04 · Les Elfes

4.1 Attributs généraux

Avant d’étudier les détails de la phy­sio­lo­gie des Elfes, il fau­drait peut-être com­men­cer par com­men­ter la socio­lo­gie de cette puis­sante race et com­ment ils sont par­fois faus­se­ment consi­dé­rés.

Bien que les brumes du temps aient quelque peu brouillé la com­pré­hen­sion de la nature des Pre­miers Nés, il appa­raît clai­re­ment que durant cette période ils ne forment pas sim­ple­ment un groupe d’êtres éthé­rés qui vivent dans des socié­tés uto­piques où il n’y a ni loi, ni struc­tures sociales ou limites nor­males. En fait, il semble que seuls les Syl­vains (et dans une moindre mesure cer­tains Mori­quendi Teleri) dési­rent cette exis­tence et ils se sou­mettent avec joie au gou­ver­ne­ment des Sin- dar ou des Noldor. Les Noldor, plus que toute autre race, ont besoin d’ordre et d’un but dans tous les aspects de leur vie. Ils ont des gou­ver­ne­ments (le plus sou­vent des monar­chies) et ils créent fré­quem­ment des Confré­ries ou des Guildes éla­bo­rées. Les familles tendent à régner plus sur les Guildes que sur les Royaumes, mais les Guildes en elles-mêmes sont gou­ver­nées de manière héré­di­taire.

Divisions familiales et géographiques

Il existe 2 hié­rar­chies dif­fé­rentes chez les peuples Elfes : celle de la loca­li­sa­tion géo­gra­phique et celle de la famille ou race. L’arbre qui suit aidera à cla­ri­fier la nature de ces divi­sions. Celles-ci seront plus détaillées dans le para­graphe 4.2, mais étu­dions à pré­sent les divi­sions fon­da­men­tales.

Les Cala­quendiElfes Lumi­neux ») ont voyagé jusqu’aux Terres Éter­nelles et ont vu la Lumière d’Aman. Cette clas­si­fi­ca­tion inclut tous les des­cen­dants, car la Lumière imprègne l’être même des Pre­miers Nés ; ils brûlent d’une flamme inté­rieure qu’ils portent à jamais. Cette Lumière peut même dans cer­tains cas confé­rer une aura visible. Les Mori­quendiElfes Sombres ») n’allèrent jamais en Aman ou s’arrêtèrent sur le chemin, n’atteignant jamais leur des­ti­na­tion pre­mière. Un 3ème groupe, les SindarLes Gris ») allèrent jusqu’aux rives occi­den­tales des Terres du Milieu et y demeu­rèrent. Ils fon­dèrent le royaume de Doriath sous le règne du Roi Thin­gol (Elwë) et de Melian, la Maïa. Ainsi ils acquirent une grande sagesse et connais­sance supé­rieures à celles des autres Mori­quendi, bien qu’ils n’aient jamais vu la Lumière comme les Cala­quendi. Ils sont entre les deux autres groupes et sont appe­lés les Elfes du Cré­pus­cule. Paral­lè­le­ment à cette dis­tinc­tion géo­gra­phique, existe celle des races. Tous les Vanyar, Noldor et Teleri sont consi­dé­rés comme étant les EldarPeuple Stel­laire »), même si un cer­tain nombre de Teleri n’achevèrent pas le Grand Voyage (par­ti­cu­liè­re­ment les Sindar et les Nandor). Tous les Elfes qui ne sont pas Eldar sont par défi­ni­tion appe­lés Syl­vains.

Le Langage

Lorsque les Pre­miers Nés s’éveillèrent sur les rives du Cui­vié­nen, ils appor­tèrent le lan­gage aux Terres du Milieu. Ce sont les Elfes – ou plus pré­ci­sé­ment les Quendi (« Ceux qui Parlent avec la Voix ») comme ils se nomment eux-mêmes – qui apprirent à toutes les autres races et créa­tures un lan­gage appro­prié à leur mor­pho­lo­gie. Cepen­dant, lorsque les Eldar allèrent dans l’Ouest, ils ren­con­trèrent la Langue Vali­no­réenne d’Aman, et ils l’adoptèrent. Bien sûr, cela com­mença dès le retour d’Aman de Linwë, d’Olwë et d’Elwë accom­pa­gnés d’Oromë le Vala. Cela devint la langue pure appe­lée Quenya. Les nom­breuses tribus d’Elfes Syl­vains encore en Terres du Milieu, bien qu’influencées au début par le Quenya, virent leurs langues diver­ger et évo­luer avec le temps ; la langue Elfe ori­gi­nelle fut alté­rée par de nom­breux apports exté­rieurs. Au cours des Deuxième et Troi­sième Âges, les langues des Eldar et des Elfes Syl­vains étaient arri­vées à un tel point de diver­gence qu’elles n’avaient plus la moindre ori­gine com­mune. Lorsque des Elfes Syl­vains vivent au milieu de Sindar ou de Noldor, ils apprennent inva­ria­ble­ment le Sin­da­rin et l’emploient sauf s’ils sont exclu­si­ve­ment entre eux. Par exemple, les Elfes Syl­vains de la Lórien parlent le Sin­da­rin, mais avec un « accent » qui trahit leur ori­gine d’Elfes Syl­vains de la Forêt Verte.

Les Sindar ont appris le Quenya ; mais ils l’ont éga­le­ment adapté à leurs besoins, créant ainsi un lan­gage moins formel et plus pra­tique pour l’écriture et la conver­sa­tion dans la vie quo­ti­dienne. Les années pas­sant, même les Noldor en vinrent à uti­li­ser le Sin­da­rin comme langue com­mune, réser­vant le Quenya à un usage rituel et formel.

Les Teng­war furent les pre­mières lettres jamais tra­cées et elles furent inven­tées par le poète Noldo Rumil de Tirion. La ver­sion pure n’est plus uti­li­sée que dans les Terres Éter­nelles. Plus tard, Fëanor révisa et adapta cet alpha­bet, et les Teng­war Fëa­no­riennes connurent un plus large usage, y com­pris en Terres du Milieu. Ces deux alpha­bets sont en écri­ture cur­sive, ce qui signi­fie que les lettres ont été créées pour être réunies, comme tra­cées par de gra­cieux traits de plume. Elles sont mal­ai­sées à graver, mais les Grands Orfèvres, comme ceux d’Eregion – et Sauron – étaient capable de graver une telle écri­ture (comme le prouve l’inscription en lettres cur­sives de l’Anneau).

Plus tard encore, le Barde Sinda Daeron inventa les runes qui furent après appe­lées Cer­thas DaeronCirth » ou « Lettres » de Daeron). Elles sont plus angu­laires et plus adap­tées pour être taillées dans la pierre et gra­vées dans le métal. Les Nains de la Moria appré­cient par­ti­cu­liè­re­ment ce style d’écriture et ils l’ont adapté à leurs besoins.

La religion

La reli­gion dans un sens orga­nisé est incon­nue chez les Elfes, sur­tout chez les Eldar qui consi­dèrent les Valar plus comme des tuteurs esti­més et révé­rés que comme des divi­ni­tés. Vir­tuel­le­ment tous les Elfes adorent Eru Ilú­va­tar (Q. « Père de Tout » ; « L’Unique » ; « l’Être Unique et Incréé » ; « Celui par Qui Tout fut fait ») comme le créa­teur de toutes choses : la terre, les Valar, les Elfes, les Humains (les Nains créés par Aulë sont consi­dé­rés dif­fé­rem­ment). C’est pour­quoi, ils se consi­dèrent comme les égaux (bien que peut-être dif­fé­rents) de tous les autres êtres vivants. Les ser­vices reli­gieux dédiés à Eru sont très infor­mels ; il n’y a pas de temple spé­ci­fique ou de struc­ture plus éla­bo­rée qu’un jardin à ciel ouvert. Il y a quelques fêtes sai­son­nières au cours des­quelles cer­tains rites sont célé­brés, mais ceux-ci sont réduits au strict mini­mum. La musique, l’Essence d’Arda, y joue inva­ria­ble­ment un rôle très impor­tant.

