04 · Les Elfes
4.1 Attributs généraux
Avant d’étudier les détails de la physiologie des Elfes, il faudrait peut-être commencer par commenter la sociologie de cette puissante race et comment ils sont parfois faussement considérés.
Bien que les brumes du temps aient quelque peu brouillé la compréhension de la nature des Premiers Nés, il apparaît clairement que durant cette période ils ne forment pas simplement un groupe d’êtres éthérés qui vivent dans des sociétés utopiques où il n’y a ni loi, ni structures sociales ou limites normales. En fait, il semble que seuls les Sylvains (et dans une moindre mesure certains Moriquendi Teleri) désirent cette existence et ils se soumettent avec joie au gouvernement des Sin- dar ou des Noldor. Les Noldor, plus que toute autre race, ont besoin d’ordre et d’un but dans tous les aspects de leur vie. Ils ont des gouvernements (le plus souvent des monarchies) et ils créent fréquemment des Confréries ou des Guildes élaborées. Les familles tendent à régner plus sur les Guildes que sur les Royaumes, mais les Guildes en elles-mêmes sont gouvernées de manière héréditaire.
Divisions familiales et géographiques
Il existe 2 hiérarchies différentes chez les peuples Elfes : celle de la localisation géographique et celle de la famille ou race. L’arbre qui suit aidera à clarifier la nature de ces divisions. Celles-ci seront plus détaillées dans le paragraphe 4.2, mais étudions à présent les divisions fondamentales.
Les Calaquendi (« Elfes Lumineux ») ont voyagé jusqu’aux Terres Éternelles et ont vu la Lumière d’Aman. Cette classification inclut tous les descendants, car la Lumière imprègne l’être même des Premiers Nés ; ils brûlent d’une flamme intérieure qu’ils portent à jamais. Cette Lumière peut même dans certains cas conférer une aura visible. Les Moriquendi (« Elfes Sombres ») n’allèrent jamais en Aman ou s’arrêtèrent sur le chemin, n’atteignant jamais leur destination première. Un 3ème groupe, les Sindar (« Les Gris ») allèrent jusqu’aux rives occidentales des Terres du Milieu et y demeurèrent. Ils fondèrent le royaume de Doriath sous le règne du Roi Thingol (Elwë) et de Melian, la Maïa. Ainsi ils acquirent une grande sagesse et connaissance supérieures à celles des autres Moriquendi, bien qu’ils n’aient jamais vu la Lumière comme les Calaquendi. Ils sont entre les deux autres groupes et sont appelés les Elfes du Crépuscule. Parallèlement à cette distinction géographique, existe celle des races. Tous les Vanyar, Noldor et Teleri sont considérés comme étant les Eldar (« Peuple Stellaire »), même si un certain nombre de Teleri n’achevèrent pas le Grand Voyage (particulièrement les Sindar et les Nandor). Tous les Elfes qui ne sont pas Eldar sont par définition appelés Sylvains.

Le Langage
Lorsque les Premiers Nés s’éveillèrent sur les rives du Cuiviénen, ils apportèrent le langage aux Terres du Milieu. Ce sont les Elfes – ou plus précisément les Quendi (« Ceux qui Parlent avec la Voix ») comme ils se nomment eux-mêmes – qui apprirent à toutes les autres races et créatures un langage approprié à leur morphologie. Cependant, lorsque les Eldar allèrent dans l’Ouest, ils rencontrèrent la Langue Valinoréenne d’Aman, et ils l’adoptèrent. Bien sûr, cela commença dès le retour d’Aman de Linwë, d’Olwë et d’Elwë accompagnés d’Oromë le Vala. Cela devint la langue pure appelée Quenya. Les nombreuses tribus d’Elfes Sylvains encore en Terres du Milieu, bien qu’influencées au début par le Quenya, virent leurs langues diverger et évoluer avec le temps ; la langue Elfe originelle fut altérée par de nombreux apports extérieurs. Au cours des Deuxième et Troisième Âges, les langues des Eldar et des Elfes Sylvains étaient arrivées à un tel point de divergence qu’elles n’avaient plus la moindre origine commune. Lorsque des Elfes Sylvains vivent au milieu de Sindar ou de Noldor, ils apprennent invariablement le Sindarin et l’emploient sauf s’ils sont exclusivement entre eux. Par exemple, les Elfes Sylvains de la Lórien parlent le Sindarin, mais avec un « accent » qui trahit leur origine d’Elfes Sylvains de la Forêt Verte.
Les Sindar ont appris le Quenya ; mais ils l’ont également adapté à leurs besoins, créant ainsi un langage moins formel et plus pratique pour l’écriture et la conversation dans la vie quotidienne. Les années passant, même les Noldor en vinrent à utiliser le Sindarin comme langue commune, réservant le Quenya à un usage rituel et formel.
Les Tengwar furent les premières lettres jamais tracées et elles furent inventées par le poète Noldo Rumil de Tirion. La version pure n’est plus utilisée que dans les Terres Éternelles. Plus tard, Fëanor révisa et adapta cet alphabet, et les Tengwar Fëanoriennes connurent un plus large usage, y compris en Terres du Milieu. Ces deux alphabets sont en écriture cursive, ce qui signifie que les lettres ont été créées pour être réunies, comme tracées par de gracieux traits de plume. Elles sont malaisées à graver, mais les Grands Orfèvres, comme ceux d’Eregion – et Sauron – étaient capable de graver une telle écriture (comme le prouve l’inscription en lettres cursives de l’Anneau).
Plus tard encore, le Barde Sinda Daeron inventa les runes qui furent après appelées Certhas Daeron (« Cirth » ou « Lettres » de Daeron). Elles sont plus angulaires et plus adaptées pour être taillées dans la pierre et gravées dans le métal. Les Nains de la Moria apprécient particulièrement ce style d’écriture et ils l’ont adapté à leurs besoins.
La religion
La religion dans un sens organisé est inconnue chez les Elfes, surtout chez les Eldar qui considèrent les Valar plus comme des tuteurs estimés et révérés que comme des divinités. Virtuellement tous les Elfes adorent Eru Ilúvatar (Q. « Père de Tout » ; « L’Unique » ; « l’Être Unique et Incréé » ; « Celui par Qui Tout fut fait ») comme le créateur de toutes choses : la terre, les Valar, les Elfes, les Humains (les Nains créés par Aulë sont considérés différemment). C’est pourquoi, ils se considèrent comme les égaux (bien que peut-être différents) de tous les autres êtres vivants. Les services religieux dédiés à Eru sont très informels ; il n’y a pas de temple spécifique ou de structure plus élaborée qu’un jardin à ciel ouvert. Il y a quelques fêtes saisonnières au cours desquelles certains rites sont célébrés, mais ceux-ci sont réduits au strict minimum. La musique, l’Essence d’Arda, y joue invariablement un rôle très important.
