08 · Le Nord à d’autres époques

Les trois cent trente ans sui­vant la Grande Peste de 3A 1636–37 sont mar­qués par de constantes escar­mouches le long des fron­tières impré­cises de l’Arthedain. Le déclin du Royaume Sep­ten­trio­nal isolé est une tra­gé­die à la lumière de l’armement conti­nuel dans le Royaume Sor­cier d’Angmar. Avec chaque année qui passe, il devient plus impé­ra­tif pour les Rois du Nord d’acquérir une aide exté­rieure.

8.1 Les liens ténus avec le Gondor (3A 1640–1974)

Après des années de ten­ta­tives, l’Arthedain a fina­le­ment atteint en 3A 1940 une solide alliance mili­taire avec le Gondor, la scel­lant par un mariage royal. C’est cette année-là que le Prince Arve­dui, l’homme condamné à être le der­nier Roi de l’Arthedain, épouse Firiel, la fille du Roi du Gondor Ondo­her. Quatre ans après seule­ment, Ondo­her et ses deux fils sont tués dans le combat contre les Gens des Char­riots, mais une armée du Gondor, menée par le Sei­gneur Eärnil, écrase les enva­his­seurs à la bataille du Cam­pe­ment et conduit avec succès les Eas­ter­lings hors de l’Ithilien et dans les Marais aux Morts.

Après la mort d’Ondoher, le Prince Arve­dui d’Arthedain, des­cen­dant direct d’Isildur, a l’audace de reven­di­quer la cou­ronne du Gondor, la lignée des rois du Pays des Pierres étant brisée par la chute d’Ondoher et la mort de ses fils. Tou­te­fois, les espoirs d’Arvedui de réunir les Royaumes Exilés sont brisés quand le vic­to­rieux et popu­laire Eärnil, des­cen­dant d’Umbardacil, est cou­ronné sous le nom d’Eärnil II du Gondor en 1945. Les Gar­diens des Palantíri des deux nations res­tent occu­pés à relayer des mes­sages d’état que­rel­leurs entre les deux Royaumes Dúne­dain, mais fina­le­ment Arve­dui donne son assen­ti­ment. Quand le Conseil et l’Intendant du Gondor sou­tiennent leur nou­veau Roi, le pré­ten­dant Artha­dan aban­donne, car il lui man­quait à la fois la force et la volonté pour impo­ser sa posi­tion. L’Arthedain et le Gondor conti­nuent à être diri­gés par deux lignées bien qu’Eärnil offre en garan­tie un sou­tien mili­taire à son adver­saire comme moyen de réduire la ten­sion.

En 3A 1964 à la mort du Roi Ara­phant, Arve­dui se saisit du Sceptre d’Annúminas, deve­nant le quin­zième et der­nier Roi de l’Arthedain. Comme il a été prédit par Mal­beth, le der­nier d’une longue et dis­tin­guée lignée de Pro­phètes rési­dants à For­nost, Arve­dui est des­tiné à être le « Der­nier-Roi » de son pays. L’Ombre du Nord est téné­breuse et la horde d’Angmar est sur le point de mener sa der­nière attaque. Mal­beth pré­voit de nom­breuses années de tris­tesse et de souf­france avant que les Dúne­dain se redressent et se réunissent sous une seule ban­nière.

Après des années pas­sées à com­battre Angmar, les Arthe­dain sous le règne d’Araphant (3A 1891–1964) sont fati­gués et débor­dés en nombre ainsi que de plus en plus coupés d’une aide rapide et directe du Gondor ou des Elfes. Le Gondor est empê­tré dans des guerres contre les Eas­ter­lings qui ont essaimé à tra­vers les ter­ri­toires orien­taux du Royaume Méri­dio­nal et les Elfes de Lindon et de Riven­dell sont occu­pés par leurs propres fron­tières mena­cées.

Bru­ta­le­ment per­sis­tant, le Roi-Sor­cier aug­mente son har­cè­le­ment après qu’Arvedui ait assumé la charge du trône, mas­sant ses troupes pour une grande attaque pen­dant tout ce temps. Dix ans passent, les nuages de la guerre s’accumulent à chaque heure. Averti par des agents et par les mises en garde des Pro­phètes d’une inva­sion immi­nente par les forces du Roi-Sor­cier, Arve­dui envoie d’urgents appels d’aide au Gondor par l’intermédiaire du Palantír. Mal­heu­reu­se­ment avec l’heure du destin toute proche, il agit trop tard.

8.2 La chute de l’Arthedain (3A 1974–1975)

Eärnil du Gondor répond, envoyant son fils Eärnur et une grande flotte aux Havres Gris à la fin de l’automne de 1974. Aux Havres, Eärnur rejoint une force alliée Elfe avant de tra­ver­ser le Lhûn pour mar­cher jusqu’à For­nost et ren­con­trer les sol­dats du Roi-Sor­cier sur le champ de bataille.

