04 · Les habitants

Outre les habi­tants Immor­tels de Riven­dell, quelques autres races se par­tagent les terres du Rhu­daur orien­tal.

4.1 Les Elfes de Rivendell

La nature des Elfes, leur appa­rence et leurs attri­buts ne seront trai­tés ici que briè­ve­ment. Pour de plus amples infor­ma­tions sur les Pre­miers Nés, voir le module : « Lórien & les Guildes des Orfèvres Elfes » et le sup­plé­ment au JRTM : « Les Sei­gneurs des Terres du Milieu, Vol. I » (non encore tra­duit).

4.11 Attributs généraux

Leurs sens ont une acuité excep­tion­nelle, en par­ti­cu­lier l’ouïe et la vue. Les Elfes sont capables de voir la nuit à la seule lueur des étoiles comme s’ils étaient en plein jour. Leur champ de vision dimi­nue pro­por­tion­nel­le­ment sous moins de lumière, jusqu’à ne plus atteindre que quelques dizaines de cen­ti­mètres lorsqu’il fait, comme dirait un Humain, « noir comme dans un four ».

Les Elfes, contrai­re­ment aux Humains et aux Nains, n’ont pas besoin de dormir pour repo­ser leur corps ; à la place, ils entrent, pour quelques heures par jour, dans une espèce de transe, sorte de rêve éveillé au cours duquel ils peuvent se rap­pe­ler les jours heu­reux qu’ils ont connus jadis au cours de leur longue vie.

Un fait sans doute plus remar­quable est que les Elfes ne vieillissent ni ne sont mar­qués par le temps et que leur corps est immu­nisé contre toutes les mala­dies et infec­tions. Ils sont pra­ti­que­ment immor­tels, à moins de périr de mort vio­lente. Si un Elfe est tué, son âme est trans­por­tée dans les Cavernes de Mandos au Vali­nor où, après un cer­tain temps, son corps est réin­carné ; il peut alors vivre libre­ment sur les Terres Éter­nelles — mais il lui est inter­dit de retour­ner sur les Terres du Milieu jusqu’à la fin du monde.

Les bles­sures des Elfes cica­trisent vite, sans lais­ser de trace ; cepen­dant, les Elfes ne peuvent pas régé­né­rer les organes ou les par­ties de leur corps qui ont été gra­ve­ment endom­ma­gés. Leur corps atteint la pleine matu­rité à la suite d’une ado­les­cence légè­re­ment plus longue que celle des mor­tels, après quoi le pro­ces­sus de vieillis­se­ment s’arrête. C’est seule­ment au plus pro­fond de leurs yeux que l’on peut dis­cer­ner, chez les plus grands Elfes, une petite lueur qui témoigne de leur véri­table âge — et encore, uni­que­ment chez ceux pour les­quels le poids des Terres du Milieu est désor­mais lourd à porter. Mais les lignées mineures gardent, même après des mil­lé­naires, la beauté et l’insouciance de la jeu­nesse.

4.12 Aspect et habillement

Bien que leur aspect exté­rieur res­semble fon­da­men­ta­le­ment à celui des Humains sous bien des angles, les Elfes n’en pré­sentent pas moins quelques dif­fé­rences impor­tantes (même si elles sont sub­tiles).

En tant que race, ils sont plus grands que la plu­part des Humains (grands Edain excep­tés) avec cepen­dant une sta­ture plus fine. La taille des mâles va en géné­ral de 1,83 m à 2,05 m ; leur poids, res­pec­ti­ve­ment, va de 80 à 125 kilos. Les femmes des Elfes mesurent d’habitude entre 1,67 m et 1,88 m et sont, elles aussi, assez sveltes. Bien qu’aux yeux de cer­tains cette race puisse paraître fluette, les Elfes sont géné­ra­le­ment tout aussi forts que n’importe quel guer­rier humain. Du reste, les Sei­gneurs Elda­rin avaient une car­rure mus­clée et étaient indis­cu­ta­ble­ment les indi­vi­dus des Terres du Milieu les plus puis­sants phy­si­que­ment.

Les Elfes mâles sont en règle géné­rale imberbes. Le sys­tème pileux des Elfes est moins déve­loppé que chez les Humains. Us résistent bien aux tem­pé­ra­tures extrêmes, froid et chaud d’origine natu­relle, aussi ne portent-ils des vête­ments que pour l’ornement, le camou­flage ou, peut-être, par pudeur. Les Elfes ont inva­ria­ble­ment une appa­rence plus belle que leurs cou­sins mor­tels, ayant des traits plus fins et une peau tou­jours lisse.

Les Noldor

Les Noldor ont des che­veux allant du brun foncé au noir d’ébène et des yeux mar­rons foncés ou gris — la seule excep­tion étant les enfants de Finwë, Roi des Noldor, et d’Indis des Vanyar : leurs fils, Fin­gol­fin et Finar­fin, avaient tous deux une che­ve­lure dorée comme leur mère et ce trait est aussi passé à leur des­cen­dance, à laquelle appar­tient, bien sûr, Glor­fin­del.

La plu­part des Elfes de cette lignée sont clairs de peau et forts de car­rure. Les Noldor étaient parmi les plus grands guer­riers du Pre­mier Age ; cer­tains d’entre eux furent même capables de tenir un combat sin­gu­lier avec un Vala­rauko (Balrog), un grand démon de Mor­goth. Même à Riven­dell, les Noldor aiment porter de fins et amples vête­ments gris ou blancs et ont un goût plus pro­noncé pour les bijoux que leurs cou­sins.