Cela ne veut pas dire que les sociétés Elfes sont dépourvues de rites. Dans un monde où les serments no sont pas des promesses creuses, mais des invocations aux Valar eux-mêmes, les rites peuvent jouer un rôle important. Avec le chant et la musique, les Elfes détiennent l’Essence, qui donnent des sortilèges de grand pouvoir. À l’intérieur des Guildes et d’autres groupes, il existe une part de cérémonies ; chez les Noldor, les formalités sociales sont souvent observées avec un grand zèle quasi-religieux.
Gardez en mémoire que les communautés Elfes – comme toutes les communautés – ont besoin d’un support économique ; une fois de plus, ce ne sont pas des communautés idylliques où il n’y a pas besoin de travailler. Les Elfes travaillent la terre, creusent des mines, bâtissent, font la cuisine et, en général, travaillent comme les Humains dans leurs sociétés. Il est cependant vrai que les Elfes sont dotés de capacités mentales différentes ; même la besogne la plus exténuante ne les rebute pas. Peut-être à cause de leur capacité à « marcher comme dans un rêve éveillé » ont-ils la réputation d’être libres de contraintes et de responsabilités.
4.11 Caractéristiques physiques
Bien qu’ayant fondamentalement la même apparence physique que les Humains mortels, les Elfes possèdent des différences importantes (même si elles sont subtiles).
En tant que race, les Elfes sont plus grands que la plupart des Humains (sauf les Grands Edain) bien qu’ils soient moins robustes. Les mâles mesurent en général entre 1,83 m et 2,08 m et pèsent de 80 à 125 kg. Les femelles Elfes mesurent entre 1,68 m et 1,88 m et sont également minces. Bien que certains apparaissent fragiles, les Elfes en général sont aussi forts que les guerriers Humains. Les Seigneurs Eldarin sont en fait parmi les plus forts des Terres du Milieu.
Les Elfes n’ont pas de système pileux facial et ont moins de cheveux que les Humains. Ils sont particulièrement résistants aux chaleurs et froids extrêmes ; les vêtements sont plus pour la décoration, le camouflage ou, peut-être, la modestie. Les Elfes sont sans conteste plus beaux que leurs frères mortels, possédant des traits plus fins et une peau parfaite.
Leurs sens sont très aiguisés, surtout l’ouïe et la vue. Les Elfes voient aussi bien par une nuit étoilée qu’en plein jour. Leur vision est réduite en proportion avec moins de lumière, jusqu’à quelques dizaines de centimètres par, aux dires des Humains, une « nuit noire ».
Les Elfes n’ont pas besoin de dormir pour reposer leur corps comme c’est le cas chez les Humains et les Nains ; au contraire, ils entrent (quelques heures par jour) dans une sorte de transe, un rêve éveillé dans lequel ils sont capables de se rappeler des temps plus heureux de leur longue vie. Gimli le Nain fit cette remarque lorsque la Communauté quittait la Lórien :
« Les Elfes peuvent voir les choses autrement. En vérité, j’ai entendu dire que, pour eux, le souvenir ressemblait davantage au monde qui s’éveille qu’au rêve. Il n’en est pas de même pour les Nains. »
(SdA Tome I).
Plus remarquable encore est le fait que les Elfes ne vieillissent pas et que leur corps est immunisé contre tous les types de maladies et d’infections. Ils sont virtuellement immortels (sauf en cas de mort violente). Si un Elfe est tué, son âme est transportée jusqu’aux Cavernes de Mandos à Valinor où, après une période d’attente, elle sera réincarnée et libre, ensuite, de vivre dans les Terres Éternelles – bien qu’il lui soit impossible de retourner en Terres du Milieu jusqu’à la Fin des Temps.
Les Elfes guérissent rapidement (bien qu’ils ne puissent régénérer des organes sévèrement endommagés ou des membres tranchés) et ils ne gardent aucune cicatrice. Leurs corps grandissent à travers une adolescence légèrement plus longue que celle des Humains et, une fois atteint la pleine maturité, le processus de vieillissement s’arrête. On peut voir briller une flamme très ancienne, seulement chez les Elfes les plus puissants, au plus profond de leurs yeux et uniquement chez ceux sur qui le poids des Terres du Milieu pèse lourdement. Les Elfes communs, même après des milliers d’années, ressemblent à de beaux jeunes gens insouciants.
4.12 Les Vanyar
Les Vanyar ont les cheveux dorés, la peau pâle et leurs yeux sont bleu clair ou violets. Ce sont les plus grands et les plus beaux des Elfes, bien-aimés des Valar. Ingwë est leur Roi et comme tel il est le Roi de tous les Elfes. Leurs aptitudes musicales sont inégalables, sauf peut-être par les Lindar (Teleri) à qui le Maia Ossë apprit à chanter. Les Vanyar parlent un Quenya pur, la langue originelle des Eldar, qui est en fait une transcription vocale et écrite de la langue mentale des Valar : le Valinoréen.
4.13 Les Noldor
Les Noldor ont des cheveux bruns foncés allant jusqu’à l’aile de corbeau et leurs yeux sont marron foncé ou gris – avec une exception : les enfants de Finwë, Roi des Noldor, et d’Indis des Vanyar. Leurs fils Fingolfin et Finarfin ont tous les deux les cheveux blonds de leur mère ; ce trait génétique s’est transmis à leur descendance. Galadriel, fille de Finarfin, en fait partie.
La majorité des Noldor ont une peau pâle et ont une bonne ossature. Quelques-uns des plus grands guerriers du Premier Age étaient des Seigneurs Noldor, certains étant capables même d’affronter en combat singulier un Valarauko (Balrog), un grand démon de Morgoth. Fingolfin, fils de Finwë et d’Indis, est considéré comme ayant été le plus puissant guerrier d’Endor, surpassant tous les autres champions des Elfes et des Humains.
Glorfindel, un Noldo de la Maison de Finarfin qui vécut au cours du Troisième Age dans la Maison d’Elrond, est un excellent exemple. Ce qui suit est un extrait du Seigneur des Anneaux, lorsque Gandalf explique à Frodo, à Rivendell, ce qui est arrivé au Gué lorsque le Hobbit passa brièvement l’Anneau Unique à son doigt et que Glorfindel se dressa contre les cavaliers :
« Car ceux qui ont demeuré dans le Royaume Béni vivent en même temps dans les deux mondes, et ils ont grand pouvoir tant sur le visible que sur l’invisible.
J’ai cru voir une forme blanche qui brillait et ne devenait pas indistincte comme les autres. Était-ce donc Glorfindel ?
