent de Fangorn entre dans le Bois Doré pour admirer les Mellyrn, bien que Sylvebarbe ait fait ce voyage.
Cependant, si n’importe quel autre non-Elfe essaie d’entrer dans la forêt, il sera sûrement renvoyé poliment, ou escorté jusqu’à la lisière, à moins qu’il ne donne une raison très convaincante au gardien et qu’elle soit relayée jusqu’à Amroth. Sous le règne d’Amroth, les Elfes Sylvains et Sindar de la Lórien mènent une existence paisible et productive, à peu d’exceptions près. Occasionnellement, les Orques des Barz Thrugrim, ou de l’une des autres tribus plus petites, causeront quelque inquiétude et entraîneront un accroissement du nombre des gardiens sur les lisières de la forêt et il sera procédé à une augmentation des patrouilles dans les environs immédiats à titre de précaution mais, dans l’ensemble, il n’y a pas beaucoup de problèmes.
6.14 Les Barz Thrugrim
Les Orques de la partie Sud des Monts Brumeux ne sont pas aussi bien organisés que leurs frères septentrionaux. Il y a plusieurs tribus éparpillées à travers les montagnes, principalement sur leur versant oriental. La plus grande tribu et la mieux établie est celle des Barz Thrugrim (NP. « Meurtriers de la Nuit ») dont le repaire principal se trouve dans les Monts Brumeux à la lisière septentrionale de Fangorn, près des chutes qui donnent finalement naissance à la Clairechaux. Ce repaire, nommé par les Orques les Cavernes de la Douleur, est un grand complexe creusé dans des cavernes préexistantes au cours du Deuxième Âge. L’un des constructeurs était un artisan Orque particulièrement habile et cruel, qui fit ressembler les portes du complexe aux souches flétries de deux arbres représentant Laurelin le Doré et le Blanc Telperion, après leur mort des mains de Morgoth et d’Ungoliant, complétées par la lance de Morgoth toujours fichée en eux. La vue de ces effigies était censée démoraliser les Elfes qui auraient pu attaquer et jusqu’ici cela a fonctionné. Les rares fois où les Elfes de la Lórien ont poursuivi les Orques jusqu’à leur repaire, ils se sont arrêtés dégoûtés après en avoir vu les portes. Les Orques souillent régulièrement ces arbres avec des déchets, pour rendre leur vision encore plus dégoûtante et efficace.
Dans cette région, c’est par l’intermédiaire de la tribu des Barz Thrugrim que les ordres de Dol Guldur sont exécutés. Les messages sont portés par chauve-souris géante de Dol Guldur jusqu’aux chefs Orques dans les Cavernes de la Douleur et vice-versa. Les prisonniers sont envoyés à Dol Guldur, si tels sont les ordres, en passant par l’Ongushar (NP. « Puits de Fer ») dans le Wold et de là à travers les Bas-Fonds jusqu’à l’entrée secrète de Dol Guldur qui se trouve quelque part dans les Terres Brunes. L’Ongushar n’est pas uniquement utilisé en tant qu’étape mais aussi comme base de toutes les opérations dans le Wold. Plusieurs Lurgs d’Orques y sont stationnés à tout moment pour accomplir ces tâches et des groupes réguliers circulent entre ces deux points, faisant le trajet principalement de nuit.
 cette époque, le chef des Barz Thrugrim est Burgrug. Parmi ces Orques des montagnes normaux (ce ne sont pas des Uruk-Hai), il est considéré comme très grand et très intelligent. C’est vraiment un bon organisateur et un bon commandant, utilisant ses troupes lâches et peu nombreuses avec grand avantage. Ces Orques se jettent rarement dans la bataille ; ils préfèrent utiliser des tactiques subversives chaque fois que c’est possible. Burgrug préférerait sonner la retraite plutôt que de perdre la plupart de ses guerriers parce que, bien qu’ils forment la plus grande tribu de la région, ils ne sont pas assez nombreux pour supporter la perte de beaucoup de guerriers et continuer à conserver leur indépendance.