Les Teleri

Cette lignée a les che­veux blonds ou châ­tain clair et les yeux gris ou noi­sette. Il y a d’une manière géné­rale davan­tage de bras­sage de carac­tères chez ce groupe que chez les Noldor ou les Vanyar. Ils sont aussi bien sûr plus nom­breux ; il y a donc davan­tage de pos­si­bi­li­tés de varia­tions en leur sein. Les Cala­quendi Teleri n’habitent pas à Riven­dell.

Les Sindar et les Nandor

Moins grands et moins majes­tueux que les Eldar, ces Elfes n’en sont pas moins plus nobles que les Avari. Tous sont en géné­ral élan­cés ; leur force est ner­veuse et leur agi­lité est grande. Phy­si­que­ment, ils res­semblent aux Teleri — puisqu’ils en sont issus — mais il leur manque une cer­taine « aura » car ils n’ont jamais contem­plé la Lumière d’Aman. Ces Elfes s’habillent de gris ou d’autres teintes neutres.

Les Avari Moriquendi

Ceux-là sont les Elfes Syl­vains, les plus rus­tiques des Elfes et les plus nom­breux. Leur appa­rence est sem­blable à celle des Sindar, avec cepen­dant une taille légè­re­ment plus petite et des yeux et des che­veux (dont la cou­leur varie d’ordinaire entre le châ­tain et le marron foncé) plus sombres. H y a assez peu d’Elfes Syl­vains à Riven­dell ; beau­coup de ceux qui y vivent s’occupent des terres et des besoins agri­coles de la Maison. D’autres montent la garde avec leurs frères Sindar. Néan­moins, les Elfes Syl­vains sont de loin les plus insou­ciants — à un point tel que plus d’un mortel les taxe­rait d’idiot. En face des Noldor à la figure sévère, ils semblent presque pué­rils. Les Elfes Syl­vains s’habillent sou­vent de vert et de marron ; ceux de Riven­dell sont par­ti­cu­liè­re­ment enclins à arbo­rer des cou­leurs vives.

4.13 Société

Les struc­tures sociales de Riven­dell ne sont pas sans rap­pe­ler celles de n’importe quel vaste ter­ri­toire isolé. Elrond est le Sei­gneur de la Maison et l’autorité suprême pour toute affaire. Il y a un cer­tain nombre d’autres sei­gneurs Nol­do­rin qui résident là mais tous s’inclinent devant Elrond. Beau­coup des Elfes pré­sents sont des arti­sans qui exercent leur talent dans les ate­liers et les forges. Au sein des groupes Sindar et Syl­vains existe une hié­rar­chie mais celle-ci est libre­ment recon­nue et accep­tée par tous. Presque tous les Elfes Syl­vains sont ravis de servir leurs frères Elda­rin, tirant plai­sir des tâches simples. Les membres Dúne­dain de la mai­son­née ont une place à part, puisqu’on leur demande de par­ti­ci­per à bon nombre de tra­vaux domes­tiques et qu’on les entraîne comme des guer­riers Elfes mais avec un cer­tain res­pect.

4.14 Forces armées

Presque tous les habi­tants de Riven­dell sont capables de par­ti­ci­per à la défense de la Maison, si jamais cette der­nière se trou­vait un jour confron­tée à une telle crise. Cepen­dant, des groupes de Syl­vains font régu­liè­re­ment des patrouilles ; par­fois, on trouve à leur tête un Sinda ou un Noldo. Les Ran­gers y par­ti­cipent aussi, quoique rare­ment à plus d’un par groupe : ils sont (aux oreilles d’un Elfe) si bruyants !

4.15 Économie

Puisque Riven­dell est un micro­cosme tota­le­ment isolé et autar­cique, ses habi­tants n’ont pas besoin d’argent. Il est vrai que les gens d’Elrond com­mercent de temps à autres avec les Dúne­dain d’Amor (et même du Rhu­daur dans les Jeunes Années de ce royaume) mais la mon­naie a rare­ment été uti­li­sée. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a aucun trésor à Riven­dell : même le peu qui a été sauvé d’Ost-in-Edhil consti­tue déjà une for­tune appré­ciable et les Orfèvres de Riven­dell ont une habi­leté consi­dé­rable à créer d’eux-mêmes de magni­fiques objets.

4.16 Religion

La reli­gion, dans n’importe quel sens qui impli­que­rait une idée d’organisation, est une chose incon­nue des Elfes, par­ti­cu­liè­re­ment des Eldar, qui voient les Valar plus comme des édu­ca­teurs esti­més et révé­rés que comme de véri­tables divi­ni­tés. Presque tous les Elfes vénèrent Eru Ilú­va­tar (l’Unique) comme le créa­teur de toute chose. En ce sens, ils se consi­dèrent eux-mêmes comme étant sur le même plan que toutes les autres créa­tures (bien que, peut-être, dif­fé­rents d’elles). H n’y a cepen­dant pas de for­ma­lité pour le culte d’Eru : aucun besoin d’un temple spé­ci­fique ni d’une construc­tion plus éla­bo­rée qu’un simple jardin en plein air. Il existe cer­tains jours de fête sai­son­niers au cours des­quels se déroulent des céré­mo­nies mais le rituel est dans ce cas infime. La musique, l’Essence d’Arda, y joue for­cé­ment un rôle impor­tant.