Oui, vous l’avez vu un court instant tel qu’il est de l’autre côté : l’un des plus puissants Premiers Nés.
C’est un Seigneur Elfe d’une maison princière ».
Les Noldor parlent le Quenya entre eux, comme les Vanyar d’Aman, mais la majorité en Terres du Milieu ont adopté le Sindarin comme langue usuelle, préservant le Quenya autant que possible pour des circonstances précises. La plupart sont également capables de communiquer en dialectes sylvains occidentaux.
4.14 Les Teleri
La troisième race des Calaquendi a les cheveux couleur sable ou brun clair et des yeux gris ou noisette. Ce groupe est ethniquement moins homogène que ne le sont les Vanyar et les Noldor. Il est le plus important des trois d’où une plus grande possibilité de diversité. Les véritables Teleri Calaquendi, qui vivent sur l’île d’Eressëa, ont tendance à être plus grands et plus forts avec en plus l’aura caractéristique des Grands Elfes.
4.15 Les Sindar et les Nandor
Moins grands et imposants que leurs frères Eldar, ces Elfes sont malgré tout plus nobles que les Avari. Ils sont tous minces, forts et agiles. Physiquement, ils ressemblent aux Teleri, étant une branche de ce peuple, mais il leur manque l’aura que possèdent tous ceux ayant vu la Lumière d’Aman. Beaucoup, à cause de leur propension à rester dehors le plus clair de leur temps, ont la peau plus sombre, légèrement tannée. Sans surprise, ce groupe parle exclusivement (ou presque) le Sindarin.
4.16 Les Avari Moriquendi
Ce sont les Elfes Sylvains les moins nobles mais aussi les plus nombreux des Quendi. Ils ressemblent aux Sindar mais sont moins grands et leur chevelure est plus sombre (généralement variant du châtain au brun foncé). Présents partout en Terres du Milieu, ils parlent entre eux leurs propres langues, mais lorsqu’ils fréquentent les membres importants des autres races Elfes, ils s’expriment en Sindarin.
4.2 Arbre généalogique des Elfes
Les divisions et subdivisions des lignées des Elfes sont complexes et parfois impossibles à démêler. Dans ce paragraphe, les migrations fondamentales ainsi que les divisions seront décrites, tout comme le seront les races des Eldar au cours des Deuxième et Troisième Âges des Terres du Milieu.
Au cours des premiers jours du monde, avant l’apparition du soleil et de la lune, les Elfes, les Premiers Nés, s’éveillèrent sous les étoiles sur le rivage du Cuiviénen, une large baie dans la mer intérieure d’Helcar à l’Est des Terres du Milieu. Ils vécurent au crépuscule du monde, loin de la Lumière de Valinor, pendant des années avant que l’un des Valar – Oromë le Grand Chasseur – ne les découvre. Les Valar aimaient ces jeunes créations d’Ilúvatar (l’Unique, Seigneur des Valar et de toutes les Terres du Milieu) et ils voulurent leur donner la Lumière d’Aman, les Terres Éternelles. Tous les Valar acquiescèrent sauf un, Melkor, le plus grand de sa race, qui haïssait les Elfes et en avait attiré un certain nombre dans les ténèbres. Incapable de créer la vie par lui-même, il tortura et pervertit les Elfes qui étaient dans ses geôles et, à partir d’eux, il créa la race des Orques.
Ce fut lors de l’appel des Valar que les Elfes se divisèrent pour la première fois. Ceux qui entreprirent le Grand Voyage vers l’Ouest jusqu’en Aman devinrent les Eldar. Ces Elfes prirent une stature nouvelle grâce à leur séjour sur les Terres Éternelles et, pour toujours, leurs descendants auront dans leurs yeux un reflet de cette lumière pure. Ceux des Elfes qui refusèrent de suivre les Valar devinrent les Avari (« Ceux du Refus ») qui devinrent à leur tour les modestes Elfes Sylvains. Ce sont de loin les plus nombreux des Elfes et, malgré l’acharnement que mit Melkor à les détruire, ils se répandirent dans tout l’Est, puis l’Ouest, des Terres du Milieu. Ils forment le pourcentage le plus élevé des habitants des Royaumes de Mirkwood et de Lórien et, comme souvent dans la hiérarchie Elfe, ils sont gouvernés par un Roi Sindarin ou Eldarin.
Les Eldar
Les Eldar sont ceux des Elfes qui entreprirent le Grand Voyage et qui vécurent dans le Royaume Béni d’Aman. Ils se divisent en trois races : les Vanyar, les Noldor et les Teleri. Les Eldar passèrent au Grand Ouest grâce à un étrange mode de locomotion : l’île de Toi Eressëa, qui fut déplacée par le pouvoir du Vala Ulmo ; il lui fît faire deux voyages entre les Terres du Milieu et les Terres Éternelles. Le premier voyage emmena les Vanyar et les Noldor, le second emmena les Teleri (« Les Derniers »), qui avaient pris du retard sur la longue route et avaient raté le premier départ.
Les Teleri souffrent d’une division dans leurs rangs. Il y avait trois groupes dirigés par les frères Olwë et Elwë et par un autre Teler, Lenwë. Lorsqu’ils atteignirent les vallées de l’Anduin, Lenwë et son peuple décidèrent d’abandonner le périple et ils demeurèrent dans les Terres du Milieu. C’est alors qu’ils devinrent les Nandor. Lors du voyage, Elwë (qui avait été ambassadeur dans les Terres Éternelles) rencontra Melian la Maia et en tomba amoureux. L’ayant « perdu », la majorité de son peuple se joignit à celui d’Olwë. Finalement, Elwë s’éveilla et fonda un royaume en Beleriand avec son épouse Maia Melian. Il régna sous le nom d’Elu Thingol (« Roi Gris Manteau »). Cependant, le reste des Teleri alla vers l’Ouest et vécut sur l’île de Toi Eressëa, en vue de Valinor. Le Maia Ossë leur apprit l’art de la construction navale (ils devinrent ensuite les plus grands constructeurs de navires et les meilleurs marins de toutes les Terres du Milieu). Ils firent voile vers Aman où ils bâtirent la magnifique cité d’Alqualondë aux superbes quais.
En général, les Teleri étaient considérés comme les meilleurs chanteurs de toutes les Terres du Milieu (rivalisant avec les Vanyar) et ils s’appellent eux-mêmes les Lindar.
Les Nandor (« Ceux qui Firent Demi-Tour »), bien qu’appartenant aux Teleri et par conséquent aux Eldar, sont une- exception car ils n’allèrent jamais jusqu’aux Terres Éternelles et ne virent jamais la Lumière des Arbres. C’est pourquoi ils sont dénommés les Moriquendi (« Elfes Sombres »). Certains allèrent s’établir en Ossiriand, mais la plupart restèrent à l’Est des Monts Brumeux, peuplant toutes les forêts de la région. Ces Elfes finirent par devenir les sujets du Roi Sinda Thranduil en Mirkwood et, bien sûr, ceux de Galadriel en Lórien.
