05 · Les Nains de la Moria

Comme la légende de la Moria est tota­le­ment liée à l’histoire des Nains, il faut com­prendre les Nau­grim avant de tenter d’appréhender la Cité ou ses mines. Des Sei­gneurs Nains ont conçu Khazad-dûm, et des ouvriers Nains l’ont creu­sée.

Les Khazad

Tous les Nains des­cendent des Sept Pères, les sei­gneurs ori­gi­nels façon­nés de la terre par le Vala Aulë. Nés des pen­sées d’Aulë, ils ont tou­jours porté nombre des amours et des haines propres au For­ge­ron. Les Elfes et les Hommes attri­buent leur nature au grand schéma d’Eru et sont façon­nés pour se confor­mer à la « Balance des Choses ». Les Nains, à l’opposé, tirent leur condi­tion du For­ge­ron des Valar, car Eru laissa faire les pen­sées de son ser­vi­teur lorsqu’il leur accorda une vie et une volonté. Les Nau­grim appellent Aulë Mahal (Kh. « Père »), « Le Don­neur de Vie », « Le Sculp­teur des Mon­tagnes » et « Le Maître des Arts ».

Les Khazad

Aulë conçut les Khazad en un temps où Mor­goth était en rébel­lion, se décla­rant Sei­gneur des Terres du Milieu. Avec la crainte en son esprit, le For­ge­ron façonna ses Enfants afin qu’ils résistent au Mal du Noir Ennemi. Les Nains naquirent en une race forte et vigou­reuse. Ils sont vul­né­rables à l’avidité et pour­tant durs comme pierre, entê­tés et pour­tant pra­tiques, lents à aimer et pour­tant solides en amitié. Aucune autre race n’est aussi bour­rue, ni aussi résis­tante à la colère, au mal et au tra­vail. Les Nau­grim peuvent endu­rer les plus longs des voyages sans mot dire, et sup­por­ter le feu et le froid sans bron­cher.

Les Nains se ché­rissent mutuel­le­ment. Bien que les Sept Tribus furent sépa­rées peu de temps après s’être éveillées et se répan­dirent pen­dant long­temps au tra­vers des Terres du Milieu, elles sont res­tées proches. Un Nain traite tous ceux de son espèce comme des frères et les non-Nains comme des êtres infé­rieurs qui, d’une façon ou d’une autre, sont une menace constante. Leur sang est épais et leurs liens sont pro­fonds. Ils entrent en accord avec une extrême pru­dence mais, une fois cela fait, honorent celui-ci à la lettre. Le vieil adage est vrai : « Aucun ami ne fit une faveur à un Nain, ni un ennemi une vile­nie qui ne fut plei­ne­ment payée en retour ». Tandis que les Nau­grim sont rapides à se que­rel­ler — même au sein de leur propre Maison — et sont sujets à la jalou­sie comme les autres Peuples-doués-de-Paroles, ils pro­té­ge­ront leurs frères des enne­mis exté­rieurs avec une fureur immuable. Ils répon­dront à tout appel à la guerre au nom de leur race.

Les Khazad béné­fi­cient d’une répu­ta­tion uni­ver­selle de rudesse, de sens pra­tique, de fran­chise bru­tale et d’honorabilité. Froids exté­rieu­re­ment, ils aiment les choses et les objets façon­nés à la main bien plus que les êtres qui res­pirent, pleins de vie. La plu­part des groupes ché­rissent les pla­teaux rocheux et les cavernes pro­fondes dans les mon­tagnes, car les Nains, peut-être plus que toutes les races, se rap­pellent et se réclament de leurs ori­gines et de leur héri­tage.

Physique

Les Nains sont géné­ra­le­ment petits, trapus et forts. Ils font de 1,20 m à 1,50 m de haut et ont des bras et des jambes épais et vigou­reux. Leur car­rure leur permet de porter de lourds far­deaux et de sup­por­ter des épreuves et des mau­vais trai­te­ments ter­ribles, et il n’est pas inha­bi­tuel pour des Nains de voya­ger sur de grandes dis­tances pen­dant de courtes périodes avec peu ou pas de repos. Seuls les Orques riva­lisent avec eux dans l’habileté à endu­rer le tra­vail et à rester constants en face d’une dure épreuve.