Tout cela ne signi­fie pas pour autant que les socié­tés elfiques sont dépour­vues de tout rituel : par le chant et la mélo­pée, les Elfes mani­pulent l’Essence et éla­borent des sorts d’une forte puis­sance et d’une grande sub­ti­lité. La maison d’Elrond est tou­jours emplie de musique et cela contri­bue à la magie qui a tenu les ténèbres à dis­tance pen­dant si long­temps.

4.17 Langage

Ce sont les Elfes — ou encore, pré­ci­sé­ment, les Quendi (« Ceux qui parlent avec la Voix ») ainsi qu’ils se nomment eux-mêmes — qui ont appris le lan­gage à toutes les autres races et créa­tures, cha­cune l’ayant ensuite adapté à sa manière. De fait, cela peut s’être pro­duit très tôt, dès que Linwë, Elwë et Olwë s’en revinrent d’Aman en com­pa­gnie d’Oromë le Vala. La ver­sion parlée du lan­gage mental devint le Quenya.

Les Sindar apprirent le Quenya mais l’adaptèrent à leur propre usage ; ils créèrent ainsi un lan­gage moins formel et plus pra­tique pour la conver­sa­tion et l’écriture de tous les jours. Avec le temps, même les Noldor en vinrent à uti­li­ser le Sin­da­rin comme langue com­mune ; ils réser­vèrent le Quenya à un emploi plus formel, plus rituel. Cela est aussi vrai dans la maison d’Elrond où le Sin­da­rin est le lan­gage que ses habi­tants parlent entre eux.

Les Teng­war sont les pre­mières lettres écrites qui aient jamais été conçues ; elles furent inven­tées par le poète Nol­do­rin Rumil de Tirion. Cette ver­sion pure des Teng­war n’est connue et employée qu’aux Terres Éter­nelles. Plus tard, Fëanor adapta et révisa cet alpha­bet et l’usage des Teng­war Fëa­no­riennes se répan­dit bien davan­tage dans les Terres du Milieu. L’écriture de ces deux alpha­bets est cur­sive, c’est-à-dire que leurs lettres sont conçues pour être atta­chées, écrites d’un seul trait comme avec un stylo, ce qui n’est guère com­mode pour les graver mais les Grands Orfèvres comme ceux qui étaient en Ere­gion — et aussi Sauron — furent à la hau­teur de la tâche. L’inscription de l’Anneau est écrite en script ou carac­tères cur­sifs.

Bien après cela, le barde Sinda Daeron inventa les runes que l’on appela plus tard les Cer­thas Daeron (« Cirth » ou encore « Lettres » de Daeron). Celles-ci sont plus angu­laires et donc mieux adap­tées à la gra­vure sur pierre. Les Nains de la Moria trou­vèrent ce style d’écriture par­ti­cu­liè­re­ment à leur goût et l’adoptèrent.

Les Noldor parlent Quenya entre eux et avec les Vanyar en Aman mais la forte majo­rité qui se trouve en Terres du Milieu a adopté le Sin­da­rin comme langue de tra­vail, relé­guant autant que pos­sible le Quenya au rang d’un lan­gage rituel pour les occa­sions spé­ci­fiques. La plu­part d’entre eux sont éga­le­ment capables de com­mu­ni­quer dans presque tous les dia­lectes Syl­vains de l’Ouest.

4.2 Les Trolls

Ces créa­tures — dont l’espèce la plus fré­quente est celle des Col­lines — sont épar­pillées dans tout le Rhu­daur occi­den­tal. Elles sont car­ni­vores et pré­fèrent la chair humaine à tout autre mets. Bien que les Trolls soient sou­vent seuls, il arrive tout de même qu’on les ren­contre par groupes de 2 à 4 mâles ou en petites unités fami­liales. Les Trolls de Pierre sont plus grands et plus féroces que les Trolls des Col­lines mais les pires de tous res­tent les Trolls des Cavernes : ces der­niers emploient sou­vent des armes et sont plus intel­li­gents que leurs congé­nères.

4.3 Les Hommes des Collines

Bien que les Hommes des Col­lines soient les habi­tants Humains les plus répan­dus de cette région, on ne les ren­contre guère fré­quem­ment sur les grandes routes car ils pré­fèrent s’en tenir aux endroits écar­tés.

4.31 Aspect et habillement

Rela­ti­ve­ment peu impres­sion­nants, les Hommes des Col­lines sont l’un des types Humains les plus petits des Terres du Milieu. La taille des hommes va de 1,60 m à 1,70 m, les femmes ont envi­ron 10 cm de moins. Ils forment cepen­dant un peuple trapu, fort et vigou­reux. Les hommes arborent sou­vent de longues barbes mais toutes sont soi­gneu­se­ment taillées ; beau­coup se rasent le menton. Les Hommes des Col­lines ont le teint sombre, avec des che­veux mar­rons foncés ou noirs et des yeux sombres. Les per­sonnes des deux sexes portent les mêmes habits et la même coif­fure, les che­veux noués en trois longues nattes, une de chaque coté et une dans le dos. Sou­vent, ils ornent leur che­ve­lure d’anneaux en os sculp­tés, aux motifs très éla­bo­rés.

