03 · Les alentours de Rivendell

Riven­dell est véri­ta­ble­ment un îlot, refuge en plein ter­ri­toire hos­tile : le Rhu­daur. Pre­mier des trois États suc­ces­seurs d’Amor à tomber dans les griffes du Roi-Sor­cier, le Rhu­daur s’est rapi­de­ment dété­rioré en une région déserte. Dès l’an 1300 du Troi­sième Age, ce pays déjà quelque peu sté­rile est tombé sous l’emprise d’Angmar et se change peu à peu en une éten­due sau­vage et aban­don­née.

Légende de la carte couleur

Légende de la carte cou­leur

Il faut noter que les sym­boles sont appli­cables à toutes les cartes de ce livret, qu’elles soient en cou­leurs ou en noir et blanc. L’échelle peut, néan­moins, ne pas être la même. Quand cela n’est pas men­tionné, le haut de la carte cor­res­pond au bord Nord.

3.1 La géographie

Le Rhu­daur est loin d’être un vaste ter­ri­toire ; pour­tant, vu sa taille, il offre une variété de pay­sages éton­nam­ment grande. La forme du ter­rain peut aller de larges col­lines, juste aux pieds des Monts Bru­meux, jusqu’à de plates éten­dues de plaines et de forêts denses tout aussi hautes et vieilles que cer­taines autres en Terres du Milieu. On peut gros­siè­re­ment divi­ser le Rhu­daur en trois zones : les Hautes Terres, les Troll­shaws (Bos­quets aux Trolls) et les Basses Terres. Les Hautes Terres com­prennent les contre­forts orien­taux des Monts Bru­meux cou­ron­nés de neige et l’éperon mon­ta­gneux appelé les Col­lines du Géant, ces deux for­ma­tions consti­tuant les fron­tières Nord et Est du Rhu­daur. Les Hautes Terres du Nord se divisent en deux par­ties : les Etten­moors (Landes d’Etten) et les Etten­dales (Vaux d’Etten) ; tandis que celles du Sud et de l’Est sont appe­lées les Falaises Froides ou les Falaises aux Pins. Les Troll­shaws forment la partie cen­trale du Rhu­daur, qui s’étend entre les rivières Mithei­thel et Brui­nen. Toute cette région est par­se­mée de petits bois, avec une seule véri­table forêt au Sud, l’Yfelwyd (ou Bois Mau­dits). Les Basses Terres forment les bords Sud et Ouest du Rhu­daur. Au Sud de l’Yfelwyd et entre les rivières, se trouve la région que l’on appelle l’Angle (S. « En Egla­dil »). À l’Ouest de la rivière Mithei­thel s’étend la vaste plaine sep­ten­trio­nale d’Eriador, nommée Oiolad (« Plaine Sans Fin »), sur laquelle la fron­tière du Rhu­daur a avancé et reculé maintes fois. C’est une région peu habi­tée, à tel point que la plaine située juste à l’Ouest de la Mithei­thel est connue sous le nom d’En Ere­do­riath, « Les Terres Soli­taires ».

3.11 Les Hautes Terres

Les Hautes Terres du Rhu­daur sont une région de grandes col­lines, cer­taines d’entre elles attei­gnant une alti­tude de 450 m. Ces col­lines sont dis­po­sées selon des courbes irré­gu­lières qui vont du Sud-Ouest au Nord-Est et sont rela­ti­ve­ment « jeunes » ; c’est-à-dire que leurs contours sont encore très décou­pés et peu érodés par le temps et qu’elles n’ont que très peu d’humus. Cette des­crip­tion convient par­ti­cu­liè­re­ment bien aux col­lines les plus sep­ten­trio­nales, les Etten­moors, que les Hommes des Col­lines appellent « Mer de Granit » dans leur langue. Ce nom pro­vient moins des nom­breuses col­lines que du pay­sage lui-même, jonché de blocs de granit à nu ou en partie enfouis. La taille de ces rochers va de la gros­seur d’une balle d’enfant à celle d’une vaste demeure et ces rocs sont sou­vent amon­ce­lés de manière tel­le­ment chao­tique qu’aucune créa­ture plus grosse qu’un lapin ne peut espé­rer passer. Au Sud des Etten­moors, les col­lines se font plus petites et les rochers moins abon­dants, for­mant la région dite des Etten­dales. Ces der­niers sont bien pour­vus en ruis­seaux qui viennent nour­rir la rivière Mithei­thel ; cepen­dant, la région souffre d’un mau­vais drai­nage, ce qui entraîne la pré­sence de nom­breux marais stag­nants. Les Hautes Terres direc­te­ment au Sud et à l’Est res­semblent beau­coup aux Etten­dales, sauf qu’elles sont bien drai­nées et recou­vertes de forêts. La plu­part des arbres de cette région sont à feuilles per­sis­tantes, c’est pour­quoi on appelle cette région Falaises aux Pins.