Comme les Orques, ils craignent l’eau vive et le Vala Ulmo, et nor­ma­le­ment ils ne nagent pas. Pour­tant comme l’a voulu Aulë, ils sont vir­tuel­le­ment immu­ni­sés contre les flammes et la glace, car depuis le temps de leur venue ils ont été sujets au rude climat des mon­tagnes et aux feux des pro­fon­deurs de la terre. Bien que cette résis­tance ait dimi­nué au cours des temps, elle demeure une partie de la per­son­na­lité Naine. Les Nains sont éga­le­ment renom­més pour leur durée de vie de 200 à 400 ans et leur remar­quable résis­tance à la dou­leur et à la mala­die.

Apparence

Les Nau­grim ont des che­veux sombres, les yeux pro­fon­dé­ment enfon­cés et le teint coloré. A cause de leurs myriades d’ennemis et de leur constante expo­si­tion aux élé­ments, ils pré­fèrent des vête­ments épais et uti­lisent fré­quem­ment de fortes armures de métal. Les hommes Nains portent presque tou­jours de longues barbes, à la dif­fé­rence des femmes Naines légè­re­ment plus petites. Tout manque appa­rent de dif­fé­rence est pure inven­tion. Les Nains ont très tôt adopté un uni­forme féroce et exté­rieu­re­ment farouche comme une façade utile et pro­tec­trice, et main­tiennent encore une impor­tante dis­tinc­tion entre leurs styles privés et publics. Lorsqu’ils voyagent, les Nains portent des man­teaux à capuche, sou­vent accom­pa­gnés d’écharpes ou de masques, créant ainsi la confu­sion parmi les autres races. Même sur la route, cepen­dant, chaque Maison pos­sède une appa­rence sub­ti­le­ment unique. Leurs vête­ments colo­rés varient consi­dé­ra­ble­ment de tribu à tribu, et même leurs capuches sont tein­tées afin d’indiquer l’origine et l’allégeance de chacun.

Mœurs

Nain comp­tant son or

Les Nains sont sobres, calmes, pos­ses­sifs, soup­çon­neux, batailleurs, repliés sur eux-mêmes et sou­vent avides. Cette per­son­na­lité les a conduits à se tenir éloi­gnés du monde dans des places fortes cen­trées autour de riches veines de Fer et de métaux pré­cieux. Là, ils exploitent les mines et font des tra­vaux d’artisanat superbes, gar­dant en même temps leurs tré­sors avec une défiance qui approche la para­noïa. Comme leur Père, ils sont des For­ge­rons fabu­leux et des tra­vailleurs de la pierre insur­pas­sables. Les objets Nains sont sou­vent d’une beauté étour­dis­sante, mais l’utilité pra­tique est sous-jacente à leurs arti­fices. Cette atti­tude affecte éga­le­ment leur point de vue sur la magie : les Nains connaissent les sorts et les enchan­te­ments, mais, en géné­ral, ils se moquent des voies des Elfes et des autres conju­reurs, pré­fé­rant uti­li­ser à la place un tel pou­voir pour fabri­quer des objets durables. On n’a jamais entendu parler de Mages Nains.

Les Khazad sont aussi connus pour leurs prouesses mili­taires. Super­be­ment équi­pés et inébran­lables dans leurs objec­tifs, ils com­battent sans idée de retraite ou de quar­tier. Ils pré­fèrent des armes aussi rudes et bru­tales que les Nains eux-mêmes : des arba­lètes lourdes, des haches, des mar­teaux et des pioches de guerre. Por­tant des armures lourdes et des heaumes à l’apparence cruelle avec des visières faciales ou des masques res­sem­blant à de ter­ri­fiantes bêtes cor­nues, une force de guer­riers Nains pré­sente une sil­houette for­mi­dable et impres­sion­nante.

