06 · Politique et pouvoir : Les lisières

La plus grande partie de la poli­tique de la région en lisière de Fan­gorn implique l’interaction entre les Hommes du Cale­nard­hon, les Elfes de la Lórien et les Orques des proches Monts Bru­meux. L’absence de pou­voir créée par la Grande Peste de 1636 signi­fie que la région reste habi­tée de façon clair­se­mée et est dis­pu­tée pen­dant la plus grande partie de la fin du Troi­sième Âge (1640–3019).

6.1 Les habitants : 3A 1640

Les gens qui habitent les lisières de Fan­gorn sont très divers. Â l’Est, se trouvent les Cale­nard­ho­niens, occu­pant les par­ties sep­ten­trio­nales de la pro­vince du même nom. Au Nord, se trouve le royaume Elfique de la Lórien, bien que cer­tains Cale­nard­ho­niens vivent dans les terres peu peu­plées entre la Clai­re­chaux et le Cele­brant. Et à l’Ouest, il y a les Monts Bru­meux qui sont un refuge pour plu­sieurs petites tribus Orques. Au Sud de Fan­gorn, se trouve la partie la plus den­sé­ment peu­plée du Cale­nard­hon, qui est décrite avec plus de détails dans le module de cam­pagne Isen­gard et le Gondor du Nord.

6.11 Les Calenardhoniens

Les Cale­nard­ho­niens qui vivent à l’Est et au Sud de Fan­gorn sont un groupe robuste de gens qui s’étendirent plus loin que leurs conci­toyens, de sorte qu’ils purent être libres de vivre tel qu’ils l’entendaient. Cela a eu, dans l’ensemble, pour résul­tat de donner un pour­cen­tage plus élevé d’excentriques dans la région mais a aussi permis à ces gens de mieux s ’ adap­ter à leur envi­ron­ne­ment. Cela leur a permis pro­ba­ble­ment de mieux sur­vivre à la Peste. En l’an 1640, ces gens avaient juste com­mencé à se remettre de la Grande Peste de 1636. Les régions du Cale­nard­hon les plus dure­ment frap­pées furent, en géné­ral, les centres de plus fort peu­ple­ment du Sud, près des contre­forts des Mon­tagnes Blanches. Les bour­gades flu­viales et les vil­lages ruraux du Nord, à quelques excep­tions près, ne furent pas, et de loin, autant affec­tés, ce qui leur permit de se remettre plus vite. Grâce à cette récu­pé­ra­tion rapide, les toutes pre­mières années sui­vant la Peste per­mirent à ces régions plus rurales d’effectuer des expor­ta­tions accrues vers les régions dure­ment tou­chées et, par consé­quent, appor­tèrent une pros­pé­rité accrue aux petits vil­lages du Cale­nard­hon sep­ten­trio­nal.

Beau­coup des fonc­tions gou­ver­ne­men­tales cen­tra­li­sées des grandes villes furent inter­rom­pues au cours de cette époque, lais­sant les vil­lages plus petits se gou­ver­ner eux-mêmes et col­lec­ter leurs propres taxes, si tou­te­fois elles étaient col­lec­tées. Les gar­ni­sons sta­tion­nées dans cer­tains des petits bourgs gagnèrent aussi un cer­tain degré d’autonomie à cette époque. Les sei­gneurs, qui auraient dû nor­ma­le­ment com­man­der ces gar­ni­sons, étaient occu­pés par d’autres tâches, aussi trans­fé­rèrent-ils l’autorité locale aux capi­taines de gar­ni­sons. Du fait que la plu­part de ces gar­ni­sons étaient pauvres en hommes, peu d’entre eux ser­vaient de mes­sa­gers, ce qui eut pour résul­tat de couper presque toutes les lignes de com­mu­ni­ca­tion, à l’exception de patrouilles flu­viales irré­gu­lières et l’utilisation de civils en tant que mes­sa­gers. Ce manque de com­mu­ni­ca­tions avec les ins­ti­tu­tions poli­cières ajouté à la faible éco­no­mie des régions du Sud, condui­sit à une aug­men­ta­tion du nombre de ban­dits dans cer­taines régions du Cale­nard­hon, autant qu’à une ten­dance des Orques des mon­tagnes à deve­nir plus hardis dans leurs raids contre les habi­tants de cette région. Offi­ciel­le­ment, cepen­dant, les régions sep­ten­trio­nales du Cale­nard­hon, y com­pris Tir Clai­re­chaux, sont tou­jours sous le com­man­de­ment direct du gou­ver­neur à Tir Anduin.