Les vête­ments sont simples et avant tout uti­li­taires. On porte le Kalth et le Kul­lodo tout au long de l’année : ce der­nier est une courte veste de four­rure avec des manches qui des­cendent jusqu’au coude ; quant au Kalth, il s’agit d’une sorte de jupe ou de kilt en peau de Los­ran­dir qui monte jusqu’au nom­bril. Au plus fort de l’hiver, les Hommes des Col­lines portent en plus un long man­teau en four­rure et des bottes mon­tantes ; ils pré­fèrent les mocas­sins le reste du temps.

4.32 Origines

Les Hommes des Col­lines- arri­vèrent pour la pre­mière fois au Rhu­daur alors que les Jours Anciens tou­chaient à leur fin ; ils demeu­rèrent en petits groupes sépa­rés jusqu’en 3A 2000 envi­ron. Ils sont mani­fes­te­ment appa­ren­tés aux nom­breuses peu­plades Dunéennes de l’Ouest ; ils sont restés sépa­rés d’eux trop long­temps pour res­sen­tir encore un quel­conque lien de parenté avec ces Dun­len­dings qui ont migré vers le Nord et péné­tré au Rhu­daur.

4.33 Société

Les Hommes des Col­lines sont des chas­seurs ; leur exis­tence est donc liée à celle des grands trou­peaux de Los­ran­dir du Rhu­daur. Ils font la cueillette de cer­taines plantes, recher­chant par­ti­cu­liè­re­ment les noix du Pin Bleu, mais les fruits recueillis avec tant d’efforts ne sont là que pour accom­pa­gner le pro­duit de la chasse. Les Hommes des Col­lines vivent en petites com­mu­nau­tés nomades qu’ils nomment Dacai­than, ou partis, et qui suivent à peu près les migra­tions des Los­ran­dir. Leur abri consiste en une hutte de peau semi-cir­cu­laire, appe­lée la Taigh, qui se démonte et se trans­porte très faci­le­ment. Chaque parti a son empla­ce­ment sacré per­ma­nent (Hc. « Maig­ban ») dans les Troll­shaws, où il éta­blit son cam­pe­ment pour l’hiver.

4.34 Classes sociales

La société des Hommes des Col­lines est divi­sée en trois classes : les Chefs, les Chas­seurs et les Tra­vailleurs. À la dif­fé­rence de la plu­part des autres cultures, ces classes ne sont pas fon­dées sur le sexe ou le sang mais plutôt sur le talent. Dès leur plus jeune âge, les Hommes des Col­lines sont rigou­reu­se­ment testés afin de déter­mi­ner leur futur statut. On encou­rage for­te­ment tous les enfants à entre­prendre les tests néces­saires pour deve­nir des Chas­seurs ; tests qui consistent à sur­vivre, seul dans la nature, tout un long hiver et, en fin d’adolescence, à tuer un Loup en combat sin­gu­lier. Ceux qui échouent ou qui ne se risquent pas à ce rite deviennent des Tra­vailleurs ; ce sont eux qui assu­re­ront toutes les tâches qui ne relèvent pas de la chasse, tâches qui vont du tra­vail de la forge à la garde des enfants. Leur rang social est bas mais leur rôle est res­pecté et ils sont pro­té­gés. Les Chas­seurs, bien évi­dem­ment, chassent et assurent éga­le­ment la défense du cam­pe­ment. Il y a constam­ment des raids entre partis rivaux, raids qui font offices de dis­trac­tion et d’entraînement plutôt qu’autre chose. Tout Chas­seur peut se faire élire Chef ; une série d’épreuves, propres à chaque tribu, permet de déter­mi­ner le nou­veau diri­geant de chaque parti.

4.35 Politique

Tous les partis d’Hommes des Col­lines appar­tiennent à l’une des neufs tribus (Hc. « Ne Dreub­han »). Les Hommes des Col­lines n’aiment guère les lois mais ils res­pectent les cou­tumes, aussi aucun clan ne fera de raid contre un parti de sa tribu. Les tribus n’ont pas de ter­ri­toire déli­mité, encore qu’elles aient des pré­fé­rences régio­nales variables. Chaque tribu est diri­gée par un Tiark, dont l’autorité dépend de ses propres qua­li­tés. Lorsque l’ancien Targ-Arm, ou Grand Chef, meurt, les neufs Tiark élisent celui d’entre eux qui le rem­pla­cera. En temps de paix, la fonc­tion de Targ-Arm est sur­tout hono­ri­fique ; cepen­dant, lorsqu’éclate une crise, l’autorité du Grand Chef est réelle et res­pec­tée.

Les affaires quo­ti­diennes du parti sont réglées par la sagesse col­lec­tive des Chas­seurs pré­sents. Il n’est pas rare de voir l’individu le plus fort ou le plus cou­ra­geux se com­por­ter en chef, encore que tout ceci reste en dehors des for­ma­li­tés. Chaque parti com­porte éga­le­ment en son sein une Wegec, une femme Mage qui sur­veille les affaires reli­gieuses. C’est la seule charge qui soit héré­di­taire chez les Hommes des Col­lines.