3.12 Les Trollshaws

La région des Troll­shaws, ou Bos­quets aux Trolls, tire son nom — éton­nant, non ? — de ses habi­tants, les Trolls des Col­lines. C’est un pays val­lonné mais peu de col­lines s’élèvent au-dessus de 250 m. Les Troll­shaws sont une contrée boisée mais, pour la plu­part, les arbres sont regrou­pés en petits bos­quets touf­fus, sépa­rés l’un de l’autre par de vastes clai­rières. D’épaisses brous­sailles poussent en lisière de ces bos­quets, aux endroits où les arbres se font plus clair­se­més ; vers l’intérieur du bois ; ce ter­rain est sou­vent fré­quenté par les loups. Malgré ces dan­gers, les Troll­shaws accueillent en hiver les grands trou­peaux de Los­ran­dir (S. « Errants des Neiges ») du Rhu­daur. C’est éga­le­ment la seule région du Rhu­daur dont on puisse pré­tendre que le sol y est fer­tile, bien que même ici il ne sou­tienne pas la com­pa­rai­son avec la terre que l’on trouve dans le reste de l’Eriador.

3.13 Les Basses Terres et les Rivières

L’Angle et l’Oiolad se res­semblent assez : toutes deux sont des régions cam­pa­gnardes légè­re­ment val­lon­nées, avec ici et là un bou­quet d’arbres cour­bés et meur­tris par le vent. Presque par­tout, les bour­rasques conti­nuelles venant du Nord-Est emportent avec elles l’humus, de sorte que l’agriculture est tota­le­ment impos­sible, à part sur les terres rela­ti­ve­ment fer­tiles le long des rivières. La vive et scin­tillante Mithei­thel (« Grise Fon­taine ») prend sa source dans les neiges des Etten­moors et les ruis­seaux des Etten­dales. Au prin­temps, lorsque la neige fond, elle se change en un tor­rent bouillon­nant mais, même au début de l’automne, elle est impos­sible à fran­chir à gué entre le Iant Methed (S. « Der­nier Pont ») et les Etten­dales. La Mithei­thel gèle au plus froid de l’hiver ; la force du cou­rant sous la glace rend toute tra­ver­sée dan­ge­reuse et peu s’y ris­que­ront à moins d’être en situa­tion déses­pé­rée.

Les bras du Brui­nen (Vif­flot), qui prennent nais­sance dans les neiges des Monts Bru­meux, sont bien plus calmes que sa sœur — que le Brui­nen rejoint à l’extrême pointe de l’Angle. Les Hommes des Col­lines croient (assez jus­te­ment du reste) que cette rivière est sous l’influence magique des Elfes de Riven­dell, aussi l’évitent-ils autant que pos­sible. Le lieu de jonc­tion des deux bras du Brui­nen est le point le plus occi­den­tal du petit royaume d’Elrond.

3.2 La flore

Bien que le Rhu­daur ait une répu­ta­tion de pays désert, la contrée s’enorgueillit de pos­sé­der quelques plantes aux pro­prié­tés inté­res­santes, par­fois béné­fiques et par­fois mor­telles.

