06 · Politique et pouvoir - La Forêt d'Or

6.1 La Lórien : 2A 1375 – 1780

Avant l’arrivée de Gala­driel, la Lórien était appe­lée Lindó­ri­nand (S. « Pays de la Vallée des Chan­teurs ») et fut peu­plée au Pre­mier Age par des Teleri errants qui avaient aban­donné la marche vers l’Ouest jusqu’aux Terres Éter­nelles. Ces Elfes, dirigé par Lenwë, devinrent les « Chan­teurs » ou les Nandor. Bien que ce fut un ter­ri­toire boisé vaste et beau, il n’y avait aucun Mal­lorn et la forêt était sau­vage, sans fron­tière ni ordre et habi­tée uni­que­ment par ces Nandor, par quelques Sindar et par un cer­tain nombre d’Elfes Syl­vains.

Il est impor­tant de noter que les fron­tières infor­melles de Lóri­nand (et par consé­quent de la Lórien au cours du Deuxième et au début du Troi­sième Age) allaient alors au-delà de l’Anduin et englo­baient la plus grande partie du Sud de la Forêt Verte, y com­pris la zone qui devien­drait plus tard connue sous le nom de Dol Guldur. Pour conser­ver secret son royaume, Gala­driel fut forcée de replier ses fron­tières, ne pro­té­geant plus que le cœur de ce qui fut autre­fois un énorme royaume fores­tier.

En 2A 1375, Cele­brim­bor et les Orfèvres se rebel­lèrent contre l’autorité de Cele­born et de Gala­driel. Ce fut une révo­lu­tion sans effu­sion de sang devant laquelle Gala­driel volon­tai­re­ment renonça au pou­voir. Il semble évident qu’elle pré­voyait cet évé­ne­ment, car elle avait eu de nom­breux contacts en Lóri­nand au cours des années pré­cé­dentes, pré­pa­rant sa voie de repli. Ainsi, ce fut cette année-là qu’elle quitta l’Eregion pour n’y jamais reve­nir en tant que Reine. Tra­ver­sant les Salles de Khazad-Dûm avec une suite de Noldor loyaux (Aegnor, après avoir rendu ses clefs du Mir­dai­thrond, était parmi eux), elle passa par la vallée de la Rigole Sombre et arriva enfin en Lóri­nand. Cele­born, refu­sant de péné­trer dans les salles des Nains, resta en arrière en Ere­gion ; il ne vint en Lórien qu’à la chute d’Ost-in-Edhil en 1697.

Les Syl­vains, les Sindar et les Nandor furent trop heu­reux d’accueillir comme Reine cette belle et puis­sante Noldo. Bien qu’elle ne pos­sé­dât pas l’Anneau des Elfes Nenya, Gala­driel pos­sé­dait l’Elessar que lui avait donné Cele­brim­bor. Grâce à son pou­voir et aux graines envoyées par Gil-Galad, elle put trans­for­mer et réha­bi­li­ter son ter­ri­toire. Les arbres dorés prirent racines et pous­sèrent hauts et puis­sants, plus beaux que nulle part ailleurs dans les Terres du Milieu. Caras Galadhon fut érigée et devint le cœur de Lau­re­lindó­re­nan (« Pays de la Vallée à l’Or Chan­tant »). Ce nou­veau nom embras­sait à la fois la nature dorée et unique des Mel­lyrn et le nom ori­gi­nal qui signi­fiait Pays des Chan­teurs. Au cours du Troi­sième Age, la Forêt d’Or en vint à n’être plus connue que sous le nom de Lothló­rien (« Fleur de Rêve ») puis Lórien (« Rêve »). Au fur et à mesure que la forêt se sépa­rait – au propre comme au figuré – du monde exté­rieur, telle une île au gré du flot du temps sur laquelle les per­sonnes et les évé­ne­ments font partie du passé, la Forêt d’Or resta à part, pro­té­gée et sans âge.