À Tir Clairechaux

La ville de Tir Clai­re­chaux, en l’an 1640, est le centre du com­merce pour un groupe, petit mais rela­ti­ve­ment pro­duc­tif, de Cale­nard­ho­niens qui vivent le long de la Rivière Clai­re­chaux, sur les Coteaux Sep­ten­trio­naux et sur les bor­dures sep­ten­trio­nales du Wold. Les gens de cette région se divisent essen­tiel­le­ment en trois groupes : fer­miers, com­mer­çants et arti­sans. La partie agri­cole de la société peut d’ordinaire être trou­vée en dehors de la ville, sous la forme de groupes fami­liaux éten­dus ou, à l’occasion, deux ou plu­sieurs familles dis­tinctes vivant proches les unes des autres. La plu­part des habi­ta­tions sont faites de pierre brute, de bois s’il y en a d’accessible ou de mottes de terre si les gens sont pauvres ou de pas­sage. Ces groupes fami­liaux ou « vil­lages » pos­sèdent habi­tuel­le­ment une demeure for­ti­fiée consis­tant en une maison en pierre de taille dotée de volets en bois ou en une maison entou­rée d’une palis­sade en bois. Ces groupes fami­liaux s’uniront pour com­battre une menace com­mune si la néces­sité s’en fait sentir et s’ils ont assez de temps pour deman­der de l’aide. Si une menace écra­sante se pré­sente, la plu­part de ces groupes feront retraite à Tir Clai­re­chaux, si le délai est suf­fi­sant.

Les prin­ci­pales pro­duc­tions agri­coles de la région sont les céréales, les fruits, les mou­tons et un peu de bétail, qui sont for­te­ment deman­dés depuis que la Peste a réduit le nombre des fer­miers dans le Sud du Cale­nard­hon. La plus grande partie des céréales et des fruits pousse le long des berges de la Clai­re­chaux, la berge sep­ten­trio­nale étant la zone la plus pro­duc­tive. Les fer­miers vivant sur cette rive de la rivière sont par­ti­cu­liè­re­ment vul­né­rables à une attaque mais ils pos­sèdent une meilleure terre pour tra­vailler. De fait, cer­tains des fruits venant de ces fermes sont uti­li­sés pour faire du vin, qui sera, pen­dant les dix pro­chaines années, consi­déré comme le meilleur du royaume. Les céréales, les fruits, les vins et la laine des fermes autour de Tir Clai­re­chaux des­cendent par bateau sur la rivière jusqu’à Tir Anduin où soit on les uti­lise, soit on les envoie plus loin en aval jusqu’à Minas Anor, la nou­velle capi­tale.

Les com­mer­çants de cette région n’ont pas de demeures per­ma­nentes et ils par­courent la région vir­tuel­le­ment toute l’année, ache­tant et ven­dant des mar­chan­dises. La plu­part d’entre eux se servent de bateaux sur la Clai­re­chaux et l’Anduin pour trans­por­ter leurs biens mais quelques cara­vanes ter­restres voyagent encore jusqu’à Tir Anduin et Cal­mi­rië. Ces com­mer­çants par voie ter­restre emploient d’ordinaire des gardes pour veiller sur leurs mar­chan­dises, par­ti­cu­liè­re­ment s’ils en trans­portent de grandes quan­ti­tés. Cer­tains des com­mer­çants les plus expé­ri­men­tés remontent à l’occasion l’Anduin depuis Tir Clai­re­chaux, pour com­mer­cer avec les Elfes de la Lórien. Ces négo­ciants ne s’arrêtent cepen­dant pas pour vendre des mar­chan­dises Elfes à Tir Clai­re­chaux, ils pré­fèrent les prix qu’ils peuvent en obte­nir en aval.

Pour l’essentiel, les arti­sans pos­sèdent leurs propres demeures en ville. Cer­tains des arti­sans les plus com­muns, tels que les for­ge­rons ou les tan­neurs, vivent dans cer­tains des vil­lages de fer­miers mais les arti­sans les plus talen­tueux sont à Tir Clai­re­chaux. Cer­tains genres d’artisanats spé­cia­li­sés ne sont pas dis­po­nibles à Tir Clai­re­chaux et leurs pro­duits ne peuvent être obte­nus que par le com­merce ou en se ren­dant dans une ville plus grande, telle que Tir Anduin.

En l’année 1640, la pré­sence mili­taire à Tir Clai­re­chaux consiste en 36 hommes en gar­ni­son sous le com­man­de­ment de Malion et de ses trois Ohta­rinna. Malion a été le com­man­dant de la for­te­resse pen­dant les huit der­nières années. Avant d’exercer le com­man­de­ment à Tir Clai­re­chaux, il était com­man­dant du guet à Minas Anor ; à la mort de sa femme, il demanda à être muté au com­man­de­ment d’un avant-poste. Deux ans plus tard, il demanda une affec­ta­tion per­ma­nente sur la Clai­re­chaux parce qu’il aimait ces gens et ce pays. Sa requête fut rapi­de­ment accor­dée du fait que les com­man­dants d’avant-poste com­pé­tents et ayant de l’expérience sont rares. Il y a quatre ans, durant la Peste, on ordonna à Malion de gou­ver­ner Tir Clai­re­chaux et la région envi­ron­nante de la façon qu’il juge­rait appro­priée. Le gou­ver­ne­ment régio­nal ne pou­vait garder plus long­temps un contact suf­fi­sam­ment rap­pro­ché pour main­te­nir l’ordre. Malion et le magis­trat de la ville, Calan­dur, dirigent main­te­nant assez bien la ville et le gou­ver­ne­ment régio­nal ne montre pas de signes de réta­blis­se­ment de son contrôle. Les taxes sont tou­jours envoyées à inter­valles semi-régu­liers, bien que Malion et Calan­dur ne soient pas aussi stricts envers les citoyens que le gou­ver­ne­ment régio­nal vou­drait qu’ils le soient.

