03 · Les environs de Tharbad

3.1 Géographie

A la fin du deuxième Age, le déboi­se­ment du Car­do­lan, dû au pro­gramme de construc­tion navale des Nùmé­no­réens et des Gon­do­riens, était presque total, ainsi les plaines et les col­lines de la région avaient été ren­dues incultes. Cepen­dant, durant le mil­lé­naire sui­vant, les Arno­riens s’installant et le temps pas­sant, le Car­do­lan et le Min­hi­riath déve­lop­pèrent une agri­cul­ture clas­sique de pâtu­rages tem­pé­rés, excep­tion faite des poches boi­sées rési­duelles de l’Ancienne Forêt et de l’Eryn Vorn. Ainsi évo­luèrent plu­sieurs impor­tantes sub­di­vi­sions géo­gra­phiques décrites ci-des­sous.

3.11 Hautes Terres du Nord

Cette région est carac­té­ri­sée par les col­lines de Tyrn Gor­thad et de Tyrn Hyar­men à l’Ouest, l’Ancienne Forêt for­mant la loin­taine fron­tière orien­tale. Des hautes terres, on passe à une contrée de plaines au Sud et à l’Ouest des col­lines jusqu’à la Grande Route Sud, aux hautes terres de Girith­lin et à la ligne de par­tage des eaux du Gwathló au Sud. Elle com­prend la plaine d’Eredoriath qui s’étend vers l’Est jusqu’aux rives de la Mithei­thel. Les futaies clair” es de la contrée des col­lines sont lar­ge­ment consti­tuées d’essences à grandes feuilles, avec un impor­tant cou­vert de sous-bois. Les pré­ci­pi­ta­tions sont modé­rées, les chutes de pluies les plus impor­tantes ayant lieu en automne. Les coups de froid sont fré­quents durant cette période, spé­cia­le­ment en Ere­do­riath. Qui plus est, ces der­nières années, la région a été vic­time de brefs accès de froid intense et de chutes de neige anor­ma­le­ment abon­dantes, comme en Rhu­daur, bien qu’à un degré moindre. Cer­tains disent que c’est la main glacée du Roi-Sor­cier qui atteint le Sud pro­fond. Que ce soit dû à la dété­rio­ra­tion du climat ou à l’épuisement des res­sources consé­cu­tif aux guerres conti­nuelles, l’Eredoriath est de moins en moins peuplé d’année en année.

3.12 Haut Plateau de Girithlin

La pro­vince de Girith­lin et cer­taines par­ties des envi­rons sont consti­tuées par une région de hautes terres d’une taille consi­dé­rable. Cette contrée consiste en un vaste pla­teau sur­élevé, d’une hau­teur moyenne de 150 à 270 mètres au-dessus du niveau de la mer. La cou­ver­ture fores­tière y est très peu impor­tante, ce qui a pour effet que la myriade de cours d’eau qui prennent nais­sance sur place avant d’aller se déver­ser dans le Baran­duin et le Gwathló sont un fac­teur d’érosion par­fois sévère. Les hautes herbes carac­té­ris­tiques des plaines du Nord ont ici un port plus trapu, tout comme ce qui reste d’arbres sur le pla­teau. Ces hautes terres ne sont pas éco­lo­gi­que­ment assez stables pour per­mettre la pra­tique d’une agri­cul­ture à pleine échelle, aussi la plu­part des ter­rains servent-ils de pâtu­rages (ce qui fait du Pla­teau la prin­ci­pale région d’élevage de la contrée). Les vents Nord-Est pré­do­mi­nants en hiver et les tor­nades de Nórui tendent à faire de la vie au Girith­lin rien moins qu’une siné­cure.

3.13 Bassin du Gwathló

Les cours d’eau qui coulent vers l’Est en pro­ve­nance des col­lines de Tyrn Hyar­men et du pla­teau de Girith­lin forment une grande ligne allu­viale de par­tage des eaux à tra­vers les pro­vinces de Calan­tir et de Tinare dans la vallée du Gwathló. Cette terre riche, nour­rie par les limons, est pro­ba­ble­ment la meilleure terre de culture de tout Eria­dor et à l’époque d’Arnor était le gre­nier du royaume. Les chutes de pluies, issues des vents humides souf­flant du Bele­gaer en remon­tant la rivière, font 750 à 1000 mm par an, quoique tenter de rele­ver une moyenne s’avère hasar­deux : il y a une année sèche tous les quatre ans et une excep­tion­nel­le­ment sèche tous les vingt ans. A pré­sent, la vallée est riche et fer­tile. Néan­moins, les pré­ci­pi­ta­tions se sont mises à dimi­nuer récem­ment, la terre a sup­porté un mil­lier d’années de culture et est vul­né­rable aux grands vents souf­flant sur toute la région, que ni arbres ni mon­tagnes d’importance n’arrêtent. L’érosion est d’ores et déjà un pro­blème et le Car­do­lan pour­rait deve­nir une région semi-aride si tous les fac­teurs annuels se révé­laient néga­tifs.