La Lórien pros­péra et fut en sécu­rité pen­dant plu­sieurs siècles au cours du Deuxième Age, les Mel­lyrn pous­sant et se mul­ti­pliant sous la soi­gneuse pro­tec­tion de la Reine Noldo et des Hommes des Bois (Cf. para­graphe 6.31). En 2A 1601, Cele­brim­bor, plein d’incertitude au sujet de l’avenir, vint deman­der conseil à Gala­driel au sujet des Anneaux de Pou­voir. À cette époque, elle lui sug­géra de les cacher loin de l’Eregion, lieu où Sauron irait les cher­cher en pre­mier. Elle ne lui pro­posa pas de les détruire, sachant peut-être qu’il n’en aurait pas la force, ni la volonté. Sui­vant son conseil, il lui confia Nenya, l’Anneau de l’Eau, et envoya les deux autres au Nord à Gil-Galad. Gala­driel n’utilisa pas Nenya car elle savait que Sauron le repé­re­rait immé­dia­te­ment.

En 1697, Ost-in-Edhil fut prise d’assaut et pillée par les hordes du Sei­gneur Téné­breux. Cele­born condui­sit un groupe de réfu­giés Noldor en Lórien où il retrouva son épouse. L’année sui­vante, la Reine quitta la forêt, pour aller au Nord aider Gil- Galad. Tous deux se rejoi­gnirent de nou­veau en 1780 lorsqu’ils répon­dirent à un appel du pre­mier Conseil Blanc d’Imladris (Riven­dell). C’est à cette époque que Gala­driel donna l’Elessar à sa fille Cele­brian. Gil-Galad donna Vilya à Elrond. Enfin, Cele­born abdi­qua de son titre de Roi de Lórien en faveur du Sinda Amdir.

6.2 La Lórien : 2A 1780 — 3A 1981

À partir de 2A 1780, le gou­ver­ne­ment de la Lórien revint à une lignée de Rois Sindar. Le pre­mier fut Amdir et il régna sur une terre pai­sible jusqu’à la fin du Deuxième Age, lorsqu’il condui­sit une armée aux côtés de celle de Gil-Galad, partie de l’armée de la Der­nière Alliance. Amdir fut tué à la Bataille de Dagor­lad ; son fils, Amroth, régna sur la Lórien au début du Troi­sième Age.

6.21 Amroth

Amroth, fils d’Amdir, régna sur la Lórien durant une grande partie du début du Troi­sième Age, ayant suc­cédé à son père après sa mort glo­rieuse lors de la Der­nière Alliance. Cette struc­ture sociale (un Sinda régnant sur les Syl­vains, peuple Elfe le moins porté vers un gou­ver­ne­ment) se retrouve éga­le­ment dans le royaume de Mirk­wood de Thran­duil.

Sous le règne d’Amroth, la Lórien est au prin­temps de son his­toire, les Mel­lyrn poussent tou­jours et se répandent par­tout dans la forêt ; les fron­tières de la Forêt d’Or sont calmes et incon­tes­tées. Amroth s’installa sur une belle col­line où pous­sait le plus gros Mal­lorn de la forêt : Cerin Amroth. L’arbre était entouré d’un cercle de Mel­lyrn de plus petite taille (mais tout aussi impres­sion­nants), qui à leur tour étaient entou­rés d’arbres blancs plus petits encore et qui, s’ils per­daient leurs feuilles l’hiver venu, étaient de teinte argen­tée en été. Ces arbres plus petits, gris-blanc d’apparence, étaient des parents de Nim­loth, l’Arbre Blanc de Númé­nor, lui-même des­cen­dant de Tel­pe­rion, l’un des Deux Arbres (les Mel­lyrn des­cendent de Lau­re­lin le Doré). Sur l’arbre cen­tral fut érigée une grande maison où vécurent Amroth et son grand amour Nim­ro­del, durant de nom­breuses années, jusqu’à ce que la ter­reur du Balrog fasse fuir Nim­ro­del.