Cela ne veut pas dire que les socié­tés Elfes sont dépour­vues de rites. Dans un monde où les ser­ments no sont pas des pro­messes creuses, mais des invo­ca­tions aux Valar eux-mêmes, les rites peuvent jouer un rôle impor­tant. Avec le chant et la musique, les Elfes détiennent l’Essence, qui donnent des sor­ti­lèges de grand pou­voir. À l’intérieur des Guildes et d’autres groupes, il existe une part de céré­mo­nies ; chez les Noldor, les for­ma­li­tés sociales sont sou­vent obser­vées avec un grand zèle quasi-reli­gieux.

Gardez en mémoire que les com­mu­nau­tés Elfes – comme toutes les com­mu­nau­tés – ont besoin d’un sup­port éco­no­mique ; une fois de plus, ce ne sont pas des com­mu­nau­tés idyl­liques où il n’y a pas besoin de tra­vailler. Les Elfes tra­vaillent la terre, creusent des mines, bâtissent, font la cui­sine et, en géné­ral, tra­vaillent comme les Humains dans leurs socié­tés. Il est cepen­dant vrai que les Elfes sont dotés de capa­ci­tés men­tales dif­fé­rentes ; même la besogne la plus exté­nuante ne les rebute pas. Peut-être à cause de leur capa­cité à « mar­cher comme dans un rêve éveillé » ont-ils la répu­ta­tion d’être libres de contraintes et de res­pon­sa­bi­li­tés.

4.11 Caractéristiques physiques

Bien qu’ayant fon­da­men­ta­le­ment la même appa­rence phy­sique que les Humains mor­tels, les Elfes pos­sèdent des dif­fé­rences impor­tantes (même si elles sont sub­tiles).

En tant que race, les Elfes sont plus grands que la plu­part des Humains (sauf les Grands Edain) bien qu’ils soient moins robustes. Les mâles mesurent en géné­ral entre 1,83 m et 2,08 m et pèsent de 80 à 125 kg. Les femelles Elfes mesurent entre 1,68 m et 1,88 m et sont éga­le­ment minces. Bien que cer­tains appa­raissent fra­giles, les Elfes en géné­ral sont aussi forts que les guer­riers Humains. Les Sei­gneurs Elda­rin sont en fait parmi les plus forts des Terres du Milieu.

Les Elfes n’ont pas de sys­tème pileux facial et ont moins de che­veux que les Humains. Ils sont par­ti­cu­liè­re­ment résis­tants aux cha­leurs et froids extrêmes ; les vête­ments sont plus pour la déco­ra­tion, le camou­flage ou, peut-être, la modes­tie. Les Elfes sont sans conteste plus beaux que leurs frères mor­tels, pos­sé­dant des traits plus fins et une peau par­faite.

Leurs sens sont très aigui­sés, sur­tout l’ouïe et la vue. Les Elfes voient aussi bien par une nuit étoi­lée qu’en plein jour. Leur vision est réduite en pro­por­tion avec moins de lumière, jusqu’à quelques dizaines de cen­ti­mètres par, aux dires des Humains, une « nuit noire ».

Les Elfes n’ont pas besoin de dormir pour repo­ser leur corps comme c’est le cas chez les Humains et les Nains ; au contraire, ils entrent (quelques heures par jour) dans une sorte de transe, un rêve éveillé dans lequel ils sont capables de se rap­pe­ler des temps plus heu­reux de leur longue vie. Gimli le Nain fit cette remarque lorsque la Com­mu­nauté quit­tait la Lórien : 

« Les Elfes peuvent voir les choses autre­ment. En vérité, j’ai entendu dire que, pour eux, le sou­ve­nir res­sem­blait davan­tage au monde qui s’éveille qu’au rêve. Il n’en est pas de même pour les Nains. »
(SdA Tome I).

Plus remar­quable encore est le fait que les Elfes ne vieillissent pas et que leur corps est immu­nisé contre tous les types de mala­dies et d’infections. Ils sont vir­tuel­le­ment immor­tels (sauf en cas de mort vio­lente). Si un Elfe est tué, son âme est trans­por­tée jusqu’aux Cavernes de Mandos à Vali­nor où, après une période d’attente, elle sera réin­car­née et libre, ensuite, de vivre dans les Terres Éter­nelles – bien qu’il lui soit impos­sible de retour­ner en Terres du Milieu jusqu’à la Fin des Temps.

Les Elfes gué­rissent rapi­de­ment (bien qu’ils ne puissent régé­né­rer des organes sévè­re­ment endom­ma­gés ou des membres tran­chés) et ils ne gardent aucune cica­trice. Leurs corps gran­dissent à tra­vers une ado­les­cence légè­re­ment plus longue que celle des Humains et, une fois atteint la pleine matu­rité, le pro­ces­sus de vieillis­se­ment s’arrête. On peut voir briller une flamme très ancienne, seule­ment chez les Elfes les plus puis­sants, au plus pro­fond de leurs yeux et uni­que­ment chez ceux sur qui le poids des Terres du Milieu pèse lour­de­ment. Les Elfes com­muns, même après des mil­liers d’années, res­semblent à de beaux jeunes gens insou­ciants.

4.12 Les Vanyar

Les Vanyar ont les che­veux dorés, la peau pâle et leurs yeux sont bleu clair ou vio­lets. Ce sont les plus grands et les plus beaux des Elfes, bien-aimés des Valar. Ingwë est leur Roi et comme tel il est le Roi de tous les Elfes. Leurs apti­tudes musi­cales sont inéga­lables, sauf peut-être par les Lindar (Teleri) à qui le Maia Ossë apprit à chan­ter. Les Vanyar parlent un Quenya pur, la langue ori­gi­nelle des Eldar, qui est en fait une trans­crip­tion vocale et écrite de la langue men­tale des Valar : le Vali­no­réen.

4.13 Les Noldor

Les Noldor ont des che­veux bruns foncés allant jusqu’à l’aile de cor­beau et leurs yeux sont marron foncé ou gris – avec une excep­tion : les enfants de Finwë, Roi des Noldor, et d’Indis des Vanyar. Leurs fils Fin­gol­fin et Finar­fin ont tous les deux les che­veux blonds de leur mère ; ce trait géné­tique s’est trans­mis à leur des­cen­dance. Gala­driel, fille de Finar­fin, en fait partie.

La majo­rité des Noldor ont une peau pâle et ont une bonne ossa­ture. Quelques-uns des plus grands guer­riers du Pre­mier Age étaient des Sei­gneurs Noldor, cer­tains étant capables même d’affronter en combat sin­gu­lier un Vala­rauko (Balrog), un grand démon de Mor­goth. Fin­gol­fin, fils de Finwë et d’Indis, est consi­déré comme ayant été le plus puis­sant guer­rier d’Endor, sur­pas­sant tous les autres cham­pions des Elfes et des Humains.

Glor­fin­del, un Noldo de la Maison de Finar­fin qui vécut au cours du Troi­sième Age dans la Maison d’Elrond, est un excellent exemple. Ce qui suit est un extrait du Sei­gneur des Anneaux, lorsque Gan­dalf explique à Frodo, à Riven­dell, ce qui est arrivé au Gué lorsque le Hobbit passa briè­ve­ment l’Anneau Unique à son doigt et que Glor­fin­del se dressa contre les cava­liers :

« Car ceux qui ont demeuré dans le Royaume Béni vivent en même temps dans les deux mondes, et ils ont grand pou­voir tant sur le visible que sur l’invisible.
J’ai cru voir une forme blanche qui brillait et ne deve­nait pas indis­tincte comme les autres. Était-ce donc Glor­fin­del ?
Oui, vous l’avez vu un court ins­tant tel qu’il est de l’autre côté : l’un des plus puis­sants Pre­miers Nés.
C’est un Sei­gneur Elfe d’une maison prin­cière ».