Les Sindar
Les Sindar ne constituent pas un groupe clairement défini. Les Sindar originaux sont supposés être ceux des Teleri qui attendirent leur Seigneur Elwë (Thingol) ayant disparu. Se joignent à ce groupe, ceux des Nandor qui sont allés jusqu’en Beleriand. Bien qu’étant peut-être plus nobles que les Avari d’origine, ce sont des Moriquendi. Le pays originel des Sindar est généralement considéré comme étant le Royaume de Doriath en Beleriand, dirigé par Thingol et Melian. Bien qu’appartenant aux Moriquendi, les Sindar acquirent une grande sagesse sous la tutelle de Melian et de son époux, qui était un Eldarin ayant été en Valinor. Les Sindar parlent le Sindarin et utilisent les Cirth pour écrire. A la chute de Beleriand, les Sindar survivants émigrèrent vers l’Est, certains demeurèrent en Lindon, tandis que d’autres allèrent en Eregion vivre auprès des Noldor ou plus à l’Est encore jusqu’en Lórien et en Mirkwood.
Les Vanyar
Les plus clairs des Eldar, les Vanyar sont les premiers des trois lignées à avoir atteint les Terres Éternelles (Aman). Ils bâtirent, conjointement avec les Noldor, la belle cité de Tirion et y vécurent longtemps. Quelques temps plus tard, cependant, ils allèrent plus à l’Ouest en passant par une trouée dans les Pelóri (« Montagnes de Défense ») et s’y sont installés de façon permanente.
Les Vanyar ne quittèrent qu’une seule fois Valinor : pour aider les Ainur dans leur guerre contre Morgoth. Lorsque le Vala déchu fut définitivement vaincu, les Elfes Clairs, revinrent cite/eux en triomphateurs. Il n’existe aucun témoignage selon lequel un Vanya ait quitté le Royaume Béni d’Aman après ces événements.
Les Noldor
Ils forment la Deuxième Lignée des Calaquendi aussi bien par l’importance numérique que par l’ordre d’arrivée en Aman ; ces Elfes sont également appelés Elfes Profonds. Ce sont les plus industrieux et les plus savants des Immortels ; ils ont un esprit enflammé, sont très curieux et fiers. Ce fut Fëanor le Noldo qui créa les Silmarils et, à cause de son refus de les donner, condamna sa lignée à une guerre sans espoir contre Melkor (Morgoth) pour récupérer les joyaux volés et plus tard à s’exiler d’Aman.
Il est doublement triste et ironique que le petit-fils de Fëanor, Celebrimbor, ait été séduit par Sauron le serviteur de Morgoth, tout comme Fëanor fut corrompu par les mots trompeurs du Vala déchu. Deux fois les Noldor firent courir un très grand danger aux Terres du Milieu à cause de leur soif inextinguible de connaissance.
4.3 La technologie des orfèvres-joailliers
La technologie développée par les Noldor d’Eregion ne fut et ne sera jamais surpassée dans les Terres du Milieu. Bien que les Elles des Terres Éternelles aient atteint un très haut niveau de technologie (grâce à l’aide des Valar) et que les Nains soient les ingénieurs les plus compétents, ce fut dans l’enceinte du Gwaith- i-Mirdain que la beauté et le fonctionnel se marièrent le mieux. Ils y créèrent des objets magiques ou mécaniques d’une subtilité et d’une précision inégalées. Et, avec l’aide d’Annatar, ils atteignirent l’apogée de leur art seulement pour tomber dans la ruine totale.
4.31 Les orfèvres
Le Gwaith-i-Mirdain est autant une école qu’une guilde. Plus encore, c’est une confrérie d’immortels entièrement dévoués à leur art. Une passion telle quelle leur embrase le cœur et qui les unit dans le même but. À travers cette communauté de compétition et de coopération, la Confrérie des Orfèvres-Joailliers est devenue elle-même une entité soudée.
L’un des avantages majeurs des Elfes Orfèvres, par rapport à leurs confrères des autres races des Terres du Milieu, est leur capacité de se concentrer sur une tâche unique durant un laps de temps infini. Ils n’ont nul besoin de dormir et ils peuvent tenir plusieurs jours sans manger si nécessaire. Bien que de nombreuses facettes de l’Orfèvrerie (forgeage, fonderie) requièrent un environnement déplaisant, les Elfes ne négligèrent pas leur propre confort. En complément à leur résistance naturelle aux extrêmes thermiques, les Mirdain ont installé un système de ventilation et des sortilèges qui maintiennent une atmosphère vivable – même si elle n’est pas idéale – jusque dans les plus brûlantes des salles de fonderie.
Après plusieurs jours de travail pratiquement ininterrompu, suit une période de délassement ; bien que les Noldor soient capables de hauts faits requérant une force et une endurance sans pareille, ils ont également une tolérance qui semble infinie pour l’inactivité.
4.32 Instruments et techniques
L’équipement utilisé par les Orfèvres d’Eregion est en général plus élégant et d’aspect plus fragile que celui utilisé par d’autres races. Cela peut sans doute être mieux expliqué par cet extrait du journal de Celebrimbor, écrit après l’une de ses premières rencontres avec le Chef Forgeron de Khazad Dûm.
21 Iavas 750
« Je crois que j’aime bien Orin, bien qu’il répugne à admettre que notre technique est meilleure que celle des Naugrim ; il est rapide d’esprit et assimile facilement les concepts nouveaux et je crois qu’il changera d’avis après avoir vu quelques exemples de nos possibilités. Si seulement il avait pu voir ma forge à Nargothrond ! Je ne perçois aucun signe de la folie et du vice dont m’a mis en garde Celeborn et qui, selon lui, dominent tous les Nains ; je crois que ses paroles sont erronées et qu’elles lui viennent d’un souvenir depuis longtemps révolu. Ces Naugrim (une fois que l’on s’habitue à leur apparence et à leur Sindarin horrible !) ne sont pas très différents des Noldor sur certains points.