Les Barz Thrugrim pillent de temps à autre les fermiers et les bergers des basses terres, certains de ces raids partant des Cavernes de la Douleur et certains de l’Ongushar. Ils tentent aussi à l’occasion une feinte frontalière sur la Lórien, sans jamais avoir vraiment l’intention de s’avancer très loin dans les bois, mais c’est plutôt pour tester la vigilance des habitants, autant que par ordre de Dol Guldur. Tous les prisonniers qui sont pris pendant ces raids, s’ils ne sont pas envoyés à Dol Guldur, sont utilisés comme esclaves dans les mines pour le reste de leur vie. Plus récemment, les ordres de Dol Guldur ont été étendus pour comprendre non seulement un harcèlement des lisières de la Lórien mais aussi pour capturer des prisonniers vivants en vue d’interrogatoire. En cela, les Barz Thrugrim ont réussi ; ils ont capturé un des gardiens de la lisière, alors qu’il était en patrouille. Les Elfes sont au courant de cela et peuvent être en train de projeter de le secourir. Par conséquent, les Orques ont commencé à fortifier leur repaire.
Les Barz Thrugrim effectuent des patrouilles dans la région entourant leur repère dans un rayon de 30 km, utilisant aussi ces patrouilles en tant que groupes de chasse. Les patrouilles s’avancent dans les plaines et plus haut dans les montagnes. Les Orques s’aventurent rarement dans Fangorn à cette époque, parce qu’ils ont peur des arbres démons-, bientôt, cependant, les ordres viendront afin qu’ils commencent à harasser la forêt en abattant et en brûlant les arbres. Cela concrétisera le début de la haine lentement édifiée entre les Orques et les Huorns.
6.2 Les lisières : 3A 1640–3019
Dans les années qui suivirent, la population des villes autour de Fangorn décrût graduellement, bien que les cités fluviales aient périclité moins vite que celles de l’intérieur des terres. En fait. Tir Clairechaux et Tir Anduin possédaient une bonne activité commerciale jusque plusieurs années après l’invasion des Gens des Chariots en 1856. Les garnisons de Tir Clairechaux et de Tir Anduin avaient été réduites avant l’invasion mais elles furent ensuite renforcées une fois que les forts Gondoriens orientaux eurent été abandonnés pour empêcher les Gens des Chariots de traverser l’Anduin. Au fil des ans, les garnisons furent lentement réduites, ramenant les hommes dans les forts les plus proches et laissant la frontière plus ouverte. Simultanément, la population de la plupart des villes principales déclinait aussi, laissant le pays dépourvu d’habitants et le laissant revenir à son état naturel de friche. Le seul groupe de population qui habitait encore certaines de ces régions était celui des rudes bergers vivant sur les coteaux et dans le Wold. Voyager à travers cette région était une aventure périlleuse avec les hors la loi, les Dunlendings et les Orques libres d’attaquer à loisir les voyageurs.
Au cours de la Paix Vigilante, les forteresses du long de l’Anduin furent complètement abandonnées et tombèrent en ruines. Tir Clairechaux était encore un peu peuplé à cette époque et les familles gagnèrent la forteresse et l’utilisèrent comme habitation. Les intendants Gondoriens ne réoccupèrent pas les forts du cours supérieur du fleuve, tels que Tir Clairechaux, avant que les Balchoth n’aient gagné la partie Sud du Rhovanion après le retour de Sauron à Dol Guldur en 2640. Lorsqu’il apprit le renforcement des Balchoth sur la rive orientale de l’Anduin, Cirion, l’Intendant du Gondor à cette époque, renforça ces forts autant qu’il pouvait sans compromettre ses défenses sur la frontière méridionale.