Cepen­dant, pen­dant qu’Eärnur et les Elfes de Lindon avancent hors de l’ombre des Mon­tagnes Bleues, la horde du Roi-Sor­cier est déjà en train de rava­ger la capi­tale, jadis fière, du Royaume Sep­ten­trio­nal.

En début d’hiver cette même année, le Roi-Sor­cier lâche sa horde dans une der­nière enchère pour écra­ser le der­nier ves­tige des Dúne­dain dans le Nord. De petites armées tra­versent irré­sis­ti­ble­ment la glace nou­vel­le­ment formée sur les rivières, s’enfonçant dans le Car­do­lan sep­ten­trio­nal et tra­ver­sant la partie Nord des Coteaux Sep­ten­trio­naux. Simul­ta­né­ment, le corps prin­ci­pal des Ang­ma­rim, conduit par le sei­gneur de guerre Olog Rogrog, frappe direc­te­ment à For­nost Erain. Sub­mergé par l’attaque appa­rem­ment sans fin, le Prince de la Cou­ronne Ara­narth se résout à faire faire retraite à l’armée vers ses alliés Elfes à Lindon, accor­dant à son père Arve­dui le temps de glis­ser hors de l’étau du Nazgûl.

Le plan est adopté et Arve­dui ras­semble le trésor de la Lignée Sep­ten­trio­nale avant de fuir pour sauver sa vie. Mais la horde du Roi-Sor­cier se révèle plus mor­telle que prévue. La retraite d’Aranarth est pré­ci­pi­tée et coû­teuse ; Arve­dui et le petit groupe de ses sui­vants sont forcés de s’échapper loin au Nord-Ouest, vers les nom­breux tun­nels aban­don­nés des mines des Nains dans les Mon­tagnes Bleues. Tout ce qu’ils emportent avec eux consiste en leurs armes, les deux Palantíri Arthe­dain et quelques rares sou­ve­nirs de famille pré­cieux. Le Royaume d’Arthedain n’est plus.

Dans une rare démons­tra­tion de mau­vais choix de champ de bataille, le Roi-Sor­cier — son orgueil enflé par la des­truc­tion com­plète du Royaume Sep­ten­trio­nal des Dúne­dain — marche à la ren­contre d’Eärnur et de Círdan et de leur Ost de l’Ouest sur les plaines en contre­bas des Col­lines d’Evendim, au cour de l’Arthedain déchu. Les armées se ren­contrent sur les terres val­lon­nées et rocheuses entre le Nenuial et les Coteaux Sep­ten­trio­naux, près des méandres sep­ten­trio­naux du Bran­de­vin, s’entrechoquant avec une vigueur apo­ca­lyp­tique. Bien orga­nisé et exas­péré, Eärnur envoie sa cava­le­rie dans les Col­lines du Cré­pus­cule, où elle déborde le flanc sep­ten­trio­nal des Ang­ma­rim. Les Hommes du Gondor, les restes de l’armée Artha­dan d’Aranarth, les Elfes de Círdan et les Elfes de Riven­dell conduits par Glor­fin­del se rejoignent pour rem­por­ter une san­glante vic­toire dure­ment dis­pu­tée. Plus tard dans la jour­née, comme les forces d’Angmar cherchent à faire retraite, les cava­liers de Rho­va­nion des­cendent irré­sis­ti­ble­ment du Nord et coupe leur retraite. Le sombre sang des mignons du Royaume-Sor­cier tâche les plaines et s’accumule dans les dépres­sions, mais le Roi- Sor­cier, vêtu de noir et mon­tant un noir cour­sier, s’échappe dans les ténèbres tom­bantes. Son royaume tou­te­fois comme celui d’Arthedain est à jamais perdu. Le car­nage est tel­le­ment dévas­ta­teur qu’on dit que ni Homme, ni Orque, ni Troll fidèle à Angmar n’est vivant à l’Ouest des Monts Bru­meux.

La fuite du roi

Mais qu’en est-il d’Arvedui et de ses hommes dans leur éva­sion ? Tiraillés par la faim et la contrainte d’abandonner leur refuge sombre et froid des Mon­tagnes Bleues, Arve­dui et son groupe amai­gri che­vauchent au Nord vers les Ter­ri­toires Incultes de Foro­chel pour deman­der de l’aide aux Los­soth, les Hommes des Neiges isolés et soli­taires du Forod­waith. Là, ils espèrent rester jusqu’à ce que la nou­velle arrive que le Gondor et le Lindon aient chassé le Roi-Sor­cier et repris For­nost. Com­plè­te­ment inadap­tés à la vie dans les éten­dues désertes et gla­cées de la toun­dra, Arve­dui et ses hommes font face à des déci­sions dif­fi­ciles. Jusqu’où peuvent-ils faire confiance aux Los­soth, qui à la fois craignent le Roi-Sor­cier et ne portent aucune affec­tion à l’Arthedain pas plus qu’ils n’y ont fait allé­geance ? (En règle géné­rale, les Los­soth évitent sage­ment le Roi-Sor­cier, le croyant capable de com­man­der aux gelées et au dégel à volonté, un grand et ter­ri­fiant pou­voir en Foro­chel).