Les Noldor parlent le Quenya entre eux, comme les Vanyar d’Aman, mais la majo­rité en Terres du Milieu ont adopté le Sin­da­rin comme langue usuelle, pré­ser­vant le Quenya autant que pos­sible pour des cir­cons­tances pré­cises. La plu­part sont éga­le­ment capables de com­mu­ni­quer en dia­lectes syl­vains occi­den­taux.

4.14 Les Teleri

La troi­sième race des Cala­quendi a les che­veux cou­leur sable ou brun clair et des yeux gris ou noi­sette. Ce groupe est eth­ni­que­ment moins homo­gène que ne le sont les Vanyar et les Noldor. Il est le plus impor­tant des trois d’où une plus grande pos­si­bi­lité de diver­sité. Les véri­tables Teleri Cala­quendi, qui vivent sur l’île d’Eressëa, ont ten­dance à être plus grands et plus forts avec en plus l’aura carac­té­ris­tique des Grands Elfes.

4.15 Les Sindar et les Nandor

Moins grands et impo­sants que leurs frères Eldar, ces Elfes sont malgré tout plus nobles que les Avari. Ils sont tous minces, forts et agiles. Phy­si­que­ment, ils res­semblent aux Teleri, étant une branche de ce peuple, mais il leur manque l’aura que pos­sèdent tous ceux ayant vu la Lumière d’Aman. Beau­coup, à cause de leur pro­pen­sion à rester dehors le plus clair de leur temps, ont la peau plus sombre, légè­re­ment tannée. Sans sur­prise, ce groupe parle exclu­si­ve­ment (ou presque) le Sin­da­rin.

4.16 Les Avari Moriquendi

Ce sont les Elfes Syl­vains les moins nobles mais aussi les plus nom­breux des Quendi. Ils res­semblent aux Sindar mais sont moins grands et leur che­ve­lure est plus sombre (géné­ra­le­ment variant du châ­tain au brun foncé). Pré­sents par­tout en Terres du Milieu, ils parlent entre eux leurs propres langues, mais lorsqu’ils fré­quentent les membres impor­tants des autres races Elfes, ils s’expriment en Sin­da­rin.

4.2 Arbre généalogique des Elfes

Les divi­sions et sub­di­vi­sions des lignées des Elfes sont com­plexes et par­fois impos­sibles à démê­ler. Dans ce para­graphe, les migra­tions fon­da­men­tales ainsi que les divi­sions seront décrites, tout comme le seront les races des Eldar au cours des Deuxième et Troi­sième Âges des Terres du Milieu.

Au cours des pre­miers jours du monde, avant l’apparition du soleil et de la lune, les Elfes, les Pre­miers Nés, s’éveillèrent sous les étoiles sur le rivage du Cui­vié­nen, une large baie dans la mer inté­rieure d’Helcar à l’Est des Terres du Milieu. Ils vécurent au cré­pus­cule du monde, loin de la Lumière de Vali­nor, pen­dant des années avant que l’un des Valar – Oromë le Grand Chas­seur – ne les découvre. Les Valar aimaient ces jeunes créa­tions d’Ilúvatar (l’Unique, Sei­gneur des Valar et de toutes les Terres du Milieu) et ils vou­lurent leur donner la Lumière d’Aman, les Terres Éter­nelles. Tous les Valar acquies­cèrent sauf un, Melkor, le plus grand de sa race, qui haïs­sait les Elfes et en avait attiré un cer­tain nombre dans les ténèbres. Inca­pable de créer la vie par lui-même, il tor­tura et per­ver­tit les Elfes qui étaient dans ses geôles et, à partir d’eux, il créa la race des Orques.

Ce fut lors de l’appel des Valar que les Elfes se divi­sèrent pour la pre­mière fois. Ceux qui entre­prirent le Grand Voyage vers l’Ouest jusqu’en Aman devinrent les Eldar. Ces Elfes prirent une sta­ture nou­velle grâce à leur séjour sur les Terres Éter­nelles et, pour tou­jours, leurs des­cen­dants auront dans leurs yeux un reflet de cette lumière pure. Ceux des Elfes qui refu­sèrent de suivre les Valar devinrent les Avari (« Ceux du Refus ») qui devinrent à leur tour les modestes Elfes Syl­vains. Ce sont de loin les plus nom­breux des Elfes et, malgré l’acharnement que mit Melkor à les détruire, ils se répan­dirent dans tout l’Est, puis l’Ouest, des Terres du Milieu. Ils forment le pour­cen­tage le plus élevé des habi­tants des Royaumes de Mirk­wood et de Lórien et, comme sou­vent dans la hié­rar­chie Elfe, ils sont gou­ver­nés par un Roi Sin­da­rin ou Elda­rin.

Les Eldar

Les Eldar sont ceux des Elfes qui entre­prirent le Grand Voyage et qui vécurent dans le Royaume Béni d’Aman. Ils se divisent en trois races : les Vanyar, les Noldor et les Teleri. Les Eldar pas­sèrent au Grand Ouest grâce à un étrange mode de loco­mo­tion : l’île de Toi Eressëa, qui fut dépla­cée par le pou­voir du Vala Ulmo ; il lui fît faire deux voyages entre les Terres du Milieu et les Terres Éter­nelles. Le pre­mier voyage emmena les Vanyar et les Noldor, le second emmena les Teleri (« Les Der­niers »), qui avaient pris du retard sur la longue route et avaient raté le pre­mier départ.

Les Teleri souffrent d’une divi­sion dans leurs rangs. Il y avait trois groupes diri­gés par les frères Olwë et Elwë et par un autre Teler, Lenwë. Lorsqu’ils attei­gnirent les val­lées de l’Anduin, Lenwë et son peuple déci­dèrent d’abandonner le périple et ils demeu­rèrent dans les Terres du Milieu. C’est alors qu’ils devinrent les Nandor. Lors du voyage, Elwë (qui avait été ambas­sa­deur dans les Terres Éter­nelles) ren­con­tra Melian la Maia et en tomba amou­reux. L’ayant « perdu », la majo­rité de son peuple se joi­gnit à celui d’Olwë. Fina­le­ment, Elwë s’éveilla et fonda un royaume en Bele­riand avec son épouse Maia Melian. Il régna sous le nom d’Elu Thin­gol (« Roi Gris Man­teau »). Cepen­dant, le reste des Teleri alla vers l’Ouest et vécut sur l’île de Toi Eressëa, en vue de Vali­nor. Le Maia Ossë leur apprit l’art de la construc­tion navale (ils devinrent ensuite les plus grands construc­teurs de navires et les meilleurs marins de toutes les Terres du Milieu). Ils firent voile vers Aman où ils bâtirent la magni­fique cité d’Alqualondë aux superbes quais.

En géné­ral, les Teleri étaient consi­dé­rés comme les meilleurs chan­teurs de toutes les Terres du Milieu (riva­li­sant avec les Vanyar) et ils s’appellent eux-mêmes les Lindar.