4.36 Forces armées

Les Hommes des Col­lines ont le raid dans le sang, ce qui influence beau­coup leur façon de faire la guerre. Des « règles » en bonne et due forme insistent for­te­ment sur le carac­tère furtif du raid et sur une bonne connais­sance des bois. Les Hommes des Col­lines pré­fèrent résoudre leurs que­relles par un combat dans les règles entre des cham­pions qu’ils ont eux-mêmes choi­sis ; leurs enne­mis étran­gers ne se fient pas à ces méthodes. Tou­jours très pra­tiques, les Hommes des Col­lines com­battent ces étran­gers avec leur accueil favori en temps de guerre : une embus­cade noc­turne dans la plus pure tra­di­tion, avec une écra­sante supé­rio­rité numé­rique.

L’arme qu’utilisent prin­ci­pa­le­ment les Hommes des Col­lines est une très lourde lance appe­lée le creg. Ce creg peut se lancer, en le pro­je­tant au-dessus de sa tête à l’aide d’une fronde spé­ciale en cuir que l’on tient des deux mains. La portée de cette lance est courte (7,5 m) mais elle peut trans­per­cer l’armure la plus solide (à consi­dé­rer comme +15 contre Plates et Cotte de Mailles). Les Hommes des Col­lines uti­lisent des jave­lots légers pour la chasse. La plu­part d’entre eux portent un cou­teau mais ils ne s’en servent que pour couper ou graver. Puisque la plu­part de leurs armes sont en bronze, les lames plus longues sont plus rares. D’habitude, les Hommes des Col­lines ne portent pas d’armure, bien que de temps à autre ils revêtent un lourd man­teau en peau. En revanche, ils ne jurent que par les casques ; ils décorent ces der­niers avec des os sculp­tés et avec leurs propres che­veux tres­sés qu’ils font passer par des trous adé­quats. Ils consi­dèrent que les autres types d’armure sont trop lourds et trop encom­brants pour l’usage dans les bois.

4.37 Économie

Les Hommes des Col­lines dépendent des Los­ran­dir pour la plu­part de leurs besoins quo­ti­diens. Ils se rendent régu­liè­re­ment dans les innom­brables mines de cuivre (« l’or rouge ») du Rhu­daur afin de pou­voir couler le bronze qui leur sert pour les armes, les usten­siles et les orne­ments. Par contre, ils sont obli­gés d’acheter à d’autres contrées le fer et l’acier. Les Hommes des Col­lines les obtiennent, ainsi que d’autres métaux, en échange de viande séchée, de peaux et de four­rures. Il n’y a pas de cours offi­ciel mais une peau de Los­ran­dir trai­tée et tendue a une valeur étalon recon­nue (d’environ 5 pièces d’argent). Autre­ment, le troc est le seul moyen d’échange.

4.38 Religion

Contrai­re­ment à la grande majo­rité de leurs voi­sins, les Hommes des Col­lines rejettent en bloc les Valar et le Culte Noir de Sauron. Leur atti­tude s’explique par leur méfiance presque ins­tinc­tive vis-à-vis des cou­tumes étran­gères, à laquelle s’ajoutent d’étranges légendes ances­trales, d’anciens chants dans les­quels leurs ancêtres déclarent avoir été « trahis et par la Lumière et par les Ténèbres » .En tout cas, les Hommes des Col­lines sont aussi cha­touilleux sur le cha­pitre de leurs pra­tiques reli­gieuses que le sont les Nains. Comme les Nau­grim, ils pra­tiquent le culte des ancêtres mais, chez les Hommes des Col­lines, ce culte est basé sur une ado­ra­tion crain­tive de puis­sants Fan­tômes. Des chants lyriques et des bal­lades épiques racontent les his­toires de ces étranges êtres.

4.39 Langage

Les Hommes des Col­lines pos­sèdent leur propre lan­gage, le Blarm ou « Parler ». Le Blarm est un proche parent de la Langue Côtière du Sud des peuples Dunéens du Gondor, par­ti­cu­liè­re­ment du Dunael parlé par les Dun­len­dings. Cepen­dant, ce lan­gage s’est déve­loppé iso­lé­ment pen­dant des siècles, de sorte qu’aucune com­pré­hen­sion mutuelle n’est désor­mais pos­sible entre des

Hommes des Col­lines et des Hommes de Dun. Celui qui connaît le Dunael peut tou­te­fois apprendre le Parler des Hommes des Col­lines deux ou trois fois plus vite que quelqu’un qui ne par­le­rait que le Wes­tron (Commun).

4.4 Les Dúnedain du Rhudaur

En plus des Ran­gers, qui résident pour la plu­part à Riven­dell, un cer­tain nombre de Dúne­dain habitent au Rhu­daur, du moins jusqu’à ce que les guerres avec l’Angmar et les États-Frères ne les aient chas­sés. À partir de la seconde moitié du Troi­sième Age. les seuls véri­tables Dúne­dain qui res­tent sont les Ran­gers.

4.41 Aspect

Même à leur apogée, vers 3A 900, il n’y eut jamais plus de quelques cen­taines de Dúne­dain de sang pur au Rhu­daur. Ces véri­tables Hommes du Haut sont aisé­ment recon­nais­sables à leur grande taille : en moyenne 1,90 m pour les hommes, et 1,75 m pour les femmes. Leur cou­leur de che­veux peut aller du châ­tain clair au noir de jais ; leurs yeux sont géné­ra­le­ment gris ou d’une autre teinte pâle. Ils sont inva­ria­ble­ment clairs de peau et peu d’entre eux ont du poil appa­rent sur le visage : presque tous sont soi­gneu­se­ment rasés. Bien sûr, les Hommes du Haut du Rhu­daur sont en géné­ral des Dúne­dain « Infé­rieurs » de sang mêlé. Malgré cela, ils res­semblent jusqu’à un cer­tain point à leurs cou­sins, sur­tout pour ceux qui ont du sang d’Homme du Nord dans les veines.