Le Lawrin est un lichen que l’on trouve sou­vent sur les blocs décou­verts de granit, sur­tout dans les Etten­moors. Sa cou­leur oran­gée est d’une nuance suf­fi­sam­ment rare pour servir de mise en garde contre sa nature dan­ge­reuse : lorsque le Lawrin est mis en contact avec la peau, il pro­voque dans les deux jours qui suivent une vio­lente érup­tion qui démange furieu­se­ment et qui, si on ne la traite pas, va s’étendre rapi­de­ment et pro­vo­quer des engour­dis­se­ments (acti­vité à –25) aux endroits affec­tés. Un remède consiste à prendre un bain dans lequel on a ail préa­lable fait bouillir des aiguilles de pin.

Le Sha est un nénu­phar qui se ren­contre dans les maré­cages des Etten­dales. Les fleurs de Sha sont d’une grande uti­lité : une fois séchées et réduites en poudre, elles confèrent à leur uti­li­sa­teur plu­sieurs rounds d’une puis­sante infra­vi­sion — mais à un coût élevé : quatre à cinq jours de dou­lou­reuses diar­rhées s’en sui­vront (pen­dant 1 à 5 rd, l’utilisateur peut voir à 90 m, excepté dans le noir absolu, mais il le paie par une afflic­tion qui le réduira de –25 jusqu’à sa gué­ri­son).

La Faghiu est une petite fleur bleue et blanche d’une extra­or­di­naire beauté, qui ne pousse que sur les plus hautes col­lines de granit de l’Est. D’aucuns pré­tendent que le jus extrait des pétales à la pleine flo­rai­son fait un philtre d’amour très effi­cace. Cette légende est vraie : ceux qui suc­combent à l’enchantement ne cau­se­ront aucun mal à celui qui leur a fait prendre la bois­son pen­dant 1 à 100 jours. Bien au contraire, les vic­times s’efforceront de servir l’être nou­vel­le­ment aimé aussi fidè­le­ment que pos­sible — sauf si tou­te­fois cela devait mettre leur propre vie en danger. Ceux qui se sont épris d’une per­sonne du sexe opposé peuvent éprou­ver jusqu’à un violent désir pour leur nouvel amour.

L’If aux Baies Blanches est un arbuste que l’on ren­contre fré­quem­ment dans les bois du Rhu­daur. Manger ses baies mûres peut entraî­ner une mort rapide (1 à 10 rd) et indo­lore. Dans les jours d’antan, c’est ce moyen qu’employaient pour se sui­ci­der ceux qui avaient perdu leur hon­neur. Si les baies ne sont pas mûres, leur absorp­tion n’entraînera que des vomis­se­ments.

La Mousse Hiam est un petit cham­pi­gnon qui ronge les nom­breux hêtres du Rhu­daur. Une fois pré­pa­rée par un her­bo­riste com­pé­tent, elle a un effet sti­mu­lant sur l’humeur et nour­rit plei­ne­ment à elle seule son uti­li­sa­teur pour la jour­née entière. Les Fui Hiams, ou Hommes des Col­lines Ber­se­kers, consomment régu­liè­re­ment cette mousse pour rester alertes et vigou­reux. Cepen­dant, ceux qui ne se nour­rissent que d’elle ne peuvent le faire plus de quatre jours consé­cu­tifs, après quoi ils doivent se repo­ser (à –75) deux fois aussi long­temps qu’ils ont été sou­te­nus par ses effets. De nom­breuses per­sonnes sont aller­giques à la Mousse Hiam ; il y a 5% de chances pour que celui qui l’absorbe pour la pre­mière fois soit frappé de convul­sions et meure.

Les Vignes Noires sont des plantes inutiles et dan­ge­reuses. On les ren­contre au plus pro­fond de l’Yfelwyd, la dif­fi­culté qu’on a à les trou­ver étant leur seul bon côté. La Vigne Noire a une tige très fine, garnie de rares et ché­tives feuilles noires, et elle pousse au milieu des racines appa­rentes des grands arbres. Un contact pro­longé avec les feuilles (par exemple en s’asseyant ou en dor­mant dessus) plonge la vic­time dans une brève eupho­rie si intense qu’elle frôle l’hallucination. Pen­dant que le rêveur sou­pire et rêve de bon­heur, la Vigne Noire pousse à une vitesse pro­di­gieuse tout autour de lui et abaisse les racines pour étouf­fer sa proie perdue en plein délire. Cette der­nière est plei­ne­ment consciente de ce qui lui arrive mais n’a aucune envie de faire quoi que ce soit pour l’empêcher… Sans aide exté­rieure, le pauvre insensé expire en 2–20 rd.