6.22 Nimrodel

L’histoire des deux amants Amroth et Nim­ro­del est l’une des légendes les plus tristes des Terres du Milieu. Bien que n’étant qu’une Elfe Syl­vain, sa beauté dépas­sait de beau­coup celle de la majo­rité des Eldar. Amroth la ché­ris­sait ten­dre­ment, mais elle ne voulut jamais se marier, pré­fé­rant rester seule près de la rivière à laquelle elle donna son nom. Puis, en 3A 1981, appa­rut la Ter­reur venue de Khazad-Dûm et, inca­pable d’affronter la colère du Balrog de la Moria, elle s’enfuit vers le Sud, jusqu’à la lisière de la forêt de Fan­gorn. Amroth répu­gna à quit­ter son royaume et à le lais­ser sans roi (il n’avait pas d’héritier) en une telle période de crise, mais son amour pour Nim­ro­del l’emporta.

Amroth et Nim­ro­del

Il la retrouva, empê­chée d’entrer en Fan­gorn par les Huorns, il la sup­plia alors de reve­nir, mais elle refusa. Elle déclara, fina­le­ment, qu’elle accep­te­rait de l’épouser s’il l’emmenait dans un pays de paix – le Grand Ouest.

Il la quitta alors pour pré­pa­rer le voyage et alla à Dol Amroth où tous les navires, sauf un, avaient levé l’ancre vers l’Ouest. Ce der­nier navire était sur le départ, car les vents d’automne allaient bien­tôt s’installer dans la baie et les tem­pêtes seraient telles qu’aucun bateau, même Elfe, ne pour­rait prendre la mer. Mais Amroth convain­quit le capi­taine d’attendre, espé­rant que Nim­ro­del vien­drait. Un mois passa et les condi­tions atmo­sphé­riques s’aggravaient de jour en jour. Aucun mes­sage, aucune nou­velle de Nim­ro­del ne lui par­vint. Une nuit de tem­pête, le navire rompit ses amarres et fut attiré par le grand large. Amroth, qui vivait sur le navire, s’éveilla pris de panique et se pré­ci­pita sur le pont. Le rivage s’éloignait rapi­de­ment. Ne pou­vant sup­por­ter d’abandonner son amour, il plon­gea, déter­miné à nager jusqu’au rivage. On ne le revit jamais. Quant au destin de Nim­ro­del, per­sonne ne put en parler.

6.3 La Lórien : 3A 1981–3020

Ce fut mal­heu­reu­se­ment un drame qui fit reve­nir Gala­driel en Lórien, mais la raison en était évi­dente. En l’année 1980 du Troi­sième Age les Nains de la Moria, dans leur soif de Mithril, creu­sèrent trop pro­fon­dé­ment dans les entrailles des Monts Bru­meux et déli­vrèrent un monstre du Pre­mier Age : un Balrog.

Peut-être le der­nier de sa race, le démon ombreux, sei­gneur de Ter­reur, Esprit du Feu, tua Durin VI (et plus tard son fils Nain I) et chassa la tribu de Durin de chez elle. Dans la Lórien voi­sine, les Elfes se sen­tirent évi­dem­ment concer­nés en voyant leurs entre­pre­nants voi­sins, apeu­rés, fuir Khazad-Dûm. La belle demoi­selle Elfe Nim­ro­del quitta la Forêt d’Or et Amroth le Roi la suivit bien­tôt, pour­sui­vant son amour.

Des nou­velles détaillant ces évé­ne­ments furent rapi­de­ment connues de Gala­driel et de Cele­born, loin au Sud en Leben­nin (« Cinq Rivières ») et ils com­prirent que la Lórien, si près du repaire du Balrog et sans puis­sant pro­tec­teur, serait rapi­de­ment aban­don­née. Ils retour­nèrent alors dans leur ancien royaume ; Gala­driel uti­lisa plei­ne­ment les pou­voirs de Nenya et le pays rede­vint de nou­veau sûr. Le Balrog se retira dans les pro­fon­deurs de la Moria et n’en res­sor­tit pas.