J’ai fait visiter à Orin les fondations de la cité et des Salles des Orfèvres et, bien qu’il ait été avare de compliments, j’ai pu voir que nos connaissances architecturales l’avaient impressionné. C’est surtout l’Ulgond, notre pierre liquide, qui le stupéfia : elle peut être versée dans des moules en bois et, après quelques jours, est plus dure que n’importe quelle roche naturelle. Le Forgeron tourna en dérision mes marteaux et mes pinces disant « Ils sont certainement trop fragiles pour un vrai travail ! » Il trouvait les sculptures des poignées superflues et les autres décorations inadéquates et peu pratiques (« peu pratique » semblant être l’une de ses expressions favorites). Incapable de le convaincre par la parole – et n’ayant malheureusement pas une forge en état – je lui confiai l’un de mes marteaux, lui permettant de lui faire subir les pires traitements. Il me fit promettre de ne pas me mettre en colère s’il me rendait l’outil fêlé ou cassé. Sur de moi, je lui ai fait cette promesse. »40 Iavas 750
« Orin est revenu de ses salles, son visage de marbre. Ce n “est qu’après bien des circonvolutions qu’il me montra mon marteau. « Je l’ai rayé », dit-il sombrement, me montrant une minuscule rayure – pratiquement invisible – sur la face du marteau. « Et comment avez-vous fait cela ? » demandai-je. « J’ai choisi mon meilleur burin et j’ai frappé de toutes mes forces, grommela-t-il. J’ai émoussé mon burin. »
Il n’y avait plus rien à ajouter. J’avais marqué un point.
Cela ne veut pas dire que les instruments des Nains sont de qualité inférieure à ceux des Noldor. Sans aucun doute, Celebrimbor a prêté à Orin l’un de ses meilleurs marteaux, son orgueil étant plus fragile et coûteux que tous ses instruments. Les outils Elfes tendent à être décorés, à mettre plus en valeur les notions de confort et d’esthétique. Bien que ne sacrifiant rien de leur utilité ou de leur force, ils peuvent paraître comme « peu pratiques ».
4.33 Fonderie
En général, les Elfes utilisent plus d’enchantement que leurs confrères. Ils dédaignent les feux nourris au charbon ou au bois, les trouvant trop salissant et ayant peu d’effets. Les feux volcaniques ont leurs avantages, mais ils sont volumineux et difficiles à contrôler. C’est pourquoi les Noldor utilisent – à part quelques exceptions – énormément le gaz naturel et la chaleur provoquée par enchantement.
Pour les gaz, les Eldar emploient des boyaux naturels situés près des salles et des conduites qui amènent le gaz. La flamme brûle, chaude et propre, et elle peut être contrôlée facilement ; elle suffit pour toute les tâches. Bien sûr, son usage n’est pas sans danger et les réserves ne sont pas illimitées.
En ce qui concerne les feux enchantés, ceux-ci sont utilisés aussi bien pour les grands et petits travaux : les Fondeurs et les Grandes Forges. Dans la Guilde des Fondeurs, un Maître Orfèvre supervise l’écoulement du minerai dans l’un des nombreux creusets en Laen. Chacun d’eux est fabriqué dans cette roche volcanique claire et très dure, le fond extérieur est recouvert d’un métal enchanté. Une fois cette opération terminée, le Maître touche le métal, prononce les mots appropriés et active le sort. Immédiatement, le métal commence à chauffer jusqu’à la température voulue. Le Laen (qui devient plus dur en cas d’extrême chaleur) distribue uniformément la chaleur et le minerai devient rapidement liquide, prêt à être séparé à tout moment. Le Laen est parfait pour servir de réceptacle, non seulement à cause de sa tolérance à la chaleur mais aussi grâce à sa transparence qui permet une observation aisée du contenu.
Les creusets, pendants à de grands crochets, sont tractés à l’aide de chaînes et de poulies fixées au plafond. Le mâchefer est séparé du métal pur qui est moulé en lingot ou étalé en feuilles pour un usage ultérieur.
Aegnor est le maître des feux enchantés ; il a créé et forgé lui- même la majorité des creusets chauffés magiquement. Aegnor est également l’un des rares Elfes à savoir utiliser pleinement les forges à froid nécessaires au travail du Laen. Il est toujours concerné par les plus grandes réalisations impliquant du Laen, prêt à apporter son aide.
4.34 Forgeage
L’étape suivante dans le travail du métal est son forgeage en la forme désiré. Cela comprend une nouvelle fonte puis le mélange de plusieurs métaux afin d’obtenir un alliage et faciliter le travail du marteau et de l’enclume. Les techniques de forgeage varient selon le matériau utilisé mais elles sont différenciées par les 6 subdivisions des Guildes.
4.35 Les ateliers
Contrairement à beaucoup d’autres Ateliers d’Orfèvre, où les apprentis accomplissent le travail le plus pénible, les Orfèvres d’Eregion étaient orgueilleux d’accomplir toutes les étapes successives menant à l’achèvement d’un objet. Lorsque le travail en cours réclame la présence de plus d’un atelier (tel par exemple celui des joailliers), les Orfèvres travaillent ensemble. Ainsi pour un anneau en Or serti d’une gemme, l’Orfèvre en Or dessine et conçoit l’anneau, puis il va chercher l’aide d’un Orfèvre appartenant à l’école désirée (en l’occurrence, un Orfèvre-Joaillier ou dans des cas spéciaux un Grand Orfèvre-Joaillier). L’Orfèvre-Joaillier assiste l’Orfèvre en Or, puis à la phase suivante, le sertissage, les rôles sont inversés. Tous les Orfèvres sont familiers de tous les aspects de l’Orfèvrerie. Les Maîtres Orfèvres ont libre accès à tout le complexe ; ils sont capables de créer sans aucune aide des objets requérant plusieurs ateliers.
4.351 Ateliers à Grand Orfèvre-Joaillier
C’est dans ce sanctuaire que sont faites les gemmes. Ceci est un art et une science différant de la simple taille et polissage des gemmes. Ces Orfèvres, dans la tradition de Fëanor et des Silmarils, font des gemmes. Un art que peu sont à même d’appréhender et que seule une poignée a réussi à maîtriser. Celebrimbor a transféré un grand nombre des secrets de son grand-père de Nargothrond pour les appliquer.
Il est notoire qu’une chaleur et une pression extrêmes créent avec le temps des gemmes naturelles à partir d’éléments moins nobles. Grâce à une puissante Essence, les Noldor sont capables de reproduire ce processus et peuvent même l’accélérer. C’est là l’art des Grands Orfèvres-Joailliers. D’autres méthodes étaient également maîtrisées : l’écoulement de liquides qui, plus tard, durcissent, la cristallisation de substances chimiques et autres techniques enchantées.
Ces Orfèvres sont les seuls à être qualifiés pour travailler le Laen. À cause des propriétés particulières du Laen, les Salles se distinguent par l’existence des Chambres de Forges à Froid, où le Laen est assoupli et formé.
Bien que les Silmarils ne puissent jamais être recréés, les presses enchantées du Mirdaithrond ont produit un grand nombre de gemmes magnifiques. Celebrimbor est le maître des Grands Orfèvres-Joailliers.