Les Femmes Naines

Rela­ti­ve­ment sté­riles et man­quant de femmes, les Nains ont rare­ment plu­sieurs enfants — voire même une épouse. Un tiers, tout au plus, de la race est com­posé de femmes Naines et nombre d’entre elles dési­rent des époux qu’elles ne peuvent avoir. Moins d’un Nain sur trois se marie, car les Nau­grim convolent pour la vie et ne s’uniront pas à quelqu’un qu’ils ne dési­re­raient pas plus que tout autre. Tout comme les joyaux les plus rares, les femmes Naines sont convoi­tées et jalou­se­ment pro­té­gées d’une façon toute dif­fé­rente des autres races.

Heu­reu­se­ment, les Nau­grim sont épris d’artisanat. Beau­coup ne dési­rent jamais aimer quelqu’un d’autre, par consé­quent ils n’ont pas besoin d’union mari­tale. Cette fas­ci­na­tion inté­rieure pour les arts et la créa­tion encou­rage la sta­bi­lité au sein d’une race faci­le­ment encline à l’envie et à l’ombrage.

Les Femmes Naines sont très orgueilleuses. Féro­ce­ment jalouses de leurs droits, elles sont les égales des hommes dans tous les domaines, excepté celui de la guerre. Les Nains n’opposent aucune res­tric­tion à leur statut ou à leur mobi­lité, cepen­dant elles voyagent moins que les hommes Nains. Elles ont besoin d’habitations sûres pour la nais­sance de leur pro­gé­ni­ture, ainsi la plu­part demeurent à l’abri du reste du monde. En fait, les femmes Naines sont si pro­té­gées et rare­ment recon­nues, que l’on croit qu’elles n’existent pas. Puisque leur voix et leur visage sont sem­blables à ceux des hommes, ces fausses légendes en sortent ren­for­cées. Même aujourd’hui, beau­coup d’Hommes pensent que les Nains « poussent de la pierre ».

Langage : Le Khuzdul

« Baruk Khazad ! Khazad aimenu ! »
Un vieux cri de guerre nain tra­duit en :
« Les haches des Nains ! Les Nains sont sur vous ! »)
SdA, p. 513. 

Lorsqu’ils sont en public, ou même dans les terres sau­vages, les Nains parlent le Wes­tron, le « Lan­gage Commun ». Ils le parlent cou­ram­ment, car c’est leur seconde langue et cela leur sert de prin­ci­pal moyen de com­mu­ni­ca­tion avec les autres. La néces­sité les a forcés à apprendre la langue des autres et a fait des Nau­grim de superbes lin­guistes. Quelques-uns uti­lisent d’une façon accom­plie les dia­lectes humains, tandis que d’autres sont des uti­li­sa­teurs com­pé­tents de l’Elfe.

Entre eux les Nains parlent Khuz­dul, une langue vir­tuel­le­ment connue de nul autre qu’eux. Ce lan­gage est très adapté à la voix de gorge des Nains, puisqu’il a une impor­tante carac­té­ris­tique tonale. Il est carac­té­risé par des consonnes âpres et uti­lise deux ou trois modèles de consonnes pour indi­quer des concepts com­muns. Par exemple la struc­ture « K(h)-Z-D » se rap­porte à des racines de mots équi­va­lents qui décrivent les Nains ou des choses essen­tielles à l’identité Naine (par ex. « Khazad » « Nains » (nom) ; « Khazad » = « Nain » (adj.) ; « Khuz­dul » « Lan­gage Nain »).