Les Nandor (« Ceux qui Firent Demi-Tour »), bien qu’appartenant aux Teleri et par consé­quent aux Eldar, sont une- excep­tion car ils n’allèrent jamais jusqu’aux Terres Éter­nelles et ne virent jamais la Lumière des Arbres. C’est pour­quoi ils sont dénom­més les Mori­quendi (« Elfes Sombres »). Cer­tains allèrent s’établir en Ossi­riand, mais la plu­part res­tèrent à l’Est des Monts Bru­meux, peu­plant toutes les forêts de la région. Ces Elfes finirent par deve­nir les sujets du Roi Sinda Thran­duil en Mirk­wood et, bien sûr, ceux de Gala­driel en Lórien.

Les Sindar

Les Sindar ne consti­tuent pas un groupe clai­re­ment défini. Les Sindar ori­gi­naux sont sup­po­sés être ceux des Teleri qui atten­dirent leur Sei­gneur Elwë (Thin­gol) ayant dis­paru. Se joignent à ce groupe, ceux des Nandor qui sont allés jusqu’en Bele­riand. Bien qu’étant peut-être plus nobles que les Avari d’origine, ce sont des Mori­quendi. Le pays ori­gi­nel des Sindar est géné­ra­le­ment consi­déré comme étant le Royaume de Doriath en Bele­riand, dirigé par Thin­gol et Melian. Bien qu’appartenant aux Mori­quendi, les Sindar acquirent une grande sagesse sous la tutelle de Melian et de son époux, qui était un Elda­rin ayant été en Vali­nor. Les Sindar parlent le Sin­da­rin et uti­lisent les Cirth pour écrire. A la chute de Bele­riand, les Sindar sur­vi­vants émi­grèrent vers l’Est, cer­tains demeu­rèrent en Lindon, tandis que d’autres allèrent en Ere­gion vivre auprès des Noldor ou plus à l’Est encore jusqu’en Lórien et en Mirk­wood.

Les Vanyar

Les plus clairs des Eldar, les Vanyar sont les pre­miers des trois lignées à avoir atteint les Terres Éter­nelles (Aman). Ils bâtirent, conjoin­te­ment avec les Noldor, la belle cité de Tirion et y vécurent long­temps. Quelques temps plus tard, cepen­dant, ils allèrent plus à l’Ouest en pas­sant par une trouée dans les Pelóri (« Mon­tagnes de Défense ») et s’y sont ins­tal­lés de façon per­ma­nente.

Les Vanyar ne quit­tèrent qu’une seule fois Vali­nor : pour aider les Ainur dans leur guerre contre Mor­goth. Lorsque le Vala déchu fut défi­ni­ti­ve­ment vaincu, les Elfes Clairs, revinrent cite/​eux en triom­pha­teurs. Il n’existe aucun témoi­gnage selon lequel un Vanya ait quitté le Royaume Béni d’Aman après ces évé­ne­ments.

Les Noldor

Ils forment la Deuxième Lignée des Cala­quendi aussi bien par l’importance numé­rique que par l’ordre d’arrivée en Aman ; ces Elfes sont éga­le­ment appe­lés Elfes Pro­fonds. Ce sont les plus indus­trieux et les plus savants des Immor­tels ; ils ont un esprit enflammé, sont très curieux et fiers. Ce fut Fëanor le Noldo qui créa les Sil­ma­rils et, à cause de son refus de les donner, condamna sa lignée à une guerre sans espoir contre Melkor (Mor­goth) pour récu­pé­rer les joyaux volés et plus tard à s’exiler d’Aman.

Il est dou­ble­ment triste et iro­nique que le petit-fils de Fëanor, Cele­brim­bor, ait été séduit par Sauron le ser­vi­teur de Mor­goth, tout comme Fëanor fut cor­rompu par les mots trom­peurs du Vala déchu. Deux fois les Noldor firent courir un très grand danger aux Terres du Milieu à cause de leur soif inex­tin­guible de connais­sance.

4.3 La technologie des orfèvres-joailliers

La tech­no­lo­gie déve­lop­pée par les Noldor d’Eregion ne fut et ne sera jamais sur­pas­sée dans les Terres du Milieu. Bien que les Elles des Terres Éter­nelles aient atteint un très haut niveau de tech­no­lo­gie (grâce à l’aide des Valar) et que les Nains soient les ingé­nieurs les plus com­pé­tents, ce fut dans l’enceinte du Gwaith- i-Mir­dain que la beauté et le fonc­tion­nel se marièrent le mieux. Ils y créèrent des objets magiques ou méca­niques d’une sub­ti­lité et d’une pré­ci­sion inéga­lées. Et, avec l’aide d’Annatar, ils attei­gnirent l’apogée de leur art seule­ment pour tomber dans la ruine totale.

4.31 Les orfèvres

Le Gwaith-i-Mir­dain est autant une école qu’une guilde. Plus encore, c’est une confré­rie d’immortels entiè­re­ment dévoués à leur art. Une pas­sion telle quelle leur embrase le cœur et qui les unit dans le même but. À tra­vers cette com­mu­nauté de com­pé­ti­tion et de coopé­ra­tion, la Confré­rie des Orfèvres-Joailliers est deve­nue elle-même une entité soudée.

L’un des avan­tages majeurs des Elfes Orfèvres, par rap­port à leurs confrères des autres races des Terres du Milieu, est leur capa­cité de se concen­trer sur une tâche unique durant un laps de temps infini. Ils n’ont nul besoin de dormir et ils peuvent tenir plu­sieurs jours sans manger si néces­saire. Bien que de nom­breuses facettes de l’Orfèvrerie (for­geage, fon­de­rie) requièrent un envi­ron­ne­ment déplai­sant, les Elfes ne négli­gèrent pas leur propre confort. En com­plé­ment à leur résis­tance natu­relle aux extrêmes ther­miques, les Mir­dain ont ins­tallé un sys­tème de ven­ti­la­tion et des sor­ti­lèges qui main­tiennent une atmo­sphère vivable – même si elle n’est pas idéale – jusque dans les plus brû­lantes des salles de fon­de­rie.

Après plu­sieurs jours de tra­vail pra­ti­que­ment inin­ter­rompu, suit une période de délas­se­ment ; bien que les Noldor soient capables de hauts faits requé­rant une force et une endu­rance sans pareille, ils ont éga­le­ment une tolé­rance qui semble infi­nie pour l’inactivité.

4.32 Instruments et techniques

L’équipement uti­lisé par les Orfèvres d’Eregion est en géné­ral plus élé­gant et d’aspect plus fra­gile que celui uti­lisé par d’autres races. Cela peut sans doute être mieux expli­qué par cet extrait du jour­nal de Cele­brim­bor, écrit après l’une de ses pre­mières ren­contres avec le Chef For­ge­ron de Khazad Dûm.

21 Iavas 750
« Je crois que j’aime bien Orin, bien qu’il répugne à admettre que notre tech­nique est meilleure que celle des Nau­grim ; il est rapide d’esprit et assi­mile faci­le­ment les concepts nou­veaux et je crois qu’il chan­gera d’avis après avoir vu quelques exemples de nos pos­si­bi­li­tés. Si seule­ment il avait pu voir ma forge à Nar­go­thrond ! Je ne per­çois aucun signe de la folie et du vice dont m’a mis en garde Cele­born et qui, selon lui, dominent tous les Nains ; je crois que ses paroles sont erro­nées et qu’elles lui viennent d’un sou­ve­nir depuis long­temps révolu. Ces Nau­grim (une fois que l’on s’habitue à leur appa­rence et à leur Sin­da­rin hor­rible !) ne sont pas très dif­fé­rents des Noldor sur cer­tains points.
J’ai fait visi­ter à Orin les fon­da­tions de la cité et des Salles des Orfèvres et, bien qu’il ait été avare de com­pli­ments, j’ai pu voir que nos connais­sances archi­tec­tu­rales l’avaient impres­sionné. C’est sur­tout l’Ulgond, notre pierre liquide, qui le stu­pé­fia : elle peut être versée dans des moules en bois et, après quelques jours, est plus dure que n’importe quelle roche natu­relle. Le For­ge­ron tourna en déri­sion mes mar­teaux et mes pinces disant « Ils sont cer­tai­ne­ment trop fra­giles pour un vrai tra­vail ! » Il trou­vait les sculp­tures des poi­gnées super­flues et les autres déco­ra­tions inadé­quates et peu pra­tiques (« peu pra­tique » sem­blant être l’une de ses expres­sions favo­rites). Inca­pable de le convaincre par la parole – et n’ayant mal­heu­reu­se­ment pas une forge en état – je lui confiai l’un de mes mar­teaux, lui per­met­tant de lui faire subir les pires trai­te­ments. Il me fit pro­mettre de ne pas me mettre en colère s’il me ren­dait l’outil fêlé ou cassé. Sur de moi, je lui ai fait cette pro­messe. »