Mais les Los­soth, bien que leur mode de vie soit pri­mi­tif, ne sont pas des imbé­ciles. Émus un peu par la pitié et beau­coup plus par peur des guer­riers bien armés, endur­cis par le combat et à moitié morts de faim accom­pa­gnant Arve­dui, les Los­soth s’engagent dans une brève et dif­fi­cile alliance avec l’Arthedain. Com­bien paraissent dépa­reillés les deux groupes d’Hommes côte à côte : les plus grands des Hommes à la merci des plus pri­mi­tifs ! Les Los­soth par­tagent leur ragoût de Los­ran­dir, leur graisse de baleine et leur hor­rible brouet avec les grands et déli­cats Dúne­dain, construi­sant des mai­sons en neige pour leurs hôtes et atten­dant avec angoisse leur départ, car le Peuple des Neiges craint que le Roi-Sor­cier n’entende parler de leur aide et ne leur envoie six mois sup­plé­men­taires de tem­pêtes hiver­nales — et pire !

Les nou­velles voyagent len­te­ment dans le Nord, mais vers Mars, comme la glace de la Baie com­mence à se rompre, un grand vais­seau appa­raît, créant chez les Los­soth des spasmes d’effroi. Qui, à part le Roi-Sor­cier pour­rait monter un si puis­sant cour­sier des mers ? Au lieu de cela, le vais­seau est celui envoyé par Círdan pour secou­rir Arve­dui et son royal groupe.

La mort glacée d’Arvedui (3A 1975)

Arve­dui

Avant de quit­ter les Los­soth, Arve­dui donne son anneau à leur chef, l’honoré Anneau de Bara­hir, rien de plus qu’une petite babiole sans uti­lité pour le Peuple des Neiges. Son don est un geste né du destin ins­crit dans son cour, un sen­ti­ment qu’il refuse d’admettre en dépit de la nature inha­bi­tuel­le­ment bru­tale du climat et des signes mon­trant que la main du mal est à l’œuvre dans le ciel. 

Igno­rant la mise en garde de Bruka, le chef des Los­soth, Arve­dui prend la mer immé­dia­te­ment, avide de reven­di­quer sa terre natale dévas­tée. Mais à l’embouchure du Cap de Foro­chel une grande tem­pête de neige se lève, aveu­glant tout le monde et condui­sant le navire de secours Elfe sur la glace, où il sombre dans la nuit. Arve­dui et ses parents péris­sent, et avec eux sombrent les Palantíri d’Amon Sûl et d’Annúminas, ainsi que tout espoir des Arthe­dain en une prompte résur­rec­tion de leur pays autre­fois grand.

Les nou­velles du nau­frage atteignent les Los­soth des semaines plus tard. Leur chef, Bruka, secoue la tête, se sou­ve­nant de sa mise en garde, se rap­pe­lant son conseil aux grands hommes d’ajourner leur voyage jusqu’à ce que le long hiver soit ter­miné, quand le pou­voir du Roi-Sor­cier aurait décliné. Un hom­mage silen­cieux est rendu aux morts et presque un mois passe avant qu’arrive le dégel prin­ta­nier. L’histoire tourne le dos aux Los­soth, qui semblent plus heu­reux d’être igno­rés qu’examinés.

8.3 Le Royaume Perdu (3A 1975–3021)

Après la défaite d’Angmar, les Hob­bits de la Comté et les Hommes des Rivières du Nord sortent de leurs cachettes pour reprendre la construc­tion, l’agriculture et le com­merce inter­rom­pus par la guerre. (Il faut dire que quelques Hob­bits et une cou­ra­geuse poi­gnée d’Hommes des Rivières choi­sirent de com­battre avec les Arthe­dain, mais la plu­part jugeaient la guerre comme une affaire de sol­dats, non la leur). N’étant plus sur­veillés par les Arthe­dain, les Hob­bits s’érigent en démo­cra­tie, éli­sant un Thain parmi leurs Chefs pour les diri­ger ; le pre­mier est Bucca du Maresque, qui devient Thain de la Comté en 1979 (l’année 379 dans la Data­tion de la Comté). Bien­tôt, l’insistance mise par les Hob­bits sur l’ordre s’impose poli­ti­que­ment : la Comté est net­te­ment divi­sée en quatre Quarts, ou Quar­tiers, le Quar­tier Sud étant le plus chaud, le plus enso­leillé et le plus pro­duc­tif. Les vil­lages et les villes poussent le long des routes de com­merce et par­tout où l’on peut faire de l’argent ; ils sont nom­breux auprès des champs d’Herbe à Pipe appar­te­nant aux Took dans le Quar­tier Sud. Les basses terres ondu­lantes du Quar­tier Ouest, la région limi­tée par les Coteaux Loin­tains, sont moins habi­tées. La Comté cen­trale, où se trouvent Hob­bit­bourg et Lézeau, et où coule l’Eau, conti­nue d’être la région la plus peu­plée. À l’Ouest près des crayeux Coteaux Blancs, se dresse la capi­tale, Bourg Michel, point cen­tral du pro­grès du com­merce et des can­cans occi­den­taux.