Bien que le couple régnât offi­cieu­se­ment sur la forêt, ils ne prirent aucun titre formel, n’acceptant que les appel­la­tions de Sei­gneur et de Dame. Les Elfes Syl­vains et Sindar de la Forêt d’Or accueillirent leur retour avec une grande joie. À partir de ce moment, la Lórien fut en sûreté jusqu’à son aban­don final à l’aube du Qua­trième Age, malgré plu­sieurs attaques – y com­pris trois assauts déter­mi­nés d’Orques de Mirk­wood et des Monts Bru­meux durant la Guerre de l’Anneau. Toutes ces attaques furent effi­ca­ce­ment repous­sées par une com­bi­nai­son du pou­voir de Gala­driel et de la bra­voure des Gar­diens Elfes fron­ta­liers.

Les fron­tières de la Lórien ont beau­coup évolué à tra­vers les mil­lé­naires ; dans un passé loin­tain, il est dit qu’elles s’étendaient au-delà de l’Anduin, jusqu’à l’intérieur de ce qui fut la Forêt Verte. Au cours du Qua­trième Age, cela sera de nou­veau vrai, car Cele­born ira en Mirk­wood pour y créer la Lórien Orien­tale. À l’Ouest, le royaume s’étend jusqu’aux Monts Bru­meux. Au Sud, la Lórien com­pre­nait autre­fois tout le pays situé entre le Cours d’Argent (Cele­brant) et la Clai­re­chaux – bien qu’aucun Elfe n’ait jamais vécu au-delà de la lisière de la Forêt. Il exis­tait appa­rem­ment un pacte entre le Roi de Lórien et Fan­gorn concer­nant les fron­tières com­munes de leurs deux ter­ri­toires.

6.31 Clairières (Groupements)

La Lórien est décrite dans Le Sei­gneur des Anneaux comme une société uto­pique, où les rares visi­teurs ont l’impression que ses habi­tants ne font rien d’autre que s’asseoir dans les arbres et chan­ter jour et nuit. Bien sûr, ce n’est pas vrai. Les visi­teurs, ayant la chance de passer quelque temps en Lórien, s’apercevraient bien vite que les Elfes de la Forêt d’Or sont loin d’être des séden­taires.

Bien que la majo­rité de la popu­la­tion soit des Elfes Syl­vains (et donc anar­chiques par nature), il y a aussi de nom­breux Nandor et Sindar. Et, bien sûr, une Reine Noldo ne per­met­trait pas à son royaume de som­brer dans le chaos. Rapi­de­ment après son arri­vée au Deuxième Age, elle orga­nisa les grou­pe­ments qui s’étaient formés d’eux-mêmes. Chaque grou­pe­ment, se réunis­sant dans une clai­rière spé­ci­fique dans la forêt, était connu sous le nom de Pele­rin (S. « Clai­rière » ; lit­té­ra­le­ment : « Encer­clé par la Forêt » ; pl. Pili­ryn).

6.311 La Clairière des Tisserands

C’est la plus impor­tante des clai­rières, spé­cia­li­sée dans la confec­tion des vête­ments de la popu­la­tion de la Lórien, ainsi que dans celle d’objets tissés tels que les cordes, les écrans pour divi­ser l’espace des Flets et les autres objets en tissus ou en maté­riaux simi­laires.

Près de la lisière de la Forêt se trouvent de petits champs (dont s’occupent les Hommes des Bois) où pousse une plante sem­blable au coton et dont sont faits les fins vête­ments gris très prisés des Sindar ainsi que des Syl­vains plus rus­tiques. Une herbe haute, parente du chanvre, y pousse éga­le­ment ; les torons, une fois trai­tés d’une manière seule­ment connue des Tis­se­rands, atteignent une résis­tance excep­tion­nelle. Cette herbe est uti­li­sée dans la fabri­ca­tion des cordes d’arc, dans celle des vête­ments épais et pour les cordes soyeuses uti­li­sées par les Elfes dans leur vie de tous les jours.

6.312 La Clairière des Bateliers

Bien que la Lórien n’utilise pas beau­coup d’embarcations, il y en a tou­jours quelques-unes le long du Cours d’Argent. Cer­taines sont des barges, d’autres de simples canoës (comme ceux uti­li­sés par la Com­mu­nauté), seule une poi­gnée sont capables de tenir la mer. Ces embar­ca­tions sont sur­tout uti­li­sées pour la navi­ga­tion sur l’Anduin et le Cours d’Argent, ou pour convoyer des mes­sages dans la Forêt d’Or.