Les Dúne­dain du Rhu­daur s’habillent de dif­fé­rentes manières : un pan­ta­lon de laine et une longue veste en peau font un cos­tume typique, bien que la tenue des Hommes des Col­lines soit deve­nue de plus en plus popu­laire au fil des ans. Ceux qui sont de lignée pure portent des robes Númé­no­réennes à l’occasion des céré­mo­nies. Bleus et noirs pro­fonds sont leurs cou­leurs pré­fé­rées avec des orne­ments de blanc et d’argent.

4.42 Origines

Les pre­miers colons Dúne­dain arri­vèrent au Rhu­daur aux envi­rons de l’an 2A 2000. Ils ren­con­trèrent quelques Hommes du Nord et Dun­len­dings Eria­do­riens mais la plu­part des habi­tants étaient les soli­taires Hommes des Col­lines. Ces pre­miers colons fai­saient partie des vagues de colo­ni­sa­tion venues de Númé­nor ; c’était des hommes cou­ra­geux et domi­na­teurs qui se sen­taient à l’étroit sur leur sereine et glo­rieuse île. Seule une poi­gnée d’entre eux s’en vint sur les terres froides et âpres du Rhu­daur et ils ne s’écartèrent guère de l’Angle. Étant des Mar­chands, des Astro­logues, des Ran­gers et des Mys­tiques, ils appor­tèrent des connais­sances pro­di­gieuses à qui vou­lait bien les rece­voir. Cer­tains s’établirent pour de bon, essen­tiel­le­ment sur les hau­teurs qui dominent les rivières près de l’Angle. Les Puristes, les Númé­no­réens Fidèles les plus fer­vents, com­men­cèrent à fuir la cor­rup­tion de leur culture peu après cela, s’installant presque exclu­si­ve­ment sur les terres qui allaient deve­nir l’Arthedain. Cepen­dant, cer­tains des enfants des Puristes ne se satis­firent pas du terne mys­ti­cisme de leurs ainés et quelques-uns s’en allèrent cher­cher à l’Est une vie plus pas­sion­nante, fis furent rejoints par beau­coup plus de Dúne­dain infé­rieurs, qui devaient affron­ter des pré­ju­gés consi­dé­rables dans leur région natale. Ces nou­veaux arri­vants s’installèrent essen­tiel­le­ment dans l’Oiolad. Le nombre des Dúne­dain aug­menta très len­te­ment avec le temps, jusqu’à ce que les guerres de des­truc­tion réci­proque entre les Royaumes Frères n’amènent leur rapide déclin vers le milieu du 3ème Age.

4.43 Société

Les Dúne­dain colo­ni­sèrent le Rhu­daur d’une manière dif­fé­rente de celle qu’avaient employé leurs com­pa­triotes au Sud et à l’Ouest. Ici, sans des efforts consi­dé­rables, l’agriculture ne don­nait aucun résul­tat et les villas ouvertes à tous les vents étaient autant d’invitation pour des pillards. Au lieu de cela, les Dúne­dain bâtirent des mai­sons en pierre regrou­pées autour d’une petite tour ou bien éri­gèrent des for­ti­fi­ca­tions autour de leurs grandes demeures. A la pre­mière construc­tion, ces vil­lages avaient une popu­la­tion de l’ordre de 100 habi­tants ; cela chan­gea à partir de 3A 300 car ce fut l’époque où les tribus Dunéennes furent auto­ri­sées à s’installer dans les Basses Terres. Par la suite, beau­coup d’Hommes de Dun furent contraints de s’installer à l’intérieur ou autour des vil­lages comme fer­miers. Cer­tains vivaient véri­ta­ble­ment en esclaves car les Dúne­dain n’avaient pas aban­donné la vielle pra­tique Dun­len­ding de dette-ser­vi­tude. Avec le temps, ces com­mu­nau­tés ras­sem­blèrent diverses eth­nies : Dúne­dain infé­rieurs, Hommes du Nord, Hommes des Col­lines et Dun­len­dings — le tout res­tant sous la coupe d’un petit lot de Dúne­dain plus purs.

Après 3A 861, peu de Dúne­dain émi­grèrent vers le Rhu­daur ; en fait, beau­coup se réfu­gièrent en Arthe­dain, affai­blis­sant ainsi la posi­tion des Hommes du Haut. Les guerres avec le Car­do­lan (env. 1210–1220) et avec l’Angmar (vers 1301–1350) amoin­drirent encore les forces Dúne­dain dans le pays et leur effet cumu­la­tif dépeu­pla maintes régions. En 3A 1409, les vil­lages du Rhu­daur furent dévas­tés lors de leur bataille finale contre le Roi-Sor­cier. À la suite de quoi, les rares Dúne­dain qui avaient sur­vécu se ter­rèrent géné­ra­le­ment dans leurs for­tins.

4.44 Politique

Les Then­gyn (sing. Than­gon) et les Requain (sing. Roquen) — les sei­gneurs et les che­va­liers héré­di­taires des Mai­sons les moins nobles des Dúne­dain — prêtent ser­ment de fidé­lité à l’un des sei­gneurs, ou Erain (sing. Aran), des Grandes Mai­sons.