8.4 Les Rangers

Ara­gorn II

N’étant plus les diri­geants d’une nation, les Princes de l’Arthedain s’arrangent mira­cu­leu­se­ment pour faire per­pé­tuer la Lignée d’Isildur. Désor­mais appe­lés Chefs, les Princes sont élevés et édu­qués par les Elfes de Riven­dell (S. « Imla­dris »), conduits par Elrond. La famille d’Aranarth s’installe au Havre Elfe, blotti entre le Rhu­daur perdu et les ver­sants occi­den­taux des Monts Bru­meux. Là, ils retrouvent de nom­breux sou­ve­nirs de famille de l’Arthedain, ceux empor­tés en secret à Riven­dell avant la mort du Royaume Sep­ten­trio­nal. Ainsi le Sceptre d’Annúminas, l’Etoile d’Elendil et les tron­çons de l’épée magique Narsil reposent-ils en sûreté sous l’œil d’Elrond, le demi-frère Semi-Elfe immor­tel d’Elros, pre­mier Roi de Númé­nor englou­tie. Peu après l’arrivée de la Cou­ronne du Prince, les Elfes récu­pé­rèrent aussi l’Anneau de Bara­hir, qui fut donné en remer­cie­ment aux Los­soth. Cer­tains disent que c’est une rançon, d’autres parlent d’un lien entre les Hommes des Neiges et les parents d’Arvedui. Parmi les tré­sors de leurs ancêtres, l’héritage de leur race, les Chefs et leurs com­pa­gnons se pré­parent à la longue route jusqu’à la renais­sance, et assument le cos­tume des nobles et véné­rables hommes des fron­tières de l’Arthedain — deve­nant les Ran­gers du Nord.

L’éducation des Rangers

Tra­di­tion­nel­le­ment, les sui­vants des Chefs s’assemblent dans et autour de Riven­dell, pour pro­té­ger et sou­te­nir leur Prince jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge adulte et soit capable de les mener. Dans le beau royaume d’Elrond, le jeune Prince des Dúne­dain est élevé dans les façons de penser et de se com­por­ter des Elfes, bien que son héri­tage réel ne lui soit pas révélé avant qu’il n’ait atteint l’âge pour cela. À tra­vers tout le Troi­sième Age, Riven­dell est un havre d’enseignement et de joie tran­quille, un abri dans une vallée boisée entou­rée par les ténèbres et les forces de la ter­reur.

Lorsque ses études sont ache­vées, le jeune Prince des Dúne­dain est prêt à guider son peuple dans son combat, dis­persé mais déter­miné, pour pro­té­ger et pré­ser­ver la Comté et ce qu’il reste d’Eriador. On attend aussi de lui qu’il trouve une com­pagne afin qu’un héri­tier naisse et qu’il endosse les res­pon­sa­bi­li­tés d’un Roi en exil : insuf­fler la confiance en ses sui­vants et confir­mer leur foi en la pro­messe d’un Royaume des Dúne­dain réuni­fié. À l’insu de ces princes, plus de 1000 ans pas­se­ront entre la chute de l’Arthedain et la réuni­fi­ca­tion du Royaume Sep­ten­trio­nal ; s’ils devaient l’apprendre, ils auraient la patience de per­sis­ter vu la noble cause et leur façon d’être s’apparentant à celle des Elfes.