Les membres de cette modeste Pele­rin construisent et réparent les embar­ca­tions ; ils sont éga­le­ment d’excellents bate­liers.

6.313 La Clairière des Gardiens

Sen­ti­nelle Elfe

Même le pou­voir de Nenya ne peut repous­ser tous les intrus déter­mi­nés ; c’est pour­quoi les Gar­diens sont néces­saires. C’est au sein de cette clai­rière que sont entraî­nés les défen­seurs de la Forêt. Ces Elfes, comme Haldir, sur­veillent la lisière de la Forêt et les terres avoi­si­nantes. Les Elfes sont renom­més pour leur art de la dis­si­mu­la­tion et leurs sens aigui­sés ; ceux-là sont les meilleurs de leur race. Tous sont entraî­nés au manie­ment des armes, sont adeptes du long cou­teau et sont redou­tables avec leur arc long elfique.

Lorsqu’ils sont en recon­nais­sance ou de sur­veillance sur leurs Flets, les Gar­diens uti­lisent un sys­tème éla­boré de cris d’oiseaux comme mode de com­mu­ni­ca­tion.

6.314 La Clairière des Orfèvres

Bien que les Orfèvres de la Lórien soient loin d’égaler ceux d’Eregion, de nom­breux Eldar sui­virent Gala­driel lorsqu’elle quitta Ost-in-Edhil au cours du Deuxième Age. Cer­tains d’entre eux – comme Aegnor – étaient même membres du Gwaith-i- Mir­dain et ils ins­trui­sirent les Orfèvres de la Lórien. Ces For­geurs sont capables de créer des armes, des armures et des outils d’une beauté unique, déli­cate et d’une force supé­rieure (bien que non excep­tion­nelle).

6.315 La Clairière des Boulangers

Les Elfes de ce grou­pe­ment sont les cui­si­niers de la Lórien, spé­cia­li­sés dans la trans­for­ma­tion du blé en farine, la fabri­ca­tion du pain et des gâteaux (y com­pris le Lembas, pain de route des Elfes) dans leurs grands fours à ciel ouvert.

Les Elfes de cette clai­rière ne sont pas de simples bou­lan­gers, ils font éga­le­ment le beurre et les fro­mages, recueillent le miel des ruches, font fer­men­ter le vin et l’hydromel et brassent la bière.

6.316 La Clairière des Ménestrels

Ces Elfes sont les Gar­diens des Tra­di­tions de la Forêt d’Or, rap­pe­lant dans leurs chants la longue his­toire des Elfes. Leur tra­vail n’est pas moins impor­tant que celui de toute autre clai­rière. Les Ménes­trels sont les Maîtres-Chan­teurs ; ils enseignent leur art aux jeunes et pré­servent le Sort Magique qui tient la Forêt d’Or à l’écart du reste du monde.

6.317 La Clairière des Artisans

Les membres de cette clai­rière façonnent la majo­rité des objets qui ne sont ni « tissés », ni « forgés ». Ils fabriquent éga­le­ment tous les objets en bois tels que les embar­ca­tions et les Flets. Ils tra­vaillent étroi­te­ment avec les Hommes des Bois, pour le ras­sem­ble­ment des grumes (venant de l’extérieur de la Lórien) et lorsqu’ils fabriquent de nou­veaux Flets (Telain).

6.318 La Clairière des Hommes des Bois

Ce sont les gar­diens de la forêt. Bien qu’un grand pou­voir soit à l’œuvre, pré­ser­vant la santé du bois, une main­te­nance est néan­moins néces­saire. Les che­mins doivent être entre­te­nus, tout comme les champs de coupe. Les arbres sciés ne sont pas, bien sûr, des Mel­lyrn, mais plutôt des hêtres, des bou­leaux et autres arbres aux cou­leurs légères. Les Hommes des Bois tra­vaillent éga­le­ment avec les Arti­sans pour la fabri­ca­tion des Flets sur les Mel­lyrn, entraî­nant les branches à pous­ser d’une cer­taine façon afin que les plates-formes soient aussi stables que pos­sible.