Lorsque le soin de gou­ver­ner Tir Clai­re­chaux fut remis à Malion, les patrouilles flu­viales régu­lières sur la Clai­re­chaux et en amont sur l’Anduin, effec­tuées par la gar­ni­son de Tir Anduin, furent inter­rom­pues ; elles ont repris récem­ment mais pas aussi régu­liè­re­ment qu’avant la Peste. Pré­sen­te­ment, les patrouilles ter­restres consistent en douze sol­dats montés et sont de 2 types : rap­pro­chées et éloi­gnées. Les patrouilles rap­pro­chées sont effec­tuées une fois par jour à inter­valles irré­gu­liers ; elles couvrent une zone de 3 km de rayon autour de la for­te­resse, y com­pris les berges de la rivière et les quais. Les patrouilles éloi­gnées s’échelonnent sur une jour­née entière et sont effec­tuées une ou deux fois par semaine, vers une direc­tion par­ti­cu­lière sur approxi­ma­ti­ve­ment 25 à 30 km. Les patrouilles flu­viales sont accom­plies une fois par semaine par six hommes ; elles couvrent 16 kilo­mètres en amont de la Clai­re­chaux et 8 kilo­mètres en aval de l’Anduin. Les sol­dats de la gar­ni­son voient peu d’action en dehors d’une sortie occa­sion­nelle contre des ban­dits dans le Wold ou pour chas­ser de petits groupes d’Orques venus des mon­tagnes.

Récem­ment, Malion a noté que la force des petits groupes d’Orques a aug­menté et il a émis l’hypothèse qu’ils pour­raient avoir un autre repaire quelque part dans le Wold. Il n’est pas tout à fait sûr de ce que cela signi­fie rela­ti­ve­ment à la sécu­rité de Tir Clai­re­chaux mais il est habité par un sen­ti­ment d’appréhension en ce qui concerne cette situa­tion. Toute aggra­va­tion de celle-ci par des étran­gers met­trait Malion dans une immense colère et entraî­ne­rait cer­tai­ne­ment le cou­pable à se faire jeter hors de la ville ou en prison. Pour main­te­nir la paix, Malion pour­rait même remettre celui-ci aux Orques afin de les apai­ser, si cela deve­nait néces­saire. Par ailleurs, si l’aide appor­tée par des étran­gers plai­sait à Malion, une récom­pense et des louanges ne sau­raient tarder. La ville en elle-même est assez pai­sible et néces­site rare­ment d’action de police. La zone des quais peut par­fois deve­nir tur­bu­lente ; les bate­liers et les mar­chands en visite engagent par­fois des bagarres, qui deviennent sou­vent incon­trô­lables, dans les tavernes. Malion poste quatre gardes près de l’Auberge du Rive­rain pour main­te­nir le calme pen­dant les nuits par­ti­cu­liè­re­ment ani­mées.

En géné­ral, la popu­la­tion de Tir Clai­re­chaux et des envi­rons est consti­tuée d’honnêtes gens tra­vailleurs qui mènent une vie aussi nor­male que pos­sible à la lisière de l’empire Gon­do­rien. Ils adoptent vis-à-vis de la plu­part des étran­gers une atti­tude pru­dente mais ami­cale. Les non-humains ne sont pas cou­rants ; par consé­quent, la réac­tion envers les Nains et les Elfes sera plus sus­pi­cieuse et pour­rait être plus curieuse si des membres de ces races res­taient très long­temps. Un non-humain sem­blant amical pour­rait se retrou­ver bien­tôt entouré par une foule de curieux. Tout désordre créé dans la ville par des étran­gers leur don­nera en géné­ral droit à une semaine gra­tuite ou plus dans les geôles de la for­te­resse, selon l’infraction.

Dans le Wold et les plaines

Les Cale­nard­ho­niens qui vivent dans les zones plus sau­vages des plaines et du Wold sont une popu­la­tion féro­ce­ment bour­rue. Ils tra­vaillent la plus grande partie du temps juste pour obte­nir assez de nour­ri­ture pour leurs familles ; ils n’ont par consé­quent que peu de choses à expor­ter en dehors de la toison de leurs chèvres et mou­tons et de quelques fro­mages. Le reste de leur pro­duc­tion est consommé par leurs propres familles. Ces ber­gers vivent ras­sem­blés en groupes fami­liaux éten­dus, un peu comme les fer­miers du Nord près de Tir Clai­re­chaux, com­pre­nant par­fois jusqu’à 30 per­sonnes. Les plus grands de ces groupes peuvent avoir des habi­ta­tions per­ma­nentes faites de pierre ou de mottes de terre. Cer­tains des plus petits groupes peuvent vivre sous la tente pen­dant une partie de l’année, tandis qu’ils se déplacent avec leurs trou­peaux, fabri­quant des mai­sons juste pour l’hiver, ou rega­gnant les habi­ta­tions plus durables qu’ils avaient construites dans les années pré­cé­dant la Peste.