Les années dans les Terres Sauvages

Avec la chute de For­nost et le trépas du Royaume d’Arthedain à la fin du Ving­tième Siècle, le carac­tère et les actions des Dúne­dain sur­vi­vants changent. Comme les Ran­gers du Nord, ils deviennent un peuple dis­cret et errant, aussi com­pé­tent dans les lois de la Nature que leurs amis Elfes. Crai­gnant l’oblitération par Sauron de la Lignée des Rois long­temps pré­ser­vée et pro­fon­dé­ment aimée, les fiers Ran­gers trouvent néces­saire de se cacher dans les bois et de se vêtir de modestes capes, comme des Hommes des Bois. Capables de parler avec les oiseaux et les bêtes qui agissent comme leurs agents, les Ran­gers, vêtus de capes et de hautes bottes, deviennent une force puis­sante, même si elle est mys­té­rieuse dans le Nord et, à l’insu la plus com­plète des Hob­bits, ils gardent et pro­tègent les fron­tières orien­tales de la Comté de l’empiètement de Sauron. Rece­vant l’enseignement de Gan­dalf et du peuple d’Elrond, les chefs des Ran­gers sont parmi les plus sages parmi les Hommes bien que leur durée de vie et leur influence aient dimi­nué depuis les jours de la gran­deur de l’Arthedain. Tout ce qui iden­ti­fie les Ran­gers pour ce qu’ils sont — et ils sont peu nom­breux à l’être — ce sont des agrafes sem­blables à des étoiles en argent sur leurs che­mises et une vague res­sem­blance avec les Elfes. Voya­geant sans être vus, comme les Elfes Syl­vains, cer­tains Ran­gers portent des sacs conte­nant des fioles emplies de cor­diaux nour­ris­sants et des galettes res­sem­blant aux lembas de fabri­ca­tion Elfe. À tra­vers tout cet Age, les Ran­gers se bat­tirent contre les Orques sur et autour des Monts Bru­meux ; en 2747, ils s’allient avec le Guer­rier Hobbit Ban­do­bras Took et les Elfes de Riven­dell, repous­sant une impor­tante inva­sion Orque partie du Mont Gram (au-dessus des Landes d’Etten). Après leur défaite à la Bataille des Champs Verts, les Orques laissent la Comté en paix pour des cen­taines d’années.

Lorsque Sauron et les Nazgûl se dévoilent aux alen­tours de 3A 2951 et avec l’arrivée de la Guerre de l’Anneau, les Ran­gers font face au plus grand de leurs défis : pro­té­ger le Por­teur de l’Anneau et sur­mon­ter la traî­trise de Sarou­mane et le génie malé­fique de Sauron. Qu’ils soient vic­to­rieux tient en quelque sorte du miracle ou d’un clin d’œil du destin, ou des deux à la fois, cela dépend de votre point de vue. Sans s’attarder à cela, leur réus­site est un accom­plis­se­ment remar­quable.

Aragorn II et la Quête de l’Anneau

Le quin­zième et der­nier des Chefs sans état est Ara­gorn II, qui assume le com­man­de­ment des Ran­gers en 2933, à l’âge de deux ans. Comme il est enre­gis­tré dans La Chute du Sei­gneur des Anneaux et Le Retour du Roi, Ara­gorn est le prin­ci­pal héros Humain de la Guerre de l’Anneau, et, en 3019, en tant que Roi Eles­sar Tel­con­tar (Q. « Grands-Pas Pierre-Elfique »), il accom­plit le désir éter­nel Artha­dan en réunis­sant les Royaumes d’Arnor et de Gondor après la Guerre de l’Anneau. Il est stu­pé­fiant qu’à tra­vers un Age qui a vu les Arthe­dain défaits, dis­per­sés et fina­le­ment sans foyer, ils réus­sissent néan­moins à garder intacte la suc­ces­sion des Rois et furent capable de conser­ver leurs tra­di­tions et les manières Elfes. Qu’importent leur dimi­nu­tion en nombre et leurs esprits mal­trai­tés se repliant sur eux-mêmes, une intense et suprême fierté Artha­dan dans la longue tra­di­tion inin­ter­rom­pue de la pureté de sang les sou­tient. En Ara­gorn, — chan­teur, poète, Roi, gué­ris­seur, guer­rier et vision­naire — un homme qui conduit les Hommes dans le Qua­trième Age, appa­raît le héros pré­des­tiné à accom­plir le rêve Artha­dan d’un unique Royaume des Dúne­dain unifié et à porter haut la ban­nière de la paix et de l’espoir pour tous ceux qui ont été ensan­glan­tés et égarés par la Guerre de l’Anneau.

Les Rangers du Nord

Consti­tué après la chute de l’Arthedain et la mort du Roi Arve­dui en 3A 1974, les Ran­gers conti­nuèrent la Lignée Inin­ter­rom­pue d’Isildur tout le long du chaos du Troi­sième Age et dans la pro­messe du Qua­trième. Bien qu’ils n’avaient pas d’état à gou­ver­ner, les diri­geants des Ran­gers, qui se nomment eux-mêmes les Chefs, n’en étaient pas moins royaux quant à leur port et leur édu­ca­tion, ne prê­tant guère atten­tion à leurs vête­ments des bois et a leur atti­tude sus­pi­cieuse. En plus de com­battre les Orques et les autres ser­vants du mal, les Ran­gers éta­blirent et entre­tinrent des tours de guet et des obser­va­toires aux fron­tières, et mirent à l’abri l’héritage des Dúne­dain Sep­ten­trio­naux au havre des Elfes à Riven­dell. (En fait, les Eldar réunis à Imla­dris che­vau­chaient par­fois en com­pa­gnie des Ran­gers, ris­quant éga­le­ment leurs vies). Dotés d’une durée de vie plus longue que leurs frères du Gondor, les secrets Ran­gers per­sé­vé­rèrent et triom­phèrent, se pré­ser­vant eux-mêmes comme une entité poli­tique et mili­taire pen­dant un mil­lé­naire.