3.3 La faune

Les col­lines autour de Riven­dell sont peu­plées par une éton­nante diver­sité de bêtes sau­vages — cer­taines étant plus dan­ge­reuses que d’autres.

3.31 Les prédateurs

À part l’Homme et le Troll, les prin­ci­paux pré­da­teurs du Rhu­daur sont l’Ours Brun et le Loup, les deux espèces étant assez répan­dues dans toute la région. Leurs plus grands cou­sins, res­pec­ti­ve­ment l’Ours des Cavernes et le Ouargue (ou Loup de Guerre), rôdent fré­quem­ment dans les hautes col­lines du Nord et de l’Est mais ne des­cendent que rare­ment plus bas.

L’ours

Les Ours mangent des plantes et, quand ils le peuvent, les cha­rognes que d’autres pré­da­teurs ont lais­sées der­rière eux. Ils sont cepen­dant tout à fait capables de tuer en soli­taire lorsque la faim les tenaille. Les Ours Bruns, que les Hommes des Col­lines appellent Barg-dign (« Petits Ours »), atteignent sou­vent un poids de 150 kilos et sont aussi grands qu’un homme. Les Ours Noirs mesurent un peu moins d’un mètre de plus et pèsent le double du poids de leurs cou­sins bruns. L’Ours Noir, appelé Barg-moigh ou « Grand Ours » par les Hommes des Col­lines, mène une exis­tence soli­taire dans les nom­breuses grottes natu­relles des Hautes Terres. Il est consi­déré comme peu avisé, même sous une pluie dilu­vienne ou une sou­daine tem­pête de neige, d’essayer de se réfu­gier dans la même caverne qu’un Ours Noir adulte.

Le loup

Contrai­re­ment aux Ours, les Loups chassent tou­jours en meute, uti­li­sant la ruse et la tac­tique pour attra­per les faibles ou les malades parmi les Los­ran­dir. Le Loup ordi­naire, ou Deg­murg, a à peu près la taille d’un gros chien et chasse en meute d’une dou­zaine. Les Ouargues, ou Deg­moig, pèsent envi­ron 70 kilos, ne craignent pas l’homme et peuvent servir de mon­ture aux Orques — après une période adé­quate de dres­sage. Les Ouargues pos­sèdent leur propre lan­gage ; ils sont faci­le­ment aussi intel­li­gents que la plu­part de leurs cava­liers — et tout aussi mal­fai­sants. On en dis­tingue deux sortes : il y a les Ouargues ordi­naires qui ne sont que d’énormes Loups ; on ne ren­contre les vrais Ouargues, les Deg-lic ou « Loups Fan­tômes », que beau­coup plus rare­ment que leurs frères. Un Loup Fan­tôme res­semble par­fai­te­ment à un autre Ouargue à part que c’est un Mort-Vivant : à sa mort, son corps se dis­sipe. Ren­con­trer des Ouargues est cepen­dant chose rare, qui ne se pro­duit jamais à proxi­mité de Riven­dell même.

Le chatmoig

Les hautes col­lines servent éga­le­ment de rési­dence au Chat­moig, ce grand félin gris extrê­me­ment rare, aux énormes pattes anté­rieures et aux longs crocs. Le Chat­moig est la seule créa­ture natu­relle que craignent les Hommes des Col­lines.

Le gaich

Le prin­ci­pal petit pré­da­teur du Rhu­daur est un gros renard appelé Gaich ou Chan­geur ; sa four­rure est noire en été et blanche en hiver. Le net­toyage des cha­rognes que le Gaich a lais­sées der­rière lui consti­tue le tra­vail prin­ci­pal des nom­breuses volées de Cor­neilles et de Gor­crows (Cre­bain) qui pul­lulent dans presque toutes les par­ties du Rhu­daur cen­tral et orien­tal.