3.14 Basses Terres Côtières du Sud

Les basses terres qui dévalent gra­duel­le­ment au-delà du Pla­teau de Girith­lin, l’Ethir Gwathló, forment une autre terre poten­tiel­le­ment fer­tile, que les Dun­len­dings appellent Sara­lainn. Cette région est bien arro­sée et irri­guée et béné­fi­cie des pro­duits de l’érosion de Girith­lin. Jusqu’ici, les quelques habi­tants sont des des­cen­dants de la race cos­mo­po­lite des pêcheurs. Le climat du Sara­lainn est assez chaud, mais il est modéré par les vents du large. La saison des oura­gans s’étend du mois de Gwi­rith à celui de Lothron. Les vents domi­nants sont des régimes Sud et Sud-Est.

3.2 Flore

La vie végé­tale au Car­do­lan n’offre pas de dif­fé­rence sub­stan­tielle avec celle qu’on trouve dans le reste d’Eriador. Les herbes trou­vées com­mu­né­ment dans ces terres com­prennent le Kel­ven­tari, l’Arlan, le Rewk (dans l’Eryn Vorn), le Thurl (dans l’Eryn Vorn), l’Arpusar, le Varan, la Sur­anie, l’Uraana ; et le Zagan­sar au Girith­lin et dans les coteaux. En dehors de quelques endroits abon­dam­ment boisés, la majeure partie de la région est cou­verte de plaines à hautes herbes. Dans les endroits culti­vés, ces herbes sont rem­pla­cées par le blé et l’orge au Nord et par le maïs au Sud. Les ver­gers abondent dans cette terre fer­tile. Le Car­do­lan se flatte aussi de pos­sé­der quelques plantes, herbes et fleurs sau­vages indi­gènes rela­ti­ve­ment uniques :

Lus : Plante à fleurs por­tant un nom Dun­len­ding. Les bour­geons sont mauves et appa­raissent après les pre­miers jours chauds du prin­temps sur des buis­sons bas res­sem­blant aux ajoncs. Les fleurs réduites et mélan­gées en pâte pro­duisent un poison très sem­blable à la bel­la­done quant à ses effets.

Sail­cha : Petite fleur prin­ta­nière vio­lette, rare, censée amener la bonne for­tune à ceux qui la trouvent et la portent sur eux. On trouve la Sail­cha en Gwae­ron dans le Sud du Car­do­lan, et en Gwi­rith au Girith­lin et dans le Nord. Le moral de ceux qui les portent aug­mente de +10, tous les JR et bonus défen­sifs aug­mentent éga­le­ment de +5 en leur faveur. Ceci dure jusqu’à ce que la fleur fane (entre 3 à 7 jours).

Eorna : Gra­mi­née rus­tique, très simi­laire à l’orge, assez résis­tante pour pou­voir pous­ser avec succès l’hiver. Elle est nor­ma­le­ment culti­vée dans la région du pla­teau et en Ere­do­riath.

Avhail : Les Avhails sont des petits fruits doux, jau­nâtres, qui poussent à l’état sau­vage sur des buis­sons dans le Sara­lainn. Res­sem­blant à la cerise et ayant le goût du porto, le fruit, mûr cinq mois de l’année, est par­fai­te­ment comes­tible juste cueilli sur le buis­son et se conserve très bien. Il est consi­déré par les Dun­len­dings comme un remède sans rival pour la gueule de bois ; l’ironie veut qu’il soit aussi le prin­ci­pal ingré­dient d’un popu­laire et puis­sant breu­vage fer­menté, le bio­taille.

3.3 Faune

3.31 Prédateurs

Loups : On ren­contre sou­vent des loups (par meutes de 10 à 20, occa­sion­nel­le­ment plus) dans la région des Coteaux ou sur le pla­teau de Girith­lin. Ils s’aventurent rare­ment dans les plaines ou les basses terres, bien que l’hiver de 1410 ait fait excep­tion à la règle. Appe­lés Mac­tire par les Dun­len­dings, leurs proies prin­ci­pales sont les Anti­lo­capres des hautes terres, les Fiara et les Gorali. A pré­sent, on trouve aussi dans le Car­do­lan un grand nombre de Wargs, sur­vi­vants de l’armée du Roi-Sor­cier, qui ont pris la tête de plu­sieurs grandes meutes de loups, les­quelles ont doré­na­vant ajouté les humains à leur ordi­naire.