Table : Quelques mots de voca­bu­laire Khuz­dul

Khuz­dul Signi­fi­ca­tion Racine Signi­fi­ca­tion
Azan Dim ZN Dark
Baraz Red BRZ Red
Baruk Axes BRK Weapon
Bizar Vale BZR Cleft
Bulum Flo­wers BLM (Flo­we­ring) Plant
Bundus Clou­ded B(n)DS Opaque
Dim Man­sion DM Abode
Felak Cave FLK Sub­ter­ra­nean
Feh’k Cavern FLK Sub­ter­ra­nean
Khazad Dwarf K(h)ZD Dwar­ven
Khazad Dwarves K(h)ZD Dwar­ven
Kheled Glass K(h)LD (Clear) Stone
Khuz­dul Dwar­vish K(h)ZD Dwar­ven
Kibil Cold KBL Ice
Hathur Head HT(h)R Summit
Lagil Pass LGL Bridge
Narag Black NRG Black
Nala Spring NL Moving Water
Nul Streams NL Moving Water
Zaram Pool ZRM Still Water
Zigil Mirror ZGL Steel
Zinbar Horn Z(n)BR Point
Zirak Sil­very ZRK Silver

Ecriture

Les Nau­grim écrivent en uti­li­sant les Anger­thas Moria, une variante non sys­té­ma­tique de l’écriture runique angu­laire Cirth. Parce que les runes sont durables, et par nature publiques, les Nains adoptent les influences dans l’écriture bien plus fré­quem­ment que les alté­ra­tions de la langue. Le Khuz­dul change peu au cours des temps, étant une langue sacrée de la connais­sance orale et non une langue usuelle.

Ecri­ture en Anger­thas Moria

Culte et Rituels

Non-dwarves per­ceive the Nau­grim as a highly uni­fied and mono­li­thic society that values the group over the indi­vi­dual. This is lar­gely true. Dwarves share many kin­dred traits and main­tain a consistent, pre­dic­table front to out­si­ders. They func­tion in an out­wardly plain, pre­dic­table fashion. Their methods, garb, and even their simple « outer lan­guage » rein­force this image. In truth, howe­ver, the Nau­grim are excep­tio­nally (albeit subtly) com­plex. Their inner cha­rac­ter, like their « inner lan­guage, » is rich and deeply varied. As many insight­ful Eldar might note, the Dwarves seem to be more alike than Men or Elves ; howe­ver, they are all truly unique. It is the depth of their dif­fe­ren­tia­tion that makes them seem so uni­form. Cer­tain themes color all Dwar­ven culture. All Dwarves tend to ascribe to a strong conser­va­tism. They also main­tain an intrac­table loyalty to their line. Pro­tec­tive of blood and for­tunes, the Nau­grim fero­ciously guard their lega­cies. This guar­dian­ship includes Dwarf-ways ; and, just as Khuz­dul evolves more slowly than any other tongue, Dwar­ven norms and mores appear frozen in time.

Cette insis­tance à conser­ver les anciennes voies touche éga­le­ment la reli­gion Naine. Géné­ra­le­ment super­sti­tieux, leurs rituels demeurent sem­blables à ceux ins­ti­tués juste après leur éveil. Les morts sont tou­jours ense­ve­lis dans la roche, que cela soit dans une crypte ou sous un cairn. Ils ne sont jamais mis à repo­ser sous la boue ou quoi que ce soit d’autre que la sub­stance à partir de laquelle la race fut créée. Lorsque l’époque ou les cir­cons­tances empêchent une inhu­ma­tion adé­quate, les Nau­grim décé­dés sont placés sur un bûcher et brûlés.

Les Nains adorent Aulë (Mahal) et se tournent vers lui lorsqu’ils sont tour­men­tés ou lorsqu’ils en ont besoin. Toute croyance fon­da­men­tale pour eux tourne autour de sa per­son­na­lité et de la créa­tion par lui des Sept Pères. De la même façon, les Nains révèrent le chiffre « 7 » comme essen­tiel et même sacro-saint. Leur légende ori­gi­nelle dit qu’Aulë forgea sept Sei­gneurs et, à leur tour, sept Mai­sons forment la race.

Ce concept engendre la doc­trine selon laquelle chaque Maison est un lignage, avec un esprit commun qui imprègne la famille et la lie. Dans un sens, les Nau­grim se voient comme partie de sept âmes plus grandes. Ils vénèrent leurs ancêtres plus que toute autre chose, excepté Aulë leur créa­teur, et croient que le cœur vivant de leur esprit fami­lial réside en chaque Roi Nain.