Gemmes favorites
Adamant : Elle n’est faite qu’ici et par le seul Celebrimbor. L’Adamant est plus dure que le diamant ou le Laen, bien qu’elle puisse être taillée en facettes comme le diamant et colorée comme le Laen. L’Adamant ressemble au diamant, étant claire et brillante, mais elle est encore plus lumineuse que cette pierre. Il n’existe aucun doute que Celebrimbor ait choisi cette pierre pure et magnifique pour en sertir Nenya, l’Anneau des Elfes confié à Galadriel.
Laen (« Long fil ») : Ce nom se réfère à l’incroyablement longue structure grillagée cristalline qui confère sa force à ce matériau. Bien sûr, cela n’explique pas les propriétés étranges du Laen : il gagne en force et en rigidité s’il est chauffé. On ne peut l’assouplir qu’en l’exposant à des températures négatives élevées et c’est seulement alors que l’on peut le sculpter ou le mouler dans la forme désirée. Le Laen sous forme naturelle est de couleur noire ou couleur de fumée ; certains traitements peuvent l’éclaircir en de nombreuses couleurs transparentes.
4.352 Ateliers à Orfèvre-Joaillier
Ces artisans travaillent exclusivement dans les Ateliers à Orfèvre en métal, car la majorité des gemmes nécessitent d’être montées. Les Orfèvres de cette Guilde taillent et polissent les gemmes, étape préliminaire à tout sertissage.
Gemmes favorites
Émeraude : Appelée « Pierre Elfique » par de nombreux mortels, elle est sans aucun doute très prisée par les Premiers Nés. Sa couleur vert lumineux se retrouve souvent en joaillerie.
Opale : Cette pierre de teinte arc-en-ciel nuageux est aimée par de nombreux Elfes et est souvent utilisée pour les anneaux et les pommeaux d’épée. Les opales de Feu à la couleur rouge-bleu-violet sont également très prisées mais également très rares. Encore plus rare est la brillante Opale Noire – peu d’entre-elles ont vraiment cette teinte, mais celles qui l’ont déploient une unique beauté obscure. Orrerë chérit tendrement ces pierres.
Saphir : Le type bleu pur est le plus prisé des Elfes (l’une de ces pierres est d’ailleurs sertie dans Vilya, l’un des Trois), bien que la variété jaune soit également appréciée. Certains Orfèvres recherchent également le très rare Saphir Noir, à la teinte bleu-noir inquiétante.
Grenat Violet : C’est le seul grenat auquel les Noldor s’intéressent sérieusement ; sa teinte est d’un violet clair et pâle est son apparence est fragile et magnifique.
Rubis : Autre pierre prisée par les Elfes (utilisée dans l’Anneau du feu Narya). Les Orfèvres Noldor les préfèrent rouge sombre, les plus riches.
Diamant : Bien que cette gemme soit très prisée par de nombreuses cultures, de nombreux Mirdain trouvent la pure pierre blanche « triste ». Malgré tout, ils convoitent les quelques spécimens – très rares – colorés, surtout les variétés bleues et violet pâle.
4.353 Ateliers à Orfèvre en Argent
L’autre grand amour de Celebrimbor (en plus des gemmes et de Galadriel) est l’Argent et sa forme la plus pure : le Mithril. Comme les Nains de Khazad-Dûm, les Noldor utilisent le Mithril comme métal de base pour de nombreux alliages. Malheureusement, le fabuleux Vrai Argent est excessivement rare et n’existe seulement qu’en deux endroits : Núménor et dans les entrailles de la Moria. Une très petite quantité de ce métal est parvenue jusqu’aux forges de Nargothrond où ces échantillons étaient extrêmement prisés. Lorsque Celebrimbor quitta Beleriand, il convainquit les Noldor de s’installer en Eregion, espérant établir un contact avec les Nains de Durin. Les accords qu’ils conclurent leur apportèrent plus de Mithril qu’ils n’imaginaient, mêmes dans leurs rêves les plus fous. Grâce à ce Vrai Argent, de nombreux alliages furent créés.
L’Ithilnaur (« Feu Lunaire ») est l’un de leur alliage préféré, fait de Mithril et de plusieurs métaux combinés à une très haute température. Une fois refroidi à un état presque solide sous forme de lingot, il est martelé jusqu’à obtenir une forme allongée afin de comprimer la structure grillagée puis plié et martelé à nouveau. Ensuite, le métal est chauffé à nouveau périodiquement dans un petit fourneau enchanté. En ce qui concerne les armes, ce procédé est exécuté des dizaines de fois, créant ainsi une lame extrêmement forte. Le tranchant et les renforcements supplémentaires sont fusionnés dans la lame brute et l’Orfèvre refroidit soigneusement la lame jusqu’à la température ambiante avant de passer à la phase de l’effilage et du polissage.
Métaux favoris
Mithril (« Brillance Grise ») : En de nombreux points le Mithril est semblable à l’Argent normal : blanc et brillant et très malléable – mais il ne ternit pas et, mélangé à d’autres métaux, donne des alliages d’une qualité extraordinaire.
Celeb (« Argent ») : Heureusement le Celeb est très abondant dans la Moria car sinon il ne serait pas fourni en aussi grande quantité aux Noldor. Bien que d’un intérêt relatif par rapport au Mithril, ce métal est prisé par les Elfes qui l’utilisent pour les ustensiles, les coupes, les plats et d’autres buts encore plus « prosaïques ».
Ithilnaur (« Feu Lunaire ») : Cet alliage de Mithril, de titane et d’autres métaux est extraordinairement résistant. L ’Ithilnaur brille comme le Mithril pur. Il est très résistant et maintient les tranchants très effilés, tout en étant quelque peu flexible. L’Ithilnaur est parfait pour les armes et les armures.
Ithildin (« Lune-Etoile ») : Métal souple, argenté, inventé par Celebrimbor. Il est utilisé pratiquement exclusivement pour les incrustations. De jour, il parait terne et sans éclat ; il est souvent invisible contre le métal l’environnant. Cependant, sous la lumière de la lune et des étoiles, il récupère sa brillance argentée et même plus : il émet une douce radiance blanche.
Eog (« Fer d’Eöl ») : L’Eog est un métal rare, produit de la fusion du Mithril, du Durang et d’autres matériaux magiques. Cette formule est l’une de celles que les Elfes n’ont pas donné aux Naugrim, tout comme ceux-ci ont gardé certains de leurs secrets. Ce métal requiert à la fois qu’il soit forgé à très haute et très basse températures, et par conséquent la coopération de deux Salles. Le matériau qui en résulte est extrêmement résistant – plus résistant que l’Adarcer des Nains et même que l’Ithilnaur. Il a également d’autres propriétés comme celle d’être impénétrable à certains enchantements. La couleur est la clef de tout et elle peut être noire, blanche, rouge, bleue ou grise.