Dans cette ère éprou­vante, durant laquelle les Ran­gers s’organisèrent et exé­cu­tèrent leur mis­sion de gar­diens, bon nombre de Dúne­dain mâles du Royaume Sep­ten­trio­nal rejoi­gnirent le groupe, atta­chant la broche dis­tinc­tive en Argent (ayant la forme d’une étoile à six branches) qui fixe sur l’épaule droite la longue cape grise à capu­chon de chacun des Ran­gers. Chaque Ranger jure une fidé­lité sans appel au Chef, auto­rité incon­tes­tée dans toutes les ques­tions poli­tiques et mili­taires. Quelle que soit la période, il n’y eut jamais plus que quelques contai nés de Ran­gers exis­tants.

Comme le montre l’arbre généa­lo­gique en regard, la Lignée des Chefs com­mença avec l’aîné des fils d’Arvedui, Ara­narth, juste après la mort du Roi, et se pro­lon­gea dans le Qua­trième Age, se ter­mi­nant avec son plus grand héros, Ara­gorn II, « Grands-Pas ». Tous les Chefs uti­lisent le pré­fixe « Ar » indi­quant leur statut royal et leur inten­tion de réunir les royaumes Dúne­dain divi­sés sous une seule suze­rai­neté.

Chaque Chef a en sa pos­ses­sion le Sceptre d’Annúminas, l’Anneau de Bara­hir, les tron­çons de l’épée Narsil et le mince ban­deau d’Argent appelé l’Elendilmir.

Les Chefs des Rangers

Note : toutes les dates des règnes des Chefs indiquent le Troi­sième Age, à moins qu’il n’en soit spé­ci­fié autre­ment.

8.5 Le Quatrième Âge

Comme le Troi­sième Age s’achève, le Net­toyage de la Comté est ter­miné : les oppres­seurs Shar­key (Sarou­mane) et Langue-de-Ser­pent (Grima) sont tués, leur régime méprisé est abattu. Les braves héros Hob­bits reviennent triom­pha­le­ment pour récla­mer leurs récom­penses ; la Comté retourne à la paix et à sa ver­dure fruc­tueuse. Tout est bien, enfin, dans la terre des Semi-Hommes.

Mais, loin au Nord, gisent les ruines bat­tues par les intem­pé­ries d’Annúminas, et à l’Est de celles-ci les tours effon­drées de For­nost, désor­mais nom­mées « Digue des Hommes Morts ». Les épines et les herbes folles s’assemblent dans les cours où les Rois et les Pro­phètes ont autre­fois conféré ; un cor­beau soli­taire se pose sur le por­tique en mor­ceaux d’un vaste hall avant de s’envoler au loin. Là, dans les col­lines froides, des gens se demandent si quelqu’un peut recons­ti­tuer ou faire étin­ce­ler à nou­veau la beauté de ce qui brillât autre­fois comme une lumière pour tous. Comme Eles­sar se pré­pare à res­sus­ci­ter Arnor et sa capi­tale Annú­mi­nas sur le Nenuial, le peuple clair­semé d’Eriador invoque l’espoir.

Cepen­dant les Rois des Hommes du Haut semblent désor­mais appar­te­nir au passé. L’Age à venir est celui de l’Homme commun, l’Age de Tout-le-monde.

8.6 Une chronologie des Dúnedain (Deuxième et Troisième Âges)

2A Événements du Deuxième Age

32 Le Royaume insu­laire de Númé­nor (Ana­dûnê) est fondé par les Edain.

600 Les explo­ra­teurs Númé­no­réens naviguent pour la pre­mière fois vers les Terres du Milieu (Endor).

Env. 1000 Sauron s’introduit secrè­te­ment en Mordor.

1200–1800 Númé­nor fonde des colo­nies sur les côtes des Terres du Milieu.

Env. 1590 Les Orfèvres Elfes d’Eregion ter­minent les Anneaux de Pou­voir.

Env. 1600 Sauron forge secrè­te­ment l’Anneau Unique.

1693–1701 La guerre entre Sauron et les Elfes fait rage à tra­vers l’Eriador. Les Nains ferment la Moria. Une flotte trans­porte une armée de Númé­nor en Endor et l’armée com­bi­née des Hommes et des Elfes défait Sauron.

Env. 2000 L’avidité et la jalou­sie com­mencent à se faire jour en Númé­nor ; les Rois finissent par ne plus prendre de noms Elfiques ni par léguer avant leur mort à leurs héri­tiers leur Sceptre.

Env. 2251 Les Nazgûl appa­raissent pour la pre­mière fois.

3261–3262 Le Roi Ar-Pha­razôn (Le Ver­meil) de Númé­nor débarque à Umbar et marche sur le Mordor.