Une fois par an, les ber­gers amènent leur laine et leurs fro­mages aux mar­chés des grandes villes du Sud ou de Tir Clai­re­chaux où ils les négo­cient contre du ravi­taille­ment. Tandis qu’ils y sont, ils accom­plissent leurs céré­mo­nies sociales avec les autres ber­gers, comme éta­blir les arran­ge­ments des mariages entre les enfants et négo­cier leurs stocks ou bien juste faire une bonne fête des ber­gers. Les tran­sac­tions et célé­bra­tions durent en géné­ral 2 à 3 semaines, après quoi les ber­gers regagnent leurs demeures.

Une fois tous les 2 ans, tous les ber­gers ayant juré allé­geance au clan du sei­gneur Hal­la­tan de Númé­nor, qui gar­dait les trou­peaux à Hyar­ros­tar durant sa vie, se ren­contrent dans l’Errmet Est pour Le Ras­sem­ble­ment Le chef du clan, nommé le Sei­gneur Mouton, pré­side cette céré­mo­nie et est lié par un strict code de conduite. Il n’a en aucun cas le droit de fran­chir les portes d’une ville, quelle qu’elle soit.

L’Assemblée dure un mois pen­dant l’été, s’achevant à Loendë, Jour du Milieu de l’Été. Au pre­mier jour du Ras­sem­ble­ment, le Sei­gneur Mouton bénit le sol en tuant un bélier et en uti­li­sant le sang de celui-ci pour déli­mi­ter une sur­face de 250 mètres carrés appe­lée le « ter­rain du ras­sem­ble­ment », où vont prendre place toutes les acti­vi­tés. Les céré­mo­nies sociales nor­males se déroulent en cette période, comme lors des mar­chés mais les célé­bra­tions sont plus longues et com­prennent toutes sortes de concours d’animaux et de dégus­ta­tions ali­men­taires. Au cours du Ras­sem­ble­ment, ceux qui ne sont pas ber­gers ne sont pas admis dans le péri­mètre du ter­rain du ras­sem­ble­ment mais beau­coup de com­mer­çants viennent pour négo­cier avec les ber­gers, ins­tal­lant leurs mar­chan­dises à l’extérieur du ter­rain du ras­sem­ble­ment et lais­sant les ber­gers venir à eux.

Puisqu’ils vivent dans les terres sau­vages, il serait rai­son­nable de sup­po­ser que ces gens soient régu­liè­re­ment pillés par les ban­dits ou les Orques mais, en réa­lité, cela n’arrive pas sou­vent. Les ban­dits qui vivent dans les terres sau­vages connaissent beau­coup de ces gens per­son­nel­le­ment et pré­fé­re­raient voler quelqu’un à qui ils pour­raient prendre plus. Les Orques des mon­tagnes doivent tra­ver­ser la Clai­re­chaux pour atteindre les fermes de cette région et les expé­di­tions de grande enver­gure n’en valent géné­ra­le­ment pas la peine. Les Orques de l’avant-poste des Barz Thru­grim, situé dans le Wold et nommé Ongu­shar, prennent des mou­tons et des pri­son­niers mais, pour deux rai­sons, ils ne le font pas sou­vent. Pre­miè­re­ment, ils ne veulent pas révé­ler l’emplacement de l’Ongushar ; deuxiè­me­ment, parce que les hommes de ces vil­lages se battent comme des déments et même les Orques les consi­dèrent comme dan­ge­reux.

Les étran­gers à cette région sont bien accueillis par les autoch­tones, de façon pru­dente s’ils sont seuls, à bras ouverts s’ils sont accom­pa­gnés de Dindal ; ils sont bien trai­tés s’ils agissent de la même façon avec les indi­gènes. Le moindre tort causé à une famille sera puni par celle-ci ou par ses amis au moyen de leur propre code de jus­tice. Pour la plu­part des crimes, la puni­tion est la mort, un moyen simple de dis­sua­sion contre le crime mais très effi­cace.

Table des prix

Nour­ri­ture et loge­ment

Produit/​Service Coût* Note
Bière/​Ale 0,5 pc Le demi-litre.
Cidre/​Hydromel 1 pc Le demi-litre.
Eau-de-vie 1 pc Le quart de litre.
Vin 2 pc Le demi-litre.
Repas léger 0,25 pc Fro­mage, soupe et pain.
Repas normal 0,5 pc Soupe ou tourte à la viande, pain et pommes de terre.
Repas copieux 1 pc Steak et légumes, pain, soupe, pâtis­se­rie.
Rations d’une semaine 4 pc Nor­ma­le­ment péris­sable, 9 kg.
Rations de piste 6 pc 1 semaine. Séchées. 7 kg.
Grand­pain 2 po 1 semaine. Séché. 2 kg.
Pain de route 8 po 1 mois. Séché. 2 kg.
Loge­ment confor­table 2 pc Chambre indi­vi­duelle.
Loge­ment moyen 1 pc Lits sépa­rés.
Loge­ment som­maire 0,5 pc Dor­toir commun.
Écu­ries 1 pc 1 semaine pour 1 mon­ture, four­rage com­pris.