Il n’y a jamais eu plus de cinq Erain au Rhu­daur. Ces cinq sei­gneurs sont chacun res­pon­sables d’une région aux contours assez vagues autour de leurs vil­lages ; en fait, leur auto­rité s’arrête bien sou­vent dès que le donjon du châ­teau n’est plus en vue. Bien qu’il ait juré d’être au ser­vice du Roi d’Amor, un Aran pos­sède des pou­voirs presque illi­mi­tés sur son ter­ri­toire et ses subor­don­nés. Même pour les pre­miers Rois d’Amor et du Rhu­daur, l’exercice du pou­voir cen­tral fut dif­fi­cile, voire fran­che­ment impos­sible sans l’aide d’un Palantír (S. « Celui qui voit au loin » ; « Pierre de Vision ») ou de forces armées écra­santes. En fait, le der­nier Roi qui contrôla d’une manière effec­tive tous les Erain fut l’Homme des Col­lines Rhug­gha.

4.45 Forces militaires

Les Dúne­dain du Rhu­daur ont tou­jours été trop peu nom­breux et trop dis­per­sés pour pou­voir employer les méthodes mili­taires Dúne­dain clas­siques qui s’appuient sur une forte infan­te­rie bien entraî­née. Jusqu’à la Divi­sion d’Arnor en 3A 861, l’exercice mili­taire se bor­nait à la défense pas­sive des vil­lages et, à l’occasion, à une expé­di­tion puni­tive sym­bo­lique et le plus sou­vent inef­fi­cace contre des tribus rebelles. D’ordinaire, les troupes étaient menées par des Dúne­dain et com­po­sées d’Hommes Libres de la région appuyés par des Serfs ou des Esclaves-débi­teurs. Le seul chan­ge­ment qu’apporta le temps fut que les troupes s’amenuisaient et que le nombre des Dúne­dain dimi­nuait.

4.46 Économie

L’économie des pre­miers colons repo­sait lar­ge­ment sur la chasse aux mul­ti­tudes d’oiseaux migra­teurs qui fai­saient halte dans l’Oiolad et, en hiver, aux Los­ran­dir des Troll­shaws. Comme ils attra­paient une quan­tité de gibier bien supé­rieure à leurs besoins, ils échan­geaient le sur­plus avec les Dúne­dain du Nord contre des pro­duits finis et des objets de luxe. Un com­merce très impor­tant de four­rures appa­rut avec les Hommes des Col­lines ; les visons d’eau et les cas­tors furent chas­sés jusqu’à leur extinc­tion. L’économie Dúna­dan s’effondra bru­ta­le­ment après les pre­mières rébel­lions des Dun­len­dings ; ce déclin encou­ra­gea sans doute l’invasion et l’installation des tribus Dunéennes. Peu à peu, l’économie se diver­si­fia au fur et à mesure que l’agriculture et la pêche y pre­naient une place domi­nante. Cepen­dant, les per­tur­ba­tions de la fin du Troi­sième Age ont gran­de­ment endom­magé les liens com­mer­ciaux et la régu­la­rité des mois­sons.

4.47 Religion

Les pre­miers colons du Rhu­daur n’étaient pro­ba­ble­ment pas plus enclins au mal que ceux du Car­do­lan ou du Gondor ; pour­tant, seul le Rhu­daur devint l’allié du Roi-Sor­cier et c’est uni­que­ment au Rhu­daur que les Dúne­dain célèbrent ouver­te­ment le Culte Noir. Tou­te­fois, même après 3A 1409, quelques rares Dúne­dain du Rhu­daur ont conti­nué en secret à célé­brer les Grands Fes­ti­vals et à main­te­nir les anciennes tra­di­tions de la déchue Númé­nor.

4.48 Langage

Dans la vie cou­rante, la plu­part des Dúne­dain du Rhu­daur emploient la langue des Elfes Gris, le Sin­da­rin. Ils uti­lisent éga­le­ment l’Adûnaic, la langue de Númé­nor, dans cer­taines occa­sions mais son usage a décliné dès les pre­miers jours d’Arnor. Bien entendu, presque tous les Dúne­dain parlent le Wes­tron et beau­coup d’entre eux connaissent éga­le­ment le Blarm.

4.5 Les Hommes de Dun ou Dunlendings

Bien que les Dun­len­dings soient rela­ti­ve­ment peu nom­breux dans la région de Riven­dell, on en dira quelques mots ici. (Pour plus de détails sur eux, voyez JRTM cha­pitre 8.0 page 106.)

4.51 Aspect

Les Hommes de Dun du Rhu­daur sont des hommes ordi­naires. Leur taille est géné­ra­le­ment entre 1,68 m et 1,78 m, les femmes mesu­rant envi­ron 10 cm de moins. Les Hommes de Dun ont les yeux et les che­veux marron ; leur peau est basa­née — sur­tout d’après les cri­tères des gens du Nord. Les femmes Dunéennes indi­gènes portent de longues robes flot­tantes en laine et en lin. Quant aux hommes, ils portent des che­mises bouf­fantes qui leur des­cendent en des­sous de la taille et d’amples pan­ta­lons en four­rure ou, plus sou­vent, en peau. Les hommes comme les femmes sont chaus­sés de bottes en cuir l’hiver et de mocas­sins l’été.