40 Iavas 750
« Orin est revenu de ses salles, son visage de marbre. Ce n est qu’après bien des cir­con­vo­lu­tions qu’il me montra mon mar­teau. « Je l’ai rayé », dit-il som­bre­ment, me mon­trant une minus­cule rayure – pra­ti­que­ment invi­sible – sur la face du mar­teau. « Et com­ment avez-vous fait cela ? » deman­dai-je. « J’ai choisi mon meilleur burin et j’ai frappé de toutes mes forces, grom­mela-t-il. J’ai émoussé mon burin. »
Il n’y avait plus rien à ajou­ter. J’avais marqué un point.

Cela ne veut pas dire que les ins­tru­ments des Nains sont de qua­lité infé­rieure à ceux des Noldor. Sans aucun doute, Cele­brim­bor a prêté à Orin l’un de ses meilleurs mar­teaux, son orgueil étant plus fra­gile et coû­teux que tous ses ins­tru­ments. Les outils Elfes tendent à être déco­rés, à mettre plus en valeur les notions de confort et d’esthétique. Bien que ne sacri­fiant rien de leur uti­lité ou de leur force, ils peuvent paraître comme « peu pra­tiques ».

4.33 Fonderie

En géné­ral, les Elfes uti­lisent plus d’enchantement que leurs confrères. Ils dédaignent les feux nour­ris au char­bon ou au bois, les trou­vant trop salis­sant et ayant peu d’effets. Les feux vol­ca­niques ont leurs avan­tages, mais ils sont volu­mi­neux et dif­fi­ciles à contrô­ler. C’est pour­quoi les Noldor uti­lisent – à part quelques excep­tions – énor­mé­ment le gaz natu­rel et la cha­leur pro­vo­quée par enchan­te­ment.

Pour les gaz, les Eldar emploient des boyaux natu­rels situés près des salles et des conduites qui amènent le gaz. La flamme brûle, chaude et propre, et elle peut être contrô­lée faci­le­ment ; elle suffit pour toute les tâches. Bien sûr, son usage n’est pas sans danger et les réserves ne sont pas illi­mi­tées.

En ce qui concerne les feux enchan­tés, ceux-ci sont uti­li­sés aussi bien pour les grands et petits tra­vaux : les Fon­deurs et les Grandes Forges. Dans la Guilde des Fon­deurs, un Maître Orfèvre super­vise l’écoulement du mine­rai dans l’un des nom­breux creu­sets en Laen. Chacun d’eux est fabri­qué dans cette roche vol­ca­nique claire et très dure, le fond exté­rieur est recou­vert d’un métal enchanté. Une fois cette opé­ra­tion ter­mi­née, le Maître touche le métal, pro­nonce les mots appro­priés et active le sort. Immé­dia­te­ment, le métal com­mence à chauf­fer jusqu’à la tem­pé­ra­ture voulue. Le Laen (qui devient plus dur en cas d’extrême cha­leur) dis­tri­bue uni­for­mé­ment la cha­leur et le mine­rai devient rapi­de­ment liquide, prêt à être séparé à tout moment. Le Laen est par­fait pour servir de récep­tacle, non seule­ment à cause de sa tolé­rance à la cha­leur mais aussi grâce à sa trans­pa­rence qui permet une obser­va­tion aisée du contenu.

Les creu­sets, pen­dants à de grands cro­chets, sont trac­tés à l’aide de chaînes et de pou­lies fixées au pla­fond. Le mâche­fer est séparé du métal pur qui est moulé en lingot ou étalé en feuilles pour un usage ulté­rieur.

Aegnor est le maître des feux enchan­tés ; il a créé et forgé lui- même la majo­rité des creu­sets chauf­fés magi­que­ment. Aegnor est éga­le­ment l’un des rares Elfes à savoir uti­li­ser plei­ne­ment les forges à froid néces­saires au tra­vail du Laen. Il est tou­jours concerné par les plus grandes réa­li­sa­tions impli­quant du Laen, prêt à appor­ter son aide.

4.34 Forgeage

L’étape sui­vante dans le tra­vail du métal est son for­geage en la forme désiré. Cela com­prend une nou­velle fonte puis le mélange de plu­sieurs métaux afin d’obtenir un alliage et faci­li­ter le tra­vail du mar­teau et de l’enclume. Les tech­niques de for­geage varient selon le maté­riau uti­lisé mais elles sont dif­fé­ren­ciées par les 6 sub­di­vi­sions des Guildes.

4.35 Les ateliers

Contrai­re­ment à beau­coup d’autres Ate­liers d’Orfèvre, où les appren­tis accom­plissent le tra­vail le plus pénible, les Orfèvres d’Eregion étaient orgueilleux d’accomplir toutes les étapes suc­ces­sives menant à l’achèvement d’un objet. Lorsque le tra­vail en cours réclame la pré­sence de plus d’un ate­lier (tel par exemple celui des joailliers), les Orfèvres tra­vaillent ensemble. Ainsi pour un anneau en Or serti d’une gemme, l’Orfèvre en Or des­sine et conçoit l’anneau, puis il va cher­cher l’aide d’un Orfèvre appar­te­nant à l’école dési­rée (en l’occurrence, un Orfèvre-Joaillier ou dans des cas spé­ciaux un Grand Orfèvre-Joaillier). L’Orfèvre-Joaillier assiste l’Orfèvre en Or, puis à la phase sui­vante, le ser­tis­sage, les rôles sont inver­sés. Tous les Orfèvres sont fami­liers de tous les aspects de l’Orfèvrerie. Les Maîtres Orfèvres ont libre accès à tout le com­plexe ; ils sont capables de créer sans aucune aide des objets requé­rant plu­sieurs ate­liers.

4.351 Ateliers à Grand Orfèvre-Joaillier

C’est dans ce sanc­tuaire que sont faites les gemmes. Ceci est un art et une science dif­fé­rant de la simple taille et polis­sage des gemmes. Ces Orfèvres, dans la tra­di­tion de Fëanor et des Sil­ma­rils, font des gemmes. Un art que peu sont à même d’appréhender et que seule une poi­gnée a réussi à maî­tri­ser. Cele­brim­bor a trans­féré un grand nombre des secrets de son grand-père de Nar­go­thrond pour les appli­quer.

Il est notoire qu’une cha­leur et une pres­sion extrêmes créent avec le temps des gemmes natu­relles à partir d’éléments moins nobles. Grâce à une puis­sante Essence, les Noldor sont capables de repro­duire ce pro­ces­sus et peuvent même l’accélérer. C’est là l’art des Grands Orfèvres-Joailliers. D’autres méthodes étaient éga­le­ment maî­tri­sées : l’écoulement de liquides qui, plus tard, dur­cissent, la cris­tal­li­sa­tion de sub­stances chi­miques et autres tech­niques enchan­tées.