Le tra­vail prin­ci­pal des Hommes des Bois est l’entretien des jar­dins, vignes et champs de la Lórien. Cette clai­rière est la plus impor­tante et sou­vent aidée par les membres des autres clai­rières lors des mois­sons. De petits champs à l’intérieur des limites de la forêt four­nissent de très belles récoltes de grains, fruits et légumes. Les champs de vigne, créés à partir de cépages de Dor­wi­nion, ont atteint, sous l’œil atten­tif de Gala­driel, un haut niveau de qua­lité.

6.4 Galadriel

Gala­driel était géné­ra­le­ment consi­dé­rée comme l’égale de Fëanor ; elle lui était même supé­rieure dans bien des domaines. Née dans les Terres Éter­nelles, Gala­driel, fille de Finar­fin et d’Eärwen d’Alqualondë, gran­dit attei­gnant une taille com­pa­rable à celle de ses frères. Elle avait une grande force morale et appré­ciait la com­pé­ti­tion. Les Eldar aimaient autant les jeux phy­siques que les exer­cices men­taux ; Gala­driel prouva encore et encore qu’elle était l’égale de n’importe quel Sei­gneur des Noldor dans la pro­fon­deur d’esprit aussi bien que dans les prouesses ath­lé­tiques.

Elle était l’un des diri­geants des Noldor et vivait à Tirion dans les Terres Éter­nelles ; elle vint avec sa race en Terres du Milieu pour com­battre dans une guerre sans espoir contre Mor- goth. Bien qu’elle n’ait pas prêté de ser­ment, elle – comme le reste des Elfes Pro­fonds – subit l’Interdiction des Valar et ne put reve­nir en Aman après la guerre.

À cette époque, Gala­driel n’avait aucun désir de retour­ner dans les Terres Éter­nelles, étant tombée amou­reuse des pay­sages sau­vages des Terres du Milieu et dési­rant s’y tailler un royaume.

Mais ceci se pas­sait il y a bien des mil­lé­naires, et les terres furent amé­lio­rées par la pré­sence de la Reine Noldo. Fina­le­ment, à la fin du Troi­sième Age, elle se lassa du monde. À cause de ses actions contre Sauron et sur­tout son refus d’accepter l’Anneau Unique lorsqu’il lui fut libre­ment offert, l’Interdiction contre elle fut levée et elle vogua vers le Grand Ouest avec les autres Por­teurs d’Anneaux.

Caractéristiques

Role­mas­ter : FO 95 · RP 101 · PR 102 · IT 100 · EM 101 · CO 100 · AG 100 · AD 98 · ME 94 · RS 96

JRTM : FO 95 · AG 100 · CO 100 · PR 102 · IG 97 · IT 100

Pro­fes­sion : Prophète/​Mystique (MERP : Barde)

Niveau : 60 (90)

Points de Coup : 185

BO Mêlée : +170 el

BO Pro­jec­tiles : +190 al

Type d’Armure : 20/PL* (-150) voir aussi ci-des­sous

Bonus aux Sorts : +20/+90

Race : Haute Noldo, de la Maison de Finwë

Points de Pou­voir : 2160

Liste de sorts

Gala­driel pos­sède toutes les Listes de Base de Pro­phète et de Mys­tique au niveau 50. Elle maî­trise, au Niveau 20, la Liste de Base de Men­ta­liste Parler Spi­ri­tuel et, au Niveau 50, les Listes Libres et Réser­vées de Men­ta­liste sui­vantes : Brillance, Détec­tions, Illu­sions, Résis­tance aux Sorts, Trans­port Psy­chique et Dépla­ce­ment. Elle maî­trise, au Niveau 20, les Listes de Base de Soi­gneur sui­vantes : Maî­trise des Muscles, Maî­trise des Points de Coups, Maî­trise des Os, Maî­trise du Sang et Maî­trise des Nerfs et Organes.

Possessions

Robe d’Aman tissée dans la Lumière des Arbres, cette robe est natu­rel­le­ment d’une cou­leur blanc argenté. Elle a plu­sieurs pou­voirs :

Long cou­teau Tin­telpë (Q. « Étin­celle d’Argent »).