Lors de l’invasion des Balchoth en 2510, la forteresse et la ville de Tir Clairechaux furent envahies. Les gens qui ne furent pas tués s’enfuirent, emportant avec eux tout ce qu’ils pouvaient. L’armée de Cirion fut repoussée au-delà du fleuve au niveau des quais de Tir Clairechaux et acculée à l’Anduin par les Balchoth au Sud et par une force d’Orques des Monts Brumeux à l’Ouest et au Nord. L’armée fut sauvée, toutefois, par l’arrivée d’Eorl le Jeune et de ses Éothéod qui attaquèrent le flanc des Balchoth et dispersèrent les troupes de ces derniers à travers le Calenardhon, laissant les Dúnedain mettre en déroute les Orques et les tuer presque tous pendant qu’ils couraient vers la protection des montagnes. L’arrivée à point nommé des Éothéod eut pour effet que Cirion leur octroya le Calenardhon. Après que les Rohirrim aient pris possession du pays, la forteresse partiellement détruite de Tir Clairechaux ne fut jamais restaurée dans une mesure significative ; la ville ne redevint jamais aussi grande qu’elle l’avait été auparavant car les Rohirrim s’installèrent principalement dans les régions plus méridionales. Un tumulus commémoratif fut érigé sur la rive du fleuve faisant face à Tir Clairechaux, par les Dúnedain et les Rohirrim, pour ensevelir les morts et honorer leur mémoire. De plus amples renseignements sur le pays après l’arrivée des Rohirrim sont donnés dans le module de campagne Les Cavaliers du Rohan (« Riders of Rohan »).
Plusieurs changements significatifs sont survenus au fil des années parmi les Elfes de la Lórien, entre autre la perte de leur roi, Amroth, peu après que le Balrog ait pris la Moria en 1981. Nimrodel, sa bien-aimée, fuit la Lórien par peur du Balrog et alla d’abord à Fangorn où elle fut détournée de sa route par les Huorns et conduite par eux aux Chutes de la Brume, à la lisière de la forêt. Les Ents de la région leur avaient donné pour instructions de faire cela afin qu’Amroth, qu’ils savaient être en train de la suivre, puisse la trouver. Une fois qu’il l’eût retrouvée, ils décidèrent de prendre la mer vers le Grand Ouest. Malheureusement, ils furent séparés pendant leur trajet vers la côte et Nimrodel se perdit. Amroth resta à l’attendre à bord d’un bateau dans la baie. Finalement, une nuit, Amroth se perdit en mer en essayant de gagner le rivage à la nage après que le navire ait été arraché de ses amarres. On n’entendit plus jamais parler de lui, ni de Nimrodel. C’est après ces incidents que Galadriel et Celeborn regagnèrent la Lórien pour y diriger les Elfes, ce qu’ils firent jusqu’au début du Quatrième Âge. Galadriel quitta alors le royaume et gagna l’Ouest. Celeborn ne resta que quelques années, avant de se fatiguer de son royaume et de rejoindre Imladris.
Les Barz Thrugrim ont continué d’accroître leur nombre au cours de cette période, avec un bref déclin autour de 1980–1982, dû à la perte d’un certain nombre d’entre eux qui allèrent rejoindre les hordes de la Moria sous la férule du Balrog. Les Barz Thrugrim participèrent, dans une certaine mesure, à l’attaque menée contre les Dúnedain au cours de l’invasion des Balchoth mais ce groupe était principalement constitué d’Orques venant de la Moria et les nombreuses pertes, bien qu’affligeant l’ensemble de la population de la tribu, ne furent pas suffisamment importantes pour les handicaper pour une durée significative.
Après que Saroumane ait emménagé en Isengard et ait commencé à enrôler des Orques sous son commandement, la plupart des Barz Thrugrim rejoignirent son Armée de la Main Blanche. Ils furent le groupe principalement responsable des incendies d’arbres et de leur abattage sur les lisières septentrionales au cours de la Guerre de l’Anneau. Pendant la Guerre au Rohan et la bataille de Fort Cor, la plupart des guerriers Barz Thrugrim furent tués. Après que la guerre fut terminée, la tribu n’était plus que l’ombre de ce qu’elle avait été.
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