Acces­soires

Produit/​Service Coût* Note
Bottes 9pb 1,75 kg.
Cape 8pc 1,25 kg.
Car­quois 10 pc 0,25 kg. 20 flèches ou car­reaux.
Car­reaux d’arbalète (20) 2 pa 1,5 kg.
Cein­tu­ron d’arme 5 pb 0,25 kg.
Che­villes (10, en bois) 0,25 pc 0,75 kg.
Corde 43 pc 3 kg ; 15 m ; casse sur un jet de 01–02 (sans modi­fi­ca­tion).
Corde supé­rieure 13 pb 1,5 kg ; 15 m ; casse sur un jet de 01 (sans modi­fi­ca­tion).
Flacon d’huile 2 pc 0,25 kg vide. Recharge (0,25 kg) brûle 6 h.
Flèches (20) 46 pc 1,75 kg.
Four­reau 30 pc 0,5 kg.
Lan­terne 16 pc 0,75 kg. Éclaire sur 7,5 mR.
Man­teau 12 pc 3,5 kg.
Outils de cro­che­tage 2 pa 0,25 kg. Bonus +10.
Outre (0,5 litre) 0,5 pc 0,25 kg.
Perche 4 pc 3,5 kg.
Pierre à feu et Grat­toir 1 pb 0,25 kg. Allume un feu en 3 mn.
Pitons (10, en fer) 22 pc 1,25 kg.
Sac 7 pc 1,25 kg. Conte­nance 811 (25 kg maxi­mum).
Sac à dos 19 pc 1,25 kg. Conte­nance 27 1 (10 kg maxi­mum).
Sac de cou­chage 16 pc 2,75 kg ; cou­ver­ture ; tapis de toile huilée.
Tente 19 pb 4,5 kg. Pour deux.
Toile gou­dron­née 11 pc 2 kg ; 1,5 x2,4 m. Imper­méable.
Torche 0,25 pc 0,5 kg. Éclaire sur 3 mR, brûle 6 h.
Vête­ments 8 pb 4,5 kg. Pan­ta­lons et che­mise en coton, cape et capuche en laine.

Trans­port

Produit/​Service Coût* Note
Cheval léger 35 pa Vitesse 8–48 km/​h ; peut porter 100 kg.
Cheval moyen 6 po Vitesse 8–40 km/​h ; peut porter 150 kg.
Cheval lourd 7 po Vitesse 8–32 km/​h ; peut porter 200 kg.
Mule 4 po Vitesse 8–40 km/​h ; peut porter 150 kg ; têtue et résis­tante.
1 Âne 2 po Vitesse 6–30 km/​h ; peut porter 90 kg.
Cha­riot 5 po 2,4 x 1,5 m ; 3–16 km/​h ; charge maxi­male 750 kg. Néces­site un cheval lourd ou 2 che­vaux légers.
Canot 3 po 3 m de long ; 90 cm de large ; avec 2 rames et une petite voile ; charge maxi­male 400 kg.
Barque 10 po 6 m de long ; 2,4 m de large ; avec 6 rames et des voiles ; charge maxi­male 2_000 kg.

* — Coût au Cale­nard­hon.

6.12 Dindal

Dindal est un Ranger Gon­do­rien qui vint des val­lées méri­dio­nales des Mon­tagnes Blanches, près de Calem­bel. Lorsqu’il était un jeune homme, il était au ser­vice du Gondor en tant que scout d’une for­te­resse fron­ta­lière au Rho­va­nion, Après plu­sieurs années de ser­vice, il s’installa au Cale­nard­hon, près de Dun­los­tir, où il tra­vailla comme fer­mier, comme mer­ce­naire à la solde d’un mar­chand, comme manœuvre dans un ranch et comme tenan­cier de bar. Au bout de trois ans, il fit bru­ta­le­ment table rase de son passé et décida de vivre en plein air et comme il le dési­rait. Cela fait 15 ans main­te­nant qu’il fait ses tour­nées de vil­lage en vil­lage, véri­fiant si les gens ont besoin de quoi que ce soit ; tenant lieu par­fois de soi­gnant, défen­seur, mes­sa­ger et par­fois de vic­time. Il a plu­sieurs fois été qua­si­ment tué par des Orques ou des ban­dits. Cer­taines per­sonnes l’ont accusé d’être un bandit.

Pen­dant la Peste, il fut à deux doigts de mourir. Heu­reu­se­ment, il fut un des pre­miers à être tou­chés par la mala­die et il dut inter­rompre son errance pen­dant un temps. S’il ne l’avait pas fait, il aurait pu trans­mettre la mala­die à tous ceux qu’il aurait ren­con­tré. Durant sa conva­les­cence, il demeura à Tir Clai­re­chaux où il ren­con­tra Ronin­dil, le Gué­ris­seur de la ville, qu’il pré­senta plus tard à Tolwen. Il connaît Tolwen mieux que qui­conque ; il lui amène des pro­vi­sions et par­fois des patients à inter­valle régu­lier. Dindal est plus au fait que qui­conque de ce qui se passe dans la région ; Malion et le capi­taine de la gar­ni­son de Tir Anduin le consultent fré­quem­ment sur l’activité des Orques et des ban­dits dans la région. Â l’occasion, il che­vau­chera en tant que scout avec les troupes de choc.