4.52 Origines

Au début du Troi­sième Age, les Hommes de Dun colo­ni­sèrent le Sud des Mon­tagnes Blanches, une couche de la société modé­ré­ment avan­cée qui était alors près de s’effondrer. La plu­part des Hommes de Dun furent absor­bés par le Gondor mais les autres se regrou­pèrent en tribus semi nomades et migrèrent vers le Nord. Cer­tains par­vinrent rapi­de­ment en Eria­dor mais la majo­rité migra len­te­ment, fon­dant le Pays de Dun dans les contre­forts Sud-Ouest des Monts Bru­meux. En 3A 300, même ces tribus avaient atteint les limites Sud d’Arnor et se mirent bien­tôt à faire des incur­sions au Rhu­daur.

Alors que la puis­sance des Dúne­dain décli­nait et que crois­sait l’influence malé­fique d’Angmar, les Hommes de Dun furent aisé­ment cor­rom­pus. Le Roi-Sor­cier sut pro­fi­ter intel­li­gem­ment des que­relles inces­santes entre les Dun­len­dings et les Hommes des Col­lines en pre­nant le parti des Dun­len­dings. Après 3A 1700, quand com­mença la dis­pa­ri­tion des grands trou­peaux de Los­ran­dir, beau­coup de ces Dunéens quit­tèrent le Rhu­daur pour émi­grer vers le Sud, au Pays de Dun. D’autres res­tèrent, cer­tains au ser­vice du Roi-Sor­cier dans sa guerre contre l’Arthedain (qui s’acheva en 3A 1975).

4.53 Société

L’existence des Dun­len­dings du Rhu­daur repose à part égale sur l’agriculture et sur la chasse, étant donné qu’ils vivent dans des vil­lages nomades de 80 à 180 habi­tants qu’ils appellent Magtu. Les Hommes de Dun ne connaissent que l’agriculture sur brûlis et, sur les sols pauvres du Rhu­daur, cette tech­nique permet tout au plus deux récoltes d’orge et d’avoine, après quoi le sol est épuisé et les terres ne peuvent plus rien four­nir. Les femmes se chargent du tra­vail agri­cole tandis que les hommes chassent, pêchent et com­battent. Par rap­port au reste de l’Eriador, la chasse au Rhu­daur est bonne. On doit insis­ter sur l’agressivité des Dun­len­dings.

4.54 Politique

Les vil­lages sont regrou­pés en tribus selon des liens de parenté ou de tra­di­tion. Chaque tribu est diri­gée par un Cea­naird (Hc. « Acrosma »), ou Chef, qui est élu. Au sein des tribus gou­ver­nées par les Dúne­dain, le Cea­naird a vite perdu toute influence, même due à sa posi­tion.

4.55 Forces armées

Les Hommes de Dun opèrent un grand nombre de raids entre eux mais la plu­part de ces expé­di­tions se réduisent à un simple vol, sans vio­lence. Les Dun­len­dings ne sont pas de taille à lutter contre les raids des Hommes des Col­lines ; aussi ont-ils eu recours à des moyens déloyaux pour cher­cher à se venger. Dans les batailles de front, les Hommes de Dun du Rhu­daur comptent tra­di­tion­nel­le­ment sur leur grand nombre et essaient d’encercler l’ennemi. Les guer­riers uti­lisent une lance et un bou­clier en cuir, ainsi qu’un lourd gour­din de lancer qu’ils appellent weeb. Rares sont ceux qui portent une armure. Les Dúne­dain ont bien essayé de leur apprendre à manier d’autres armes et à employer d’autres tac­tiques de combat mais ces ten­ta­tives se sont sol­dées par des échecs spec­ta­cu­laires.

4.56 Économie

La sub­sis­tance des Dun­len­dings dépend autant de leurs récoltes que de leur chasse au Caru et au Los­ran­dir. Les impôts sont payés en grain. Contrai­re­ment aux Hommes des Col­lines, les Hommes de Dun élèvent des ani­maux domes­tiques, en par­ti­cu­lier des chiens et des pou­lets. Bien qu’ils soient fami­lia­ri­sés avec l’utilisation de la mon­naie, ils pré­fèrent le troc pour leurs propres besoins.

4.57 Culte

Les Dunéens se conforment à un Ani­misme pri­mi­tif en rela­tion avec les esprits des morts. Une céré­mo­nie se déroule à chaque nou­velle lune mais ces rites tiennent autant de la fête que de la litur­gie. La ter­reur et la tra­di­tion main­tiennent Tordre au sein d’une super­sti­tion inti­mi­dante. Les sacri­fices sont très cou­rants.

4.58 Langage

Les tribus Dunéennes parlent divers dia­lectes, tous déri­vés de la même Langue Côtière du Sud. Beau­coup se basent sur le lan­gage Dunael, très répandu, qui four­nit une struc­ture et un voca­bu­laire com­muns ; aussi la com­mu­ni­ca­tion entre les tribus n’est-elle pas trop dif­fi­cile. Cepen­dant, les Dun­len­dings jouent beau­coup sur les mots et les into­na­tions, de sorte qu’une dis­cus­sion sur des idées com­plexes peut très bien débou­cher sur de graves mal­en­ten­dus ou sim­ple­ment embar­ras­sants.


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