Le peuple de Durin

Aucune maison des Khazad ne se tient au-dessus de celle du peuple de Durin. Il est le lignage le plus ancien et le plus noble, car il tire son ascen­dance jusqu’au pre­mier des Sept Pères. Son esprit ancien, jumelé au rôle de la famille dans l’histoire, fait de la maison de Durin la tribu la plus expé­ri­men­tée, la pre­mière parmi ses jalouses égales.

Table : La lignée de Durin

Phy­si­que­ment, le peuple de Durin ne dif­fère pas des autres Nains. Les légendes orien­tées, citant leur force et leur sta­ture supé­rieures, sont confi­nées aux biblio­thèques influen­cées d’Erebor et de Khazad-dûm. Il est vrai qu’ils se main­tiennent avec allure et assu­rance, mais ce n’est pas fonc­tion d’une taille plus élevée.

Coiffure et Costume

Au lieu de cela, les Nau­grim de la Pre­mière Maison dif­fèrent de leur race de façon moins mani­feste. Ceux de la Tribu de Durin laissent pous­ser leur barbe libre­ment tout au long de leur vie, et la portent four­chue et tres­sée. Alors, ils glissent les pointes dans leur cein­ture, en lais­sant du mou en cas de mou­ve­ment brusque, Beau­coup nattent leurs che­veux de la même façon et, dans chaque cas, ils uti­lisent des motifs de nœuds éla­bo­rés par­ti­cu­liers à leur famille. Le peuple de Durin uti­lise éga­le­ment un capu­chon coloré, dis­tinc­tif, au lieu d’un man­teau à capuche. La plu­part sont sans parure ; ils comptent plutôt sur des teintes lumi­neuses et pro­fondes pour embel­lir leurs traits sans grâce. Des rabats ou un masque sont sou­vent cousus à l’intérieur du capu­chon, ainsi le visage peut-il être cou­vert ou pro­tégé (les femmes Naines font un grand usage de ces pro­tec­tions.) Les Nains de Durin portent leur capu­chon au dessus du vête­ment Nain tra­di­tion­nel : un pour­point de cuir ou une tunique de laine, une che­mise de laine ou de fil, des pan­ta­lons col­lants et des chaus­sures d’une pièce ou des bottes d’intérieur. Lorsqu’ils sont actifs, ici ou là, dans le monde, ces Nau­grim portent des bottes de cuir rigide et un man­teau, ou une cape fixée par une broche déco­rée. Etant donné leur amour pour les arti­sa­nats, tous leurs vête­ments sont soi­gneu­se­ment faits et géné­reu­se­ment sou­li­gnés par des pas­se­ments raf­fi­nés et des gar­ni­tures cré­ne­lées. Les Sei­gneurs Nains portent des vêle­ments encore plus raf­fi­nés et ajoutent sou­vent des glands d’or ou d’argent à la pointe de leur capu­chon.

Style de Vie

La Lignée de Durin est éga­le­ment connue pour sa musique vibrante. Tandis que tous les Nains aiment un air de musique et ne racontent leurs his­toires secrètes qu’à tra­vers un aban­don lyrique, le Peuple de Durin embrasse ses chan­sons avec une fer­veur inusuelle. Cette accen­tua­tion vient d’un long contact avec les Elfes, en par­ti­cu­lier les Sindar de Bele­riand, les Noldor de l’Eregion et les habi­tants variés de la Lórien.

Gimli

Le Peuple de Durin tra­vaille ou marche rare­ment sans déver­ser une his­toire mise en musique. Tandis que les paroles sont sou­vent en Wes­tron ou en langue Elfique, leur musique porte fré­quem­ment une cadence qui semble étrange aux autres, mais le mes­sage est tou­jours en Nain.