6.13 Les Elfes Sylvains

Le royaume Syl­vain de la Lórien au Nord de Fan­gorn joue en vérité un rôle minime dans la poli­tique de la région, excepté en tant que fron­tière et source de légendes épiques. Les Elfes de la Lórien n’ont que très peu de contacts avec les Cale­nard­ho­niens, à part d’occasionnelles tran­sac­tions avec cer­tains Hommes des Rivières. Jusqu’à ce qu’ils agissent de concert avec les Ents de Fan­gorn, ils étaient peu nom­breux et trop éloi­gnés mutuel­le­ment ; les deux royaumes réa­li­sant qu’il est le bien­venu dans l’autre, ni l’un, ni l’autre n’a vrai­ment le besoin ou le désir d’y aller. Â l’occasion, quelques Elfes visi­te­ront Fan­gorn pour se pro­me­ner à tra­vers les bois et parler aux arbres. Il est rare qu’un Ent de Fan­gorn entre dans le Bois Doré pour admi­rer les Mel­lyrn, bien que Syl­ve­barbe ait fait ce voyage.

Cepen­dant, si n’importe quel autre non-Elfe essaie d’entrer dans la forêt, il sera sûre­ment ren­voyé poli­ment, ou escorté jusqu’à la lisière, à moins qu’il ne donne une raison très convain­cante au gar­dien et qu’elle soit relayée jusqu’à Amroth. Sous le règne d’Amroth, les Elfes Syl­vains et Sindar de la Lórien mènent une exis­tence pai­sible et pro­duc­tive, à peu d’exceptions près. Occa­sion­nel­le­ment, les Orques des Barz Thru­grim, ou de l’une des autres tribus plus petites, cau­se­ront quelque inquié­tude et entraî­ne­ront un accrois­se­ment du nombre des gar­diens sur les lisières de la forêt et il sera pro­cédé à une aug­men­ta­tion des patrouilles dans les envi­rons immé­diats à titre de pré­cau­tion mais, dans l’ensemble, il n’y a pas beau­coup de pro­blèmes.

6.14 Les Barz Thrugrim

Les Orques de la partie Sud des Monts Bru­meux ne sont pas aussi bien orga­ni­sés que leurs frères sep­ten­trio­naux. Il y a plu­sieurs tribus épar­pillées à tra­vers les mon­tagnes, prin­ci­pa­le­ment sur leur ver­sant orien­tal. La plus grande tribu et la mieux éta­blie est celle des Barz Thru­grim (NP. « Meur­triers de la Nuit ») dont le repaire prin­ci­pal se trouve dans les Monts Bru­meux à la lisière sep­ten­trio­nale de Fan­gorn, près des chutes qui donnent fina­le­ment nais­sance à la Clai­re­chaux. Ce repaire, nommé par les Orques les Cavernes de la Dou­leur, est un grand com­plexe creusé dans des cavernes pré­exis­tantes au cours du Deuxième Âge. L’un des construc­teurs était un arti­san Orque par­ti­cu­liè­re­ment habile et cruel, qui fit res­sem­bler les portes du com­plexe aux souches flé­tries de deux arbres repré­sen­tant Lau­re­lin le Doré et le Blanc Tel­pe­rion, après leur mort des mains de Mor­goth et d’Ungoliant, com­plé­tées par la lance de Mor­goth tou­jours fichée en eux. La vue de ces effi­gies était censée démo­ra­li­ser les Elfes qui auraient pu atta­quer et jusqu’ici cela a fonc­tionné. Les rares fois où les Elfes de la Lórien ont pour­suivi les Orques jusqu’à leur repaire, ils se sont arrê­tés dégoû­tés après en avoir vu les portes. Les Orques souillent régu­liè­re­ment ces arbres avec des déchets, pour rendre leur vision encore plus dégoû­tante et effi­cace.

Dans cette région, c’est par l’intermédiaire de la tribu des Barz Thru­grim que les ordres de Dol Guldur sont exé­cu­tés. Les mes­sages sont portés par chauve-souris géante de Dol Guldur jusqu’aux chefs Orques dans les Cavernes de la Dou­leur et vice-versa. Les pri­son­niers sont envoyés à Dol Guldur, si tels sont les ordres, en pas­sant par l’Ongushar (NP. « Puits de Fer ») dans le Wold et de là à tra­vers les Bas-Fonds jusqu’à l’entrée secrète de Dol Guldur qui se trouve quelque part dans les Terres Brunes. L’Ongushar n’est pas uni­que­ment uti­lisé en tant qu’étape mais aussi comme base de toutes les opé­ra­tions dans le Wold. Plu­sieurs Lurgs d’Orques y sont sta­tion­nés à tout moment pour accom­plir ces tâches et des groupes régu­liers cir­culent entre ces deux points, fai­sant le trajet prin­ci­pa­le­ment de nuit.