3.32 Les grands prédateurs rares

On pré­tend que des Géants et des Fan­tômes errent sur les Hautes Terres du Rhu­daur, gar­dant des tré­sors depuis long­temps perdus, se nour­ris­sant de ce qu’ils ren­contrent. Des Grands Aigles ont été aper­çus dans le ciel, au-dessus des mon­tagnes.

3.33 Les créatures plus petites

On trouve éga­le­ment sur ces terres une grande variété de petites créa­tures. Lapins, souris, rats et porcs-épics abondent. Par contre, le castor et le vison des rivières ont pra­ti­que­ment dis­paru. Les Dúne­dain attachent une grande valeur à leur belle four­rure et les paient bien. Ces ani­maux n’ont jamais été très nom­breux, aussi bien­tôt les Hommes des Col­lines les eurent-ils tous cap­tu­rés ou presque. Les cor­neilles mises à part, il n’y a pas autant d’oiseaux au Rhu­daur que dans le reste de l’Eriador. Tou­te­fois, on ren­contre un grand nombre de canards à tête bleue sur les berges des rivières ainsi que dans les marais des Etten­dales. Les chauves-souris sont assez répan­dues et il existe quelques espèces de ser­pents, dont l’une est assez dan­ge­reuse : l’Aspic Cli­que­tant ; c’est un petit ser­pent gris assez commun et au venin puis­sant. Son seul mérite est de porter autour du cou un jeu d’anneaux en écaille qui font un bruit carac­té­ris­tique lorsque le ser­pent se tord, sur­pris, ou lorsqu’il se pré­pare à frap­per.

Losrandir et caru

Les Los­ran­dir (Hc. « Fei­than ») mesurent un peu plus d’un mètre vingt au garrot et, mis à part leur épaisse four­rure et leurs courts bois mous­sus, res­semblent beau­coup au petit cerf de l’Ouest. Les Los­ran­dir migrent vers les Hautes Terres au prin­temps et se ras­semblent en d’énormes trou­peaux qui couvrent plus d’un demi- hec­tare. Ils mettent bas leurs petits alors que le prin­temps touche à sa fin. Plus tard, alors que la neige com­mence à tomber dru, ils se retirent sur les terres boi­sées en groupes d’une dou­zaine.

Les Los­ran­dir ont des sabots très poin­tus, ce qui leur permet de creu­ser la neige pour cher­cher de la nour­ri­ture en hiver. Ces sabots sont leur prin­ci­pal moyen de défense : le mâle comme la femelle peuvent ruer habi­le­ment. Les bois de la femelle demeurent assez tendres toute l’année, tandis que ceux des mâles dur­cissent suf­fi­sam­ment pour qu’ils puissent s’en servir au début de l’hiver — la saison du rut. Les Los­ran­dir ne se nour­rissent géné­ra­le­ment que de sin­blas, l’herbe grise du Rhu­daur, cette maigre pitance à elle seule assu­rant leur survie. Au cours des hivers par­ti­cu­liè­re­ment rudes, les Los­ran­dir mangent aussi les buis­sons et l’écorce des arbres.

En règle géné­rale, les mâles les plus robustes patrouillent à la péri­phé­rie de la harde afin de tenir les pré­da­teurs éloi­gnés. Dans les groupes plus petits, les Los­ran­dir se fient à leur vitesse et à leur endu­rance dans la neige épaisse ; ils sont capables de piquer une brève mais stu­pé­fiante pointe de vitesse. Si néces­saire, les mâles ten­te­ront une sortie pour atta­quer et, en der­nier recours, les Los­ran­dir se regrou­pe­ront en rangs serrés, se défen­dant de tous côtés par un mur de sabots d’airain. Cette tac­tique suffit contre les Loups ou les Ours mais n’a aucune effi­ca­cité face à des Humains réso­lus.

Les Hautes Terres sont éga­le­ment par­cou­rues par de plus petites hardes de Caru (Hc., Du. « Wapiti »), qui migrent et se nour­rissent de la même manière que les Los­ran­dir. On aper­çoit fré­quem­ment ces deux types d’animaux dans la vallée de Riven­dell.


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