Ces Orfèvres sont les seuls à être qua­li­fiés pour tra­vailler le Laen. À cause des pro­prié­tés par­ti­cu­lières du Laen, les Salles se dis­tinguent par l’existence des Chambres de Forges à Froid, où le Laen est assou­pli et formé.

Bien que les Sil­ma­rils ne puissent jamais être recréés, les presses enchan­tées du Mir­dai­thrond ont pro­duit un grand nombre de gemmes magni­fiques. Cele­brim­bor est le maître des Grands Orfèvres-Joailliers.

Gemmes favorites

Ada­mant : Elle n’est faite qu’ici et par le seul Cele­brim­bor. L’Adamant est plus dure que le dia­mant ou le Laen, bien qu’elle puisse être taillée en facettes comme le dia­mant et colo­rée comme le Laen. L’Adamant res­semble au dia­mant, étant claire et brillante, mais elle est encore plus lumi­neuse que cette pierre. Il n’existe aucun doute que Cele­brim­bor ait choisi cette pierre pure et magni­fique pour en sertir Nenya, l’Anneau des Elfes confié à Gala­driel.

LaenLong fil ») : Ce nom se réfère à l’incroyablement longue struc­ture grilla­gée cris­tal­line qui confère sa force à ce maté­riau. Bien sûr, cela n’explique pas les pro­prié­tés étranges du Laen : il gagne en force et en rigi­dité s’il est chauffé. On ne peut l’assouplir qu’en l’exposant à des tem­pé­ra­tures néga­tives éle­vées et c’est seule­ment alors que l’on peut le sculp­ter ou le mouler dans la forme dési­rée. Le Laen sous forme natu­relle est de cou­leur noire ou cou­leur de fumée ; cer­tains trai­te­ments peuvent l’éclaircir en de nom­breuses cou­leurs trans­pa­rentes.

4.352 Ateliers à Orfèvre-Joaillier

Ces arti­sans tra­vaillent exclu­si­ve­ment dans les Ate­liers à Orfèvre en métal, car la majo­rité des gemmes néces­sitent d’être mon­tées. Les Orfèvres de cette Guilde taillent et polissent les gemmes, étape pré­li­mi­naire à tout ser­tis­sage.

Gemmes favorites

Éme­raude : Appe­lée « Pierre Elfique » par de nom­breux mor­tels, elle est sans aucun doute très prisée par les Pre­miers Nés. Sa cou­leur vert lumi­neux se retrouve sou­vent en joaille­rie.

Opale : Cette pierre de teinte arc-en-ciel nua­geux est aimée par de nom­breux Elfes et est sou­vent uti­li­sée pour les anneaux et les pom­meaux d’épée. Les opales de Feu à la cou­leur rouge-bleu-violet sont éga­le­ment très pri­sées mais éga­le­ment très rares. Encore plus rare est la brillante Opale Noire – peu d’entre-elles ont vrai­ment cette teinte, mais celles qui l’ont déploient une unique beauté obs­cure. Orrerë chérit ten­dre­ment ces pierres.

Saphir : Le type bleu pur est le plus prisé des Elfes (l’une de ces pierres est d’ailleurs sertie dans Vilya, l’un des Trois), bien que la variété jaune soit éga­le­ment appré­ciée. Cer­tains Orfèvres recherchent éga­le­ment le très rare Saphir Noir, à la teinte bleu-noir inquié­tante.

Grenat Violet : C’est le seul grenat auquel les Noldor s’intéressent sérieu­se­ment ; sa teinte est d’un violet clair et pâle est son appa­rence est fra­gile et magni­fique.

Rubis : Autre pierre prisée par les Elfes (uti­li­sée dans l’Anneau du feu Narya). Les Orfèvres Noldor les pré­fèrent rouge sombre, les plus riches.

Dia­mant : Bien que cette gemme soit très prisée par de nom­breuses cultures, de nom­breux Mir­dain trouvent la pure pierre blanche « triste ». Malgré tout, ils convoitent les quelques spé­ci­mens – très rares – colo­rés, sur­tout les varié­tés bleues et violet pâle.

4.353 Ateliers à Orfèvre en Argent

L’autre grand amour de Cele­brim­bor (en plus des gemmes et de Gala­driel) est l’Argent et sa forme la plus pure : le Mithril. Comme les Nains de Khazad-Dûm, les Noldor uti­lisent le Mithril comme métal de base pour de nom­breux alliages. Mal­heu­reu­se­ment, le fabu­leux Vrai Argent est exces­si­ve­ment rare et n’existe seule­ment qu’en deux endroits : Númé­nor et dans les entrailles de la Moria. Une très petite quan­tité de ce métal est par­ve­nue jusqu’aux forges de Nar­go­thrond où ces échan­tillons étaient extrê­me­ment prisés. Lorsque Cele­brim­bor quitta Bele­riand, il convain­quit les Noldor de s’installer en Ere­gion, espé­rant éta­blir un contact avec les Nains de Durin. Les accords qu’ils conclurent leur appor­tèrent plus de Mithril qu’ils n’imaginaient, mêmes dans leurs rêves les plus fous. Grâce à ce Vrai Argent, de nom­breux alliages furent créés.

L’Ithilnaur (« Feu Lunaire ») est l’un de leur alliage pré­féré, fait de Mithril et de plu­sieurs métaux com­bi­nés à une très haute tem­pé­ra­ture. Une fois refroidi à un état presque solide sous forme de lingot, il est mar­telé jusqu’à obte­nir une forme allon­gée afin de com­pri­mer la struc­ture grilla­gée puis plié et mar­telé à nou­veau. Ensuite, le métal est chauffé à nou­veau pério­di­que­ment dans un petit four­neau enchanté. En ce qui concerne les armes, ce pro­cédé est exé­cuté des dizaines de fois, créant ainsi une lame extrê­me­ment forte. Le tran­chant et les ren­for­ce­ments sup­plé­men­taires sont fusion­nés dans la lame brute et l’Orfèvre refroi­dit soi­gneu­se­ment la lame jusqu’à la tem­pé­ra­ture ambiante avant de passer à la phase de l’effilage et du polis­sage.

Métaux favoris

MithrilBrillance Grise ») : En de nom­breux points le Mithril est sem­blable à l’Argent normal : blanc et brillant et très mal­léable – mais il ne ternit pas et, mélangé à d’autres métaux, donne des alliages d’une qua­lité extra­or­di­naire.

CelebArgent ») : Heu­reu­se­ment le Celeb est très abon­dant dans la Moria car sinon il ne serait pas fourni en aussi grande quan­tité aux Noldor. Bien que d’un inté­rêt rela­tif par rap­port au Mithril, ce métal est prisé par les Elfes qui l’utilisent pour les usten­siles, les coupes, les plats et d’autres buts encore plus « pro­saïques ».

Ithil­naurFeu Lunaire ») : Cet alliage de Mithril, de titane et d’autres métaux est extra­or­di­nai­re­ment résis­tant. L Ithil­naur brille comme le Mithril pur. Il est très résis­tant et main­tient les tran­chants très effi­lés, tout en étant quelque peu flexible. L’Ithilnaur est par­fait pour les armes et les armures.

Ithil­dinLune-Etoile ») : Métal souple, argenté, inventé par Cele­brim­bor. Il est uti­lisé pra­ti­que­ment exclu­si­ve­ment pour les incrus­ta­tions. De jour, il parait terne et sans éclat ; il est sou­vent invi­sible contre le métal l’environnant. Cepen­dant, sous la lumière de la lune et des étoiles, il récu­père sa brillance argen­tée et même plus : il émet une douce radiance blanche.

