04 · Les habitants

4.1 Les Dúnedain

Les des­cen­dants des Dúne­dain vivent dans Thar­bad et ses envi­rons, qu’ils ont tou­jours gou­ver­nés, depuis envi­ron 2A 2000. Bien que leur lon­gé­vité et leur nombre aient décru de façon signi­fi­ca­tive dans le Nord au fil des ans (à la fin de 1409, il y a moins de 1000 hommes et femmes de pur-sang Dúna­dan dans tout le Car­do­lan); ils sont forts et nés pour com­man­der. Ce sont eux qui, avec les Dúne­dain infé­rieurs au sang mêlé, four­nissent le gros des offi­ciers de l’armée et des troupes d’élite, les chefs de vil­lages et pro­vinces et les arti­sans les plus habiles. Au Car­do­lan, les Dúne­dain ont pris grand soin de main­te­nir beau­coup des tra­di­tions cultu­relles, reli­gieuses et poli­tiques de Núme­nor (ie. la célé­bra­tion des Grands Fes­ti­vals, le Conseil du Sceptre), bien que le Sin­da­rin ait rem­placé l’Adûnaic en tant que langue usuelle (la plu­part parlent aussi le Wes­tron et un petit nombre est assez fami­lia­risé avec le Dunael).

4.2 Les Dunlendings

Ces hommes et ces femmes rou­geauds, aux che­veux sombres, forment la vaste majo­rité des habi­tants du Car­do­lan. A la dif­fé­rence des peuples des col­lines du Pays de Dun même, ces gens ont été intro­duits à la « société civi­li­sée »; ils mènent l’existence de fer­miers, d’éleveurs ou de simples arti­sans (spé­cia­li­sés dans le tra­vail du bois, de l’argile ou de la pierre). C’est aussi parmi eux qu’on trouve les pay­sans réqui­si­tion­nés qui forment l’essentiel (mais pas le cœur, tant s’en faut) de la force de combat du Car­do­lan. Pour la plus grande part, les Dun­len­dings vivent glo­ba­le­ment en har­mo­nie avec les Dúne­dain au pou­voir ; néan­moins, ils peuvent être extra­or­di­nai­re­ment rétifs à quelque chan­ge­ment que ce soit et ce sont à cer­tains moments révol­tés contre de nou­veaux décrets ou impôts royaux. Bien que plus sus­cep­tibles de lire et d’écrire que beau­coup de leurs sem­blables, la plu­part des Dun­len­dings du Car­do­lan s’appuient tou­jours sur les tra­di­tions orales et beau­coup sont des ora­teurs per­sua­sifs. Ils parlent leur propre langue évo­ca­trice (le Dunael), dans laquelle pré­valent plu­sieurs dia­lectes dis­tincts ; presque tous parlent aussi le Wes­tron.

4.3 Les Hommes du Nord

La plu­part de ces hommes vigou­reux, sou­vent blonds et barbus, vinrent ini­tia­le­ment de Rho­va­nion au Car­do­lan pour servir comme mer­ce­naires lors des pré­cé­dentes guerres contre l’Arthedain et le Rhu­daur (sou­vent com­bat­tant contre leur propre race). Beau­coup res­tèrent par la suite comme colons, essen­tiel­le­ment dans les pro­vinces fron­tières de Tyrn Gor­thad et d’Eredoriath, bien que quelques-uns ayant un fond plus cita­din vinssent s’installer et sou­vent pros­pé­rer à Thar­bad. Ils sont fort com­pé­tents tant dans l’usage des armes que dans leur fabri­ca­tion et sou­vent bien infor­més de la vie dans la nature sau­vage.

Moins affec­tés par la Grande Peste que les autres habi­tants du Car­do­lan, quelques-uns des Hommes du Nord pré­sents à cette époque devien­dront des hors-la-loi pour sur­vivre, tandis que d’autres tien­dront des rôles de chefs offi­cieux à Thar­bad et dans d’autres villes

4.4 Les Beffraen

On pense que ces tribus nomades, qui pra­tiquent la chasse et la cueillette, sont appa­ren­tées aux Woses (bien que, comme les Orques, les Bef­fraen aient une peur mor­telle des Púkel de pierre à forme humaine érigés par les véri­tables Drúe­dain). Elles ont habité la zone proche de l’embouchure du Gwathló depuis l’époque de Tar-Alda­rion et sont expertes dans le cano­tage et le tra­vail du bois.

A l’origine, la splen­deur des Nùmé­no­réens leur ins­pira une crainte res­pec­tueuse, mais elles devinrent hos­tiles lorsque ceux-ci com­men­cèrent à se livrer à un abat­tage d’arbres débridé, ce qui eut pour effet de dévas­ter leurs ter­rains de chasse. Pour un temps, elles furent repous­sées au Sud en Ened­waith ; encore à ce jour, c’est d’abord sur la rive Sud du Gwathló qu’on les trouve en plus grand nombre, quoiqu’on puisse en voir éga­le­ment dans le Sud de Min­hi­riath (et par­ti­cu­liè­re­ment dans l’Eryn Vorn). Ils pour­suivent les des­cen­dants de Núme­nor d’une haine tenace et attaquent et raz­zient expé­di­tions ou navires dès que l’opportunité s’en pré­sente ; heu­reu­se­ment, ils sont désor­ga­ni­sés et mal armés et leurs assauts n’ont fait, pour la plu­part, que peu de dégâts per­ma­nents. Les groupes tri­baux Bef­fraen se com­posent nor­ma­le­ment de 40 à 80 per­sonnes, conduites par un chef ou klag qui est dési­gné au cours d’une étrange céré­mo­nie reli­gieuse où tous les membres de la tribu, assis autour d’un grand feu, prennent en commun une herbe nar­co­tique indi­gène et évoquent col­lec­ti­ve­ment une image de leur nou­veau meneur. Comme les Woses, les Bef­fraen pos­sèdent des yeux, pro­fon­dé­ment enfon­cés dans leurs orbites, de teinte rouge, qui luisent dans l’obscurité et leur confèrent une puis­sante vision noc­turne. Ils s’expriment dans leur propre langue, laquelle est vir­tuel­le­ment incom­pré­hen­sible pour des étran­gers. Un petit nombre est capable de parler les rudi­ments du Dunael et du Wes­tron. Ils sont répu­tés pra­ti­quer à la fois des sacri­fices ani­maux et humains.


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