 cette époque, le chef des Barz Thru­grim est Bur­grug. Parmi ces Orques des mon­tagnes nor­maux (ce ne sont pas des Uruk-Hai), il est consi­déré comme très grand et très intel­li­gent. C’est vrai­ment un bon orga­ni­sa­teur et un bon com­man­dant, uti­li­sant ses troupes lâches et peu nom­breuses avec grand avan­tage. Ces Orques se jettent rare­ment dans la bataille ; ils pré­fèrent uti­li­ser des tac­tiques sub­ver­sives chaque fois que c’est pos­sible. Bur­grug pré­fé­re­rait sonner la retraite plutôt que de perdre la plu­part de ses guer­riers parce que, bien qu’ils forment la plus grande tribu de la région, ils ne sont pas assez nom­breux pour sup­por­ter la perte de beau­coup de guer­riers et conti­nuer à conser­ver leur indé­pen­dance.

Les Barz Thru­grim pillent de temps à autre les fer­miers et les ber­gers des basses terres, cer­tains de ces raids par­tant des Cavernes de la Dou­leur et cer­tains de l’Ongushar. Ils tentent aussi à l’occasion une feinte fron­ta­lière sur la Lórien, sans jamais avoir vrai­ment l’intention de s’avancer très loin dans les bois, mais c’est plutôt pour tester la vigi­lance des habi­tants, autant que par ordre de Dol Guldur. Tous les pri­son­niers qui sont pris pen­dant ces raids, s’ils ne sont pas envoyés à Dol Guldur, sont uti­li­sés comme esclaves dans les mines pour le reste de leur vie. Plus récem­ment, les ordres de Dol Guldur ont été éten­dus pour com­prendre non seule­ment un har­cè­le­ment des lisières de la Lórien mais aussi pour cap­tu­rer des pri­son­niers vivants en vue d’interrogatoire. En cela, les Barz Thru­grim ont réussi ; ils ont cap­turé un des gar­diens de la lisière, alors qu’il était en patrouille. Les Elfes sont au cou­rant de cela et peuvent être en train de pro­je­ter de le secou­rir. Par consé­quent, les Orques ont com­mencé à for­ti­fier leur repaire.

Les Barz Thru­grim effec­tuent des patrouilles dans la région entou­rant leur repère dans un rayon de 30 km, uti­li­sant aussi ces patrouilles en tant que groupes de chasse. Les patrouilles s’avancent dans les plaines et plus haut dans les mon­tagnes. Les Orques s’aventurent rare­ment dans Fan­gorn à cette époque, parce qu’ils ont peur des arbres démons-, bien­tôt, cepen­dant, les ordres vien­dront afin qu’ils com­mencent à haras­ser la forêt en abat­tant et en brû­lant les arbres. Cela concré­ti­sera le début de la haine len­te­ment édi­fiée entre les Orques et les Huorns.

6.2 Les lisières : 3A 1640–3019

Dans les années qui sui­virent, la popu­la­tion des villes autour de Fan­gorn décrût gra­duel­le­ment, bien que les cités flu­viales aient péri­clité moins vite que celles de l’intérieur des terres. En fait. Tir Clai­re­chaux et Tir Anduin pos­sé­daient une bonne acti­vité com­mer­ciale jusque plu­sieurs années après l’invasion des Gens des Cha­riots en 1856. Les gar­ni­sons de Tir Clai­re­chaux et de Tir Anduin avaient été réduites avant l’invasion mais elles furent ensuite ren­for­cées une fois que les forts Gon­do­riens orien­taux eurent été aban­don­nés pour empê­cher les Gens des Cha­riots de tra­ver­ser l’Anduin. Au fil des ans, les gar­ni­sons furent len­te­ment réduites, rame­nant les hommes dans les forts les plus proches et lais­sant la fron­tière plus ouverte. Simul­ta­né­ment, la popu­la­tion de la plu­part des villes prin­ci­pales décli­nait aussi, lais­sant le pays dépourvu d’habitants et le lais­sant reve­nir à son état natu­rel de friche. Le seul groupe de popu­la­tion qui habi­tait encore cer­taines de ces régions était celui des rudes ber­gers vivant sur les coteaux et dans le Wold. Voya­ger à tra­vers cette région était une aven­ture périlleuse avec les hors la loi, les Dun­len­dings et les Orques libres d’attaquer à loisir les voya­geurs.

Au cours de la Paix Vigi­lante, les for­te­resses du long de l’Anduin furent com­plè­te­ment aban­don­nées et tom­bèrent en ruines. Tir Clai­re­chaux était encore un peu peuplé à cette époque et les familles gagnèrent la for­te­resse et l’utilisèrent comme habi­ta­tion. Les inten­dants Gon­do­riens ne réoc­cu­pèrent pas les forts du cours supé­rieur du fleuve, tels que Tir Clai­re­chaux, avant que les Bal­choth n’aient gagné la partie Sud du Rho­va­nion après le retour de Sauron à Dol Guldur en 2640. Lorsqu’il apprit le ren­for­ce­ment des Bal­choth sur la rive orien­tale de l’Anduin, Cirion, l’Intendant du Gondor à cette époque, ren­força ces forts autant qu’il pou­vait sans com­pro­mettre ses défenses sur la fron­tière méri­dio­nale.