EogFer d’Eöl ») : L’Eog est un métal rare, pro­duit de la fusion du Mithril, du Durang et d’autres maté­riaux magiques. Cette for­mule est l’une de celles que les Elfes n’ont pas donné aux Nau­grim, tout comme ceux-ci ont gardé cer­tains de leurs secrets. Ce métal requiert à la fois qu’il soit forgé à très haute et très basse tem­pé­ra­tures, et par consé­quent la coopé­ra­tion de deux Salles. Le maté­riau qui en résulte est extrê­me­ment résis­tant – plus résis­tant que l’Adarcer des Nains et même que l’Ithilnaur. Il a éga­le­ment d’autres pro­prié­tés comme celle d’être impé­né­trable à cer­tains enchan­te­ments. La cou­leur est la clef de tout et elle peut être noire, blanche, rouge, bleue ou grise.

Gal­vornNoir-Brillant ») : Ce métal est l’un des plus rares des Terres du Milieu. Créé en pre­mier par Eöl, il est mal­léable et en même temps résis­tant aux coups d’estoc et de taille : l’armure par­faite. Lorsqu’il est forgé avec d’autres élé­ments, il devient la sub­stance la plus dure connue. Il est dit que le Gal­vorn a été forgé en partie avec du Fer Météo­rique : un métal incroya­ble­ment dense tombé du ciel. Les deux seuls Orfèvres d’Eregion qui pour­raient avoir redé­cou­vert la for­mule et les miné­raux néces­saires sont Cele­brim­bor et Fen­domë ; jamais aucun des deux n’en a parlé.

Mithra­rianGouffre du Grand Argent ») : Cet alliage légen­daire est au-delà de l’idée de rareté. Anna­tar en a intro­duit le concept dans le Gwaith-i-Mir­dain et, bien qu’il ait beau­coup attiré l’attention, pas même Fin­cu­lin et Cele­brim­bor ne vou­lurent entre­prendre sa pro­duc­tion.

Si le Sei­gneur des Dons Lui-Même a créé un objet dans ce métal, ce fut seul et sans aucune aide. Il est dit que le Mithra­rian est un alliage de Mithril, d’Eog et d’un autre métal, le Cele­bur (« Brû­lant Argent » ; ura­nium). Le métal obtenu (selon les dires d’Annatar) défiait les lois d’Arda, car si un bateau ou un quel­conque objet était recou­vert, sur sa partie infé­rieure de la plus infime pel­li­cule de Mithra­rian, il flot­te­rait comme s’il ne pesait rien. Plus signi­fi­ca­tif encore, était le pou­voir de ce métal de résis­ter aux sorts contre-offen­sifs. Cele­brim­bor trouva ce concept quelque peu déran­geant ; il admit éga­le­ment sa réti­cence à tra­vailler avec le Cele­bur, un maté­riau que les Nains connais­saient éga­le­ment mais qu’ils évi­taient soi­gneu­se­ment d’utiliser car il pro­vo­quait la mala­die et la mort, disaient-ils.

4.354 Ateliers à Orfèvre en Or

Bien que les Noldor uti­lisent peu l’Or en tant que richesse, ils le consi­dèrent comme un beau métal et sont capables d’en tirer cer­tains alliages résis­tants incon­nus du peuple de Durin. La raison pour laquelle les Nains uti­lisent peu l’Or dans leurs alliages est qu’ils s’en servent pour battre mon­naie. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas réa­li­ser des alliages, aussi résis­tants que ceux des Elfes ; ils ne le sou­haitent sim­ple­ment pas.

L’Atelier à Orfèvre en Or est le plus petit des Ate­liers, ser­vant sur­tout les besoins de la joaille­rie et la fabri­ca­tion de petits objets d’intérêt pure­ment déco­ra­tif.

Métaux favoris

MalOr ») : L’enfance de l’art pour les Orfèvres qui connaissent toutes les tech­niques le concer­nant. Mélangé au Mith­glîn, il devient de l’Or blanc ; d’autres élé­ments le ren­forcent lors de son uti­li­sa­tion pour la fabri­ca­tion d’armures ou d’outils. L’un de ses grands avan­tages est sa résis­tance à la cor­ro­sion et, lorsqu’il est soi­gneu­se­ment mélangé à d’autres métaux moins nobles, il conserve cette par­ti­cu­la­rité.

Mithin (S. « Gris Pâle » ; W. « Béryl­lium ») : Uti­lisé sur­tout en joaille­rie. Il est rare et résis­tant malgré sa légè­reté.

Mith­glîn (S. « Gris lui­sant » ; W. « Pla­tine ») : Bien que rare, ce métal est très prisé à cause de sa teinte écla­tante – pour­tant incom­pa­rable à celle du Mithril.

4.355 Ateliers à Orfèvre en Métal

Les Orfèvres de cette Guilde tra­vaillent sur tous les métaux n’étant pas l’Or, l’Argent ou les alliages de Mithril. Les étu­diants aspi­rant à faire leurs études dans l’une de ces trois Guildes com­mencent inva­ria­ble­ment leur appren­tis­sage dans celle-ci. Bien que cer­tains pensent que ce ne soit pas une Guilde pres­ti­gieuse, le tra­vail four­nit par ses Orfèvres et ses appren­tis est cru­cial pour la survie des autres Guildes et il est tou­jours d’une superbe qua­lité. Les Orfèvres en métal ne sont pas moins orgueilleux de leurs œuvres que les autres ; ils sont capables de pro­duire des objets d’une beauté remar­quable à partir de métaux com­muns.

Comme toutes les spé­cia­li­tés citées ci-dessus, ces for­geurs uti­lisent de plus petits four­neaux – fonc­tion­nant au gaz ou par magie – afin de ramol­lir les lin­gots en vue de leur donner une forme ou de les com­bi­ner à d’autres métaux. Tra­vaillant avec des pinces et toute une série de mar­teaux et d’enclumes, ils battent et agencent le métal à la forme sou­hai­tée.

Les Orfèvres en métal font éga­le­ment un usage inten­sif de moules, cer­tains en pierre recou­verte d’argile, les meilleurs étant en Laen et réser­vés à la phase de for­ma­tion du métal.

Métaux favoris

AlcamÉtain ») : Comme le Paer (« Cuivre ») décrit plus bas, les Elfes semblent avoir plus d’usages pour ce métal que les Nains, l’employant dans les revê­te­ments et sur les toits, et com­biné au Paer pour faire le bronze.

AngFer ») : L’Ang pur est de cou­leur blanc argenté et mal­léable. La variété la plus com­mune est gris-noir et plus résis­tante. Les Noldor l’utilisent prin­ci­pa­le­ment dans la fabri­ca­tion du Borang.

BorangAcier ») : Le Fer, le Car­bone et quelques traces d’autres métaux se com­binent pour donner l’Acier, un métal solide et durable qui est sou­vent uti­lisé, bien que les Mir­dain le consi­dèrent comme sans attrait et plein de défauts.

EvythBronze ») : Les Elfes aiment cet alliage rouge doré et en tapissent les colonnes et les portes ; ils en couvrent les toits et en font des sculp­tures. De tous les métaux com­muns il est leur pré­féré.

GalninBlanc-Brillant » ; W. « Alu­mi­nium ») : Les Nau­grim vendent aux Noldor tout l’Aluminium qu’ils ren­contrent dans leurs mines. Sous sa forme pure, il ne ternit pas et a une douce cou­leur blanc argenté. Les Elfes l’aiment à cause de sa légè­reté et de sa mal­léa­bi­lité et il ne se cor­rode pas. Ils l’utilisent sou­vent comme maté­riau de construc­tion. Les Nains consi­dèrent qu’il n’a pas assez de de sub­stance et qu’il ne vaut pas la peine d’être fondu.