Il est à peine sur­pre­nant que les Nau­grim de la Pre­mière Maison soient aussi des fabri­cants d’instruments de musique raf­fi­nés. Ils affec­tionnent les flûtes et les cors car leurs doigts courts ne se plient pas faci­le­ment aux exi­gences des ins­tru­ments â cordes. Les tam­bours et autres ins­tru­ments à per­cus­sion offrent quelques varié­tés, mais les Khazad ne se sentent pas concer­nés par une telle diver­sité. Au lieu de cela, ils se ravissent de varia­tions simples de notes peu nom­breuses, qu’elles soient vocales ou qu’elles s’échappent du cœur de nobles ins­tru­ments musi­caux.

Tout comme il est empressé à chan­ter, le Peuple de Durin est tou­jours actif dans d’autres domaines. Même lorsqu’ils se reposent, mangent, ou boivent, ou bien encore fument la pipe. Quand ils ne façonnent pas des objets, ils jouent avec. Cette pas­sion qui a donné nais­sance aux exten­sions ter­ri­fiantes de la Moria, la même recherche impa­tiente qui conduit les Nau­grim à errer lorsqu’ils n’ont plus de halls à creu­ser. De la même sorte, on ren­contre rare­ment un membre de la Pre­mière Maison sur la route sans un bâton de marche à la main, un Nain impa­tient de mesu­rer sa force, son talent ou ses connais­sances.

La Vénération de « l’Immortel »

Néan­moins, le Peuple de Durin se perd par­fois en réflexions et s’asseoir pour réflé­chir aux épreuves et aux bles­sures de sa Famille. Les légendes de la Moria sont sou­vent l’objet prin­ci­pal de ces consi­dé­ra­tions, mais la plu­part du temps elles portent sur l’esprit de la tribu. Aucun Sei­gneur Nain n’est aussi res­pecté ou craint que Durin I, « l’Immortel ». Le pre­mier Père, fon­da­teur de la Famille et de Khazad-dûm. Durin est un sym­bole vénéré dont le sang coule dans les veines et les pen­sées de ses loin­tains des­cen­dants.

Durin I vécu de nom­breuses années dépas­sant lar­ge­ment l’espérance de vie nor­male des autres Nains et, après un cer­tain temps, son peuple clama qu’il était immor­tel, d’où son nom. La vérité, cepen­dant, est d’un autre ordre. Cette légende parle de l’esprit de Durin. 

Ce qui suit est une ver­sion tirée de la « Tablette du Pays de Dun » :

« A Vous il est dit que Durin vivra sept fois, et qu’à chaque Fois il diri­gera Sa Lignée en son Nom propre. Et à chaque Venue du Roi, un grand Evé­ne­ment sur­vien­dra, ainsi l’Histoire du Peuple ne sera jamais la même. Et chacun de ces Evé­ne­ments amè­nera une épreuve, et un Destin tou­jours plus grand la suivra. Mais la Famille pré­vau­dra, et fera Sa Voie par delà toutes les Ténèbres. Jusqu’à la Der­nière Venue, lorsque le Der­nier Roi gou­ver­nera la Maison dans une Gloire supé­rieure à toutes celles ayant pré­cédé, dans les brillantes Demeures de Khazad-dûm ».

Ainsi il est écrit qu’il y aura sept Durin, et que Durin VII sera le « Der­nier Roi ». C’est une his­toire aussi vieille que le Peuple de Durin, et elle a tou­jours coloré sa façon de voir. De nom­breuses façons, elle explique l’étrange sen­ti­ment de des­ti­née qui a permis à la Famille de sur­vivre face à une adver­sité incroyable. Aucune tribu des Khazad n’a fait face à d’aussi nom­breux obs­tacles, ni fran­chi autant de bar­rières. A la dif­fé­rence de nombre de ses frères, la Lignée de Durin est constam­ment restée atta­chée à l’avenir de son lignage — en dépit de la Malé­dic­tion de l’Anneau et de la fai­blesse des Nains face à la recherche et aux pos­ses­sions. Le sacri­fice cal­culé a sou­vent marqué leur choix et semble gravé dans leurs gènes. De tous les Nau­grim, donc, ceux de la Pre­mière Maison sont les plus par­ti­cu­liers.


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