Arc long

Le Miroir de Gala­driel

Objet pour Pro­phète, il aug­mente la portée et l’étendue des sorts de Pro­phète des Listes Visions du Futur, Vision du Passé et Per­cep­tions Vraies les com­bi­nant sou­vent dans une même série de visions. Mani­pulé soi­gneu­se­ment et avec com­pé­tence, il peut être d’une aide ines­ti­mable, avec une portée vir­tuel­le­ment illi­mi­tée dans le temps et la dis­tance. Cepen­dant, comme tous les objets pos­sé­dant un tel pou­voir, ce miroir est dan­ge­reux, sur­tout pour les per­sonnes n’étant pas habi­tuées à l’utiliser. Dans de tels cas, le Miroir mon­trera des images fugi­tives du passé, du pré­sent et du futur, par­fois loin­taines. Ces images pro­viennent sou­vent du sub­cons­cient de l’utilisateur et peuvent être ter­ri­ble­ment trom­peuses.

L’Elessar

Donnée au cours du Deuxième Age par Gala­driel à Cele­brian, puis à Arwen qui le confia de nou­veau à Gala­driel pour qu’il soit donné à Ara­gorn, ce qui fut fait à la mi 3A 3019. D’apparence, l’Elessar est une broche en forme d’aigle aux ailes déployées sertie d’une large éme­raude ovale.

Nenya

Nenya (S. « De l’Eau ») est l’un des Trois Anneaux de Pou­voir des Elfes.

6.41 Nenya

Un des trois Anneaux des Elfes

Des Vingt Anneaux de Pou­voir, seuls les Trois Anneaux des Elfes forgés par Cele­brim­bor n’ont pas été souillés par la main du Sei­gneur Téné­breux. Comme tous les vrais arte­facts, le pou­voir de Nenya est fonc­tion de son por­teur.

Comme les deux autres Anneaux des Elfes, Nenya est un objet puis­sant, capable de deve­nir une arme ter­ri­fiante. Ce n’était pour­tant pas le but pour lequel il avait été créé. Les Anneaux des Elfes avaient été forgés pour que leurs por­teurs aient plus de faci­lité à apprendre, guérir et com­prendre, non seule­ment pour eux mais aussi pour toutes les per­sonnes autour d’eux. Ils ont le pou­voir de repous­ser les Ténèbres et, en fait, sus­pendent même le pas­sage du Temps. Chaque Anneau est le centre d’un havre Elfe où l’on ne res­sent pas le pas­sage des jours. Le Temps s’écoule d’étrange façon. Cela est par­ti­cu­liè­re­ment vrai en Lórien, où Gala­driel a fixé sa rési­dence.

« À Riven­dell, il y avait le sou­ve­nir de choses anciennes, en Lórien, les choses anciennes vivaient tou­jours dans le monde en éveil. Le Mal y avait été vu et entendu, la tris­tesse connue ; les Elfes crai­gnaient et se défiaient du monde exté­rieur : les loups hur­laient à la lisière de la forêt, mais dans le pays de Lórien nulle ténèbres ne s’étendait. »
SdA, T.1

Elle est Noldo et a vécu en Aman (les Terres Éter­nelles) et ceci, ajouté à son pou­voir et à sa com­pré­hen­sion, fait qu’elle est la por­teuse idéale de l’un des Trois. Tant que Gala­driel porte Nenya, le Temps s’écoule très len­te­ment dans la Forêt d’Or, forêt pro­té­gée contre l’Œil de Sauron. Aussi long­temps que l’Unique ne sera pas res­ti­tué, au Sei­gneur Téné­breux, elle aura le pou­voir de lui cacher son pays.