Galvorn (« Noir-Brillant ») : Ce métal est l’un des plus rares des Terres du Milieu. Créé en premier par Eöl, il est malléable et en même temps résistant aux coups d’estoc et de taille : l’armure parfaite. Lorsqu’il est forgé avec d’autres éléments, il devient la substance la plus dure connue. Il est dit que le Galvorn a été forgé en partie avec du Fer Météorique : un métal incroyablement dense tombé du ciel. Les deux seuls Orfèvres d’Eregion qui pourraient avoir redécouvert la formule et les minéraux nécessaires sont Celebrimbor et Fendomë ; jamais aucun des deux n’en a parlé.
Mithrarian (« Gouffre du Grand Argent ») : Cet alliage légendaire est au-delà de l’idée de rareté. Annatar en a introduit le concept dans le Gwaith-i-Mirdain et, bien qu’il ait beaucoup attiré l’attention, pas même Finculin et Celebrimbor ne voulurent entreprendre sa production.
Si le Seigneur des Dons Lui-Même a créé un objet dans ce métal, ce fut seul et sans aucune aide. Il est dit que le Mithrarian est un alliage de Mithril, d’Eog et d’un autre métal, le Celebur (« Brûlant Argent » ; uranium). Le métal obtenu (selon les dires d’Annatar) défiait les lois d’Arda, car si un bateau ou un quelconque objet était recouvert, sur sa partie inférieure de la plus infime pellicule de Mithrarian, il flotterait comme s’il ne pesait rien. Plus significatif encore, était le pouvoir de ce métal de résister aux sorts contre-offensifs. Celebrimbor trouva ce concept quelque peu dérangeant ; il admit également sa réticence à travailler avec le Celebur, un matériau que les Nains connaissaient également mais qu’ils évitaient soigneusement d’utiliser car il provoquait la maladie et la mort, disaient-ils.
4.354 Ateliers à Orfèvre en Or
Bien que les Noldor utilisent peu l’Or en tant que richesse, ils le considèrent comme un beau métal et sont capables d’en tirer certains alliages résistants inconnus du peuple de Durin. La raison pour laquelle les Nains utilisent peu l’Or dans leurs alliages est qu’ils s’en servent pour battre monnaie. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas réaliser des alliages, aussi résistants que ceux des Elfes ; ils ne le souhaitent simplement pas.
L’Atelier à Orfèvre en Or est le plus petit des Ateliers, servant surtout les besoins de la joaillerie et la fabrication de petits objets d’intérêt purement décoratif.
Métaux favoris
Mal (« Or ») : L’enfance de l’art pour les Orfèvres qui connaissent toutes les techniques le concernant. Mélangé au Mithglîn, il devient de l’Or blanc ; d’autres éléments le renforcent lors de son utilisation pour la fabrication d’armures ou d’outils. L’un de ses grands avantages est sa résistance à la corrosion et, lorsqu’il est soigneusement mélangé à d’autres métaux moins nobles, il conserve cette particularité.
Mithin (S. « Gris Pâle » ; W. « Béryllium ») : Utilisé surtout en joaillerie. Il est rare et résistant malgré sa légèreté.
Mithglîn (S. « Gris luisant » ; W. « Platine ») : Bien que rare, ce métal est très prisé à cause de sa teinte éclatante – pourtant incomparable à celle du Mithril.
4.355 Ateliers à Orfèvre en Métal
Les Orfèvres de cette Guilde travaillent sur tous les métaux n’étant pas l’Or, l’Argent ou les alliages de Mithril. Les étudiants aspirant à faire leurs études dans l’une de ces trois Guildes commencent invariablement leur apprentissage dans celle-ci. Bien que certains pensent que ce ne soit pas une Guilde prestigieuse, le travail fournit par ses Orfèvres et ses apprentis est crucial pour la survie des autres Guildes et il est toujours d’une superbe qualité. Les Orfèvres en métal ne sont pas moins orgueilleux de leurs œuvres que les autres ; ils sont capables de produire des objets d’une beauté remarquable à partir de métaux communs.
Comme toutes les spécialités citées ci-dessus, ces forgeurs utilisent de plus petits fourneaux – fonctionnant au gaz ou par magie – afin de ramollir les lingots en vue de leur donner une forme ou de les combiner à d’autres métaux. Travaillant avec des pinces et toute une série de marteaux et d’enclumes, ils battent et agencent le métal à la forme souhaitée.
Les Orfèvres en métal font également un usage intensif de moules, certains en pierre recouverte d’argile, les meilleurs étant en Laen et réservés à la phase de formation du métal.
Métaux favoris
Alcam (« Étain ») : Comme le Paer (« Cuivre ») décrit plus bas, les Elfes semblent avoir plus d’usages pour ce métal que les Nains, l’employant dans les revêtements et sur les toits, et combiné au Paer pour faire le bronze.
Ang (« Fer ») : L’Ang pur est de couleur blanc argenté et malléable. La variété la plus commune est gris-noir et plus résistante. Les Noldor l’utilisent principalement dans la fabrication du Borang.
Borang (« Acier ») : Le Fer, le Carbone et quelques traces d’autres métaux se combinent pour donner l’Acier, un métal solide et durable qui est souvent utilisé, bien que les Mirdain le considèrent comme sans attrait et plein de défauts.
Evyth (« Bronze ») : Les Elfes aiment cet alliage rouge doré et en tapissent les colonnes et les portes ; ils en couvrent les toits et en font des sculptures. De tous les métaux communs il est leur préféré.
Galnin (« Blanc-Brillant » ; W. « Aluminium ») : Les Naugrim vendent aux Noldor tout l’Aluminium qu’ils rencontrent dans leurs mines. Sous sa forme pure, il ne ternit pas et a une douce couleur blanc argenté. Les Elfes l’aiment à cause de sa légèreté et de sa malléabilité et il ne se corrode pas. Ils l’utilisent souvent comme matériau de construction. Les Nains considèrent qu’il n’a pas assez de de substance et qu’il ne vaut pas la peine d’être fondu.
Paer (« Cuivre ») : Contrairement aux Nains, qui n ’ont pas beaucoup d’usages pour ce métal, les Elfes aiment l’utiliser sur certains toits et comme conduite d’eau ainsi que pour la production du Bronze (Evyth).
4.356 Ateliers à Orfèvre en Verre
En plus de l’aspect souffleur de verre, cette Guilde chapeaute une variété de travaux sur des matériaux inhabituels. Leur cristallerie est très prisée des communautés humaines des environs ; les Naugrim en achètent tout ce qu’ils peuvent pour leurs lampes décoratives.