Madra­tine : Cet hybride de chat et de renard hante uni­que­ment les régions très boi­sées comme l’Ancienne Forêt ou l’Eryn Vorn. Il a le corps d’un petit renard, d’une teinte brun rou­geâtre avec un masque et des oreilles blancs, et chasse du petit gibier, des ron­geurs et des oiseaux.

Glutan : On trouve le féroce glou­ton du Pays de Dun, heu­reu­se­ment en voie d’extinction, dans la basse vallée du Gwathló. Les Glu­tani font preuve d’une téna­cité et d’une force déme­su­rée par rap­port à leur taille (60 cm de long en moyenne) et un seul Glutan peut aisé­ment ren­voyer un ou deux loups chez leurs ancêtres. La prime habi­tuelle pour les Glu­tani est de 25po/​tête, mais de nos jours elle est peu recher­chée, le prix sem­blant sans rap­port avec les dan­gers encou­rus.

3.32 Reptiles

Le Car­do­lan en géné­ral et sa région Sud en par­ti­cu­lier ont une popu­la­tion rep­ti­lienne flo­ris­sante, dont plu­sieurs espèces veni­meuses qui sont de loin la cause prin­ci­pale des morts d’hommes dues aux ani­maux. On a iden­ti­fié plus de 50 espèces de ser­pents veni­meux et moyen­ne­ment veni­meux. Ci-des­sous trois exemples repré­sen­ta­tifs.

Nathair : Ce ser­pent des plaines, au corps cou­leur crème recou­vert d’un motif à dia­mants noirs, à l’épaisse tête tri­an­gu­laire, mesure envi­ron 1,80m de long. Le Nathair se fâche aisé­ment et se défen­dra vigou­reu­se­ment plutôt que d’éviter une confron­ta­tion. Son venin est plutôt toxique (niv.6); les symp­tômes com­prennent une tumé­fac­tion, un pouls faible, un état de choc et une déco­lo­ra­tion des tissus éten­due.

Natrach : Le Natrach est un ser­pent aqua­tique qui pré­fère les étangs, les marais et les lacs. On peut trou­ver le Natrach, avec une pro­fu­sion angois­sante, dans le Nin-in-Eilph à l’Est de Thar­bad. Ce ser­pent se dis­tingue par des bandes brunes sur un corps rouille et mesure 0,90 à 1,50m de long. Contrai­re­ment à la croyance popu­laire, il n’attaque pas nor­ma­le­ment dans l’eau ; la plu­part des vic­times sont mor­dues sur un ter­rain sec ou sur une île dans un marais, si elles viennent à s’égarer sur la piste d’un ser­pent. Le venin n’est pas très toxique (niv.2) et cause hémor­ra­gies, bleus et tumé­fac­tions.

Coi­real : Ce petit (5 à 15 cm) ser­pent inof­fen­sif habite les forêts et les hal­liers touf­fus ; il peut être faci­le­ment iden­ti­fié par les bandes jaune brillant qui strient son corps noir lustré. Il est géné­ra­le­ment docile et évi­tera les humains, la plu­part des mor­sures arrivent aux idiots qui ramassent ce « joli ser­pent ». Son venin est néan­moins l’un des plus létaux des poi­sons natu­rels sur les Terres du Milieu (niv.10). Les symp­tômes se mani­festent en une à quatre heures, l’issue étant une mort cer­taine par para­ly­sie.

3.33 Autres animaux

Anti­lo­capre : On trouve cette créa­ture à allure d’antilope dans la contrée du haut pla­teau du Car­do­lan. Les Anti­lo­capres font 1,20m au garrot et ont une croupe blanche bien carac­té­ris­tique. Nommés Asta­banhe en Dunael, ils sont très curieux de nature et aiment venir se rendre compte de ce qui sort de leur ordi­naire, mais, étant capables de dis­tan­cer les che­vaux à la course, les cap­tu­rer n’est pas chose facile.

Goral : Mou­flon à la toison brun-doré, fré­quent dans les zones les plus basses du pla­teau et par­fois domes­ti­qué à des fins diverses. Au nombre des autres espèces ani­males cou­ram­ment ren­con­trées au Car­do­lan, citons le Fiara (Du. Cerf), des opos­sums, des écu­reuils, le Caru (Du. Wapiti), des furets et de nom­breuses varié­tés de ron­geurs et d’oiseaux.


Fichiers


Pour les fichiers .markdown, préférer un clic droit et sélectionner
« Enregistrer le lien sous... »