3262 Sauron capi­tule et est ramené enchaîné à Númé­nor.

3262–3310 Sauron convainc Ar-Pha­razôn que l’interdiction impo­sée par les Valar n’est qu’une ruse pour pro­té­ger les « Terres de l’Immortalité » des Elfes contre les inva­sions des Hommes. Il déclare qu’Aman (Terres Éter­nelles) confère l’immortalité à ses rési­dents.

3310–3319 Le Grand Arme­ment de Númé­nor consiste en la créa­tion de la plus grande flotte et de la plus grande armée jamais réunies par les Hommes.

3319 L’ost d’Ar-Pharazôn enva­hit Aman et est détruite par Eru. La Chute (englou­tis­se­ment) de Númé­nor s’ensuit. L’île est sub­mer­gée par la mer, mais les Fidèles (les Exilés) se sauvent sur les Terres du Milieu.

3320 Les fidèles fondent les deux Royaumes Exilés, Arnor et Gondor. Leur chef Elen­dil est fait Grand Roi.

3325–3441 Les Dun­len­dings émigrent vers le Nord dans le Pays de Dun et Eria­dor. Fon­da­tion de Bree.

3430–3441 La Der­nière Alliance des Elfes et des Hommes vainc Sauron. Le Roi Gil-Galad de Lindon et le Roi Elen­dil péris­sent et Sauron passe dans l’ombre avec ses Nazgûl. Isil­dur devient Roi d’Arnor et de Gondor et détient l’Anneau Unique.

3A Événements du Troisième Age

1–500 La plu­part des Nor­diques Eria­do­rans migrent vers l’Est jusqu’en Rho­va­nion. Quelques-uns, comme les Hommes des Rivières, res­tent. Les Dun­len­dings conti­nuent à errer en Eria­dor, quelque fois com­bat­tant, sup­plan­tant ou se mélan­geant avec les tribus des Hommes des Col­lines.

2 Désastre des Champs aux Iris ; Isil­dur est tué par les Orques et perd l’Anneau Unique de Pou­voir dans l’Anduin.

250–850 La capi­tale de l’Arthedain est trans­fé­rée d’Annúminas à For­nost, sur les Coteaux Sep­ten­trio­naux.

861 Eären­dur meurt ; l’Arnor se divise en Arthe­dain, Car­do­lan et Rhu­daur, chacun dirigé par un Prince. Le Palantír d’Annúminas est trans­féré à For­nost.

Env. 1000 Sauron s’anime une fois encore. Les Magi­ciens (Istari) sont envoyés d’Aman sur les Terres du Milieu.

1050 Pre­mière men­tion des Hob­bits dans les archives des Elfes ; les Pieds-Velus vont à l’Ouest en Eria­dor.

1100 Les Istari et les Eldar découvrent qu’une Force Téné­breuse (le Nécro­man­cien) a bâti une for­te­resse à Dol Guldur, en Mirk­wood Méri­dio­nal.

1150 Les Pâles suivent les Pieds-Velus en Eria­dor. Les Forts entrent dans le Rhu­daur et s’établissent dans l’Angle, entre les rivières Brui­nen et Mithei­thel.

1300 Le Roi-Sor­cier fonde le Royaume d’Angmar ; les Hob­bits migrent vers l’Ouest, du Rhu­daur jusqu’à Bree.

1301–1350 Le Rhu­daur tombe de plus en plus sous l’Ombre. Fina­le­ment, les Hommes des Col­lines de Dun alliés au Roi-Sor­cier en prennent le contrôle.

1356 Arge­leb I d’Arthedain est tué dans une bataille suite à une traî­trise du Rhu­daur.

1409 Les forces d’Angmar enva­hissent et s’emparent du Car­do­lan, rasant la Tour d’Amon Sûl (Apogée du Climat). Le grand Palantír est trans­féré à For­nost. Les Arthe­dain ras­sem­blés à For­nost repoussent les bar­bares.

1409–1500 La plu­part des Forts retournent vers l’Est et retra­versent les Monts Bru­meux pour s’établir dans les Champs aux Iris de la vallée de l’Anduin.

1432–1448 La Guerre Civile éclate et divise le Gondor en deux (la Lutte Fra­tri­cide).

1601 An Un de la Data­tion de la Comté. Dans un élan cou­ra­geux, le Roi Arge­leb II octroie la Comté aux Hob­bits, en Arthe­dain méri­dio­nal.

1630 Les der­niers Forts quittent le Rhu­daur pour rejoindre leurs frères dans la Comté.

1635–1636 Durant l’hiver, la Grande Peste sévit en Rho­va­nion venant de l’Est.

1636–1637 La Grande Peste dévaste le Gondor et la plus grande partie d’Eriador ; les Hob­bits en souffrent gran­de­ment.

1856–1899 Des Eas­ter­lings, appe­lés les « Gens des Cha­riots », enva­hissent Rho­va­nion, bou­tant les armées de Gondor hors des plaines du Sud. Un royaume des Gens des Cha­riots est établi.