Matériaux favoris
Ogamur (« De Gamur ») : Cette étrange substance noire est élastique et flexible, qualités très inhabituelles pour un métal. Les Noldor l’utilisent beaucoup pour leurs objets mécaniques. C “est pour eux une éternelle frustration d’être obligés de dépendre du peuple de Durin pour leur approvisionnement car les Nains refusent de révéler les composants de sa formule.
Tasarang (« Fer Souple » ; W. « Kraie ») : Métal extrêmement léger et flexible mais avec une parfaite élasticité. Le Tasarang est utilisé dans un grand nombre d’applications par les Mirdain. Il a été employé pour la fabrication d’arcs puissants, mais sa valeur est telle qu’il est rarement usité.
4.35 Table des minerais elfes
Matériau | Bonus | Valeur | Coût/Temps† | Description |
---|---|---|---|---|
Laen | +25 | 1000 | 10/20 | Verre Enchanté |
Mithril | +20 | 200 | 5/10 | Métal enchanté ; Vrai Argent |
Celeb | –20 | 0,5 | 0,01/0,5 | Argent |
Ithilnaur | +20 | 300 | 20/36 | Alliage enchanté (Mithril/spécial) |
Ithildin | –20 | 500 | 20/36 | Alliage enchanté (Mithril/spécial) |
Eog | +30 | 10.000 | 50000 | Alliage enchanté (Mithril/titane/spécial)* |
Galvorn | +40 | 90.000 | 300/300 | Alliage enchanté (Fer météorique/spécial)* |
Mithrarian | –20 | (150.000) | (1000/900) | Alliage enchanté (Mithril/uranium/spécial)* |
Kregora | –20 | (66.000) | (600/60) | Alliage enchanté (Mithril/or/uranium/spécial)* |
Mal | –25 | 5 | 0,01/0,5 | Or |
Mithin | +15 | 10 | 0,1/1 | Béryllium |
Mithglin | +20 | 30 | 10/15 | Platine (utilisé dans plusieurs alliages) |
Alcam | –20 | 0,0004 | 0,002/0,3 | Etain |
Ang | 0 | 0,00004 | 0,002/0,5 | Fer |
Borang | +6 | 0,005 | 0,05/1 | Alliage (Fer/charbon), acier doux |
Arborang | +10 | 0,05 | 0,15/1,5 | Alliage (Fer/charbon/variable), acier dur |
Evyth | –10 | 0,04 | 0,01/0,5 | Alliage (Etain/cuivre), Bronze |
Galnin | –15 | 2 | 0,05/1 | Aluminium |
Paer | –20 | 0,004 | 0,001/0,3 | Cuivre |
Ogamur | –20 | 150 | 5/20 | Alliage enchanté, 56 g peuvent faire une corde d’arc +5 |
Heled | (-50) | 0,00005 | 0,001/0,1 | Verre (non utilisé pour les armes) |
Arheled | (+10) | 1 | 0,2/0,5 | Fort-Verre |
Tasarang | –5 | 50 | 1,5/8 | Métal enchanté, Kraie, donne des arcs +15 |
Bonus : C’est le bonus normal pour les armes faites en ce métal.
Valeur : C’est le prix d’une once (28 g) de ce métal en pièces d’Or d’Eregion. Les objets marqués d’un astérisque sont d’une valeur approximative, les Elfes ne vendant d’ordinaire pas ce métal. Voir le texte pour de plus amples informations.
† = Travail sur commande / Coût en pièces d’Or d’Eregion. Pour les objets n’étant pas sur la liste des prix standard, un travail sur commande est alors requis. Pour obtenir l’estimation de la valeur d’un tel objet (en plus du coût des matériaux), déterminez seulement le total d’onces (1 once = 28 g) nécessaires et multipliez-le par le facteur donné par la table. Pour les matériaux marqués d’un astérisque, l’Argent n’est pas toujours suffisant ; les matériaux peuvent ne pas être disponibles. Pour le Galvorn et le Mithrarian, c’est le prix minimum.
Temps : Estimation en heure et par once du temps requis pour fabriquer un objet.
Note : Les délais et les coûts sont bien sûr supérieurs si le travail est inhabituel, très délicat ou ornemental.
4.4 Les Elfes de la Lórien

La majorité de la population Elfique est d’origine Sylvain, bien qu’il y ait parmi eux des Elfes Sindar et Nandor. Galadriel fait partie du très petit nombre de Noldor y résidant encore (elle conduisit un groupe de ses suivants hors d’Ost-in-Edhil au cours du Deuxième Age). Ces quelques Elfes étaient des Maîtres de Guildes et des Détenteurs des Traditions, véritables seigneurs au milieu des rustiques Elfes Sylvains et Nandor.
La langue « officielle » de la Lórien est le Sindarin, langue préférée de la majorité de la population, bien que les Elfes Sylvains aient tendance à la parler avec « l’accent » des Elfes de la Forêt Verte.
4.5 Les Elfes d’Ost-in-Edhil
L’Eregion fut fondée de façon informelle par Galadriel et Celeborn, qui conduisirent un grand nombre de Noldor vers l’Est au début du Deuxième Age. Dans leur voyage, ils furent rejoints par un certain nombre de Nandor et de Sylvains, ainsi que par des Sindar réfugiés de Doriath. Cependant, bien que les Noldor fussent le groupe le plus important, ils ne furent pas, loin de là, les seuls habitants d’Ost-in-Edhil. En fait, à l’époque de la fondation du Royaume d’Eregion, ils étaient même une minorité. Ils sont naturellement au sommet de la société hiérarchisée Elfe ; ils règnent sur les Lignées Mineures par droit du sang et par leur statut « Béni ».
La société en Eregion est basée sur un système de castes avec les Noldor constituant l’Elite, les Sindar formant la classe moyenne, respectés par les Noldor mais définitivement considérés comme étant inférieurs et, enfin, les Elfes Sylvains qui sont les plus rustiques et les plus proches de la terre. Ce sont les « travailleurs » (si un tel terme peut être utilisé ici) de la société. Cela ne veut pas dire que tout le système est basé sur la « répression » ou sur un principe de classes rigide, les Lignées Mineures sont volontairement déférentes envers les Noldor et sont le plus souvent heureuses d’accomplir les tâches telles que la construction, le jardinage et autres travaux que les Noldor jugent par trop « manuels ». Aux environ de 3A 850, le Roi Thranduil, se soumettant aux pressions exercées par les Nains qui n’acceptaient aucune relation avec cette Lignée, quitte l’Eregion avec la majorité des Sindar. Le pays est donc, à partir de ce moment, laissé entre les mains d’une classe d’élite : les Noldor et à leur service un grand nombre d’Elfes Sylvains.
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