PaerCuivre ») : Contrai­re­ment aux Nains, qui n ont pas beau­coup d’usages pour ce métal, les Elfes aiment l’utiliser sur cer­tains toits et comme conduite d’eau ainsi que pour la pro­duc­tion du Bronze (Evyth).

4.356 Ateliers à Orfèvre en Verre

En plus de l’aspect souf­fleur de verre, cette Guilde cha­peaute une variété de tra­vaux sur des maté­riaux inha­bi­tuels. Leur cris­tal­le­rie est très prisée des com­mu­nau­tés humaines des envi­rons ; les Nau­grim en achètent tout ce qu’ils peuvent pour leurs lampes déco­ra­tives.

Matériaux favoris

OgamurDe Gamur ») : Cette étrange sub­stance noire est élas­tique et flexible, qua­li­tés très inha­bi­tuelles pour un métal. Les Noldor l’utilisent beau­coup pour leurs objets méca­niques. C est pour eux une éter­nelle frus­tra­tion d’être obli­gés de dépendre du peuple de Durin pour leur appro­vi­sion­ne­ment car les Nains refusent de révé­ler les com­po­sants de sa for­mule.

Tasa­rangFer Souple » ; W. « Kraie ») : Métal extrê­me­ment léger et flexible mais avec une par­faite élas­ti­cité. Le Tasa­rang est uti­lisé dans un grand nombre d’applications par les Mir­dain. Il a été employé pour la fabri­ca­tion d’arcs puis­sants, mais sa valeur est telle qu’il est rare­ment usité.

4.35 Table des minerais elfes

Maté­riau Bonus Valeur Coût/​Temps† Des­crip­tion
Laen +25 1000 10/20 Verre Enchanté
Mithril +20 200 5/10 Métal enchanté ; Vrai Argent
Celeb –20 0,5 0,01/0,5 Argent
Ithil­naur +20 300 20/36 Alliage enchanté (Mithril/​spécial)
Ithil­din –20 500 20/36 Alliage enchanté (Mithril/​spécial)
Eog +30 10.000 50000 Alliage enchanté (Mithril/​titane/​spécial)*
Gal­vorn +40 90.000 300/300 Alliage enchanté (Fer météorique/​spécial)*
Mithra­rian –20 (150.000) (1000/900) Alliage enchanté (Mithril/​uranium/​spécial)*
Kre­gora –20 (66.000) (600/60) Alliage enchanté (Mithril/​or/​uranium/​spécial)*
Mal –25 5 0,01/0,5 Or
Mithin +15 10 0,1/1 Béryl­lium
Mith­glin +20 30 10/15 Pla­tine (uti­lisé dans plu­sieurs alliages)
Alcam –20 0,0004 0,002/0,3 Etain
Ang 0 0,00004 0,002/0,5 Fer
Borang +6 0,005 0,05/1 Alliage (Fer/​charbon), acier doux
Arbo­rang +10 0,05 0,15/1,5 Alliage (Fer/​charbon/​variable), acier dur
Evyth –10 0,04 0,01/0,5 Alliage (Etain/​cuivre), Bronze
Galnin –15 2 0,05/1 Alu­mi­nium
Paer –20 0,004 0,001/0,3 Cuivre
Ogamur –20 150 5/20 Alliage enchanté, 56 g peuvent faire une corde d’arc +5
Heled (-50) 0,00005 0,001/0,1 Verre (non uti­lisé pour les armes)
Arhe­led (+10) 1 0,2/0,5 Fort-Verre
Tasa­rang –5 50 1,5/8 Métal enchanté, Kraie, donne des arcs +15

Bonus : C’est le bonus normal pour les armes faites en ce métal.

Valeur : C’est le prix d’une once (28 g) de ce métal en pièces d’Or d’Eregion. Les objets mar­qués d’un asté­risque sont d’une valeur approxi­ma­tive, les Elfes ne ven­dant d’ordinaire pas ce métal. Voir le texte pour de plus amples infor­ma­tions.

† = Tra­vail sur com­mande / Coût en pièces d’Or d’Eregion. Pour les objets n’étant pas sur la liste des prix stan­dard, un tra­vail sur com­mande est alors requis. Pour obte­nir l’estimation de la valeur d’un tel objet (en plus du coût des maté­riaux), déter­mi­nez seule­ment le total d’onces (1 once = 28 g) néces­saires et mul­ti­pliez-le par le fac­teur donné par la table. Pour les maté­riaux mar­qués d’un asté­risque, l’Argent n’est pas tou­jours suf­fi­sant ; les maté­riaux peuvent ne pas être dis­po­nibles. Pour le Gal­vorn et le Mithra­rian, c’est le prix mini­mum.

Temps : Esti­ma­tion en heure et par once du temps requis pour fabri­quer un objet.

Note : Les délais et les coûts sont bien sûr supé­rieurs si le tra­vail est inha­bi­tuel, très déli­cat ou orne­men­tal.

4.4 Les Elfes de la Lórien

La majo­rité de la popu­la­tion Elfique est d’origine Syl­vain, bien qu’il y ait parmi eux des Elfes Sindar et Nandor. Gala­driel fait partie du très petit nombre de Noldor y rési­dant encore (elle condui­sit un groupe de ses sui­vants hors d’Ost-in-Edhil au cours du Deuxième Age). Ces quelques Elfes étaient des Maîtres de Guildes et des Déten­teurs des Tra­di­tions, véri­tables sei­gneurs au milieu des rus­tiques Elfes Syl­vains et Nandor.

La langue « offi­cielle » de la Lórien est le Sin­da­rin, langue pré­fé­rée de la majo­rité de la popu­la­tion, bien que les Elfes Syl­vains aient ten­dance à la parler avec « l’accent » des Elfes de la Forêt Verte.

4.5 Les Elfes d’Ost-in-Edhil

L’Eregion fut fondée de façon infor­melle par Gala­driel et Cele­born, qui condui­sirent un grand nombre de Noldor vers l’Est au début du Deuxième Age. Dans leur voyage, ils furent rejoints par un cer­tain nombre de Nandor et de Syl­vains, ainsi que par des Sindar réfu­giés de Doriath. Cepen­dant, bien que les Noldor fussent le groupe le plus impor­tant, ils ne furent pas, loin de là, les seuls habi­tants d’Ost-in-Edhil. En fait, à l’époque de la fon­da­tion du Royaume d’Eregion, ils étaient même une mino­rité. Ils sont natu­rel­le­ment au sommet de la société hié­rar­chi­sée Elfe ; ils règnent sur les Lignées Mineures par droit du sang et par leur statut « Béni ».

La société en Ere­gion est basée sur un sys­tème de castes avec les Noldor consti­tuant l’Elite, les Sindar for­mant la classe moyenne, res­pec­tés par les Noldor mais défi­ni­ti­ve­ment consi­dé­rés comme étant infé­rieurs et, enfin, les Elfes Syl­vains qui sont les plus rus­tiques et les plus proches de la terre. Ce sont les « tra­vailleurs » (si un tel terme peut être uti­lisé ici) de la société. Cela ne veut pas dire que tout le sys­tème est basé sur la « répres­sion » ou sur un prin­cipe de classes rigide, les Lignées Mineures sont volon­tai­re­ment défé­rentes envers les Noldor et sont le plus sou­vent heu­reuses d’accomplir les tâches telles que la construc­tion, le jar­di­nage et autres tra­vaux que les Noldor jugent par trop « manuels ». Aux envi­ron de 3A 850, le Roi Thran­duil, se sou­met­tant aux pres­sions exer­cées par les Nains qui n’acceptaient aucune rela­tion avec cette Lignée, quitte l’Eregion avec la majo­rité des Sindar. Le pays est donc, à partir de ce moment, laissé entre les mains d’une classe d’élite : les Noldor et à leur ser­vice un grand nombre d’Elfes Syl­vains.


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