Lors de l’invasion des Bal­choth en 2510, la for­te­resse et la ville de Tir Clai­re­chaux furent enva­hies. Les gens qui ne furent pas tués s’enfuirent, empor­tant avec eux tout ce qu’ils pou­vaient. L’armée de Cirion fut repous­sée au-delà du fleuve au niveau des quais de Tir Clai­re­chaux et accu­lée à l’Anduin par les Bal­choth au Sud et par une force d’Orques des Monts Bru­meux à l’Ouest et au Nord. L’armée fut sauvée, tou­te­fois, par l’arrivée d’Eorl le Jeune et de ses Éothéod qui atta­quèrent le flanc des Bal­choth et dis­per­sèrent les troupes de ces der­niers à tra­vers le Cale­nard­hon, lais­sant les Dúne­dain mettre en déroute les Orques et les tuer presque tous pen­dant qu’ils cou­raient vers la pro­tec­tion des mon­tagnes. L’arrivée à point nommé des Éothéod eut pour effet que Cirion leur octroya le Cale­nard­hon. Après que les Rohir­rim aient pris pos­ses­sion du pays, la for­te­resse par­tiel­le­ment détruite de Tir Clai­re­chaux ne fut jamais res­tau­rée dans une mesure signi­fi­ca­tive ; la ville ne rede­vint jamais aussi grande qu’elle l’avait été aupa­ra­vant car les Rohir­rim s’installèrent prin­ci­pa­le­ment dans les régions plus méri­dio­nales. Un tumu­lus com­mé­mo­ra­tif fut érigé sur la rive du fleuve fai­sant face à Tir Clai­re­chaux, par les Dúne­dain et les Rohir­rim, pour ense­ve­lir les morts et hono­rer leur mémoire. De plus amples ren­sei­gne­ments sur le pays après l’arrivée des Rohir­rim sont donnés dans le module de cam­pagne Les Cava­liers du Rohan (« Riders of Rohan »).

Plu­sieurs chan­ge­ments signi­fi­ca­tifs sont sur­ve­nus au fil des années parmi les Elfes de la Lórien, entre autre la perte de leur roi, Amroth, peu après que le Balrog ait pris la Moria en 1981. Nim­ro­del, sa bien-aimée, fuit la Lórien par peur du Balrog et alla d’abord à Fan­gorn où elle fut détour­née de sa route par les Huorns et conduite par eux aux Chutes de la Brume, à la lisière de la forêt. Les Ents de la région leur avaient donné pour ins­truc­tions de faire cela afin qu’Amroth, qu’ils savaient être en train de la suivre, puisse la trou­ver. Une fois qu’il l’eût retrou­vée, ils déci­dèrent de prendre la mer vers le Grand Ouest. Mal­heu­reu­se­ment, ils furent sépa­rés pen­dant leur trajet vers la côte et Nim­ro­del se perdit. Amroth resta à l’attendre à bord d’un bateau dans la baie. Fina­le­ment, une nuit, Amroth se perdit en mer en essayant de gagner le rivage à la nage après que le navire ait été arra­ché de ses amarres. On n’entendit plus jamais parler de lui, ni de Nim­ro­del. C’est après ces inci­dents que Gala­driel et Cele­born rega­gnèrent la Lórien pour y diri­ger les Elfes, ce qu’ils firent jusqu’au début du Qua­trième Âge. Gala­driel quitta alors le royaume et gagna l’Ouest. Cele­born ne resta que quelques années, avant de se fati­guer de son royaume et de rejoindre Imla­dris.

Les Barz Thru­grim ont conti­nué d’accroître leur nombre au cours de cette période, avec un bref déclin autour de 1980–1982, dû à la perte d’un cer­tain nombre d’entre eux qui allèrent rejoindre les hordes de la Moria sous la férule du Balrog. Les Barz Thru­grim par­ti­ci­pèrent, dans une cer­taine mesure, à l’attaque menée contre les Dúne­dain au cours de l’invasion des Bal­choth mais ce groupe était prin­ci­pa­le­ment consti­tué d’Orques venant de la Moria et les nom­breuses pertes, bien qu’affligeant l’ensemble de la popu­la­tion de la tribu, ne furent pas suf­fi­sam­ment impor­tantes pour les han­di­ca­per pour une durée signi­fi­ca­tive.

Après que Sarou­mane ait emmé­nagé en Isen­gard et ait com­mencé à enrô­ler des Orques sous son com­man­de­ment, la plu­part des Barz Thru­grim rejoi­gnirent son Armée de la Main Blanche. Ils furent le groupe prin­ci­pa­le­ment res­pon­sable des incen­dies d’arbres et de leur abat­tage sur les lisières sep­ten­trio­nales au cours de la Guerre de l’Anneau. Pen­dant la Guerre au Rohan et la bataille de Fort Cor, la plu­part des guer­riers Barz Thru­grim furent tués. Après que la guerre fut ter­mi­née, la tribu n’était plus que l’ombre de ce qu’elle avait été.


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