1940 L’Arthedain et le Gondor forment une alliance contre le Roi-Sor­cier ; le Prince Arve­dui épouse la Prin­cesse Firiel de Gondor et reven­dique la Sou­ve­rai­neté sur tous les états Dúne­dain.

1944 Le Gondor affronte les Gens des Cha­riots dans leurs pro­vinces orien­tales ; le Roi Ondo­her et ses fils tombent au combat.

1974 L’Arthedain tombe aux mains du Roi-Sor­cier ; Arve­dui fuit dans les Mon­tagnes Bleues, puis à Foro­chel, avec deux Palantíri. Une armée conduite par Eärnur de Gondor vogue vers Lindon.

1975 En Mars, Arve­dui et ses hommes se noient ; les deux Palantíri du Nord sont perdus dans la mer ; les Elfes de Círdan de Lindon, les Elfes de Glor­fin­del de Riven­dell et les Hommes d’Eärnur de Gondor s’allient pour défaire les Ang­ma­rim à la Bataille d’Annúminas, mais le Roi Sor­cier s’échappe.

1976 Ara­narth, prince sur­vi­vant de la cou­ronne d’Arthedain, prend le titre de « Chef des Dúne­dain ». Elrond garde l’héritage de l’Arthedain à Riven­dell.

1979 Bucca du Maresque devient le pre­mier Thain de la Comté.

2063 Gan­dalf se rend à Dol Guldur mais ne peut iden­ti­fier le mal qui y réside.

2340 Isum­bras, trei­zième Thain, est le pre­mier de la puis­sante famille Took à diri­ger la Comté.

2463 Le Conseil Blanc est réuni, com­pre­nant Sarou­mane et Gan­dalf.

2480 Les Orques barrent les cols des Monts Bru­meux.

2670 Tobold cultive de l’Herbe à Pipe dans le Quar­tier Sud ; fumer la pipe fait rage parmi les Hob­bits dans la Comté.

2740 Les Orques enva­hissent de nou­veau Eria­dor.

2747 Ban­do­bras Took mène les Hob­bits contre une tribu Orque qui enva­his­sait le Quar­tier Nord ; les Ran­gers assistent les Hob­bits et les Orques sont battus à la Bataille des Champs Verts.

2758–2759 Le Long Hiver. Cinq mois durant, un temps gla­cial gèle les cœurs et plus encore des habi­tants de la Comté, d’Eriador et du Rohan. Gan­dalf aide les Hob­bits à résis­ter.

2850 Gan­dalf pénètre à Dol Guldur et découvre que Sauron est le Nécro­man­cien.

2911 Le Cruel Hiver. Les rivières, y com­pris le Bran­de­vin, gèlent. Des Loups Blancs rôdent en Eria­dor.

2931 Nais­sance d’Aragorn II (Grands-Pas).

2933 Ara­gorn II est amené à Riven­dell pour son édu­ca­tion et sa pro­tec­tion ; son héri­tage royal est gardé secret.

2941 Quête d’Erebor. Gan­dalf visite la Comté et aide Bilbo Bag­gins. Plus tard, lors de la Bataille des Cinq Armées, Bard tue Smaug.

2942 Bilbo revient dans la Comté avec l’Anneau de Pou­voir.

2949 Gan­dalf et Balin le Nain rendent visite à Bilbo dans la Comté.

2951 Sauron se déclare ouver­te­ment et recons­truit Barad-Dûr. À Riven­dell, Elrond révèle à Ara­gorn son ascen­dance et lui donne les tron­çons sacrés de Narsil, l’épée magique d’Elendil.

2953 Sarou­mane le Blanc, ayant noté l’intérêt de Gan­dalf pour le Comté, envoie des espions à Bree et dans le Quar­tier Sud.

2956 Ara­gorn II et Gan­dalf se ren­contrent et se lient d’une amitié mutuelle.

2980 Ara­gorn II et Arwen sont promis en mariage.

Env. 3000 Sarou­mane se sert du Palantír d’Orthanc et est pris au piège par Sauron. Pour la pre­mière fois, Sauron apprend que les Ran­gers gardent la Comté.

3001 Bilbo quitte la Comté pour Riven­dell ; la garde de la Comté est dou­blée.

3004–3008 Gan­dalf rend visite à Frodo dans la Comté.

3018–3019 La Guerre de l’Anneau fait rage et la Com­pa­gnie s’engage dans la Quête de l’Anneau. Sarou­mane est tué, l’Anneau Unique est détruit et Sauron est banni des Terres du Milieu.

3019 Ara­gorn II, « Grands-Pas », chef des Ran­gers, est cou­ronné en tant que Roi Eles­sar des Royaumes Dúne­dain réuni­fiés.

3019–3021 Arnor est refondé et des plans sont dres­sés pour la recons­truc­tion d’Annúminas.


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