Au cours du Troi­sième Age, Dol Guldur et Caras Galadhon s’affrontèrent dans une sorte de guerre froide. Même lorsque Sauron s’établit dans cette tour de sor­cel­le­rie, il ne put percer les brumes blanches qui recou­vraient la forêt juste au-delà du fleuve. Comme le dit Gala­driel à Frodo :

« …J’aperçois le Sei­gneur Téné­breux et je connais sa pensée ou tout ce qui dans sa pensée concerne les Elfes. Et lui tâtonne tou­jours pour me voir et connaître la mienne. Mais la porte est tou­jours fermée ! »
SdA, T.1

Nenya, l’Anneau de l’Eau

Aussi long­temps que Sauron ne détien­dra pas l’Unique, les por­teurs des Anneaux des Elfes seront libres de les uti­li­ser sans res­tric­tion, ce que fera de nom­breuses fois Gala­driel au cours de cet Age. Un exemple spé­ci­fique est celui de la che­vau­chée de l’armée d’Eorl, mar­chant vers le Sud pour aider les armées du Gondor au Champ du Cele­brant. Les troupes furent obli­gées de longer l’Anduin, près de Dol Guldur et auraient sûre­ment été repé­rées par des espions – ou pris dans une embus­cade au milieu des fumées nau­séa­bondes qui jaillis­saient sou­vent de cette col­line. Mais lorsqu’elles s’approchèrent, un brouillard blanc surgit de la Forêt d’Or, tra­versa l’Anduin, chassa les vapeurs délé­tères et recou­vrit l’armée en marche dans un tunnel de brouillard lui­sant et impé­né­trable. Ces troupes arri­vèrent dans le plus grand secret et à temps, pour aider Cirion et sauver le Gondor. C’est une preuve évi­dente de l’aide de Gala­driel por­tant le pou­voir de Nenya, vis-à-vis de ses voi­sins. Avec l’Anneau, elle était capable de s’opposer à tous les pou­voirs de Nécro­man­cien.

Liste des pouvoirs de Nenya

Note : Si Sauron recouvre l’Unique, Nenya et toutes les choses qui lui sont liées lui seront révé­lées et seront donc vul­né­rables aux actions du Sei­gneur Téné­breux. Avec la des­truc­tion de l’Anneau Unique, tous les autres Anneaux per­dront leur pou­voir, étant irré­mé­dia­ble­ment unis à son destin.

6.5 Celeborn

Parent de Elu Thin­gol (« Gris Man­teau »), Cele­born est un Sinda de sang royal. Il ren­con­tra pour la pre­mière fois Gala­driel lorsqu’elle vint à Doriath au cours du Pre­mier Age. Ils y vécurent jusqu’à ce que le pays soit englouti, ils fuirent alors au-delà des Mon­tagnes Bleues.

Aux côtés de son épouse il régna sur l’Eregion jusqu’à ce que Cele­brim­bor réus­sisse sans effu­sion de sang sa « révo­lu­tion ». Quand Gala­driel partit pour Lóri­nand, Cele­born resta en Ere­gion, refu­sant de péné­trer dans la cité des Nains. Il y resta de nom­breuses années, dans une for­te­resse isolée, ne pre­nant aucune part aux affaires d’Ost-in-Edhil.

Gala­driel, déçue mais non sur­prise par le tour qu’avaient pris les évé­ne­ments, condui­sit ses fidèles vers l’Est, pas­sant par la Moria jusqu’en Lóri­nand.

Bien que l’histoire de Cele­born ne soit pas aussi illustre que celle de Gala­driel, il est réputé sage, même parmi les Eldar, ayant vécu des mil­liers d’années et vu bien des choses, bonnes ou mau­vaises.

Caractéristiques

Role­mas­ter : FO 100 · RP 101 · PR 100 · IT 96 · EM 82 · CO 101 · AG 99 · AD 95 · ME 96 · RS 97

JRTM : FO 100 · AG 99 · CO 101 · PR 100 · IG 96 · IT 96

Pro­fes­sion : Guer­rier 40

Niveau : 40

Points de Coup : 155

BO Mêlée : +190 eg

BO Pro­jec­tiles : +200 al

Type d’Armure : 20/PL (-80)

Bonus aux Sorts : -

Race : Teler (Sinda)

Points de Pou­voir : -

Possessions

Épée longue en alliage d’Ithilnaur.

Plate en Mithril en alliage d’Ithilnaur.

Arc long

Anneau en Or serti d’une éme­raude.


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